J'ai vu
Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 6
Publié le 07/09/09 à 00:21:47 par MassiveDynamic
HS : Voilà la sweet, merci à tous pour vos commentaires
&feature=related
-Drrrrriiiinnnnggggggg-
Et merde. J'ai encore oublié de désactiver ce foutu réveil. Ah non, c'est vrai. Je suis à l'hôpital. Et mon visage me fait mal. Forcément, je me suis fait recoudre. Tout mon corps me fait souffrir. J'ai été violemment passé à tabac. J'ai bien cru que j'allais y rester.
D'ailleurs, à propos de hier soir...
-
Sacrée journée. Sophie est chez moi, en début de soirée. Elle a les larmes aux yeux. elle est apeurée. Dès qu'elle m'a vu rentrer chez moi, elle s'est jetée dans mes bras.
"Sophie ? Mais...euh... qu'est ce qu'il ne va pas ? "
Elle me parle. J'ai du mal à distinguer ses mots puisqu'elle pleure à moitié.
" C'est... à propos de Maxime ! Il...euh...enfin je..."
Je la prends dans mes bras.
"Du calme, garde ton calme Sophie. Calme-toi, tout va bien, explique moi calmement ce qu'il s'est passé entre vous deux. "
Elle se reprend puis tente enfin de donner un début d'explication.
"C'est Maxime... Ecoute, tu le connais pas vraiment. Enfin, il a un tempérament violent et... enfin il y a une chose dont je dois te parler. Après notre "rupture", Maxime s'est tourné vers moi. Il a été là au moment où j'avais le plus besoin de lui. On s'est rapproché assez vite tous les deux, et on a fini par coucher ensemble une fois. Mais c'est arrivé qu'une et une seule fois. J'étais assez mal en point, j'avais du mal à faire le point sur la situation et il en a profité. On se revoyait, mais je lui avais clairement dit qu'il n'y aura plus rien de plus entre nous deux. Il l'a assez mal pris et a eu quelques crises de nerfs mais il avait réussi à passer au travers. Et c'est à la rentrée que tout a recommencé. A cause de toi, Octave. Je t'ai vu de nouveau, après ces deux mois de froid. Et j'ai compris que je ressentais encore quelque chose pour toi. Hier, quand tu as été présenté à Maxime, tu te souviens ? La nuit même je suis allée chez lui. Il devait me parler. J'y suis allée, niaise comme je suis.
Il a essayé d'abuser de moi. Il voulait me violer. Il empestait l'alcool. Je lui ai dit que c'était terminé. Puis je lui ai parlé de toi. Je lui ai dit que je t'aimais. Et il a complètement pété un plomb, il s'est mis à bousiller toute sa chambre et à m'hurler dessus. Je me suis enfuie. Puis ce soir, il est venu. Il a tenté de rentrer chez moi de force. Il n'était pas seul. Ils ont détruit mes fenêtres et ils s'amusaient à lancer des pétards partout dans la maison. Je me suis enfuie par derrière et... je... Je suis désolée Octave..."
"QUOI ? Mais enfin pourquoi tu ne m'as pas appelé hier soir ? Faut en parler aux flics, ce mec est taré ! Merde, pourquoi t'es venu me voir au lieu d'aller chez les flics ? Le poste de police est à deux rues de chez toi, là t'as du te taper au moins 10 minutes à courir ! Enfin merde, je comprends pas, il s'est passé quoi chez toi ?! Comment va ton frère ?"
"Je suis seule jusqu'à lundi chez moi...Et la maison est saccagée... écoute... je suis vraiment désolée, j'avais pas le choix ! "
Elle se met à pleurer. Je ne comprends pas pourquoi elle s'excuse Je continue de la rassurer.
"Bon, attends, je téléphone à la police. Ils vont régler cette histoire. "
"NON ! Ecoute ! attends ! "
Elle semble paniquée. Les policiers répondent. Je leur donne mon adresse en leur expliquant le problème. Ils me préviennent qu'ils arrivent tout de suite. Ils devraient arriver dans à peine 5 minutes.
- DING DONG -
"Putain, c'est du rapide "
Je me dirige vers la porte.
"Attends ! OCTAVE ! "
"Relaxe Sophie "
Dis-je en la regardant tout en ouvrant la porte. Personne. Encore des connards de plaisantins. Font chier ces sales gosses. Je sors dehors et avance dans ma rue de quelques mètres. Personne. C'est désert. Je me retourne. Oups. Quatre personnes sortent de l'obscurité. Ils étaient cachés derrière mes poubelles. L'un a une bouteille cassée dans les mains. C'est Maxime.
