Note de la fic : :noel: :noel:

La jeune séductrice


Par : maKharena
Genre : Sayks, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 7


Publié le 30/08/2016 à 17:59:28 par maKharena

La cigarette était probablement la meilleure invention de l'humanité. À peine quelques secondes après l'avoir mise dans ma bouche, je commençais à sentir mon stress s'évaporer avec les bouffées de fumée que je relâchais régulièrement. Je devais remettre les choses en perpective : oui j'avais baisé un inconnu, mais j'avais découvert un plaisir inimaginable et pour la grossesse, j'avais toujours la pilule de lendemain, du moins j'espérais que ça fonctionnait comme ça. Le vrai problème, c'était les maladies, je me persuadais qu'il n'y avait qu'une chance infime pour que mon partenaire en ait et d'un coup, je réussis à reprendre mes repères.

-"Comment c'était ?" Me demanda Gwen avec une curiosité non feinte.
-"À la fois douloureux et génial... je crois.
-Douloureux à quel point ? J'ai rien sentis ma première fois.
-Extrêmement douloureux.
-Ma pauvre chérie" me plaignit-elle en me serrant dans ses bras. "Pour compenser, je t'offre un resto, de toutes manières je te dois vingts balles."

Elle me libéra de son étreinte, puis commença à déambuler dans les rues insalubres, moi sur ses talons. J'avais le sentiment étrange d'être légèrement différente et tout à fait identique après cette première fois, j'étais encore un peu perdue sur ce que je devais penser de tout ça.
Dans le ciel, le soleil était déjà haut, j'avais dormi jusqu'à midi, au moins, ce qui expliquait l'invitation de Gwen pour le restaurant. Derrière mon amie, je sautillais légèrement pour éviter de blesser mes pieds nus sur le bitume. Il me fallut atteindre le restaurant pour que la jeune fille s'en rende compte, et elle s'excusa immédiatement.

-"Fallait me prévenir ! On serait passées chez moi. Maintenant c'est trop tard... Ça te va ici ?"

L'endroit était assez beau, enfin comparé au reste du quartier. C'était sur une place sale, les voitures y passaient régulièrement, mais la terrasse était protégée par un toit en tissu et les tables métalliques ne paraissaient pas trop rouillées. Gwen jeta sa cigarette pour s'en allumer une nouvelle avant de s'asseoir à une table; je fis de même.
Rapidement, un serveur en gilet noir prit nos commandes : deux steak-frites, puis partit l'annoncer en cuisine.

-"Tu sais que t'as baisé avec Jeremy ?" Me demanda Gwendoline.
-"Euh bah oui, c'est de ça qu'on parle depuis qu'on est sorties, non ?
-Nan mais je veux dire, avec Jeremy ! Jérémy ! C'est pas n'importe qui.
-Pourquoi tu dis ça ? Mouais il est sympa, et alors ? Tu lui es passée dessus aussi.
-Je suis passée sur tout le monde. Non mais le truc, c'est pas ça. Comment tu crois qu'un gars de son âge et de son quartier a une aussi grande maison ? D'où il sort la thune d'après toi ?
-Parfait, j'ai baisé un dealeur, et donc ?
-Et donc c'est la classe pour une première fois !" S'exclama-t-elle alors qu'on nous servait nos assiettes.

Mon amie me lâcha un petit sourire, puis lança un nuage de fumée dans ma direction qui me fit toussoter avant de jeter sa deuxième cigarette pour se concentrer sur son plat. Tout en mangeant, Gwen continuait à parler avec un entrain incroyable.

-"Moi, mon premier mec, c'était personne, un puceau. Après, c'était mon choix, je voulais tenter sur un cas inexpérimenté pour pas me ridiculiser en ensuite m'orienter sur des gens plus professionnels.
-Je sais, tu m'as déjà raconté. Je crois que j'aurais préféré baiser un puceau, là je me serais faite violer c'était pareil.
-C'est la méthode criminelle, moi j'adore ça. Tellement excitant de savoir qu'ils s'arrêteront pas, quoi qu'il se passe. Alors qu'il y en a, tu te met à jouir, ils s'arrêtent et te demandent pourquoi tu cris, s'ils te font mal." M'expliqua-t-elle avant d'exploser de rire, comme si elle venait de raconter de blague.
-J'avoue que si il avait pu s'arrêter, ça aurait pas été de trop.
-Mais non, le plaisir ça se contrôle pas, on le subit et c'est tout. Tu vas voir, tu vas vite être accro toi aussi.
-J'en doute, je suis pas prête de retenter après ça.
-T'as kiffé non ? Tu m'as dis que c'était génial et douloureux, la douleur c'est que la première fois, tu vas voir ça ne sera plus que génial."

