2044
Par : Garyu
Genre : Polar , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Amis ou ennemis ?
Publié le 10/03/17 à 19:25:34 par Garyu
03 Mars 2044 ; 9h39 : Amis ou ennemis ?
Victor progressait dans les rues étroites au rythme des indications d’Amy. Il sentait son pouls s’emballer au fur et à mesure qu’il approchait de sa destination. Finalement, il se fondait aisément dans le décor avec son vieux trench et ses habits de civil. Ses craintes n’étaient pas injustifiées mais excessives : tant qu’il ne montrait pas son badge ou son arme de service, rien n’indiquait qu’il était un policier. Dans le téléphone, il ne parlait que pour être guidé et Amy ne faisait que lui répondre. Parfois, il lui semblait entendre des éclats de voix et des rires nerveux. Il arriva à une sorte de carrefour.
- Je suis arrivé à un croisement, dit-il. Il y a des poubelles à ma droite…Un escalier sur ma gauche et je crois que c’est un cul de sac devant.
- Tu es arrivé, répondit Amy. Prends à droite.
A ces mots, Victor sentit son cœur faire un bond et un frisson d’excitation parcourut son échine. Il s’élança vers la droite. C’était une ruelle dans laquelle s’amoncelaient des sacs poubelles et des conteneurs dégageant une odeur nauséabonde. Il y avait une porte au fond et une bouche d’égout sur le sol. Alors qu’il s’avançait vers la porte et dépassait la plaque, il s’éclaircit la gorge puis demanda :
- Et maintenant ?
Il n’y eut aucune réponse sur le moment. Le capitaine de police essaya d’ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Puis, derrière lui, il entendit comme un raclement métallique et un homme sortit des égouts. Il posa une main sur le sol pour se maintenir et l’autre décrocha une arme à sa ceinture qu’il braqua sur Victor avant que celui-ci n’ai pu dégainer la sienne. L’individu enleva la sécurité dans un cliquetis mécanique que Victor n’avait pas entendu depuis l’époque où on utilisait encore des armes entièrement mécaniques, c’est-à-dire il y a longtemps. L’homme fit non de la tête en désignant la main que Victor avait passée dans son manteau. Enfin, il s’extirpa de la bouche, l’arme toujours braquée vers le policier, puis Victor pût enfin entièrement le voir.
Un masque de clown blanc souriant couvrait entièrement son visage à l’exception de deux petites fentes où se situaient ses yeux. Il était en sweat et une capuche recouvrait ses cheveux. De cette façon, Victor n’avait aucun moyen d’en faire une description physique qui aurait permis de l’identifier. Une ceinture serrait le jean qu’il portait dont le bas se brisait sur deux baskets terreuses. Finalement, seuls son cou et ses mains étaient à l’air libre. Il s’exprima d’une voix anormale, sûrement modifiée par un appareil se situant dans le masque :
- Vous êtes un idiot. Ils arrivent.
Sur ces mots, il se retourna et braqua son arme vers l’entrée de la rue. Des bruits de pas s’approchaient rapidement. Puis, deux individus débarquèrent, l’arme au poing, et mirent en joue Deckan et l’homme masqué. Le premier, qui dirigeait son arme vers Victor, était une femme. Elle avait les cheveux tirés en arrière et un visage athlétique, ferme. Quant au second, c’était un homme qui avait une large mâchoire et les cheveux rasés. Sous leurs manteaux, ils portaient tous les deux un uniforme bleu sombre que Victor reconnut immédiatement. Il eut la confirmation de son pressentiment quand l’homme brandit un badge de sa main libre : ils étaient des Agents Modérateurs ou A.M comme il était inscrit sur la plaque.