" Alors comme ça on se tape ma copine putain d'enfoiré ? "
Il est remonté. Et il pue l'alcool. Je peux le sentir d'ici. C'est mauvais pour moi. Je dois calmer le jeu. Ils sont quatre, et les trois autres sont peut-être aussi bourrés que lui.
"Ecoute Maxime, surtout ne fais pas de connerie ! Entre Sophie et moi c'est terminé, d'accord ? On a eu une période tous les deux, mais c'est fini, il n'y a plus rien entre nous ! "
Surtout calmer le jeu. Ne pas le provoquer, même si honnêtement l'envie me ronge. Ses toutous sont aux aguets. Ils attendent juste que Maxime me porte le premier coup. Je parviens à voir Sophie grâce à la porte de chez moi entre-ouverte. Elle est effondrée. Elle me regarde et ne bouge pas. Putain, mais c'est quoi encore ce merdier ? Elle ne m'a quand même pas tendu un piège ?
"Pfouais ferme ta gueule ! Tu la manipules ! Sophie est à moi ! "
Il continue de s'approcher très lentement. Il est beaucoup trop éméché, si ça part en bagarre il frappera clairement pour tuer.
"Non ! Ecoute, t'es bourré merde ! Tu ne te rends pas compte de tes actes ! Putain fais pas de connerie nom de dieu ! "
C'est marrant, ce genre de situation, on en rêve. Vous savez, vous vous faites bien chier en cours. La vous vous imaginez sauver votre lycée d'une menace terroriste ou je ne sais quoi, en profitant pour serrer la bonnasse du lycée au passage. On s'imagine héroïque, brave, sans peur. Et en réalité c'est tout le contraire. Je me chiais littéralement dessus. Je tremblais, j'avais peur pour ma vie. Je m'imaginais déjà la vie que je ne pourrai pas avoir.
Et alors que je tremblais comme une feuille, Maxime tout en titubant me porte un coup au visage. Il m'effleure mais l'entaille est suffisamant profonde pour laisser une trainée de sang couler le long de mon visage, puis sur mon T-Shirt, puis au sol. Et alors que je me focalisais sur cette goutte de sang qui vivait sa vie éphémère, les autres me rouaient de coups. J'étais au sol, mon corps se faisait frapper dans tous les sens comme un pantin désarticulé. Et ma tête était vide. Je ne voyais que cette goutte de sang au sol. C'était mon centralisateur. L'espace de quelques secondes, minutes, bref le temps que ce passage a tabac dura, j'étais dans un autre monde. Je suivais la vie et la mort de cette petite goutte de sang, qui aura fini sa course sur le sol rocheux, s'éparpillant partout créant une petite tache. Puis ma tête tournait dans tous les sens. Je voyais des bribes de mon agression. Je crois que c'est la première fois qu'une paire de chaussure et moi entrions en contacte d'une si violente façon. Autant le dire, oui j'étais en état de choc. Puis ensuite, tout s'est accéléré. La patrouille de police que j'avais appelé les a fait fuir. Les flics ont fini par les rattraper. Ils sont en garde à vue. J'ai été pris en charge par une ambulance. Ma mère et Sophie me regardaient, apeurées. Moi, j'étais euphorique. J'étais dans un autre monde. Dans le monde de ma goutte de sang. Sans sens et logique aucune. Un peu comme la vie, en gros. La seule différence c'est que mon existence est plus longue que celle de cette petite gouttelette.
Adieu, petite goutte.
Après ça, j'ai perdu conscience. Je me suis réveillé dans un lit d'hôpital, ma mère à mon chevet. J'ai eu l'horreur de découvrir la cicatrice de quelques centimètres sur ma joue droite. A part ça, rien de cassé même si j'ai le corps rempli de bleus. A cause de Sophie. La voilà, la raison de ses excuses. Elle s'excusait de les avoir amenés chez moi. Maxime avait dû la menacer, j'en sais rien. En tout cas, elle vient de mettre ma vie en danger et n'a même pas bougée le petit doigt. Je ne veux plus jamais la revoir.
Je sors de l'hôpital demain. En gros je vais rater un jour d'école. J'ai rendez-vous mardi au commissariat. Je vais porter plainte contre Maxime. Et contre Sophie. Deux fois qu'elle me manipule. Même si ma plainte envers elle n'aboutira pas, ça devrait lui faire comprendre. Non, Sophie, Je ne t'aime pas.
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-Drrrrriiiinnnnggggggg-
Et merde. J'ai encore oublié de désactiver ce foutu réveil. Ah non, c'est vrai. Je suis à l'hôpital. Et mon visage me fait mal. Forcément, je me suis fait recoudre. Tout mon corps me fait souffrir. J'ai été violemment passé à tabac. J'ai bien cru que j'allais y rester.
