-...courageux aventuriers....série de pièges...je les tuerais...haut parleur de merde.

Ces mots venaient de résonner dans la tête d'Arbu, comme si quelqu'un lui parlait pendant son sommeil. Il ouvrit lentement les yeux, puis décolla sa tête du tas de feuilles qui lui servait d'oreiller. L'éclat de la lune passait à travers les fenêtres sans volets de la maison de bois, il n'y avait personne dans sa chambre, il ne voyait rien d'étrange, et ne percevait pas d'autres sons que ceux produits par les insectes qui infestaient les murs. Arbu trouva quand même nécessaire de s'assurer de la « non présence » d'un quelconque personnage invisible.

-Il...il y a quelqu'un ? Je sais que vous êtes là.

Mais personne ne répondit. Le jeune garçon était désespérément seul dans cette chambre. Maintenant réveillé, et cela malgré l'heure tardive, Arbu se leva de son matelas, lui aussi fait de feuilles. A peine fut-il debout sur le plancher, qu'il se mit à marcher vers une grande porte faite d'écorce, qu'il ouvrit. Un couloir s'ouvrait à lui. Il arpenta ce couloir tout en écrasant quatre ou cinq cloportes, puis se figea au milieu de celui-ci. Un bruit étrange retentit derrière lui.

Paniqué, notre héros se retourna brusquement. Il n'y avait personne d'autre que lui dans ce couloir, mais le bruit continuait de résonner. Arbu revînt immédiatement sur ses pas, mais ne ne discerna rien d'anormale dans sa chambre.

-Mais qu'est-ce qu'il se passe cette nuit...

Il s'approcha de la fenêtre et regarda au loin. Les arbres tombaient un par un à une vitesse prodigieuse, chaque arbre tombé provoquait la chute d'un autre, et ainsi de suite. La réaction en chaine se propageait en direction de la maison des trois adolescents, ils allaient finir écrasés par le flots d'arbres.

Sous le choc, Arbu ne bougea pas, et cela même quand Kevin entra dans sa chambre en courant, pour le prévenir du danger.

-Arbu ! Lève toi ! Tu vas...

Mais Arbu était déjà levé, il était toujours appuyé contre la fenêtre, observant le danger approcher tout en tremblant de peur et d'appréhension.

-Tu...MAIS RESTE PAS LA ! IL FAUT VITE SE BARRER D'ICI !

Il attrapa Arbu par le bras, et le traîna jusque dans le couloir, avant de s'arrêter devant une porte. Kevin l'ouvrit violemment, puis rentra en compagnie du jeune Arbu. Marie-Clotilde était étendue sur son matelas de feuilles, son doux ronflement couvrait le son produit par la forêt qui allait s'abattre sur eux. Il lâcha Arbu, attrapa la jeune fille, puis se mit à la secouer dans tout les sens.

-Réveille-toi ! C'est plus l'heure de dormir (

Surprise, elle se réveilla en hurlant. Il l'obligea à se relever, alors qu'elle se débattait.

-C'est moi, calme-toi !

Il la poussa jusqu'à la fenêtre, pour lui montrer le problème.

-Tu vois, ça ?
-Heu...je...
-Kevin, elle n'est pas réveillée.
-Lol el é pas révéyé...
Venez, on se casse.
-Mais, cette maison, on a mit deux mois pour la construire.
-Tu réfléchis trop !

Kevin et Marie-Clotilde avaient déjà passé une porte et descendu les escaliers. Arbu partit juste derrière eux, alors que le sol tremblait de plus en plus intensément.

-Attendez moi !

Derrière lui, le son se faisait de plus en plus fort, le danger se faisait de plus en plus proche. Six marches, neuf marches, seize marches, la descente de ces escaliers lui paraissait terriblement longue. Il arriva finalement en bas de ceux-ci, juste à temps pour entendre une partie du toit et l'escalier s'effondrer. Il ne se retourna pas pour autant, et continua de courir derrière ses amis, en évitant par chance les troncs d'arbres qui défonçaient leur maison construite à mains nues. les éclats de bois volaient autour d'eux, ils continuaient à courir vers la porte d'entrée qui se dessinait au loin.

-NE VOUS ARRÊTEZ PAS DE COURIR !

Le vacarme était assourdissant, la poussière de bois emplissait leurs poumons, et malgré cela, Kevin parvenait à crier.

Ils se jetèrent tout les trois vers l'extérieur, la maison s'effondra après qu'Arbu ai passé la porte. Marie-Clotilde et lui s'assirent sur le sol pour reprendre leur souffle.

-On a eu chaud.
-Levez-vous, on est dans une forêt, les arbres tombes, c'est dangereux.
-Et on a laissé nos armes et nos armures à l'intérieur.
-Pas le temps de pleurer pour ses choses, ont a un problème.

Les arbres les entouraient et étaient penchés au dessus d'eux. Leur écorce se déchira au milieux de leurs troncs, pour former ce qui semblait être une bouche.

-Vous êtes...les ennemis de notre maître
-Périssez !
-Nous voulons votre mort !
-Traîtres !
-Alliés de Rodolfpoinskaïpoincaume, pourrissez.

Les trois joyeux copains restèrent bouches bées devant ces créatures.

-Whaa !On se croirait dans «Le monde de Narnia ».
-Commence pas à parler, ils veulent te tuer. COURE !

Ils ne cherchèrent pas à avoir une conversation plus longue, et se mirent à courir au milieux des arbres vivants.

-Ecrasez-les !

Les arbres essayèrent de les écraser. Mais les jeunes gens, rapide pour leurs âges, parvenaient à éviter leurs assaillants qui semblaient tomber du ciel tant ils étaient grands. Après un quart d'heure de course intense, alors que nos héros passaient dans les fougèrent, une trappe souterraine s'ouvrit à quelques mètres devant eux, et un étrange petit homme en sortit.

-Vite, entrez par ici.

Essayant toujours d'éviter d'être écrasés, Marie-Clotilde, Arbu et Kevin, sautèrent tête la première dans l'entrée ouverte par l'inconnu. Celui-ci referma la trappe juste derrière eux.

-Merci de nous avoir sauvé.
-Ce n'est rien, après tout, vous êtes les élus.
-Des élus ? C'est pas la première fois que j'entends ça.
-Mais en faite, on est où ?

Le petit homme toussota un instant, puis reprit la parole.

-Bienvenue à Végétapolis ! La ville souterraine des Hommes-Buissons, dernier rempart de la résistance face à Cheuknaurrice et ses sbires. Nous vénérons Rodolfpoinskaïpoincaume, est vous êtes ses élus. Nous vous aiderons à combattre les force du mal.


Les Hommes-Buisson, hein ? Cela expliquait pourquoi cet homme était habillé d'un pagne de fougères, mais aussi pourquoi ses cheveux et sa barbe étaient de couleur verte.
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By Droran

Qui osera faire la sweet?