<h1>Noelfic</h1>

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Par : Games

Genre : Réaliste

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 6

Un Sourire sur les Lèvres

Publié le 28/03/12 à 16:30:48 par Games

Un sourire sur les lèvres, j’allais vers cette fille qui m’avait fait tant plaisir. Je la voyais de loin, assise sur un banc, son téléphone à la main comme toutes les jeunes filles de son âge. Des cheveux châtains brillant au soleil de midi et qui retombaient en cascade fine et lisse sur ses épaules. Un nez fin, des lèvres serrées, des yeux bruns finement maquillés. Cette fille avait vraiment tout pour plaire, même à moi qui était pourtant difficile.

Pendant deux ans, ça avait été la même histoire. Une rencontre qui fut brève lors d’une soirée, un slow bien chaud, un baiser volé, des retrouvailles, des ébats silencieux et baignés d’un amour commun. Puis la rupture. Une série de semaine, a regardé, allongé sur le dos, le plafond blanc de ma chambre et à me remémorer tous les instants délicats que nous avions passé ensemble. Une histoire banale pour des adolescents normaux en somme. Sauf qu’elle me hante. Je la retrouve à chaque coin de mon esprit, entamant des courses poursuites pour tenter de la trouver et me perdant dans les tréfonds de ma conscience. Puis l’oubli de son existence, facilitant ma vie et me libérant de l’emprise destructrice. Une rechute soudaine lorsque je reçu un message vocal d’elle. Une voix claire, mielleuse sans accent particulier, de quoi multiplier par cent mon débit cardiaque à ce moment là. Elle voulait me revoir. Elle, qui sept mois plus tôt, m’avait honteusement lâché pour une histoire de fréquentation. Un parc verdoyant en plein centre ville où la bonne humeur y règne en maître et où le calme et la sérénité nous propulse dans une bulle qui nous éloigne du stress et du monstre grisant de la ville. Ce même parc où je l’avais revue pour la première fois. Ce même parc qui avait vu naître notre réelle passion qu’était l’amour.

C’était là. Sur la partie supérieure de ce parc grouillant de vie où la vue s’étendait au-dessus des flots turquoise reflétant un soleil d’été chaud et lumineux. Assise sur le même banc où je l’avais embrassé spontanément pour la première fois. Mais cette fois, ce ne sera pas un baiser, ce ne sera pas une caresse ou un échange de mots doux. Non, se sera une longue bataille où l’ange et le démon se batte pour libéré leur esprit.

Je m’assis à côté d’elle, puis regarda loin devant moi, là où l’horizon et les flots ne font qu’un.

« T’es en retard » lâcha-t-elle.

Je ne pu m’empêcher d’esquisser un sourire. J’avais la mauvaise habitude d’arriver une vingtaine de minutes en retard à chacun de nos rencards. Mais il fallait rester sérieux et je me devais de ressasser toute la nostalgie qui débordait de ma conscience.

« J’ai aucune excuse » dis-je entre deux soupirs.

Elle me prit la main. Je ne bronchais pas, fixant toujours la mer et me retenant de répondre à ce geste.

« Moi j’ai des excuses pour toi » dit-elle en fixant ma joue gauche.

Je fus surpris. Je détournais le regard pour me plonger dans ses yeux qui était désormais devenu gris terne. Je ne décelais pas une seule trace de mensonge quelconque. La surprise fit place à la stupéfaction. Tellement stupéfait que je ne remarquais pas qu’elle m’avait pris l’autre main. Elle était froide malgré la chaleur ambiante. Sa peau était douce et à peine bronzée. Je devais arrêter cela, ne pas me laisser emporter par ce sentiment toujours grandissant. Mon cœur accéléra de plus belle, faisant trembler mon t-shirt. Tous mes sens se focalisaient sur elle, ma respiration était saccadée. Elle esquissa un sourire délicat.

« Je te fais toujours autant d’effet qu’avant à ce que je vois. »

Non. Il ne fallait pas. Je m’étais promis de ne plus toucher à elle ou à son esprit. Elle se rapprochait de plus en plus de moi, fixant tour à tour mes lèvres et mes yeux. Puis soudain, elle s’arrêta. Mettant sur pause un mauvais film à l’eau de rose. Elle me lâcha la main pour la poser sur mon cœur d’une caresse délicate.

« Je ne sais pas de quels effets tu parles. » répondis-je froidement.

Mais je ne pouvais me décrocher. J’étais aspiré irrésistiblement par la profondeur de la couleur de ses iris.

« Ton cœur bat comme celui d’un enfant de six ans qui aurait retrouvé sa mère après deux mois en solitaire »

Sa comparaison était juste, presque incompréhensible certes, mais très juste. Sa main se pressa un peu plus sur l’emplacement de mon cœur. Je me battais intérieurement contre elle, pour savoir qui aurait le dessus mais elle avait le pouvoir de l’ensorceleuse et cela, aucune arme des plus destructrices qui soit ne peut rivaliser.

« Alors tes excuses ? » m’impatientai-je.

Elle passa une main dans mes cheveux bruns.

« Je les attends. » dis-je d’une voix tremblante, dissimulant à peine l’explosion intérieure de ma conscience.

La même main termina sa course sur ma joue transpirante.

« S’il te plaît » murmurai-je dans une contenance qui m’impressionnait.

Elle le faisait exprès pour que je puisse me rendre compte de pourquoi j’étais assis là à côté d’elle, à attendre que la soupape de mon cœur saute et répande mon amour pour elle.

Je venais de le penser, j’étais amoureux d’elle.

« Tu le pense si fort que je l’entends d’ici ! »
répondit-elle à ma conscience.

J’en fus ébahi. La pression fit soudain sauter les vannes et répandit mes pensées dans tous les sens. Au même moment, elle s’était rapprocher de moi encore et avais reposé sa main sur la mienne.
Tout explosa et mon esprit se libéra pour se mélanger avec le sien, qui attendait patiemment qu’il se libère de l’emprise.

J’atteignis ses lèvres avec les miennes.

Le dragon qui retenait mon esprit en otage fut définitivement achevé avec une flèche dans le cœur.

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