Le service des Agents Modérateurs avait été constitué au moment de l’institution de l’état policier. Leurs membres étaient sélectionnés dès l’école de police et emmenés dans un centre de formation spécial dans les Pyrénées. Là, ils apprenaient à devenir de véritables machines et tous les rouages de leur métier : infiltration, espionnage, filature, assassinat et torture étaient certaines de leurs compétences. Il était très rare d’en voir et ils étaient disséminés sur tout le territoire mais essentiellement dans les grandes villes. Là, ils se mêlaient à la population et les services de police traditionnels jusqu’à qu’on leur assigne une mission. Ils n’arboraient pas souvent leur uniforme, à vrai dire uniquement lorsqu’ils devaient travailler avec d’autres policiers ou pour s’assurer que l’on respecterait leur autorité. En effet, même les plus fervents haïsseurs de la police hésitaient à s’attaquer à l’un d’entre eux, y compris quand l’agent était isolé. Evidemment parce qu’ils étaient la crème de la crème des services de police mais surtout à cause du traitement que l’on réservait à ceux qui osait s’en prendre à eux. Une fois leur travail accompli, les A.M étaient mutés dans une autre ville ou à l’étranger car leur anonymat faisait leur force. Ils étaient appelés Agents Modérateurs car c’était justement leur travail de modérer la police et de tempérer les ardeurs de la population. Ainsi, ils colportaient des rumeurs ou influençaient les civils de manière habile. Il leur arrivait aussi d’enquêter sur des policiers qu’on jugeait dérangeants ou potentiellement dangereux. Parfois, ils étaient aussi chargés de tuer. Ainsi, il y a quelques mois, une usine qui fabriquait des augmentations avait été prise en otage par un sous-groupe de « Pureté ». Les terroristes n’avaient qu’une seule demande. Ils possédaient des photos, des vidéos et des recherches scientifiques indépendantes qui montraient les horreurs que pouvaient causer les implantations des augmentés. Ils souhaitaient qu’un journaliste vienne récupérer les fichiers afin de les transmettre au publique et ce malgré le contrôle des services de police sur la presse. On envoya alors une équipe de trois A.M afin de rejoindre les lieux, détruire les documents et exterminer toute personne ayant pu les voir. Officiellement, les terroristes avaient ouvert le feu sur les employés de l’usine avant que la police n’ait pu intervenir. Mais les A.M ayant fait leur rapport à Gauthier, celui-ci avait dévoilé un jour à Victor la réalité. Quand Christian était parti, le capitaine de police avait acquis la certitude que cette tuerie avait grandement influencé sa trahison.
L’homme siffla, l’air faussement impressionné, alors que son regard voguait de Victor au clown. Il s’adressa au policier d’une voix glaciale :
- Alors ça ! Je n’aurais jamais cru que vous le feriez.
Sa partenaire opina et renchérit :
- Besson a bien fait de nous mettre à vos trousses. Vous ne valez pas mieux que Gauthier, c’est décevant : à votre tour vous vous apprêtiez à trahir la France.
Un léger mouvement attira l’œil de Victor à sa droite : l’individu masqué semblait s’être décrispé. Alors que Victor réfléchissait à une façon de sortir de ce pétrin, les deux Agents eurent un léger mouvement comme s’ils étaient piqués par une abeille et ils s’écroulèrent. Victor resta sur le qui-vive tandis que l’autre homme, lui, soufflait de soulagement. Il remit la sécurité et plaça son arme à sa ceinture. Deux autres personnes se dévoilèrent derrière les corps des Agents Modérateurs. Le capitaine de police ne savait plus où porter son regard. Le clown alla vers lui.
- Désolé, Victor. Vous devez vous demander ce qu’il se passe, on en parle dans une minute, lui dit-il d’une voix semblant soulagée malgré qu’elle soit altérée.
Victor détourna le regard du corps des deux agents et voulut à nouveau prendre son arme en voyant l’homme avancer vers lui.
- Calmez-vous, ajouta celui-ci. On ne vous veut aucun mal. Ces deux-là sont juste assommés.
Victor ne répondit rien, il n’était pas certain de pouvoir le croire. Deux personnes arrivèrent dans la ruelle qui semblait à présent bien plus étroite qu’elle ne l’était vraiment. L’une d’entre elle, grande et élancée, portait une cagoule et rangeait une arme à sa ceinture, mais l’autre était à visage découvert. C’était une femme, la trentaine peut-être, aux cheveux noirs qu’elle portait courts. Elle fixa Victor alors qu’elle enjambait les deux corps. Ses yeux marrons avaient comme une étincelle de malice et le policier crût apercevoir un sourire amusé. Finalement, elle détourna son attention vers le clown.