D'ailleurs, à propos de hier soir...
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Sacrée journée. Sophie est chez moi, en début de soirée. Elle a les larmes aux yeux. elle est apeurée. Dès qu'elle m'a vu rentrer chez moi, elle s'est jetée dans mes bras.
"Sophie ? Mais...euh... qu'est ce qu'il ne va pas ? "
Elle me parle. J'ai du mal à distinguer ses mots puisqu'elle pleure à moitié.
" C'est... à propos de Maxime ! Il...euh...enfin je..."
Je la prends dans mes bras.
"Du calme, garde ton calme Sophie. Calme-toi, tout va bien, explique moi calmement ce qu'il s'est passé entre vous deux. "
Elle se reprend puis tente enfin de donner un début d'explication.
"C'est Maxime... Ecoute, tu le connais pas vraiment. Enfin, il a un tempérament violent et... enfin il y a une chose dont je dois te parler. Après notre "rupture", Maxime s'est tourné vers moi. Il a été là au moment où j'avais le plus besoin de lui. On s'est rapproché assez vite tous les deux, et on a fini par coucher ensemble une fois. Mais c'est arrivé qu'une et une seule fois. J'étais assez mal en point, j'avais du mal à faire le point sur la situation et il en a profité. On se revoyait, mais je lui avais clairement dit qu'il n'y aura plus rien de plus entre nous deux. Il l'a assez mal pris et a eu quelques crises de nerfs mais il avait réussi à passer au travers. Et c'est à la rentrée que tout a recommencé. A cause de toi, Octave. Je t'ai vu de nouveau, après ces deux mois de froid. Et j'ai compris que je ressentais encore quelque chose pour toi. Hier, quand tu as été présenté à Maxime, tu te souviens ? La nuit même je suis allée chez lui. Il devait me parler. J'y suis allée, niaise comme je suis.
Il a essayé d'abuser de moi. Il voulait me violer. Il empestait l'alcool. Je lui ai dit que c'était terminé. Puis je lui ai parlé de toi. Je lui ai dit que je t'aimais. Et il a complètement pété un plomb, il s'est mis à bousiller toute sa chambre et à m'hurler dessus. Je me suis enfuie. Puis ce soir, il est venu. Il a tenté de rentrer chez moi de force. Il n'était pas seul. Ils ont détruit mes fenêtres et ils s'amusaient à lancer des pétards partout dans la maison. Je me suis enfuie par derrière et... je... Je suis désolée Octave..."
"QUOI ? Mais enfin pourquoi tu ne m'as pas appelé hier soir ? Faut en parler aux flics, ce mec est taré ! Merde, pourquoi t'es venu me voir au lieu d'aller chez les flics ? Le poste de police est à deux rues de chez toi, là t'as du te taper au moins 10 minutes à courir ! Enfin merde, je comprends pas, il s'est passé quoi chez toi ?! Comment va ton frère ?"
"Je suis seule jusqu'à lundi chez moi...Et la maison est saccagée... écoute... je suis vraiment désolée, j'avais pas le choix ! "
Elle se met à pleurer. Je ne comprends pas pourquoi elle s'excuse Je continue de la rassurer.
"Bon, attends, je téléphone à la police. Ils vont régler cette histoire. "
"NON ! Ecoute ! attends ! "
Elle semble paniquée. Les policiers répondent. Je leur donne mon adresse en leur expliquant le problème. Ils me préviennent qu'ils arrivent tout de suite. Ils devraient arriver dans à peine 5 minutes.
- DING DONG -
"Putain, c'est du rapide "
Je me dirige vers la porte.
"Attends ! OCTAVE ! "
"Relaxe Sophie "
Dis-je en la regardant tout en ouvrant la porte. Personne. Encore des connards de plaisantins. Font chier ces sales gosses. Je sors dehors et avance dans ma rue de quelques mètres. Personne. C'est désert. Je me retourne. Oups. Quatre personnes sortent de l'obscurité. Ils étaient cachés derrière mes poubelles. L'un a une bouteille cassée dans les mains. C'est Maxime.
" Alors comme ça on se tape ma copine putain d'enfoiré ? "
Il est remonté. Et il pue l'alcool. Je peux le sentir d'ici. C'est mauvais pour moi. Je dois calmer le jeu. Ils sont quatre, et les trois autres sont peut-être aussi bourrés que lui.
