Note de la fic : Non notée

Chernarus Indépendant


Par : Sleezaille
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : Premiers combats


Publié le 08/08/2016 à 00:07:19 par Sleezaille

Alors quoi? C'est comme ça que j'vais crevé? Agenouillé devant un malade, et abattu comme un chien d'une balle dans la tête par un de mes semblables?
Trois heures, c'est le temps que j'aurais tenu dehors..super.
Le mec, quant à lui, est toujours là, devant moi, il prend son temps,la situation à l'air de lui plaire, et pas qu'un peu, son large sourire en atteste, il prend un plaisir malsain à me voir agenouillé devant lui.
"Si t'avais pas ton fusil, tu ferais moins le fier peigne-cul, une seconde d'inattention et j'te mets un taquet dans la mâchoire." me dis-je.
Ceci était mon plan, si jamais Ewen ne se pointait pas avant que ce taré m'en colle une entre les deux yeux, donc j'attends, le regardant droit dans les yeux, la peur au ventre comme jamais, le sac est a ses pieds, ma vie dépend de l'état mental de ce type..

Après une dizaine de secondes, il finit par s'approcher, arme braqué sur ma face. Il n'est désormais plus qu'à un mètre de moi, il ramasse mon sac en restant extrêmement prudent, d'une main il le ramasse, de l'autre, il me pointe avec son canon. Une fois le tout récupéré, il fait trois pas en arrière, me met en joue:
"I'm sorry." Me dit-il, toujours le sourire au lèvres.

Mais je n'y fais pas vraiment attention, j'ai déjà la tête baissée depuis un moment, je ferme les yeux, mes pensées sont toutes dirigées vers mes proches, celui que j'ai perdu ici, et ceux qui m'auront perdu quand on leur dira que je suis porté disparu. Une larme coule le long de ma joue en attendant le moment fatidique...

"Папа пришел и помочь мне!"

J'ouvre les yeux, une gamine vient de gueuler dans un charabia russe, je ne sais trop quoi, mais ça à l'air important puisque mon agresseur à les yeux rivés sur sa droite en direction de la rue. "C'est maintenant ou jamais" me dis-je.
Je me rue sur le type, il me remarque et tourne la tête vers moi, trop tard , mon poing gauche vient percuter sa mâchoire dans un craquement d'os et un cri de douleur, il lâche son fusil et tombe à la renverse, je continue de le roué de coup, crochets du gauche, du droit, dans le nez, les tempes. Après dix secondes d'acharnement, je m'arrête, le russe est à terre, inerte.
Je reprends mon sac, ma hache et mon flingue, prends son fusil, quelques munitions, je vérifie tout de même le pouls de mon agresseur, il est encore en vie, tant mieux, j'ai pas envie d'avoir un meurtre sur la conscience, pour l'instant.

Une fois ceci fait, je me dirige dans la direction où j'ai entendu les cris.
En effet, une petite fille est poursuivie par trois enragés.
Je me mets à courir jusqu'à être à cours de souffle, arrivé à une trentaine de mètres d'eux, je mets en joue les trois malades, m'agenouille pour plus de stabilité, la gamine ayant remarqué ma manoeuvre, se décale sur le trottoir de la rue, je décide à ce moment d'allumer.
Je tire une fois, la détonation m'explose le tympan, mais la première cible est à terre, je tire le verrou pour chambrer la balle suivante, pas le temps de m'en réjouir, il en reste deux et ils s'approchent à grande vitesse, je tire une deuxième fois, touché, en pleine tête, la petite passe à côté de moi, suivie de près par le dernier homme, j'appuie sur la gâchette, mais rien ne se produit excepté un léger cliquetis.
"Oh merde,merde,merde" me dis-je.
Je me décide à battre en retraite, trop tard, je sens quelque chose m'agripper la cheville, je tombe en avant tout en ayant le réflexe de me réceptionner sur le dos.
L'infecté me bondit littéralement dessus, à califourchon sur mes côtes, il essaie de me tabasser à coup de coudes et de poings, j'en reçois d'ailleurs un au niveau de l'oeil droit.
Epuisé, ma garde cède, laissant tout mon visage à découvert.