- Tu vois, lui dit-elle, l’air heureuse. Je te l’avais dit.
L’intéressé grogna et fouilla dans sa poche pour en sortir un billet de cinquante francs. La femme l’empocha d’un air satisfait et tapa sur l’épaule de l’homme masqué. Elle échangea quelques mots avec lui auxquels Victor ne prêta pas attention car derrière eux, le cagoulé portait une fiole aux lèvres de l’agente. « Ils ne sont pas morts » se dit-il simplement. L’individu fit de même pour l’homme aux cheveux rasés puis il revint vers ses compagnons qui s’intéressaient à présent à Victor. Celui-ci les regarda tour à tour, ne sachant quelle attitude aposter. Le clown fit le premier pas :
- Moi c’est Max, dit-il en tendant sa main gauche vers Victor. Le cagoulé c’est Enzo et tu as déjà fait la connaissance d’Amy.
Il montra de sa main libre cette dernière. La jeune femme arborait en effet à la ceinture un téléphone à clapet équivalent à celui que Victor tenait toujours. Il le referma et le glissa dans sa poche tout en observant les trois individus avec méfiance. Il ne serra pas la main de Max qui, après quelques secondes, fit mine de l’essuyer sur son torse en grognant.
- Eh bien, c’était brutal, constata-t-il simplement.
Depuis toute à l’heure, le dénommé Enzo n’avait pas dit un mot. Quand le clown l’avait présenté, il avait fait un signe de tête vers Victor, mais c’était tout. Quant à Amy, elle le scrutait comme si elle voyait pour la première fois d’elle-même un animal qu’elle avait étudié de fond en comble auparavant : avec intérêt mais un air détaché. Elle recula et s’adressa aux deux autres :
- On l’emmène maintenant. Enzo.
A ces mots, le grand bonhomme reprit son arme et tira sur Victor. Celui-ci se sentit comme prit d’un malaise et tituba, luttant un court instant. Puis, il s’effondra dans les bras de Max et perdit conscience, avec comme dernière image, un clown souriant.
Victor progressait dans les rues étroites au rythme des indications d’Amy. Il sentait son pouls s’emballer au fur et à mesure qu’il approchait de sa destination. Finalement, il se fondait aisément dans le décor avec son vieux trench et ses habits de civil. Ses craintes n’étaient pas injustifiées mais excessives : tant qu’il ne montrait pas son badge ou son arme de service, rien n’indiquait qu’il était un policier. Dans le téléphone, il ne parlait que pour être guidé et Amy ne faisait que lui répondre. Parfois, il lui semblait entendre des éclats de voix et des rires nerveux. Il arriva à une sorte de carrefour.
- Je suis arrivé à un croisement, dit-il. Il y a des poubelles à ma droite…Un escalier sur ma gauche et je crois que c’est un cul de sac devant.
- Tu es arrivé, répondit Amy. Prends à droite.
A ces mots, Victor sentit son cœur faire un bond et un frisson d’excitation parcourut son échine. Il s’élança vers la droite. C’était une ruelle dans laquelle s’amoncelaient des sacs poubelles et des conteneurs dégageant une odeur nauséabonde. Il y avait une porte au fond et une bouche d’égout sur le sol. Alors qu’il s’avançait vers la porte et dépassait la plaque, il s’éclaircit la gorge puis demanda :
- Et maintenant ?
Il n’y eut aucune réponse sur le moment. Le capitaine de police essaya d’ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Puis, derrière lui, il entendit comme un raclement métallique et un homme sortit des égouts. Il posa une main sur le sol pour se maintenir et l’autre décrocha une arme à sa ceinture qu’il braqua sur Victor avant que celui-ci n’ai pu dégainer la sienne. L’individu enleva la sécurité dans un cliquetis mécanique que Victor n’avait pas entendu depuis l’époque où on utilisait encore des armes entièrement mécaniques, c’est-à-dire il y a longtemps. L’homme fit non de la tête en désignant la main que Victor avait passée dans son manteau. Enfin, il s’extirpa de la bouche, l’arme toujours braquée vers le policier, puis Victor pût enfin entièrement le voir.
