Nous voici encore une fois en route pour aller recueillir des informations cruciales, nous ne savons pas combien ils nous restent de temps avant l’explosion des trois bombes. Lorsque l’on a communiqué au poste de commandement l’identité du contact américain, ils se sont révélés surpris. Effectivement, ce Nathan Shepherd a travaillé au FBI, à la CIA puis finalement au NSA, l’agence de sécurité intérieure des Etats-Unis chargée notamment de contre-espionnage. Il y a trois jours, Shepherd a disparu mystérieusement. Heureusement, les autorités douanières de l’Afrique du Sud ont apparemment trouvé la piste de l’espion qui est bien sûr entré dans le pays avec une fausse identité. Ce n’est qu’après la recherche d’Interpol qu’ils ont noté la ressemblance flagrante entre ce M. Clorence et Shepherd.
Arrivés à l’aéroport, nous prîmes un taxi qui nous amena devant un bar miteux de Johannesburg. Toutefois, notre contact en Afrique du Sud nous attendait dans sa voiture, nous embarquions alors dedans malgré une certaine hésitation. L’homme nous parla alors :
- Je sais où se trouvera votre homme dans quelques heures.
- Où ça, lâcha alors Hawk. On vous a déjà envoyé votre versement, on veut les infos et les armes au plus vite.
- Très bien, calmez-vous. J’espère que vous aimez le football.
Et voilà que nous observions notre cible assise, entrain de regarder cette finale de football. J’essaye de me concentrer sur cet homme mais l’ambiance est absolument magique malgré le bruit strident des vuvuzelas. Les chants résonnent partout, les couleurs rouge et orange semblent se confondre. Nos ordres sont clairs, suivre cet homme le plus discrètement possible jusqu’à l’extérieur, puis l’embarquer dans notre voiture pour interrogatoire dont il ne sortira pas. Soudain, l’homme se rend compte que quelque chose ne va pas, il se retourne brusquement. Je fis alors semblant de me concentrer sur le match, mon t-shirt orange me faisant passer pour un fan des Pays-Bas. L’homme se lève alors, j’entends Lion grogner dans mon oreillette et m’ordonner de le suivre discrètement Hawk devant me couvrir en cas de danger. J’entends Shark s’impatienter dans la voiture, me doutant qu’il doit être entrain de démonter et remonter son M9. Soudain, l’homme se retourne vers moi, arme au poing caché par son blouson posé sur son poignet. Il m’ordonne calmement de se placer devant lui sans signe suspect. J’entends Lion me demander qu’est-ce qui se passe. Shepherd enlève alors mon oreillette, me disant que cela est inutile pour un « gosse » de mon âge. Nous sortîmes alors dehors, je vis Shark m’observer et je sens qu’il comprend que quelque chose cloche. L’homme m’enfonce le canon dans les côtes, je sens des sueurs froides me descendre dans le dos, soudain en plein milieu du parking désert, il me donne un violent coup de pied me faisant tomber à genoux. Il me dit alors :
- Tes potes vont te voir crever.
Obéissant à un réflexe, je me retourne brusquement et assène à Shepherd un violent coup de coude dans le ventre. Je suis étonné qu’il n’ait pu l’anticiper, sans doute m’a-t-il sous-estimé dû à mon âge. Je lui abats alors le tranchant de ma main sur le poignet, l’obligeant à lâcher son arme. Cette fois, l’espion américain m’assène un violent coup de genoux dans le menton, je m’effondre tout en sortant un petit pistolet autrement appelé tazzer. J’appuyai alors sur la détente. L’homme fut alors pris de violents spasmes dus à l’électricité circulant dans son corps. Il tomba alors.
- Bien joué Puma, me dit Shark.
- Mouais, grommelai-je en crachant par terre. J’ai la gueule en sang mais sinon, tout va bien.
On embarqua alors l’homme dans la voiture puis après moult coups, il décida alors à parler. Visiblement, le groupe terroriste se trouvait dans les chaînes montagneuses du Tian Shan. J’avertis alors le commandement qui confirma alors les dires de l’espion. Je fis un signe de tête à Hawk qui abattit alors Shepherd d’une balle dans la tête.
- Messieurs, ici BravoOneAlpha, ils ne nous restent plus beaucoup de temps avant l’explosion des bombes, nous devons à tout prix aller leur arracher l’emplacement des bombes avant de neutraliser ce groupe terroriste.
- BravoOneAlpha ? Comme au bon vieux temps, dis-je alors.

« Comme au bon vieux temps. »