1191 : La Croix, le Lys et le Croissant
Par : MarianCross
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
La mort dans les dunes
Publié le 14/12/14 à 15:08:34 par MarianCross
- Attendez ! Regardez ! Hurla soudainement une des sœurs qui composait l’arrière garde de la petite troupe.
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Toutes détournèrent leur attention vers l’Est, quelque chose venait à elle. Avant de ne tirer une quelconque conclusion, Alix attendait patiemment de mieux distinguer cette forme sombre qui se dessinait.
- Des Sarrasins ? Saladin se trouvait pourtant à plusieurs jours de marche ! S’inquiéta Praetoria.
- Pauvre imbécile, si c’était Saladin, son armée inonderait déjà l’horizon, les Djinns nous auraient déjà emportés et nos têtes seraient empalées sur des piques. Répliqua Morène avec condescendance.
- Morène ! Aboya Alix, chez qui le mot « Djinns » provoqua des sueurs froides.
- Alors c’est donc vrai ? Je veux dire, Saladin aurait vraiment pactisé avec le Démon ? Demanda naïvement la jeune femme.
- La ferme ! Toutes les deux ! Préparez-vous à vous battre ! Scanda la Suprême en dégainant son épée. Le brasero qu’elle portait sur le dos s’alluma alors, sans que rien ne puisse l’expliquer tandis que les Sarrasins s’approchaient dangereusement. La troupe adverse ne semblait pas plus importante que la leur, le combat s’annonçait égal. Mes sœurs ! Combattez à mes côtés ! Pour le Vatican ! Hurla-t-elle finalement tandis qu’elle empalait le premier ennemi qui se jetait sur elle.
Praetoria renversa un adversaire avec son bouclier tandis que Morène en déchiquetait un autre avec sa bâtarde. Une gerbe de sang éclaboussa son visage pâle et dégoulinait sur sa mèche. Elle leva finalement un bras, immédiatement suivi d’un flot de sang qui lévitait face à elle, directement issue de sa victime.
La déshéritée fît quelques moulinets avec son poignet, imité par l’hémoglobine. C’est finalement après un geste brusque en direction de ses ennemis que des filets d’hémoglobines s’en allèrent se refermer autour de la gorge de plusieurs guerriers musulmans. Elle ramena sa main vers sa poitrine, le sang répondît immédiatement et brisa quelques nuques avant de violemment ramener ses victimes au sol. Le liquide rougeâtre s’évanouit finalement sur la terre poussiéreuse tandis que Morène resserrait fermement ses deux mains sur la garde de son estramaçon.
Les épées s’entrechoquaient, mais l’affrontement se faisait de moins en moins intense. Le sang irriguait désormais le sol crevassé, et les cadavres atrophiés, déchiquetés des musulmans jonchaient le sol.
Alix, aux prises avec trois ennemis, s’en sortait remarquablement bien. Elle trancha la gorge de l’un à l’aide d’un net coup circulaire. Le sang gicla dans le sens de la lame et le pauvre homme s’effondra en s’étouffant dans son propre sang.
Le second porta un coup d’estoc brillamment repoussé par un choc vertical, la Suprême ne perdit pas de temps pour repousser son assaillant d’un coup de pied. In-extremis car le troisième avait déjà en tête l’idée de la découper. D’un pas leste, elle se déporta sur le côté, et le cimeterre ne trancha rien d’autre que l’air.
Alix l’empoigna au col, puis plongea son épée courte dans ses abdominaux avant de violemment relever son épée, infligeant un maximum de blessures internes à son vis-à-vis. L’homme poussa une longue et terrible plainte avant que la guerrière ne sorte son épée de son estomac, le laissant ainsi retomber lourdement, face contre terre.
Plus loin, Praetoria manqua de payer cher sa passivité sur le champ de bataille. Excellente conseillère de la Suprême, instruite et très illuminée, le combat n’était en revanche pas son fort.
