Note de la fic : :noel: :noel:

La jeune séductrice


Par : maKharena
Genre : Sayks, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Défis


Publié le 29/08/2016 à 15:06:11 par maKharena

(Je tiens d'abord à préciser que cette fic a été rédigée par Myaraxe sur le Blabla 15-18 ans, je ne fais que l'upload ici. Bonne lecture !)

Durant la récréation, j'entendais tous les cris qui résonnaient autour de moi, les garçons qui jouaient au foot, les filles qui se disputaient, tous étaient comme une énorme ruche bourdonnante.
Le soleil était déjà haut dans le ciel, il faisait chaud, trop chaud. Ce n'était pas la chaleur en soi qui m'énervait mais plutôt tous les gens qu'elle faisait sortir, je n'étais pas une associable mais j'avoue que lors des pauses, je préférais regarder un paysage calme et désert plutôt que cette assemblée de gamins piaillant et courant en tous sens.

Soudain, je reçus un coup de Gwen qui me fit sortir de mes pensées, ce qui était sûrement le but initial. Gwendoline, c'était ma meilleure amie, ça faisait presque dix ans qu'on se connaissait et elle avait toujours été là ... pour m'attirer des ennuis. Cette fille avait un don pour flairer les problèmes et m'en faire ensuite subir les conséquences, mais ça mettait un peu de piment dans ma vie, et c'était pour ça que je l'aimais.

-"Regarde !" Me dit-elle avec un sourire, le doigt pointé sur un banc " T'as déjà vu un gars aussi sexy ?"

Sans réfléchir, je haussai les sourcils pour lui faire comprendre que ça ne m'intéressait pas. Les mecs ne m'avaient jamais attirée, enfin pas ceux de mon lycée. Ici, c'était la banlieue, c'était stupide mais je ne pouvais m'empêcher de comparer ces connards violents à l'image de l'homme parfait qu'on nous vendait partout : pub, films, livres, ils étaient tous les mêmes, mais aucun des garçons de mon lycée n'y ressemblait.
Sauf que lui, si.
Gwen avait raison, l'homme en question paraissait loin du commun des mortels de ce vieux bahut crasseux. Les yeux noisette perdus dans le vague, des cheveux bruns faussement négligés, un léger sourire charmeur, il était presque aussi impressionnant que notre prof d'économie.

-"J'avoue qu'il est pas mal" finis-je par répondre. "Tu vas aller lui parler ?
-Quoi ? T'es folle ? J'ai aucune chance avec un gars comme ça, et j'ai pas envie de me prendre un râteau devant tout le lycée.
-Tu flippes, hein ?" La raillai-je. "T'as juste à te mordiller la lèvre, je suis sûre qu'il se mettra à tes pieds."

C'était un fait avéré : Gwen était d'une beauté rare. Sa longue chevelure noire tombait dans le creux de son cou avec grâce, ses petits yeux bleus semblaient être des fragments du ciel qu'on aurait enfermés sous ses paupières, et son sourire avait le don de faire bégayer n'importe quel homme, même les plus grandes brutes qu'on pouvait trouver ici.
Et contrairement à moi, elle mettait ses charmes à exécution régulièrement. Dans ces quartiers là, on baise comme on veut, la plupart des gars ne se soucient pas réellement d'avoir fondé une relation de confiance pour passer à l'acte et c'était quelque chose dont Gwen profitait. Je n'irai pas jusque la traiter de salope, ce n'était pas du tout le cas, mais elle était loin d'être romantique.

-"Bon, t'y vas ou pas ? Je vois que tu le regardes en bavant !" Me moquai-je en souriant.
-"J'ai pas envie, j'ai aucune chance. C'est le genre de gars qui a la fille qu'il veut quand il veut, si il voulait me parler, il serait déjà là.
-Peut être qu'il se dit la même chose de toi. T'as vraiment rien dans le ventre, toi.
-Bah vas-y si c'est facile. Vas lui parler toi, on verra s'il te jette pas comme une merde.
-Tu veux essayer ? Marché conclu. J'te parie un grec qu'il me laisse lui parler.
-Évidemment, il va pas te foutre un coup de poing dans la gueule. Moi je te parie vingt balles qu'il ne te laisse pas l'embrasser."

J'hésitais, la dernière fois que j'avais embrassé un garçon, j'avais douze ans. Est-ce que je voulais que mon premier vrai baiser d'adolescente ait lieu avec un inconnu ? La question n'était pas bien posée : Est-ce que je voulais embrasser un putain de canon pour vingt euros ? Évidemment !
D'un bond, je me levai et serrai la main de Gwen comme le font les hommes d'affaires avant de me diriger vers ma cible, mon amie me regardant avec le sourire amusé qu'elle avait à chaque fois qu'elle me faisait faire une connerie. Les jambes croisées, le garçon avait les yeux fixés sur son portable et était en train d'écrire un message. Ses doigts glissaient sur l'écran à une vitesse phénoménale, ses gestes étaient vifs et précis, tout dans son attitude respirait la perfection.
En m'entendant arriver, il leva les yeux vers moi avant de passer ses doigts dans sa barbe de trois jours, de près je lui donnais environ dix-huit ans. À deux mètres de lui, je le fixai dans les yeux en me demandant si je pouvais aller plus loin.

J'adorais vraiment me foutre dans des situations de merde.


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