Un masque de clown blanc souriant couvrait entièrement son visage à l’exception de deux petites fentes où se situaient ses yeux. Il était en sweat et une capuche recouvrait ses cheveux. De cette façon, Victor n’avait aucun moyen d’en faire une description physique qui aurait permis de l’identifier. Une ceinture serrait le jean qu’il portait dont le bas se brisait sur deux baskets terreuses. Finalement, seuls son cou et ses mains étaient à l’air libre. Il s’exprima d’une voix anormale, sûrement modifiée par un appareil se situant dans le masque :
- Vous êtes un idiot. Ils arrivent.
Sur ces mots, il se retourna et braqua son arme vers l’entrée de la rue. Des bruits de pas s’approchaient rapidement. Puis, deux individus débarquèrent, l’arme au poing, et mirent en joue Deckan et l’homme masqué. Le premier, qui dirigeait son arme vers Victor, était une femme. Elle avait les cheveux tirés en arrière et un visage athlétique, ferme. Quant au second, c’était un homme qui avait une large mâchoire et les cheveux rasés. Sous leurs manteaux, ils portaient tous les deux un uniforme bleu sombre que Victor reconnut immédiatement. Il eut la confirmation de son pressentiment quand l’homme brandit un badge de sa main libre : ils étaient des Agents Modérateurs ou A.M comme il était inscrit sur la plaque.
Le service des Agents Modérateurs avait été constitué au moment de l’institution de l’état policier. Leurs membres étaient sélectionnés dès l’école de police et emmenés dans un centre de formation spécial dans les Pyrénées. Là, ils apprenaient à devenir de véritables machines et tous les rouages de leur métier : infiltration, espionnage, filature, assassinat et torture étaient certaines de leurs compétences. Il était très rare d’en voir et ils étaient disséminés sur tout le territoire mais essentiellement dans les grandes villes. Là, ils se mêlaient à la population et les services de police traditionnels jusqu’à qu’on leur assigne une mission. Ils n’arboraient pas souvent leur uniforme, à vrai dire uniquement lorsqu’ils devaient travailler avec d’autres policiers ou pour s’assurer que l’on respecterait leur autorité. En effet, même les plus fervents haïsseurs de la police hésitaient à s’attaquer à l’un d’entre eux, y compris quand l’agent était isolé. Evidemment parce qu’ils étaient la crème de la crème des services de police mais surtout à cause du traitement que l’on réservait à ceux qui osait s’en prendre à eux. Une fois leur travail accompli, les A.M étaient mutés dans une autre ville ou à l’étranger car leur anonymat faisait leur force. Ils étaient appelés Agents Modérateurs car c’était justement leur travail de modérer la police et de tempérer les ardeurs de la population. Ainsi, ils colportaient des rumeurs ou influençaient les civils de manière habile. Il leur arrivait aussi d’enquêter sur des policiers qu’on jugeait dérangeants ou potentiellement dangereux. Parfois, ils étaient aussi chargés de tuer. Ainsi, il y a quelques mois, une usine qui fabriquait des augmentations avait été prise en otage par un sous-groupe de « Pureté ». Les terroristes n’avaient qu’une seule demande. Ils possédaient des photos, des vidéos et des recherches scientifiques indépendantes qui montraient les horreurs que pouvaient causer les implantations des augmentés. Ils souhaitaient qu’un journaliste vienne récupérer les fichiers afin de les transmettre au publique et ce malgré le contrôle des services de police sur la presse. On envoya alors une équipe de trois A.M afin de rejoindre les lieux, détruire les documents et exterminer toute personne ayant pu les voir. Officiellement, les terroristes avaient ouvert le feu sur les employés de l’usine avant que la police n’ait pu intervenir. Mais les A.M ayant fait leur rapport à Gauthier, celui-ci avait dévoilé un jour à Victor la réalité. Quand Christian était parti, le capitaine de police avait acquis la certitude que cette tuerie avait grandement influencé sa trahison.