Recroquevillée derrière son bouclier, l’un des Sarrasins parvint à la faire trébucher à l’aide d’assauts répétés. C’était sans compter la vigilance de Morène, qui elle, se délectait des combats acharnés et sanguinaires.
La déshéritée empala l’assaillant de Praetoria, plongea ses yeux révulsés dans celui de sa victime, avant que ce dernier ne se dessèche progressivement. Son corps inerte se fracassa contre le sol lorsque Morène retira son arme.
Les derniers Sarrasins tombaient, mais avec eux, ils emportaient également quelques femmes dans leur barbarie, et Alix semblait avoir perdu la moitié de son effectif lorsque les musulmans ployèrent finalement sous leur fureur.
Les Sœurs cessèrent immédiatement de combattre, l’heure de la discussion était venue et la Suprême cherchait désormais le leader de cette troupe. Farouches combattantes, les Filles de Dieu n’en demeuraient pas moins miséricordieuses. La guerrière trouva finalement celui qu’elle cherchait, son armure aux tons dorés étincelait sous les rayons du soleil.
Praetoria la rejoint bientôt, excellente traductrice qu’elle était, la jeune femme ne perdît pas de temps pour engager la conversation dans la langue natale du prisonnier :
- Ton nom, et ton rang ?
- Malik Al’Radyïn. Noble guerrière.
- Je t’ai également demandé ton rang, insista Praetoria en dégageant une mèche blonde qui venait mourir sur son nez.
Le guerrier ne dit mot. L’érudite chercha le regard de sa supérieure qui hoca la tête, lui faisant signe de sauter cette étape.
- Veux-tu demander pardon ? Demanda-t-elle finalement. Cette proposition sembla choquer le Sarrasin qui se releva. Morène s’amusa de cet affront, tandis qu’Alix désignait deux guerrières pour l’obliger à poser de nouveau le genou à terre.
- Demander pardon ? Pardon pour quoi ? Pour défendre mon peuple contre les animaux que vous êtes ?
Praetoria s’offusqua, profondément choquée par ses paroles tandis que l’homme ne se laissait pas faire, refusant délibérément de ployer à nouveau.
Derrière, Sœur Alix, s’impatientait, elle ordonna qu’on lui brise les genoux si c’était ce qu’il fallait pour le faire obéir, mais la traductrice s’interposa, implorant la Suprême de lui laisser le temps de comprendre ce qu’il voulait lui dire. La majestueuse guerrière accepta.
- Explique-toi. Bégaya Praetoria.
- Vous nous envahissez ! Vous revendiquez nos terres ! Vous capturez nos villes, tuez femmes et enfants, vieillards et malades ! Et cela, au nom de votre « Dieu » ! Il n’y a qu’un seul Dieu, et il n’a pas voulu cela, croyez-moi.
- Ça suffit maintenant, c’est beaucoup trop long. Faites taire ce sauvage. Décréta Alix en s’en allant. Les supplications de Praetoria n’y changeaient rien.
- Vous ne trouverez que la mort et la désolation dans ce désert, chiens d’infidèles ! Puisses Salah Al’Din trouver la force de vous écraser ! Hurla le guerrier arabe avant que deux femmes ne viennent lui briser les jambes, pour finalement le laisser s’écraser contre le sol.
Désormais, seuls les cris déchirants de cet homme ne s’entendaient désormais. Tout le monde s’en alla en direction de l’Oasis pour se reposer. Seul Morène et l’érudite restèrent.
L’homme s’éteignit subitement, sans crier gare. Le silence était maître, mais Praetoria sentit une présence angoissante frôler sa peau. Un frisson parcourut son corps, quelque chose d’inquiétant rôdait, elle le sentait.
- Dis-moi … Morène … Les Djinns, ce ne sont que des histoires, pas vrai ?
La naïveté de la jeune femme, qui en temps normal agaçait profondément la déshéritée, semblait cette fois n’avoir aucun effet. Elle ne répondît même pas. Son regard était planté sur le cadavre du guerrier arabe.
