<h1>Noelfic</h1>

Lendemains Incertains


Par : VingtsCoeurs

Genre : Horreur

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 31

Publié le 04/07/10 à 15:59:50 par VingtsCoeurs

/Novembre 2011 : Le Refuge III/


[Je m’affalais dans les draps sentant la lessive bon marché, regardant Claire remplir les meubles de ses affaires, jusqu’à ce que la fatigue m’arrache à la contemplation.]

Je fus réveillé par de nouveaux coups réguliers sur le métal de la porte. A mon arrivée dans la pièce principale, je voyais le groupe entier, propre et habillé correctement. On aurait presque cru que la vie continuait sans encombre.
Le soldat Faure, nous demanda donc de le suivre, chose que le groupe fit alors que Thomas, Gribouille et moi nous occupions de fermer la porte.
« Allez, voilà, on les rejoint.
_ On a le temps, lui répondis-je.
_ Et ta canne ?
_ C’est bon, c’est pas non plus très loin. J’ai mal mais ça peut aller. Au pire, j’ai pris quelques comprimés, lui dis-je en lui montrant une plaquette pleine.
_ Mmh, prends-en un maintenant, je ne te traîne pas, lança-t-il, un petit sourire aux lèvres.
_’foiré, répliquais-je en m’exécutant. Le goût médicamenteux me fit faire une grimace, goût que je ne pouvais faire disparaître, puisque nous devions aller rejoindre les autres, dont les pas dans l’escalier se faisaient de plus en plus lointains.
_ Allez Clém‘, c’est parti » , lâcha Thomas avant de commencer à descendre les escaliers, Gribouille jappant à ses pieds.

Encore une fois, peu à peu, la douleur s’effaça et je pus marcher normalement, l’esprit tranquille. En quelques secondes nous les avions rejoints, le chien courant à leur rencontre. Faure nous conduisit au comptoir 1, petit bâtiment où siégeait un homme plutôt mince et mal rasé, et au regard perçant.
« Alors, c’est vous les nouveaux ?, dit-il en nous fixant.
_ C’est bon Faure, vous pouvez disposer.
_ Oui Caporal ! », fit l’intéressé, se retirant alors et quittant la pièce.

Alors que le dit Caporal nous toisait d’un air plutôt… indifférent, j’inspectais rapidement la pièce : le sol était plutôt sale, un vieux carrelage blanc mal nettoyé, et des étagères regorgeant d’objets divers cachaient la moisissure qui bordaient les murs.

« Bon bon bon… Moi c’est Leroy, oubliez un instant le grade, c’est pas le plus important, commença-t-il. J’imagine que vous savez un peu de quoi il retourne, et que la situation est plutôt… étrange ? Je crois que le mot convient. Bref, ce que je vais faire, c’est globalement vous recenser, et vous faire remplir un formulaire pour pouvoir détenir - et se servir - ceci, dit-il en ouvrant une caisse remplie d’armes de poing.
_ Bref, je vais juste prendre, tour à tour, vos noms, prénoms, âges, sexes, et familles respectives… Je sais, ça va pas être drôle, mais ça ne me fait pas vraiment plaisir non plus. Allez, on commence, fit-il en me pointant du doigt.
_ Hein ? Euh… Cyllis Clément, 17 ans - je donne la date de naissance ? Demandais-je en le regardant me faire non de la tête - homme, pas de famille.
_ C’est noté. Allez, toi.
_ Euh, Tacie Cécile, 17 ans, femme, commença-t-elle, s’arrêtant, avala avec difficulté pour produire d’une faible voix : plus de proches.
_ Noté.
_ Temnies Claire. 17 ans, femme, pareil.
_ Chaumes Théo, 18 ans, homme, idem.
_ Aliet Matthieu, 17 ans, pareil pour les deux derniers.
_ Tensy Yann. La même.
_ Guylle Julie. 18 ans, femme. Sans proches.
_ Bessabes Isabelle, fit-elle en épelant. 17 ans. Pas de changements.
_ Fourier Thomas. 17 ans. Homme. Et certainement plus de proches.
_Ok, c’est fini pour ça, le chien, je pense qu’on peut s’en passer. Désolé du mauvais moment, place à l’amusement, dit-il en nous montrant des jaquettes avec des tâches. Bon, vous me dites ce que vous voyez rapidement, comme ça je vous confie votre nouvel ami et son chargeur. »

Sans surprise, tout le monde - sauf Gribouille - eu le droit à son arme sans problème. Leroy se tourna donc vers nous, nous les confiant avec une poche revolver semblable à celle que nous avions avant.
« Bon, les amis, à partir de cet instant, vous n’êtes plus considérés comme des civils mais comme des soldats de réserve. Vous pouvez à présent m’appeler Caporal Leroy, me saluer, et retourner faire comme bon vous semble. Le souper est à 9h00, pas de retardataires à la cantine. Bienvenue dans notre grande famille. »

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