Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Ma nouvelle vie de dealer


Par : HousseDeRocket
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 29


Publié le 28/12/2008 à 17:15:34 par HousseDeRocket

[ Je crois que oui, il me fallait au moins ça pour oublier toute cette m*rde, et pour enfin repartir du bon pied, en tirant un trait définitif sur mon passé peu glorieux déjà. ]



Me voilà donc bientôt chez moi.

J'habitais en haut d'une longue rue légèrement ascendante.
La nuit était déjà avancée, il n'y avait que lampadaires et les néons pour éclairer les trottoirs glissants, sales et mouillés. Je marchais, tête basse, et je voyais parfois des mégots de joints (ou de roulés ?) écrasés sur le bitume. Je me souvenais de l'époque où je les ramassais, et où j'en confectionnais de nouveaux à partir de ceux déjà fumés. C'était l'ancienne époque, l'époque révolue.
Je pressais un peu le pas, et je m'essoufflais déjà après seulement quelques centaines de mètres, à cause de la pente.

Je ne me sentais pas très bien. Cette rue me rappelais de mauvais souvenirs. J'avais l'impression qu'Elle m'en voulait, que cette Rue me harcelait et qu'Elle m'expiait de tous les côtés. J'avais tant de fois traversé cette rue, c'est comme si elle m'avait vu grandir et qu'Elle savait ce qui était bon ou mauvais pour moi. Pourtant je ne suis pas un enfant de la rue, je dirais plutôt le contraire, mais depuis quelques temps j'avais passé plus de temps auprès d'Elle que chez moi.
A peine avoir marché quelques centaines de mètres, que j'étais déjà essoufflais à cause de la pente. L'atmosphère lourde et pesante n'arrangeait en rien ma peine, et déjà des gouttes de sueur coulaient sur mon visage.
Je me retournais de temps en temps, pour voir si je n'étais pas suivi (c'était devenu une habitude pour moi). La ville était derrière moi, et mes problèmes aussi.
Le vent, la pluie, le froid, tout était contre moi. J'avais du mal à avancer, un mur invisible me retenait en arrière. Les fantômes des hommes que j'avais vu mourir se dressés en cercle autour de moi. Ils bousculaient, me pinçaient, me tiraient, dans une danse infernale, ou le rires, les larmes et les cris se mélangeaient dans un vacarme assourdissant. Plus je montais, plus le boucan était fort et perçant. Mon visage se crispait, la larme à l'œil, le nez qui coule la peau brulait par le froid.
J'avançais, tant bien que mal, m'essoufflais, m'arrêtais un instant et repartais aussitôt.
Cette Ascension était interminable.


Finalement, j'arrivais à l'entrée de mon immeuble. J'ouvris la porte, alluma et l'escalier et je grimpai les 3 étages. Après un retour pénible et fastidieux, j'arrivais enfin chez moi.
Je pris soin de ne pas faire de bruit: mis doucement la clef dans la serrure, la tournant lentement et poussant la porte avec autant de soin.
Le temps d'aller aux toilettes, me voici déjà dans mon lit. Cette nuit allait être courte.

Je ne vous raconterais pas les souvenirs que j'en ai : des visions de cauchemar, de meurtres, de sang, de balle et de cris. J'avais l'habitude pourtant.


Le lendemain, ou devrais-je dire, le matin mène, j'étais debout. Les souvenirs était encore là, impérissables. Il était déjà midi. Et après le repas familial, j'allais me reposer encore un peu.

Ce soir était le grand soir. La Soirée des vacances de Noël. Cette fête allait se dérouler chez Marianne. Elle était prévu déjà depuis de longues semaines, et tout le gratin de mon bahut allait y aller. C'était surtout l'occasion de revoir Alisson, une dernière fois, puisqu'elle retournait en Australie après. J'avais peu penser à elle durant ces quelques jours mais rien que de prononcer son prénom dans ma tête, me remplissait de joie.

Cette après midi justement, je reçu un SMS d'Aurore, ma « petite-amie » qui me disait qu'elle avait hâte de me voir ce soir. Moi pas.

Bref, l'après midi passa, il était déjà 20h00, le temps d'aller chez Marianne, pour profiter d'une soirée « normale », sans morts, sans drogues, et sans deals.


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