Elle releva finalement la tête pour croiser le regard émeraude de l’érudite, mais dans ses yeux jais, quelque chose semblait avoir changé …
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Toutes détournèrent leur attention vers l’Est, quelque chose venait à elle. Avant de ne tirer une quelconque conclusion, Alix attendait patiemment de mieux distinguer cette forme sombre qui se dessinait.
- Des Sarrasins ? Saladin se trouvait pourtant à plusieurs jours de marche ! S’inquiéta Praetoria.
- Pauvre imbécile, si c’était Saladin, son armée inonderait déjà l’horizon, les Djinns nous auraient déjà emportés et nos têtes seraient empalées sur des piques. Répliqua Morène avec condescendance.
- Morène ! Aboya Alix, chez qui le mot « Djinns » provoqua des sueurs froides.
- Alors c’est donc vrai ? Je veux dire, Saladin aurait vraiment pactisé avec le Démon ? Demanda naïvement la jeune femme.
- La ferme ! Toutes les deux ! Préparez-vous à vous battre ! Scanda la Suprême en dégainant son épée. Le brasero qu’elle portait sur le dos s’alluma alors, sans que rien ne puisse l’expliquer tandis que les Sarrasins s’approchaient dangereusement. La troupe adverse ne semblait pas plus importante que la leur, le combat s’annonçait égal. Mes sœurs ! Combattez à mes côtés ! Pour le Vatican ! Hurla-t-elle finalement tandis qu’elle empalait le premier ennemi qui se jetait sur elle.
Praetoria renversa un adversaire avec son bouclier tandis que Morène en déchiquetait un autre avec sa bâtarde. Une gerbe de sang éclaboussa son visage pâle et dégoulinait sur sa mèche. Elle leva finalement un bras, immédiatement suivi d’un flot de sang qui lévitait face à elle, directement issue de sa victime.
La déshéritée fît quelques moulinets avec son poignet, imité par l’hémoglobine. C’est finalement après un geste brusque en direction de ses ennemis que des filets d’hémoglobines s’en allèrent se refermer autour de la gorge de plusieurs guerriers musulmans. Elle ramena sa main vers sa poitrine, le sang répondît immédiatement et brisa quelques nuques avant de violemment ramener ses victimes au sol. Le liquide rougeâtre s’évanouit finalement sur la terre poussiéreuse tandis que Morène resserrait fermement ses deux mains sur la garde de son estramaçon.
Les épées s’entrechoquaient, mais l’affrontement se faisait de moins en moins intense. Le sang irriguait désormais le sol crevassé, et les cadavres atrophiés, déchiquetés des musulmans jonchaient le sol.
Alix, aux prises avec trois ennemis, s’en sortait remarquablement bien. Elle trancha la gorge de l’un à l’aide d’un net coup circulaire. Le sang gicla dans le sens de la lame et le pauvre homme s’effondra en s’étouffant dans son propre sang.
Le second porta un coup d’estoc brillamment repoussé par un choc vertical, la Suprême ne perdit pas de temps pour repousser son assaillant d’un coup de pied. In-extremis car le troisième avait déjà en tête l’idée de la découper. D’un pas leste, elle se déporta sur le côté, et le cimeterre ne trancha rien d’autre que l’air.
Alix l’empoigna au col, puis plongea son épée courte dans ses abdominaux avant de violemment relever son épée, infligeant un maximum de blessures internes à son vis-à-vis. L’homme poussa une longue et terrible plainte avant que la guerrière ne sorte son épée de son estomac, le laissant ainsi retomber lourdement, face contre terre.
Plus loin, Praetoria manqua de payer cher sa passivité sur le champ de bataille. Excellente conseillère de la Suprême, instruite et très illuminée, le combat n’était en revanche pas son fort.
Recroquevillée derrière son bouclier, l’un des Sarrasins parvint à la faire trébucher à l’aide d’assauts répétés. C’était sans compter la vigilance de Morène, qui elle, se délectait des combats acharnés et sanguinaires.
