Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Hurricane


Par : Reiks
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Euphorie


Publié le 23/04/2014 à 00:28:32 par Reiks

10h30, je suis en salle d'étude, autour de moi les personnes dorment ou révisent pour le devoir surveillé de demain. Sauf elle. Elle rêve, regardant par la fenêtre. Il fait plutôt beau pour un mois d'avril. Son regard vagabonde et se pose sur un oiseau, haut perché sur un arbre. Elle sourit avant que l'oiseau ne se décide à s'envoler. Cette fille est là, en train de perdre son regard au grès du paysage, et moi comme un attardé, je la contemple. Elle est si jolie.

Ses cheveux sont bruns et obtiennent une lueur rousse au soleil, elle les coiffe à son envie ; soit en natte, soit en cascade. Son nez fin, courbe vers l'extérieur d'une divine façon et crée une parfaite harmonie avec le reste de son visage. Quand à ses lèvres tout aussi fines, elles ne me donnent qu'une envie, l'embrasser jusqu'à en décéder. Mais ce qui par dessus tout la rend si spéciale, c'est sa « mouche » sur son coté gauche de menton, ça en vient presque à lui donner un coté sauvage.

Elle se retourne, comme alertée, Sûrement ce fameux 6ème sens, vous savez, celui qui vous fait d'un pré-sentiment vous retourner par impression d'être fixé, scruté, observé. Elle me regarde, surprise. Au lieu de détourner mon regard, je la fixe et lui souris d'un air un peu blasé. Sourire rendu. J'en suis jovial et détourne à mon tour mes yeux sur ce qu'il se passe en dehors de la fenêtre. Elle doit me prendre pour un fou, c'est loin d'être la première fois qu'elle me surprend en train de l'admirer. Je crois qu'à force j'en viens même à connaître chaque centimètre carré de son faciès.

Le temps passe, et la sonnerie retentit. S'en suit une longue et ennuyeuse matinée de cours jusqu'à ce qu'il ne soit l'heure de manger. Je dépose mon sac dans mon casier, et accompagné de mes amis nous allons manger. Ce midi c'est poêlée de légume avec steak leader price périmé, super ! On s'installe et déconnons, ça me remonte le morale. Je sais pas si vous avez déjà été « victime » d'une relation à sens unique. Vous donnez, vous donnez, mais vous ne recevez absolument rien, et vous vous retrouvez comme un con, fatigué, dénué. Du coup je fais avec, et encore heureux,que mes potes soient là pour m'aider. N'ayant qu'une heure pour manger, on ne tarde pas et à peine avons-nous terminé de manger qu'on s'entreprend dans une après midi de cours bien chargée : Deux heures de maths suivies de deux heures de philo. Bien ma sieste en approche ?

Le réveil est dur, mais motivé à l'idée de pouvoir rentrer chez moi je parviens à me lever. Itinéraire traditionnel, je traverse le lycée d'un sens à l'autre afin d'accéder à mon casier pour récupérer mon casque ainsi que mon blouson de moto puis me dirige vers le garage. En arrivant en face de ma machine, deux choix s'offrent à moi. Ou je l'enfourche et rentre bien vite chez moi, ou je prend le peu de courage et de dignité que je possède à deux mains et vais la voir puisqu'elle se trouve non loin de moi, fumant seule. Au passage je n'ai jamais compris cet addiction à la nicotine, ce plaisir à se niquer les poumons. Effet de mode sûrement.

Là n'est pas la question, je dois faire un choix, et pensant faire le bon, j'opte pour le second. Je m'avance donc d'un pas incertain, et arrivant à sa hauteur, je lui tapote sur l'épaule. Elle se retourne. Plus beau sourire possible, je lui fais la bise. Jusque là tout va bien. Elle me taquine :
« T'es mignon à m'admirer en étude. Un grand sourire narquois se dresse sur son visage. Comme un con je rougis, effet escompté j'imagine.
-Madame se prend pour le centre du monde, très bien j'ai compris ! Si y'a plus le droit de regarder ta trousse. A ces mots, je souris de toute mes dents. Elle fait sa moue de chien battue, rentrant dans le jeu. Elle est si mignonne quand elle fait ça.
-Tu sais bien que je rigole. »

On se tacle, on discute, on rigole … Je suis aux anges. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et l'arrivée de sa mère venant la chercher en voiture annonce donc la fin de notre discussion. A cette vue, elle fait la moue s'excusant d'interrompre notre échange, puis me fait la bise s'apprêtant à partir. Mais je ne peux la laisser s'échapper comme ça et dans un élan de courage je la retiens par la main. Elle hausse un sourcil, surprise et m'interroge du regard.
« Mercredi 15h à l'Océan ? » C'est un bar ni trop classe ni trop miteux dans ma ville.
« Ça marche ! » Répondit-elle, rayonnante.
A ces mots je lâche sa main, la laissant rentrer dans sa voiture. Sa mère que je connais de vue me fait signe de la main puis s'en va.

Je suis euphorique, je sautille et gambade comme un gamin de 6 ans jusqu'à ma moto. Je monte dessus et entame le trajet pour rentrer chez moi, toujours dans la lune.


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