Le Petit Parc
Par : Khamsou
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Publié le 02/12/10 à 21:36:42 par Khamsou
Comme si les poumons brûlaient. Les yeux qui se ferment inconsciemment, un léger tremblement. Et on resouffle. Je n'avais pas l'habitude de fumer. Mais j'avais décidé. Malgré l'interdit, mon esprit dans le fond plutôt puritain, j'étais passé outre la barrière.
Qu'est-ce qui me motivait ? Le désir d'identité. Comme je ne me sentais pas exister, j'avais décidé de prendre sur ceux que j'admirais plus que tout. Des idoles sales et crasseuses, qui se sont tous ruinés. Que j'avais décrété comme étant cool. De Morrison à Staley, en passant pas Cobain pour finir à Corgan. Je regardais autour de moi, comme si le monde allait changer. Mais à part un ridicule petit mal de tête, tout était comme avant. Ma chambre bordélique, avec des posters placardés les uns sur les autres. Une guitare désaccordé dans un coin et dans l'autre une pile de vêtements de couleur sombres. Sous mon dos, le lit grince.
La fumée monte au plafond et de là où je suis, j'ai l'impression qu'elle s'aplatit avant de se disperser dans tous les sens. Je crois que je suis un connard, comme tous ces cons qui se sont mis à fumer à leur 13 ans, pour faire comme les grands. Sauf que là j'en ai presque 18. Mais bon au final, ça reste la même chose. Du fric dans la poche de grands commerçants, et dans la bouche un jouet de mort. Je tire un coup. C'pas si dur que ça en fait. Une idée m'éclaire.Je me lève maladroitement et lance un DVD. Control. Soigneusement rangés, pour changer, je me saisis de ma grande veste sur laquelle j'ai marqué le mot HATE dans le dos, et lance la séquence du film où Ian Curtis marche dans une rue, clope au bec et manteau sur les épaules, sous le fond d'une musique de Joy Division. No Love Lost. Et je fume comme lui. Un sentiment de fierté m'envahit. Je souris. Puis, sans prendre la peine d'éteindre la télévision, je sors de chez moi, la cigarette toujours à la bouche et le paquet dans la poche.
Dans la rue, des gens. Plein de gens, différents, tous tellement différents que ça m'en donne le tournis. Mais j'ai l'habitude. Se dire que chacun a des désirs, des passions, des peurs et des joies différents... C'est à en perdre la raison. J'arrive finalement à destination. Un parc un peu en retrait, donc la seule entrée n'est accessible que par une ruelle, qui se loge discrètement au tournant de deux grandes rues. C'est très tranquille ici. L'herbe est verte, malgré le fait que l'Été ait complètement laissé sa place à la mélancolique Automne. On aperçoit également un arbre qui meurt petit à petit, chaque année un peu plus. Le parc est coincé entre plusieurs bâtiments de brique, et la seule ouverture donne vue à un caniveau où l'eau coule toujours et perpétuellement. À l'intérieur, juste quelques habitués. Une fille discrète dans un coin, que je n'ai jamais osé aborder, de peur de briser la beauté naturelle que son air impassible et triste et ses cheveux longs et délicatement coiffés donnaient, un clochard avec une barbe grisonnante et plusieurs couches de vêtements, que je n'hésite pas à saluer au passage et un hippie, dans un coin, shooté à je ne sais trop quoi. Je m'assieds comme à mon habitude dans le creux que l'arbre m'offre. j'ai pris l'habitude de cacher en son sein des feuilles et un stylo, personne n'y a jamais touché de toute façon.
Je suis inspiré aujourd'hui. Je décide de m'allumer une autre cigarette, l'autre étant totalement consumé depuis le début du trajet. Différence. Immédiatement le vieillard me regarde avec une expression triste. Elle, bouge les yeux dans ma direction et elle fronce doucement les sourcils, avant de reprendre sa contemplation de l'invisible. Le hippie ne réagit pas lui. Tout juste si je l'entends rire un peu, excès physique de sa démence.
Je me reconcentre. Les feuilles, le stylo... L'eau qui coule dans le caniveau déclenche un je ne sais quoi et c'est parti. L'encre noire envahit la feuille blanche.
Qu'est-ce qui me motivait ? Le désir d'identité. Comme je ne me sentais pas exister, j'avais décidé de prendre sur ceux que j'admirais plus que tout. Des idoles sales et crasseuses, qui se sont tous ruinés. Que j'avais décrété comme étant cool. De Morrison à Staley, en passant pas Cobain pour finir à Corgan. Je regardais autour de moi, comme si le monde allait changer. Mais à part un ridicule petit mal de tête, tout était comme avant. Ma chambre bordélique, avec des posters placardés les uns sur les autres. Une guitare désaccordé dans un coin et dans l'autre une pile de vêtements de couleur sombres. Sous mon dos, le lit grince.
La fumée monte au plafond et de là où je suis, j'ai l'impression qu'elle s'aplatit avant de se disperser dans tous les sens. Je crois que je suis un connard, comme tous ces cons qui se sont mis à fumer à leur 13 ans, pour faire comme les grands. Sauf que là j'en ai presque 18. Mais bon au final, ça reste la même chose. Du fric dans la poche de grands commerçants, et dans la bouche un jouet de mort. Je tire un coup. C'pas si dur que ça en fait. Une idée m'éclaire.Je me lève maladroitement et lance un DVD. Control. Soigneusement rangés, pour changer, je me saisis de ma grande veste sur laquelle j'ai marqué le mot HATE dans le dos, et lance la séquence du film où Ian Curtis marche dans une rue, clope au bec et manteau sur les épaules, sous le fond d'une musique de Joy Division. No Love Lost. Et je fume comme lui. Un sentiment de fierté m'envahit. Je souris. Puis, sans prendre la peine d'éteindre la télévision, je sors de chez moi, la cigarette toujours à la bouche et le paquet dans la poche.
Dans la rue, des gens. Plein de gens, différents, tous tellement différents que ça m'en donne le tournis. Mais j'ai l'habitude. Se dire que chacun a des désirs, des passions, des peurs et des joies différents... C'est à en perdre la raison. J'arrive finalement à destination. Un parc un peu en retrait, donc la seule entrée n'est accessible que par une ruelle, qui se loge discrètement au tournant de deux grandes rues. C'est très tranquille ici. L'herbe est verte, malgré le fait que l'Été ait complètement laissé sa place à la mélancolique Automne. On aperçoit également un arbre qui meurt petit à petit, chaque année un peu plus. Le parc est coincé entre plusieurs bâtiments de brique, et la seule ouverture donne vue à un caniveau où l'eau coule toujours et perpétuellement. À l'intérieur, juste quelques habitués. Une fille discrète dans un coin, que je n'ai jamais osé aborder, de peur de briser la beauté naturelle que son air impassible et triste et ses cheveux longs et délicatement coiffés donnaient, un clochard avec une barbe grisonnante et plusieurs couches de vêtements, que je n'hésite pas à saluer au passage et un hippie, dans un coin, shooté à je ne sais trop quoi. Je m'assieds comme à mon habitude dans le creux que l'arbre m'offre. j'ai pris l'habitude de cacher en son sein des feuilles et un stylo, personne n'y a jamais touché de toute façon.
Je suis inspiré aujourd'hui. Je décide de m'allumer une autre cigarette, l'autre étant totalement consumé depuis le début du trajet. Différence. Immédiatement le vieillard me regarde avec une expression triste. Elle, bouge les yeux dans ma direction et elle fronce doucement les sourcils, avant de reprendre sa contemplation de l'invisible. Le hippie ne réagit pas lui. Tout juste si je l'entends rire un peu, excès physique de sa démence.
Je me reconcentre. Les feuilles, le stylo... L'eau qui coule dans le caniveau déclenche un je ne sais quoi et c'est parti. L'encre noire envahit la feuille blanche.
02/12/10 à 22:00:22
J'ai jamais pu me blairer les p'tits parcs...
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