Note de la fic : :noel: :noel:

Le monde terrible de pokémon


Par : Camion2LaGalayr
Genre : Réaliste, Fantastique
Statut : Terminée



Chapitre 2 : Je veux mourir


Publié le 29/04/2014 à 22:46:42 par Camion2LaGalayr

Soudain, un rire terrifiant vient briser le silence de la cabane, effrayant la petite fille qui se replie encore plus sur elle même et ferme les yeux.
Au dessus du corps tremblant de l'orpheline, un fantominus apparaît. Depuis un mois il s'amuse a terroriser la jeune fille de toutes manières qu'il soit, il se plaît également à utiliser « dévorêve » contre elle pour l'empêcher de dormir. Émilie éprouve de la crainte mais également de la haine envers fantominus, elle le haï beaucoup, elle haï aussi la Team Rocket, elle haï les gens de l'orphelinat, elle haï la vie d'être si cruelle. En ne sachant pas vraiment ce que cela implique, Émilie veut mourir, elle veut mourir pour être libérée par toute cette souffrance, cette tourmente, elle veut mourir pour enfin pouvoir retrouver ses parents, en fait, Émilie est fatiguée de vivre.

Prenant son courage à deux mains, elle se relève péniblement à la grande surprise du pokémon spectre. Pendant une minute, elle n'ose pas ouvrir les yeux mais sa détermination fait lever ses paupières et ses yeux d'un magnifique bleu clair lancent un regard foudroyant sur le fantôme mais à la vue de celui-ci, le regard sévère de la jeune fille change et un sentiment de terreur apparaît sur son visage. Elle détourne le regard du pokémon alors que celui-ci se remet de la surprise du regard éphémère mais terrible d'Émilie. Comprenant qu'il a toujours le dessus, fantominus recommence à essayer de terroriser la jeune fille en tournant autour d'elle, essayant de croiser le regard de la fille qui à chaque fois le fuit.
Rapidement, Émilie se fatigue de ce petit jeu et posa son regard sur ses chaussures déchirées et ouvrit la bouche pour, et ce pour la première fois, parler à un pokémon. Elle chuchota deux mots avant de fermer ses paupières de toutes ses forces.

« Tues-moi. »

Le fantominus ne comprend pas cette demande, il ne l'a pas bien entendue et surtout ne l'a pas comprise, il croit avoir mal entendu, il cherche dans sa mémoire à reconstituer les paroles de la tremblante jeune fille qui reste crispée devant lui, comme si elle s'attendait à avoir mal. Il a bien une idée en tête à propos des dires de la jeune humaine mais ce ne peut être ça, pour fantominus, un humain ne lui demanderait jamais de le tuer.

Irritée par cette attente insoutenable, Émilie crie, « Tues-moi ! »
Cette fois il n'y a plus aucun doutes, fantominus comprit les mots et leur sens mais il est perturbé, il recule, s'éloigne de l'humaine, ce qu'il voulait c'était seulement la terroriser, il s'amuse à faire cela, cela l'amuse de la pousser à bout, à l'irriter mais il ne veut en aucun cas attenter à sa vie. Fantominus se rend compte qu'il est allé trop loin dans son harcèlement.

Seulement, malgré sa peur instinctive de la mort, Émilie est décidée à se laisser tuer.

« Tues-moi pokémon débile ! »

Fantominus est confus, il ne sait pas comment réagir, voir quelqu'un être autant à bout n'est pas agréable pour lui et il ne veut pas la tuer, ce n'est pas dans ses plans.

« Dépêches-toi ! » Somme Émilie, à bout de nerf, à bout de forces. Elle ne comprend pas pourquoi elle est toujours en vie, pour elle, les pokémons sont des animaux dangereux et violents, des dresseurs de pokémons se battent entre eux par leur biais.
Elle ne peut plus attendre dans cette position, peu à peu, elle lève la tête, les yeux toujours fermés. Elle renouvelle sa demande mais toujours aucune réponse, aucune attaque du fantominus, elle décide alors de regarder, regarder ce pokémon dont elle a si peur et une nouvelle fois, elle ouvre ses paupières avec l'intention de ne pas détourner le regard et lorsque ses yeux bleus réapparaissent, des larmes dont on ne saurait connaître la provenance coulent sur ses joues.
Devant ce triste spectacle, le pokémon spectre prend peur et disparaît, laissant la fille à nouveau seule.