L’homme siffla, l’air faussement impressionné, alors que son regard voguait de Victor au clown. Il s’adressa au policier d’une voix glaciale :
- Alors ça ! Je n’aurais jamais cru que vous le feriez.
Sa partenaire opina et renchérit :
- Besson a bien fait de nous mettre à vos trousses. Vous ne valez pas mieux que Gauthier, c’est décevant : à votre tour vous vous apprêtiez à trahir la France.
Un léger mouvement attira l’œil de Victor à sa droite : l’individu masqué semblait s’être décrispé. Alors que Victor réfléchissait à une façon de sortir de ce pétrin, les deux Agents eurent un léger mouvement comme s’ils étaient piqués par une abeille et ils s’écroulèrent. Victor resta sur le qui-vive tandis que l’autre homme, lui, soufflait de soulagement. Il remit la sécurité et plaça son arme à sa ceinture. Deux autres personnes se dévoilèrent derrière les corps des Agents Modérateurs. Le capitaine de police ne savait plus où porter son regard. Le clown alla vers lui.
- Désolé, Victor. Vous devez vous demander ce qu’il se passe, on en parle dans une minute, lui dit-il d’une voix semblant soulagée malgré qu’elle soit altérée.
Victor détourna le regard du corps des deux agents et voulut à nouveau prendre son arme en voyant l’homme avancer vers lui.
- Calmez-vous, ajouta celui-ci. On ne vous veut aucun mal. Ces deux-là sont juste assommés.
Victor ne répondit rien, il n’était pas certain de pouvoir le croire. Deux personnes arrivèrent dans la ruelle qui semblait à présent bien plus étroite qu’elle ne l’était vraiment. L’une d’entre elle, grande et élancée, portait une cagoule et rangeait une arme à sa ceinture, mais l’autre était à visage découvert. C’était une femme, la trentaine peut-être, aux cheveux noirs qu’elle portait courts. Elle fixa Victor alors qu’elle enjambait les deux corps. Ses yeux marrons avaient comme une étincelle de malice et le policier crût apercevoir un sourire amusé. Finalement, elle détourna son attention vers le clown.
- Tu vois, lui dit-elle, l’air heureuse. Je te l’avais dit.
L’intéressé grogna et fouilla dans sa poche pour en sortir un billet de cinquante francs. La femme l’empocha d’un air satisfait et tapa sur l’épaule de l’homme masqué. Elle échangea quelques mots avec lui auxquels Victor ne prêta pas attention car derrière eux, le cagoulé portait une fiole aux lèvres de l’agente. « Ils ne sont pas morts » se dit-il simplement. L’individu fit de même pour l’homme aux cheveux rasés puis il revint vers ses compagnons qui s’intéressaient à présent à Victor. Celui-ci les regarda tour à tour, ne sachant quelle attitude aposter. Le clown fit le premier pas :
- Moi c’est Max, dit-il en tendant sa main gauche vers Victor. Le cagoulé c’est Enzo et tu as déjà fait la connaissance d’Amy.
Il montra de sa main libre cette dernière. La jeune femme arborait en effet à la ceinture un téléphone à clapet équivalent à celui que Victor tenait toujours. Il le referma et le glissa dans sa poche tout en observant les trois individus avec méfiance. Il ne serra pas la main de Max qui, après quelques secondes, fit mine de l’essuyer sur son torse en grognant.
- Eh bien, c’était brutal, constata-t-il simplement.
Depuis toute à l’heure, le dénommé Enzo n’avait pas dit un mot. Quand le clown l’avait présenté, il avait fait un signe de tête vers Victor, mais c’était tout. Quant à Amy, elle le scrutait comme si elle voyait pour la première fois d’elle-même un animal qu’elle avait étudié de fond en comble auparavant : avec intérêt mais un air détaché. Elle recula et s’adressa aux deux autres :
- On l’emmène maintenant. Enzo.
A ces mots, le grand bonhomme reprit son arme et tira sur Victor. Celui-ci se sentit comme prit d’un malaise et tituba, luttant un court instant. Puis, il s’effondra dans les bras de Max et perdit conscience, avec comme dernière image, un clown souriant.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire