Note de la fic : Non notée

South Central


Par : Volillaz
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Ce grand monsieur qu'on appelle l'Homme


Publié le 06/01/2015 à 17:54:57 par Volillaz

- Première régle: Tu fais confiance à personne. Même pas à moi. Tu auras beaucoup de tâches en tant que clodo: Réussir à gagner le plus d'argent. Certains économisent pour une guitare ou un autre de ces trucs, il paraît que ça double les gains. C'est des conneries, surtout qu'il n'y a pas tout le monde qui voie ça d'un bon oeil. Tu dois aussi savoir faire un abri, et trouver les meilleurs endroits pour camper. Pas trop frais, pas trop chaud, pas trop voyant. Avec de la place. Pas trop dégueulasse à cause des rats et toutes ces sales bêtes, pas trop propre car qui dit lieu propre dit lieu habité et l'habitant ne veut souvent pas de toi. Mais le plus dur, c'est de garder ton camp et tes billets, car ils attireront toujours la cupidité de ce grand monsieur qu'on appelle l'Homme.

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Hank palpa douloureusement sa tempe. Le musclé ne l'avait pas raté. Il se redressa avec difficulté pour se rendre compte qu'il était dans le sombre coffre d'un Van, et qu'il roulait à vive allure. La voix de Biggie Smalls énumérais les dix commandements du crack: Premièrement, ne jamais laisser personne savoir combien tu as. Deuxièmement: Ne laisse personne anticiper ton prochain mouvement. Troisièmement: Ne crois en personne. Quatrièmemement: Ne deviens jamais dépendant à ce que tu vends, cinquièmement: Ne vends jamais de crack près de chez toi. Sixièmement: Ne fais jamais de crédit, les camés les remboursent jamais.
Le clochard écoutait attentivement, ça pourrait lui servir, à condition qu'il sorte de cette situation délicate. Il en avait marre de faire de l'argent en attendant assis par terre qu'un brave gars ai un peu de pitié pour lui, pour au final assister à un meurtre et se faire assommer à l'aide d'une crosse. L'enthousiasme des deux gangsters se faisait entendre.

- Putain mec! Regarde moi ça!
- Qui aurait cru que ce tabac à la con aurait autant de fric dans sa caisse? Attends, il y a pour combien là? Quatre cent, cinq cent?
- Exactement Cinq cent vingt-cinq!

Cinq cent vingt-cinq. C'est donc ce que valait la vie de ce brave monsieur qui servait toutes les semaines son paquet de clopes à Hank. Au lieu de le faire déguerpir, pour soit-disant l'image du lieu de vente, il lui donnait son paquet avec le sourire, et même parfois gratuitement, à Noël. Le prix de tous ses souvenirs, de tous les proches qu'il connaissait et qui vont maintenant le pleurer. Le prix de son existence. Le Van s'arrêta, et quelques instants après, les portes s'ouvrirent, laissant passer des rayons de soleils qui prirent un malin plaisir à aveugler Hank, l'obligeant à interposer sa main entre lui et ses bourreaux impalpables, afin de le laisser identifier ses véritables bourreaux. Un homme mince, musclé, avec une tonne de tatouages que le clochard n'avait pas eu le temps d'identifier tant il y en avait. Il était couleur ébène, les sourcils fins mais, accompagnés des yeux creusés qui se trouvaient en dessous, ils donnaient un air menaçants au gangster. Son cou était caché par les dreadlocks qui tombaient jusque sur ses épaules, faisant penser à un lion. Son visage triangulaire comportait aussi un nez retroussé et une bouche rieuse, mais, la seule chose que Hank remarqua, c'était le regard perçant que lui lança le criminel avant de lui ordonner de descendre du Van.


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