Émilie ne comprend pas pourquoi ce monstre l'a épargnée. Son esprit tourmenté y voit un complot de la vie pour la faire souffrir plus longtemps.
Elle se ré-assit par terre, mettant ses bras autour de ses jambes, elle a tellement froid et ses larmes coulent toujours.

Plusieurs heures passent sans qu'Émilie ne puisse dormir, elle reste dans la même position, le regard perdu dans le néant. Reprenant ses esprits, elle tend la main vers la fenêtre sans elle même savoir pourquoi. La neige est aussi blanche que sa peau et aussi froide que son corps.
Elle pense, elle pense à ce qui l'entoure, elle se demande quand cette hiver infernal se terminera, elle se demande si il fait jour ou nuit en ce moment, elle se demande pourquoi des choses si tristes et douloureuses lui sont arrivées, elle se demande pourquoi elle n'a pas la force, la force de survivre, la force de vivre heureuse, la force de venger ses parents, la force de se venger elle même.
Peu à peu, elle arrête de se poser ces questions inutiles, elles lui font du mal, elle concentre toute son attention sur le couteau qu'elle vient de sortir de sa poche, elle observe si la pointe est bien pointue, si la lame est suffisamment aiguisée, on ne sait jamais, ce couteau pourrait servir dans peu de temps.
Soudain, un son détourne l'intention d'Émilie. Ce son est faible, peu identifiable et provient probablement de l'opposé de la pièce. Le bruit se fait soudain de plus en plus fort, elle entend, elle comprend, ce n'est pas la première fois, ce n'est pas la première fois qu'on gratte la porte de la cabane.
Après quelques secondes, le son disparaît, la jeune fille est soulagée mais doucement, elle voit la porte s'ouvrir, la poignée étant poussé à bout de patte. Une fois la porte ouverte, la patte orange la lâche et un salamèche blessé et exténué entre dans la pièce.
Émilie est terrifiée par le pokémon et semble paralysée. Elle ne bouge plus d'un pouce alors que le salamèche, ayant remarqué sa présence, hésite à avancer, lui aussi visiblement intimidé.
Cependant, tout en ne lâchant pas l'humaine du regard, salamèche avance peu à peu jusqu'à s’asseoir à moins de deux mètres de la fille.
Au fil des minutes, salamèche cesse d'être intimidé par Émilie mais ce n'est pas le cas de la jeune fille qui garde fermement en main son couteau, caché dans son dos.
En plus de la présence d'un pokémon dans la pièce, le salamèche a oublié de fermer la porte et le froid déjà difficile à endurer est maintenant insoutenable pour Émilie. Elle décide après plusieurs minutes glacées, à fermer elle même la porte alors, doucement, elle se lève en ne lâchant pas le petit monstre orange du regard et en gardant son couteau dans son dos, lentement, elle longe les murs en prenant soin de rester le plus loin possible du salamèche, jusqu'à arriver à la porte qu'elle ferme violemment. Pendant tout le passage d'Émilie, le pokémon n'a pas cesser de l'observée, il a déjà rencontré plusieurs humains et aucuns n'avaient peur de lui, c'est en se posant une tonne de questions à propos de cette humaine froussarde qu'il la regarde curieusement faire le chemin inverse avec tout autant de précautions.

Quelques heures supplémentaires passent, les deux occupants de la cabane on commencés à s'habituer l'un à l'autre, en fait c'est surtout le pokémon qui s'est habitué à Émilie. Il avait facilement comprit que la jeune fille avait peur de lui mais il ne savait pas pourquoi, de plus elle lui paraissait étrange car son expression faciale est passée de la terreur à la mélancolie mais cela est dû au fait que l'orpheline recommence à avoir des pensées négatives, remettant sans cesse son existence en question.
Salamèche remarque également que le petit corps maigre et fragile de la fille tremblait sans cesse, lui étant de type feu et ayant une flamme au bout de la queue ne ressent que très peu le froid.
Plus le salamèche observe la jeune fille, plus il a de la peine pour elle et après quelques minutes de réflexion, il commence à s'approcher d'Émilie.


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