-Vous m’avez fait peur, fit-elle en mettant une main sur sa poitrine.
L’autre prit un air coupable.
-Vraiment désolé, je ne voulais pas vous effrayer.
-Ce n’est pas grave, vous êtes chez vous après tout…
-Oui.
-C’est juste que je vous croyais parti…
-J’avais oublié quelque chose dans mon bureau, expliqua-t-il.
-Ah…
-Encore désolé…
Il s’approcha alors et s’avança prêt d’elle. Il s’assit sur le lit, et se passa une main dans les cheveux.
-Vous avez un… petit ami ? osa-t-il demander.
Cette question la surprit.
-Euh… Je viens de vivre une rupture… En fait…
-Ah… Veuillez me pardonner, je suis indiscret…
-Ce n’est rien.
-Ça ne marchait plus ?
-Euh…
-C’est de votre choix… ?
-Je dirais… Monsieur…
-Oui ?
-Non, c’est lui qui a préféré que nous nous séparions…
-Ah…
-Oui…
-Pourquoi ?
Elle plongea son regard dans le sien.
-Excusez-moi, mais en quoi cela vous intéresse-t-il ?
-Je vois que vous vivez mal cette situation.
-Vraiment ?
-Oui, vous n’avez pas l’air en forme.
-Je vous jure que cela n’influe pas sur mon travail.
-Ça, je n’en doute pas.
-Vous n’avez aucun souci à vous faire…
-Et vous avez… d’autres soucis dans votre quotidien hormis votre nouveau célibat ?
Rebecca ne préférait rien dire, mais elle n’appréciait guère cet interrogatoire.
-Ma tante a un cancer, et elle ne va pas bien… Pas bien du tout…
-Vous m’en voyez navré…
-C’est difficile, mais c’est comme ça…
-Comme ça ?
-On ne peut rien y faire…
-Oui. Vous l’aimez votre tante ?
-Oui.
-Beaucoup ?
-Elle comme ma mère…
-Je vois…, fit-il dans un soupir.
La jeune femme prit les devants.
-Si ça ne vous embête pas, je vais aller nettoyer la salle de bain.
-Très bien, je vais profiter de votre absence pour me branler sur mes magazines.