Lucas se met en route vers son cours de français. Personne d'autre ne semble l'avoir remarqué, pas même Simon, à côté de qui il marche. Simon ne remarque Lucas que lorsqu'ils arrivent devant leur salle.

Simon : "Oh t'es là ?"

Pas un autre mot, il ne lui demande même pas pourquoi il n'était pas venu avant. Il ne s'attend pas même à une répons en fait. C'est ainsi que Lucas sent les choses.

Letiante ouvre la porte de la salle de l'intérieure et fait entrer tout le monde. Le cours est d'un ennui mortel, pire que jamais. Lucas reste à s place à ne rien faire, il n'écoute pas, ça c'est habituel, mais il ne dessine pas non, il n'écrit aucune paroles de musiques, il ne rêve même pas. Il reste là, à regarder le vide devant lui. Encore une fois Letiante ne se gêne pas pour le descendre.

Letiante : "Et moi qui me demandais comment vous pourriez être moins productif monsieur Greenfield, voilà que vous me surprenez ! C'est à ce demander ce que vous êtes dans cette classe ! Et ce que vous allez faire de vous !.."

Mais Letiante ne finie pas sa phrase que Lucas décide qu'il est tant que ça s'arrête, toute la rage qu'il a accumulée explose.

Lucas : "Et vous ! Pourquoi vous fermez pas votre gueule !? Tout le monde dans cette classe vous déteste ! On en rien à branler de ce que vous dites ! Vous voir tous les jours me donne envie de vomir ! Et... S'il-vous-plaît... Achetez vous des Freedents. Ça ne sent pas la rose."

Sur ce dernier mot, la classe entière explose de rire et commence à applaudir, mais Lucas prépare ses affaires et s'en va. Simon, assis à côté de Cécile veut s'en aller avec lui aussi, mais il est arrêté par celle-ci.

Cécile : "Je crois qu'il a besoin d'être seul."

Lucas s'en va du lycée sur sa moto, il va se réfugier à son coin habituel, le parc. Il est d'abord passé au magasin s'acheter deux trois choses, il laisse la caissière mettre ça sur la note de ses parents pour que ça soit eux qui payent.
Une fois au parc, il commence par la vodka, il se prend 3 grandes gorgées à la suite. Puis il fait quelque chose qu'il n'était pas censé faire depuis longtemps. Il s'allume une cigarette. Nul besoin de préciser que les enfants présents regardaient ça avec méfiance et les parents encore plus.

Il attend un peu, puis il regarde son téléphone : 10h10, il est temps de l'appeler. Il compose écrit sur un petit bout de papier qu'il gardait précieusement dans sa poche. Elle décroche.

Claire : "Allô ?..."
Lucas : "J'essaye depuis longtemps, mais j'ai jamais réussi. Je n'arrive plus à être heureux... J'ai un problême, il est caché dans ma tête."

Lucas raccroche de suite. Il retourne alors chez lui. Il retrouve sa mère, qui se tient un peu effrayé sur la terrasse, Lucas n'avait rien nettoyé.

...

Le mercredi suivant, Lucas commence pas sa journée avec le cours d'SES, mais avec un rendez-vous chez la CPE. Il prend un air grave et désolé, et rentre dans le bureau. Il s'assoit sur le siège que la CPE lui indique sans dire un mot. Elle reste là à le fixer.

CPE : "C'est... Extrêmement dérangeant ce qui s'est passé avant-hier. Voyons... Insulte sur professeur et quitter un cours avant la fin de celui-ci. Et je ne parles pas du retard de deux heures."
Lucas : "Je suis désolé... Ça ne se reproduira plus."
CPE : "Il vaut mieux. Car même si tu es le fils d'un de nos professeur, la prochaine fois, je vous expulserai du lycée."

C'était rapide, mais une mise au point était nécessaire, Lucas reçoit le signe qu'il peut s'en aller. Il se lève, mais la CPE rajoute quelques mots.

CPE : "Lucas... As-tu déjà pensé à voir un psychologue ?"

Lucas se contente juste de s'en aller pour s'enfermer à nouveau dans le mutisme. Il passe la demi-journée de cours en espérant n'avoir à parler à personne, ce qu'il réussi. Simon reste à côté de Cécile en cours et ne daigne pas vouloir discuter avec Lucas une seule fois, mais bon, Lucas ignore que c'est parce qu'il se contrôle.

Lucas finit par rentrer chez lui à 11h30, seulement pour voir sa mère dans la cuisine avec son air des mauvaise nouvelles à annoncer.

Christine : "Le vétérinaire a appelé... Tom est mort."

...

Lucas et ses parents sont à la clinique vétérinaire, ils sont venus récupérer le corps pour l'enterrer dans le jardin. Encore une fois, Lucas sort son téléphone et retape un numéro qu'il connaît par coeur cette fois. Claire décroche.

Claire : "Lucas ! Je..."
Lucas : "J'ai besoin de toi..."

Il raccroche encore une fois après avoir fini de parler. Il va ensuite prendre la route pour rentrer à Koné avec ses parents, il commence à pleuvoir. Lucas regarde les maisons passer et disparaître de sa vision, et même s'il a souvent fait se chemin, il oit toujours quelque chose de nouveau, mais cette fois, tout est différent, plus rien n'est beau, il n'y a plus de poésie.

La voiture arrive dans Koné, elle passe près de l'école primaire, la pluie est à son point maximale, c'est presque une tempête. Mais une fois près du tribunal, Lucas voit quelqu'un se tenant là, elle l'attend.

Lucas : "Arrêtez la voiture, je descend là."

Il n'attend pas que ses parents s'arrête pour ouvrir la portière et sauter hors du véhicule. Il court vers Claire, qui se tient là, sous la pluie. Ils se tiennent là, sous la pluie battante, ils se regardent. Pour la première fois depuis longtemps, Lucas sourit. Ils s'embrassent.
Après 30 secondes finalement, Claire arrête ce baiser.

Claire : "Lucas. Je... Je ne peux pas."

...

Il faut maintenant nuit, il ne pleut plus. Lucas est encore saoul, il erre près de la maison de Claire. Il reconnaît une fenêtre, il toque au volet de celle-ci. Un cliquetis se fait entendre, Claire se montre.

Claire : en chuchotant "Lucas ! Qu'est-ce que tu fais là ?"
Lucas : "Je suis venu te dire que ça va pas. Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement être ensemble ?"
Claire : "Je ne peux pas... C'est tout."
Lucas : "Et moi je ne peux pas être sans toi sans devenir un déchet humain. À chaque fois que je te vois, je me sens mieux, je n'ai plus peur, je peux enfin être moi-même, c'est à dire quelqu'un que je n'ai pas été depuis longtemps maintenant. Quand tu es là, je suis enfin heureux. Et quand tu n'es pas là... Regardes-moi. Je ne suis rien. Tu es la seule avec qui j'ai ressentis ça. S'il-te-plaît."
Claire : "Rentre chez toi, Lucas."

Elle referme ses volets et sa fenêtre. Lucas rentre chez sans regardez en arrière, il encore sur le point de craquer.

...

Deux jours plus tard, un bureau austère, ambiance calme, le tic-tac d'une horloge accroché au mur pour "détendre" soit-disant. La psychologue examine son nouveau patient, il est jeune, il est au moment de la vie ou il est facile d'être brisé à jamais, et elle est là pour empêcher ça bien sûr.

Psy : "Donc... Vous voulez commencer par où ?"
Lucas : "Si je prend tout depuis le début, ça va être une longue histoire."



Fin de l'épisode de Lucas
Prochain épisode : "Manu"