1191 : La Croix, le Lys et le Croissant
Par : MarianCross
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Déshéritée
Publié le 04/12/14 à 19:12:54 par MarianCross
(SOUNDTRACK FACULTATIVE)
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MORENE
Un horrible cri déchira la ville endormie d'Acre tandis qu’une ombre à quatre pattes se dessinait sur le mur encrassé d’une ruelle aussi étroite qu’inquiétante.
Des rictus de plaisirs, suivirent un craquement sourd avant que Morène ne se relève, son visage pâle aux traits tirés par la vieillesse son teint blafard et livide encadré par une sombre capuche en patchwork. Un inquiétant sourire carnassier se dessinait sur ses lèvres craquelées par la sécheresse et une mèche grasse et grisâtre flottait entre ses yeux, au grès du vent.
Elle leva mollement un bras handicapé par l’arthrite, puis dirigea sa paume vers le cadavre du pauvre homme qu’elle venait lâchement d’assassiner. Nul n’aurait pût se douter qu’une femme de son âge aurait pu commettre un tel méfait.
Les pupilles ténébreuses de la jeune femme se dilatèrent avant de finalement se révulser, tandis que le corps inerte de sa victime se dandinait faiblement.
Soudain, un flot ininterrompu de sang s’envola depuis la large entaille qui ouvrait la poitrine du cadavre encore chaud. L’hémoglobine s’engouffra dans une autre entaille, plus profonde que la jeune femme s’était faite dans la paume. Morène tremblait de tout son être, envahie par un plaisir infini, une jouissance qui lui était jusqu’alors impossible à ressentir en dehors de ce sombre plaisir aux parfums malsains et dégoûtants. Un spectacle macabre et terrifiant.
Au fur et à mesure du processus, Morène prenait du poil de la bête, envahie d’un second souffle, ses rides disparaissaient, laissant place à un visage des plus agréables à admirer, un visage qui, d’ailleurs, reprenait des couleurs. Son teint se basanait progressivement. Ses cheveux grisonnants retrouvait leur éclat jais d’antan et semblait être des plus soyeux au toucher.
La dernière goutte de sang s’échappa du corps desséché de sa victime et lorsqu’elle pénétra le corps de la belle, cette dernière poussa un dernier soupir.
Elle était repue.
Ses douleurs articulaires avaient disparues, ses mains n’étaient plus aussi fripées qu’avant, et semblaient être celles d’une colombe ayant tout juste vécue sa vingtième lune. Elle effleura son visage du bout des doigts et prit le temps d’en caresser chaque recoin, avec un plaisir non dissimulé. Une incroyable sensation de bien-être l’envahissait désormais.
Néanmoins, son esprit ne tarda pas à se torturer une nouvelle fois.
En effet, elle le sait très bien, il ne faudra que peu de temps avant de se faire rattraper par le temps et son amie la faucheuse. L’âge et ses effets ne peuvent être contrôlés. Il est évident que tôt ou tard, elle devra rendre son dernier souffle.
Mais c’était une chose à laquelle elle refusait de se soumettre, ce n’était pas là son destin, elle en était intimement persuadée.
A l’heure où ses sœurs, elle et leur ordre étaient plus que jamais menacées, elle ne pouvait périr, trépasser ou même faiblir.
La jeune femme s’en alla d’un pas souple, il était préférable de déguerpir avant qu’une des nombreuses patrouilles nocturnes ne tombent sur ce charnier.
Au passage, elle arracha une affiche sur laquelle avait été dessiné le visage d’une autre femme, suivi d’une brève description. Son nom était Praetoria, Grande Prêtresse des Filles de Dieu, un ordre religieux secret dont l’existence n’a été que récemment dévoilé à la Terre Sainte et dont l’activité a été interdite par le Pape Urbain.
Le tout était grossièrement annoté du terme « Sorcière » ...
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MORENE
Un horrible cri déchira la ville endormie d'Acre tandis qu’une ombre à quatre pattes se dessinait sur le mur encrassé d’une ruelle aussi étroite qu’inquiétante.
Des rictus de plaisirs, suivirent un craquement sourd avant que Morène ne se relève, son visage pâle aux traits tirés par la vieillesse son teint blafard et livide encadré par une sombre capuche en patchwork. Un inquiétant sourire carnassier se dessinait sur ses lèvres craquelées par la sécheresse et une mèche grasse et grisâtre flottait entre ses yeux, au grès du vent.
Elle leva mollement un bras handicapé par l’arthrite, puis dirigea sa paume vers le cadavre du pauvre homme qu’elle venait lâchement d’assassiner. Nul n’aurait pût se douter qu’une femme de son âge aurait pu commettre un tel méfait.
Les pupilles ténébreuses de la jeune femme se dilatèrent avant de finalement se révulser, tandis que le corps inerte de sa victime se dandinait faiblement.
Soudain, un flot ininterrompu de sang s’envola depuis la large entaille qui ouvrait la poitrine du cadavre encore chaud. L’hémoglobine s’engouffra dans une autre entaille, plus profonde que la jeune femme s’était faite dans la paume. Morène tremblait de tout son être, envahie par un plaisir infini, une jouissance qui lui était jusqu’alors impossible à ressentir en dehors de ce sombre plaisir aux parfums malsains et dégoûtants. Un spectacle macabre et terrifiant.
Au fur et à mesure du processus, Morène prenait du poil de la bête, envahie d’un second souffle, ses rides disparaissaient, laissant place à un visage des plus agréables à admirer, un visage qui, d’ailleurs, reprenait des couleurs. Son teint se basanait progressivement. Ses cheveux grisonnants retrouvait leur éclat jais d’antan et semblait être des plus soyeux au toucher.
La dernière goutte de sang s’échappa du corps desséché de sa victime et lorsqu’elle pénétra le corps de la belle, cette dernière poussa un dernier soupir.
Elle était repue.
Ses douleurs articulaires avaient disparues, ses mains n’étaient plus aussi fripées qu’avant, et semblaient être celles d’une colombe ayant tout juste vécue sa vingtième lune. Elle effleura son visage du bout des doigts et prit le temps d’en caresser chaque recoin, avec un plaisir non dissimulé. Une incroyable sensation de bien-être l’envahissait désormais.
Néanmoins, son esprit ne tarda pas à se torturer une nouvelle fois.
En effet, elle le sait très bien, il ne faudra que peu de temps avant de se faire rattraper par le temps et son amie la faucheuse. L’âge et ses effets ne peuvent être contrôlés. Il est évident que tôt ou tard, elle devra rendre son dernier souffle.
Mais c’était une chose à laquelle elle refusait de se soumettre, ce n’était pas là son destin, elle en était intimement persuadée.
A l’heure où ses sœurs, elle et leur ordre étaient plus que jamais menacées, elle ne pouvait périr, trépasser ou même faiblir.
La jeune femme s’en alla d’un pas souple, il était préférable de déguerpir avant qu’une des nombreuses patrouilles nocturnes ne tombent sur ce charnier.
Au passage, elle arracha une affiche sur laquelle avait été dessiné le visage d’une autre femme, suivi d’une brève description. Son nom était Praetoria, Grande Prêtresse des Filles de Dieu, un ordre religieux secret dont l’existence n’a été que récemment dévoilé à la Terre Sainte et dont l’activité a été interdite par le Pape Urbain.
Le tout était grossièrement annoté du terme « Sorcière » ...
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