C'est à ce moment là qu'il décide d'essayer de me bouffer, il me regarde avec ses yeux jaunes, injectés de sang, son haleine putrides et ses dents noires, le visage creusé, un sourire se dessine sur ses lèvres, il rit, il éclate de rire même, puis il se jette sur ma gorge, je tente de le repousser du mieux que je peux avec le restant de forces que j'ai.
Il s'approche de plus en plus de son but, j'entends ses dents s'entrechoquer, de plus en plus rapidement, jusqu'à atteindre un même et unique son continu, des gouttes de sueur perlent tout le long de mon front, j'essaie d'atteindre mon pistolet mais son étreinte est trop forte pour pouvoir tenter quoi que ce soit, mon coeur bat à tout rompre, je vais sans doute mourir, mourir en voulant jouer les héros, sauf qu'ici, il n'y a pas de héros, du moins personnes pour conté leurs exploits.
"Mais quel con." me dis-je.
Je ferme donc les yeux et attends mon sort..
J'entends un coup de feu, j'ouvre les yeux, une balle vient de traversé la boîte crânienne de mon adversaire. Faisant coulé un liquide rouge foncé sur mes vêtements.

Je m'extirpe d'en dessous du cadavre et regarde autour de moi, c'est la petite fille, elle est là, à une dizaine de pas, pistolet à la main, de la fumée sortant encore du canon, je suis encore sous le choc, j'essaie de la remercier, mais aucun son ne sors de ma bouche, la fillette range son arme alors que je vois Ewen arriver entrain de remonter la rue:

"Oh putain mec, c'était chaud! me dis Ewen, un brin excité.
-Ouais, j'te le fais pas dire, tu vois le mec par-terre là-bas? dis-je en pointant du doigt mon agresseur russe.
-Ouais, apparemment t'a sauvé sa fille.
-Bah faudra lui dire à sa fille, que son père est un dangereux psychopathe. Il a voulu m'en mettre une avec ça, et ça avait pas vraiment l'air de l'impacté plus que ça, il était même content de faire ce qu'il fait.
-Ouah.. putain, un Mosin! C'est légendaire comme arme ça mec, mais comment t'a appris à t'en servir?
-Bah, ça risque de paraître con, mais grâce aux jeux, du moins je sais comment chambrer une balle après un tir.
-Bah bien joué mec, bon je te propose qu'on laisse des bandages à la petite, parce que t'a quand même bien amoché son père, tiens, d'ailleurs il est entrain de se réveiller la.
-Ouais, on se tire, j'embarque quand même son fusil, rien à battre.
-J'ai quand même un peu peur pour cette gamine, son père à pas l'air net.
-T'en fais pas pour elle, j'suis sur qu'elle le déglingue, elle à l'air d'avoir du cran." dis-je, cette fille a vraiment l'air intelligente, elle saura se débrouiller, j'en suis convaincu.

Ewen part donc donner une hache et des bandages à la fillette, le père, lui, nous regarde avec l'air d'un mec qui vient de se réveiller un lendemain de cuite. Nous partons par le même chemin d'où nous sommes arrivés. Nous traversons donc la forêt en sens inverse. Ewen me raconte ce qu'il a trouvé, à boire, des munitions dans un ancien abri de survivants, des vêtements chauds en prévisions de l'automne et de l'hiver ( si jamais on tient jusque là )et de la bouffe, surtout de la bouffe, il m'a même parler d'une surprise, mais ça c'est pour quand on sera rentré:

"Et toi, alors t'a trouvé quoi?
-De la bouffe et c'est tout, et le Mosin.
-Ouais ça arrive desfois, y'a des jours comme ça on trouve pas grand chose. Au passage, je me demandais, comment tu t'es retrouvé dans ce merdier? Le mec, la fille et les zombies?
-J'veux pas trop en parler.
En effet, cette question vient de me retourné l'estomac et la conscience, la maison, le sang et les pendus, quelle atrocité ça avait été..plus jamais je retourne là-dedans, j'en ait les larmes aux yeux rien qu'en y repensant.
-Ah, t'a vu des choses je présume, t'inquiètes pas on est presque tous passé par là...et ensuite?
-Bah j'étais pas bien, le mec est venu, a voulu me racketter, sa fille a gueulé, il a baissé sa garde, je l'ai mis K.O, et je suis parti "sauver" sa fille, j'en ait descendu deux, le dernier m'a sauté dessus alors que j'avais plus de balles.
-Et bah, pour une première fois, ça a été riche en émotion. Tiens je vais te raconter ma première fois moi..
-Rassure moi, on pense bien à la même chose?
-Oui oui t'inquiète. Par contre ça risque d'être un peu long.
-Ca tombe bien, on va voir du temps à tuer dans cette fôret."

On rigole un petit coup puis il se met à me narrer son récit.
Cette matinée fut éreintante, passé de la théorie à la pratique n'aura pas été de tout repos, désormais il ne me tarde qu'une seule chose: Rentrer à la maison.


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