J'ai cru au début faire erreur et je priais de tout mon cœur pour que ça soit le cas, mais j'avais beau tenté de m'en convaincre ça ne changeait rien a la réalité qui s'imposait devant moi.

La voix venant de mon flanc gauche hors de mon rayon de vue.
Je fis mine de ne rien entendre et entreprit de me lever pour vite quitter cet endroit.

Mais des bruits de pas résonnèrent derrière moi m'indiquant que je ne pourrais clairement pas m'en sortir.

- Joëlle.....Joëlle !

On m'appelait en boucle et en boucle.
« Fais semblant de ne pas entendre Joëlle et avance, avance. »

Il y avait une bonne distance entre moi et Chloé dont j'avais malheureusement reconnu la voix depuis longtemps.
Si je me mettais a accélérer elle comprendrait que je l’évite, remarque elle l'avait sûrement déjà remarquer.
Je savais que si elle venait a discuter avec moi je m'en prendrais a elle et je voulais éviter ça.
Déjà mon cœur commença a s’accélérer.

« Ne gâche pas une si bonne journée »

- Joëlle !

Sa main se posa sur mon épaule et je fis volte-face en hurlant.

- Ne me touche pas !

Ça n’était pas dans mon intention de lui hurler dessus, c'est juste sortit tout seul, Chloé fit d'ailleurs quelques pas en arrière sous l'effet de la surprise.
Je faillis même lui mettre une droite en me retournant mais retint mon geste au dernier moment.

Les autres passants tournèrent tous leurs regards dans notre direction....encore tout ces regards.

- Joëlle il faut qu'on parle. Insista Chloé

- Non, tais toi, s'il te plaît tais toi ne dis rien. Parvint-je a articuler contenant difficilement ma colère

- Joëlle ce n'est pas ce que tu crois. Eut elle l'audace de me dire.

- Pas ce que je crois. Lui répondit-je manquant de craquer a nouveau. Tu m'a manipulé et arnaqué juste pour rendre ton copain jaloux.

- Mais ce n'est pas...

Je la coupai net dans sa phrase augmentant le volume.

- J'ai décidé de te faire confiance, d'accepter quelqu'un d'autres dans ma vie, mais j'aurais du me rendre compte que tu ne faisais que me mentir....bon sang, je te faisais confiance.

Elle allait répondre quand je fis volte-face et partit dans la direction opposée, aussi stupide cela pouvait l’être je sentis les larmes me monter aux yeux et la dernière chose que je voulais c'est qu'elle voit ça.
J'avais crié assez fort que pour que tout le monde entendit notre conversation, au moins maintenant les gens la verront comme une mauvaise personne et c'est tout ce que cette allumeuse méritai.

« Putain de journée foutu en l'air » grommelai-je contre moi même.

- Joëlle...ce n’était pas mon copain. Cria Chloé de loin pour que je puisse l'entendre alors que j'arrivais au portail menant aux rues.

Je m’arrêtai net dans ma course quelques peu ébroué par ce qu'elle venait de dire.

« Pas son copain »

Non elle devait sûrement encore me mentir comme elle l'avait déjà fait et je risquais de me faire avoir encore une fois.

Remarquant que je ne fuyais plus Chloé en profita pour me rattraper, lorsque elle fut de nouveau devant moi je ne réagis même pas.
J'avais juste le regard vide fixant le sol.

-Ce n’était pas mon copain Joëlle, juste un gars jaloux qui a voulu te faire croire le contraire.

J'avais envie de la croire, qu'on puisse s'embrasser a nouveau et s'enlacer sous un arbre...bon sang je demandais juste un peu de quiétude.
Mais elle me mentait, je le savais, maintenant que j'avais complètement anéanti son copain elle portait son nouveau choix sur moi.

- Tu me ment. Dit-je d'une toute petite voix

- Je te dis la vérité Joëlle tu dois me croire. Renchérit Chloé.

Elle tenta de prendre mes mains dans les siennes mais je repoussai son geste.

- Je t'ai fais confiance une fois et regarde ce que tu m'a fais !

- Je ne pensais pas que ça finirait comme ça. Balbutia-elle cherchant visiblement les bons mots.

- Maintenant tout le monde me prend pour un monstre a cause de ce que j'ai fais a ton petit sportif, j'avais enfin réussis a me faire oublier et toi tu est venu et tu a tout gâché.

Malgré mes efforts se fut la phrase de trop et je sentis les larmes me monter aux yeux, ce n’était pas des larmes de chagrins ou autre... juste les larmes qui viennent quand on garde trop d’émotion et qu'on ne peux pas empêcher.
Gêné et en colère contre elle je détournai le regard pour qu'elle ne puisse pas le remarquer.
Ce fut visiblement inutile, Chloé leva tout doucement sa main vers mon visage, le contact de sa douce peau sur ma joue fut quelque chose d’extrêmement apaisant.
Je ne dis rien cette fois ci, malgré la haine que je portais pour elle.
Elle glissa alors ses deux mains derrière mon dos et me serra contre elle posant sa tête contre mon torse.
Tout cela sans dire un mot.

« Tu te fais encore avoir Joëlle » me murmura une voix dans ma tête.

Mais sur l'instant je n'en tint pas compte, une telle douceur ne pouvait que témoigner d'un sentiment sincère, mais dieu sait qu'elle avait été doué pour me berner jusque la alors qu'est ce qui me prouvait qu'elle ne me refaisait pas le même coup encore une fois.

Les quelques vieilles dames assissent sur des bancs plus loin nous fixèrent d'un air attendrit, si seulement elles savaient ce qui se passait réellement.

Dieu sait que je ne voulais pas le faire mais je me devais de briser cet instant entre nous deux et d'y mettre un terme définitivement.
Tout doucement, sans paraître trop violent je fis reculer Chloé en la poussant légèrement.

- Tu a raison. Lui dis-je

- Tu me crois ? Dit-elle comme contente de ce qu'elle entendait.

- Tu a raison. Répétai-je. Je ne peux pas te faire confiance, et je ne suis sûrement pas le genre de personne qu'il te faut.

- Mais c'est toi que j'ai... Commença-elle a dire.

- Je t'interdit de prononcer ce mot. Tonnai-je en gardant le ton le plus calme que je pouvais avoir.

Je la laissai la, me mettant bien en tête que je ne lui parlerais plus.

Elle était vêtue d'un robe longue légèrement transparente jaune, et d'une chemise blanche avec des roses dessus.... je ne le remarquais que maintenant.

J'avais réussis, je ne m’étais pas fait avoir deux fois.
Alors pourquoi est ce que j'avais ce sentiment d'insatisfaction ?
Dans ma tête tout était clair pourtant... mais pourquoi j'avais ce sentiment ?
Je ne devrais pas laisser toutes ces pensées envahirent ma tête et positiver comme me l'avais demandez Clayden.

En sortant du parc, je remarquai un groupe de jeunes quelques rues plus loin, est ce que c'est moi qu'ils regardaient comme ça ?
Ou je devenais de nouveau parano ?

C’était sûrement ça... juste ma parano.