La déshéritée empala l’assaillant de Praetoria, plongea ses yeux révulsés dans celui de sa victime, avant que ce dernier ne se dessèche progressivement. Son corps inerte se fracassa contre le sol lorsque Morène retira son arme.
Les derniers Sarrasins tombaient, mais avec eux, ils emportaient également quelques femmes dans leur barbarie, et Alix semblait avoir perdu la moitié de son effectif lorsque les musulmans ployèrent finalement sous leur fureur.
Les Sœurs cessèrent immédiatement de combattre, l’heure de la discussion était venue et la Suprême cherchait désormais le leader de cette troupe. Farouches combattantes, les Filles de Dieu n’en demeuraient pas moins miséricordieuses. La guerrière trouva finalement celui qu’elle cherchait, son armure aux tons dorés étincelait sous les rayons du soleil.
Praetoria la rejoint bientôt, excellente traductrice qu’elle était, la jeune femme ne perdît pas de temps pour engager la conversation dans la langue natale du prisonnier :
- Ton nom, et ton rang ?
- Malik Al’Radyïn. Noble guerrière.
- Je t’ai également demandé ton rang, insista Praetoria en dégageant une mèche blonde qui venait mourir sur son nez.
Le guerrier ne dit mot. L’érudite chercha le regard de sa supérieure qui hoca la tête, lui faisant signe de sauter cette étape.
- Veux-tu demander pardon ? Demanda-t-elle finalement. Cette proposition sembla choquer le Sarrasin qui se releva. Morène s’amusa de cet affront, tandis qu’Alix désignait deux guerrières pour l’obliger à poser de nouveau le genou à terre.
- Demander pardon ? Pardon pour quoi ? Pour défendre mon peuple contre les animaux que vous êtes ?
Praetoria s’offusqua, profondément choquée par ses paroles tandis que l’homme ne se laissait pas faire, refusant délibérément de ployer à nouveau.
Derrière, Sœur Alix, s’impatientait, elle ordonna qu’on lui brise les genoux si c’était ce qu’il fallait pour le faire obéir, mais la traductrice s’interposa, implorant la Suprême de lui laisser le temps de comprendre ce qu’il voulait lui dire. La majestueuse guerrière accepta.
- Explique-toi. Bégaya Praetoria.
- Vous nous envahissez ! Vous revendiquez nos terres ! Vous capturez nos villes, tuez femmes et enfants, vieillards et malades ! Et cela, au nom de votre « Dieu » ! Il n’y a qu’un seul Dieu, et il n’a pas voulu cela, croyez-moi.
- Ça suffit maintenant, c’est beaucoup trop long. Faites taire ce sauvage. Décréta Alix en s’en allant. Les supplications de Praetoria n’y changeaient rien.
- Vous ne trouverez que la mort et la désolation dans ce désert, chiens d’infidèles ! Puisses Salah Al’Din trouver la force de vous écraser ! Hurla le guerrier arabe avant que deux femmes ne viennent lui briser les jambes, pour finalement le laisser s’écraser contre le sol.
Désormais, seuls les cris déchirants de cet homme ne s’entendaient désormais. Tout le monde s’en alla en direction de l’Oasis pour se reposer. Seul Morène et l’érudite restèrent.
L’homme s’éteignit subitement, sans crier gare. Le silence était maître, mais Praetoria sentit une présence angoissante frôler sa peau. Un frisson parcourut son corps, quelque chose d’inquiétant rôdait, elle le sentait.
- Dis-moi … Morène … Les Djinns, ce ne sont que des histoires, pas vrai ?
La naïveté de la jeune femme, qui en temps normal agaçait profondément la déshéritée, semblait cette fois n’avoir aucun effet. Elle ne répondît même pas. Son regard était planté sur le cadavre du guerrier arabe.
Elle releva finalement la tête pour croiser le regard émeraude de l’érudite, mais dans ses yeux jais, quelque chose semblait avoir changé …
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