J'acquiesçai sans vraiment y faire attention, je n'avais pas envie de recommencer et Gwen ne me ferait pas changer d'avis. Enfin, je n'avais pas envie de retenter dans de telles conditions, maintenant je voulais me trouver un copain, et passer à l'acte à travers une relation sérieuse, quelque chose que mon amie ne pouvait pas comprendre.
Je la fixais droit dans les yeux, je l'enviais tellement. Sa longue crinière noire qui, même si elle ne l'avait pas coiffée ce matin, arborait une style magnifique, sa peau bronzée à la perfection, ses yeux d'un bleu profond, ses lèvres légèrement rosées qui cachaient le plus beau sourire du monde, elle pouvait avoir tout ce qu'elle voulait grâce à ce physique et avait choisi de baiser des inconnus. Vraiment, je ne la comprenais pas.

-"T'as vraiment l'air crevée" finit-elle par dire. "Rentre chez toi, fais une sieste ou quelque chose, je m'occupe de payer."

Amicalement, elle se pencha par dessus la table pour me faire la bise, puis me fis signe de partir. Seule dans les rues de la ville, j'avais peur que le soir précédent grâce à la lumière du soleil qui semblait protéger mes pas. J'avais presque oublié la douleur dans mes pieds et seul mon mal de crâne continuait à me gêner lorsque je poussai la porte de mon appartement.

-"C'est à cette heure-ci que tu rentre ?" Me demanda ma mère, folle de rage.
-"Et mon père, il est rentré cette nuit ?
-C'est un adulte responsable, pas toi !
-C'est ça... Un adulte responsable qui baise des putes pendant que sa femme dort sur le canapé. Youhou, j'adore ta vie."

Je ne comprenais pas ce qui m'avait pris, c'était la première fois que j'osais parler comme ça à ma mère, comme si je suivais l'exemple de Gwen. À toute vitesse, je m'enfermai dans ma chambre et verrouillai la porte pour ne pas être punie par la maîtresse de maison.
Là, je jetai mon short et mon haut dans un coin de la pièce avant de me coucher sur le lit. Quelle étrange soirée...
Je fis courir mes mains le long de mes jambes puis les posai sur mon vagin. Comme pour le réconforter de la veille, je commençais à le caresser doucement, c'était un petit animal que je devais réconforter. Je fis ça quelques secondes, puis je mis à exécution ce qui me taraudait l'esprit depuis mon réveil.
J'introduisis mon index dans la petite fente, à la recherche de mon hymen brisé. Je le cherchais, caressant les parois délicatement, mais je ne trouvais rien d'autre que le début d'une profonde satisfaction. Mon cœur commençait à battre plus vite au fur et à mesure que je cherchais les restes de ma virginité.
Il n'y avait plus rien, du moins je ne sentis plus rien, à part mon ventre qui se soulevait et se rabaissait de plus en plus rapidement. C'était intense, en sortant mon doigt, je vis tout mon corps se raidir d'un coup et je laissais échapper un soupir de plaisir.

Je levais mon doigt à la hauteur de mes yeux, il était tout humide, et mon sexe paraissait vouloir le rappeler. Après avoir lancé un coup d'œil vers la porte verrouillée, je replongeai cette fois-ce deux doigt dans mon vagin. Le force du plaisir était plus grande, mon corps réagissait avec plus de force, je ne pouvais plus m'arrêter. Ce qui devait être une séance d'adieu était devenu un plaisir solitaire.
J'allais de plus en plus vite, j'entendais mon souffle devenir de plus en plus fort, mon cœur battre de plus en plus vite, le bonheur devenir de plus en plus intense. Alors que ma main droite entrait et sortait du vagin à un rythme effréné, je libérais mon clitoris de ma main gauche et commençais à le caresser.
Un frisson de plaisir me parcourut immédiatement, suivit par de nombreux autres. J'étais possédée, agissant sous les ordres d'un plaisir fou, j'entendais ma respiration qui résonnait dans la pièce alors que mes deux mains agissaient à une vitesse phénoménale, et le plaisir montait, montait, montait, jusqu'à atteindre l'ébullition.
Là, tout mon corps s'agita, je fus prise de spasme, puis je retombai sur le lit, totalement apaisée, le souffle court, la respiration saccadée. Machinalement, je continuais à ma toucher pour maintenir éveillée la flamme qui brûlait en moi quand soudain le téléphone sonna.

Avec précipitation, je cherchais mon short dans le bordel des tas de vêtements et en sortis mon portable avant de répondre d'une voix qui, je l'espérais, ne trahissait pas trop mon état de plaisir extrême.

-"C'est qui ?
-Léa ? C'est Gwen, Jérémy veut te voir ce soir."


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