<h1>Noelfic</h1>

L'Ombre Noire


Par : MassiveDynamic

Genre : Science-Fiction , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 5

Le Destin

Publié le 24/11/10 à 22:48:19 par MassiveDynamic

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L'effet était bien plus violent qu'une baffe en pleine gueule. Bien plus qu'une agression au couteau pour un simple téléphone portable. C'était pire que ça. Cela relevait du non-sens le plus total. Un simple groupe d'amis essaient de comprendre pourquoi le monde part en couille, et ils se retrouvent dans l'antre de la mort. S'ils n'avaient pas de prise de conscience particulière si ce n'est celle de foutre le camp, ils avaient tous la même crainte. Roxanne venait enfin de reprendre sa vie en main après la mort de sa mère, et voilà qu'elle courrait après sa vie, qui s'éloignait petit à petit. Shaun, persuadé d'être spécial depuis tout petit, espérait que Fermi allait enfin lui apporter la possibilité d'être en marge du peuple. Roderick, qui possédait un tempérament de feu, voulait devenir sportif de haut niveau. Raphaël préparait sa future classe prépa et aspirait à devenir un politique. Mehdi, lui, ne faisait rien que d'essayer de trouver un sens à sa vie. Il n'entrait dans aucune catégorie, et au final, personne n'entrait dans le moindre cliché, car chaque être est unique de par sa faculté de penser. Tous courraient après leurs rêves, mais la vie les rattrapait. Sur le moment, ils partageaient la même peur. Un lendemain incertain. Les marches s'enchainaient, et, essoufflés, ils parvinrent à rejoindre le toit de l'immeuble, très abîmé et jonché de trous. Ils n'étaient plus protégés par la pluie, et les adolescent se retrouvèrent trempés en quelques fractions de seconde.

"Merde... On est bloqué ! C'est un cul de sac ! "

Roxanne était paniquée et au bord de la crise d'angoisse. Raphaël scruta les bordures craquelés et les murets du toit en quête d'un échappatoire. Son regard se posa rapidement sur un bout de métal rouillé qui dépassait du toit. En s'approchant, il se rendit compte de leur ticket de sortie.

"Y'a une échelle par ici ! Venez vite ! "

Le sol était à une bonne quinzaine de mètres, et la pluie n'allait pas faciliter la descente des jeunes. Les barreaux en très mauvais état étaient en plus de cela glissants et instables. Mehdi commença à son tour à paniquer.

"L'échelle ne supportera pas notre poids ! On est obligé de descendre les uns après les autres... mais on aura jamais le temps... Merde. Roxanne, fonce, va-y la première, on a pas de temps à perdre !"

Roxanne était au bord d'un vide de plus d'une dizaine de mètres, et quand bien même l'échelle représentait une issue, le tout demeurait trop incertain. La jeune rousse hésitait alors que Shaun essayait vainement de bloquer la porte avec des décombres.

"Magne-toi ! On a pas le temps ! "

Les hurlements de Shaun eurent un effet déclencheur sur l'apeurée. Tout en se retenant sur le rebord, elle fit basculer d'abord son pied puis son genoux gauche dans le vide, puis elle put rapidement poser toute sa jambe gauche sur le troisième barreau. Elle fit de même pour son autre membre, puis, doucement, elle entama la descente. Le mur du côté d'où Roxanne descendait était dénué de fenêtres, aucune chance d'être repéré pendant la descente, au moins. L'échelle ne descendait pas tout en bas, et, motivée par l'adrénaline, elle se laissa tomber sur le dernier mètre qui séparait l'échelle du sol. Mais, si Roxanne put poser rapidement le pied dans la terre boueuse, en haut, l'agitation était à son comble. Elle se cacha dans un buisson à quelques mètres en attendant ses camarades.
Raphaël et Roderick étaient descendus à leur tour, et à chaque descente, les fixations semblaient se détacher petit à petit. Quelques barreaux intermédiaires étaient mêmes tombés, non sans les surprendre, mais ils réussirent eux aussi à atteindre le sol au profit de quelques éclaboussures.


"SHAUN ! Tu fous quoi ? Descends ! "

Mehdi et Shaun étaient désormais les seuls restants.

"Ca se voit pas ? Je les bloque ! Je brique cette putain de porte ! "

Un amas de débris en tout genre gisait disgracieusement devant la porte. On aurait dit une tentative désespérée d'avoir la vie sauve de sa part.

"Je les retiens ! Va-y, descend Mehdi. Je couvre tes arrières. "

Le regard de Shaun était le plus franc et sérieux possible, alors que son tas de caillasse ridicule tendait à prouver le contraire. Mehdi savait que son meilleur ami était en train de perdre les pédales. Un trop plein de stress, sans doute. Par acquis de conscience, il agrippa Shaun par le col et le fit reculer.

"Fous le camp, et dépèche-toi. On en a plus pour très longtemps. "

Shaun ne voulait pas bouger et continuer d'empiler des amoncellements de débris en tout genre, mais, les entendant arriver, l'instinct de survie finit par primer. Il se précipita vers l'échelle, et, à vive allure entama la descente. Les barreaux craquaient, la ferraille se frottait au mur de l'entrepôt, certains barreaux cédaient sous le poids trop important qu'ils avaient du supporter. Mais Shaun put lui aussi poser un pied au sol.

"Il ne reste plus que le toit. Vous vous rappelez du plan ? Treeves a eu sa cible, il est en position pour la rencontre 3, alors agissez selon les règles ! "

Des échos s'échappaient des trous sur le sol. Mehdi parvenu à entendre l'une de leur phrase. Et il n'eut pas besoin d'en entendre plus pour se rendre compte qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres de la porte. Son visage était trempé. On ne distinguait même pas ses larmes des gouttes qui tombaient. L'adolescent pleurait. D'incompréhension, de peur. Pour beaucoup de chose. A ce moment précis, il avait compris que, finalement, il n'avait pas encore vécu. Et il ne voulait pas mourir maintenant. En une fraction de secondes, Mehdi détourna son regard porté trop longtemps sur la porte et se mit à sprinter vers l'échelle. Il ne pouvait s'empêcher de respirer comme un boeuf, et à peine avait-il touché le rebord que la porte s'ouvrit dans un fracas. Partiellement. Les débris disposés contre la porte firent perdre quelques secondes aux assaillants. Quelques précieuses secondes. Mehdi posa les deux pieds sur le barreau, puis ses mains sur la rambarde. Il eut à peine le temps d'être hors champ qu'ils firent irruption sur le toit. Le stress le poussa à accélérer le mouvement. Mais les craquements s'intensifièrent, pour laisser place à deux bruits sourds. Celui de la première fixation qui céda, surprenant Mehdi qui lâcha prise et fit une chute de cinq bon mètres. Puis vint le second, quand la jambe de Mehdi s'écrasa violemment dans une flaque de boue et se tordit, le laissant échapper un cri de douleur qu'il ne put pas retenir. Tous vinrent lui porter secours.

"Ma jambe ! Je peux plus bouger ! Foutez le camp par les bois, vous rejoindrez le village par-là ! "

Défaitiste.

"Nom de dieu, arrête tes conneries cinq minutes ! "

s'écria Raphaël tout sortant Mehdi de la flaque de boue. Il le saisit par le milieu du dos, puis demanda à Shaun, le plus costaud de la bande, de l'aider.

"Tu fous quoi ? "

"Ca se voit pas ? On va le porter ! Mais dépêche-toi merde ! "

Shaun s'exécuta rapidement et dans la précipitation. Les adolescents avaient disparus dans la forêt, laissant leurs ennemis derrière eux.

Raphaël portait désormais Mehdi sur son dos. Ce dernier demeurait incapable de marcher sans boiter, mais cela les ralentissait encore plus, et la douleur lui faisait de toute façon beaucoup trop mal.

Roxanne utilisait sa lampe de poche afin qu'ils continuaient de suivre un itinéraire au milieu de cette forêt sombre et humide, mais tous craignaient de se faire repérer à cause de la lumière. Cependant, ils n'avaient pas d'autre choix. Sans lumière, ils marcheraient aveuglément. Mehdi tentait tant bien que mal de les guider afin de sortir le plus vite possible de l'enfer qui les détenait prisonniers, mais le repérage était bien trop difficile compte tenu du temps et du moment de la journée. Alors que leur fuite continuait, les discussions meublaient.

"Putain, c'était qui ces mecs ? "

"Va savoir. On ne les a pas vu. "

Répondit Raphaël à la question de Roderick.

"Mais ils voulaient nous tuer ! Enfin, c'est pas normal. Pourquoi nous ?"

S'exclama Roxanne.

"Exactement, pourquoi nous ? Honnêtement, j'en sais pas plus que vous. Ils venaient probablement pour d'autres gens et ils ont du nous prendre pour ces gens-là. Et puis, je le répète, on ne les a pas vu. Allez savoir, ils sont peut-être armés, peut-être pas. Ca pouvait être n'importe qui. Même des millitaires pensant arrêter Fermi. 6U, 20U... On a le code. Dépechons-nous juste de sortir de cet enfer. "

Reprit-il.