"Ecoute Maxime, surtout ne fais pas de connerie ! Entre Sophie et moi c'est terminé, d'accord ? On a eu une période tous les deux, mais c'est fini, il n'y a plus rien entre nous ! "
Surtout calmer le jeu. Ne pas le provoquer, même si honnêtement l'envie me ronge. Ses toutous sont aux aguets. Ils attendent juste que Maxime me porte le premier coup. Je parviens à voir Sophie grâce à la porte de chez moi entre-ouverte. Elle est effondrée. Elle me regarde et ne bouge pas. Putain, mais c'est quoi encore ce merdier ? Elle ne m'a quand même pas tendu un piège ?
"Pfouais ferme ta gueule ! Tu la manipules ! Sophie est à moi ! "
Il continue de s'approcher très lentement. Il est beaucoup trop éméché, si ça part en bagarre il frappera clairement pour tuer.
"Non ! Ecoute, t'es bourré merde ! Tu ne te rends pas compte de tes actes ! Putain fais pas de connerie nom de dieu ! "
C'est marrant, ce genre de situation, on en rêve. Vous savez, vous vous faites bien chier en cours. La vous vous imaginez sauver votre lycée d'une menace terroriste ou je ne sais quoi, en profitant pour serrer la bonnasse du lycée au passage. On s'imagine héroïque, brave, sans peur. Et en réalité c'est tout le contraire. Je me chiais littéralement dessus. Je tremblais, j'avais peur pour ma vie. Je m'imaginais déjà la vie que je ne pourrai pas avoir.
Et alors que je tremblais comme une feuille, Maxime tout en titubant me porte un coup au visage. Il m'effleure mais l'entaille est suffisamant profonde pour laisser une trainée de sang couler le long de mon visage, puis sur mon T-Shirt, puis au sol. Et alors que je me focalisais sur cette goutte de sang qui vivait sa vie éphémère, les autres me rouaient de coups. J'étais au sol, mon corps se faisait frapper dans tous les sens comme un pantin désarticulé. Et ma tête était vide. Je ne voyais que cette goutte de sang au sol. C'était mon centralisateur. L'espace de quelques secondes, minutes, bref le temps que ce passage a tabac dura, j'étais dans un autre monde. Je suivais la vie et la mort de cette petite goutte de sang, qui aura fini sa course sur le sol rocheux, s'éparpillant partout créant une petite tache. Puis ma tête tournait dans tous les sens. Je voyais des bribes de mon agression. Je crois que c'est la première fois qu'une paire de chaussure et moi entrions en contacte d'une si violente façon. Autant le dire, oui j'étais en état de choc. Puis ensuite, tout s'est accéléré. La patrouille de police que j'avais appelé les a fait fuir. Les flics ont fini par les rattraper. Ils sont en garde à vue. J'ai été pris en charge par une ambulance. Ma mère et Sophie me regardaient, apeurées. Moi, j'étais euphorique. J'étais dans un autre monde. Dans le monde de ma goutte de sang. Sans sens et logique aucune. Un peu comme la vie, en gros. La seule différence c'est que mon existence est plus longue que celle de cette petite gouttelette.
Adieu, petite goutte.
Après ça, j'ai perdu conscience. Je me suis réveillé dans un lit d'hôpital, ma mère à mon chevet. J'ai eu l'horreur de découvrir la cicatrice de quelques centimètres sur ma joue droite. A part ça, rien de cassé même si j'ai le corps rempli de bleus. A cause de Sophie. La voilà, la raison de ses excuses. Elle s'excusait de les avoir amenés chez moi. Maxime avait dû la menacer, j'en sais rien. En tout cas, elle vient de mettre ma vie en danger et n'a même pas bougée le petit doigt. Je ne veux plus jamais la revoir.
Je sors de l'hôpital demain. En gros je vais rater un jour d'école. J'ai rendez-vous mardi au commissariat. Je vais porter plainte contre Maxime. Et contre Sophie. Deux fois qu'elle me manipule. Même si ma plainte envers elle n'aboutira pas, ça devrait lui faire comprendre. Non, Sophie, Je ne t'aime pas.
25/09/09 à 06:15:36
Très bon style d'écriture, je décroche toujours pas.
18/09/09 à 23:16:36
Notre vie est elle vraiment plus longue que celle d'une goutte de sang
(question existencielle de la nuit)
07/09/09 à 21:07:10
Sweet, très bonne fic
07/09/09 à 19:27:22
Whoah c'était génial surtout que la musique collait super bien avec !
Continue
07/09/09 à 19:24:02
Massive je t'aime
Vraiment magnifique fic, j'ai hate de lire la sweet, voila génial vraiment...
07/09/09 à 15:46:25
Trop bien
07/09/09 à 08:05:49
Le meilleur chapitre de ta fic actuellement.
Sweet.
07/09/09 à 00:29:25
Je t'en supplie, met la suite, ca roxx trop! tu écris super bien!
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