"Mais s'ils nous suivent ils atterriront sur le village. Ca risque d'être le bordel... On y sera pas plus en sécurité, là-bas. Y'a une coupure de courant généralisée, histoire de vous le rappeler... "

Énonçait Shaun, pessimiste. Et après cela, le silence s'installa. Rien de plus que le bruit de leurs chaussures écrasant les feuilles et s'enfonçant dans la boue, et cette pluie qui ne cessait pas. Plus personne ne parlait, car non seulement Raphaël avait vu juste, mais Shaun aussi. Ils n'avaient aucune idée de la suite des évènements et de ce qui les attendait.

Plus d'une heure s'était écoulée depuis leur descente du toit et leur fuite dans les bois. Les adolescents continuaient de marcher, mais la fatigue et la tension avaient remplacé l'adrénaline. Leur route s'acheva sur un cottage, à quelques dizaines de mètres à peine de la forêt. Leur marche se stoppa et Mehdi reprit enfin possession de l'intégralité de son corps, même s'il allait devoir marcher comme un putain de canard.

" On est où, là ? "

"Aucune idée. Je ne suis jamais venu ici. "

"Pareil. "

Personne ne semblait savoir où ils se trouvaient. La maison ne semblait pas être une ferme, pourtant elle était clairement reculée et en marge du village, voir de la civilisation. De la lumiète s'échappait des carreaux en damier, éclairant l'extérieur. Si le groupe n'en demeurait pas moins inquiet, de la lumière et surtout une présence peut-être salvatrice commençait enfin à les rassurer. Après une courte concertation, et, à court de possibilités, ils approchèrent lentement de la maison. Mehdi jetta un oeil aux fenêtres avant de s'approcher de l'entrée. L'intérieur semblait très rustique, des tableaux ornaient les murs, les meubles étaient en bois, et des décorations artisanales meublaient le tout. Rien d'anormal, à première vue. S'apprêtant à toquer, il remarqua que la porte était déjà entrouverte. Les jeunes sentaient le coup fourré.

"Gardez vos couteaux à portée de main et bien planqués. " avertit Mehdi.

Il poussa la porte lentement. Le grincement fit frissonner les adolescents et un sentiment morbide s'empara d'eux. S'il y avait quelqu'un dans cette bicoque, il était désormais au courant de leur présence. Tout de suite, l'harmonie rustique avait disparue. des morceaux de verre étaient disséminés sur le sol, et ce qui semblait être le lieu d'une précédente scène de combat avait remplacé l'entrée qui semblait pourtant si conviviale. L'espace d'un instant, Mehdi voulut faire demi-tour, mais son corps avança et pénétra dans la salon. Ses yeux se posèrent sur l'homme gisant au sol. Un homme vêtu d'un caban, entouré d'une marre de sang. Et, confortablement installé sur un fauteuil, un homme fumant une cigarette, le sourire aux lèvres.

"Salut les jeunes. Vous avez mis le temps ! "

Treeves les attendait.

Commentaires

Sarezzo

05/01/11 à 21:27:26

« L'effet était bien plus violent qu'une baffe en pleine gueule. Bien plus qu'une agression au couteau pour un simple téléphone portable. C'était pire que ça. Cela relevait du non-sens le plus total. Un simple groupe d'amis essaient de comprendre pourquoi le monde part en couilles »

? Problème de temps encore, d?abord au passé (était, c?était, relevait), puis présent (essaient).

« Il n'entrait dans aucune catégorie, et au final, personne n'entrait dans le moindre cliché, car chaque être est unique de par sa faculté de penser »
? La morale bisounouresque est toute de même à éviter. Surtout que là, c?est vraiment faux.

« Il le saisit par le milieu du dos, puis demanda à Shaun, le plus costaud de la bande, de l'aider. »

? Ah bon ? Pourtant, jusqu?à présent, c?est Roderick que tu as décris comme tel.

« La maison ne semblait pas être une ferme, pourtant elle était clairement reculée et en marge du village, voir de la civilisation »

? Heu bon, c?est pas Jumanji non plus hein ?

Bon, sur la fin, c?est encore un peu invraisemblable. Des jeunes, en fuite, devant une ruine apparemment occupée, ne se risqueraient sûrement pas à s?y aventurer. M?enfin c?est pour faire avancer le scénario et là je chipote un peu.

Sinon, bien que le fond soit toujours aussi bien, il faut vraiment arranger ces incohérences et autres paradoxes pour rendre ton texte excellent. Surtout ces fichues verbes de paroles que tu cases toujours à la ligne, c?est plus que frustrant à la longue.

Pseudo supprimé

27/11/10 à 15:34:11

Excellent, comme toujours :ok:

PaulAllender

25/11/10 à 00:01:25

Owii, sweet guy :ok:

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