South Central
Par : Volillaz
Genre : Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Nouvelle fatale
Publié le 05/01/15 à 01:38:14 par Volillaz
- T'es nouveau dans le coin toi. Tu t'appelles comment? Moi c'est Edward. Edward Adlon, mais tu peux m'appeller Ed'.
Aucune réponse.
- Tu veux bien me répondre? Allez, quoi.
Toujours pas de réponse.
- Alors ça, c'est le propre des nouveaux clodos. "Je vais pas me rabaisser à parler à des clodos, je passe juste tout au plus une semaine dehors, je trouve un boulot et je me casse de cette merde, blablabla" et toutes les conneries que l'on peut penser à ta place. Mais c'est fini, mon pote, t'es dans la rue. T'es un clodo. Et les personnes qui ont réussi leurs vies et tout ça, ils parlent pas aux clodos. Les patrons, les jeunes qui créent leurs entreprises, là, ils embauchent pas des sans abris, qui dorment dans la rue et cotoîent les rats. Crois moi, ça fait six mois que je suis dans cette merde. Moi aussi, j'ai vu ma vie s'écrouler. On a tous une histoire. Personne n'est né clodo. Les gens nous regardent dans la rue et nous ignorent. Certains nous méprisent. D'autres encore ressentent de la pitié pour nous. La pitié ici c'est notre source de revenu. Faut s'y faire. C'est tout.
- Je m'appelle Hank.
- Eh bien, Hank, bienvenue dans cette vie de merde! Fit Edward en riant.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
- Il est planqué derrière la poubelle, là. Attends, attends avant de tirer.
Hank restait figé, accroupi. Après un certain état de choc, quand on apprend une nouvelle fatale, plusieurs sentiments traversent l'être humain. D'abord vient le choc, composé d'adrénaline, de tétanisation. C'est très rapide, il dure pas plus d'une minute. Ensuite, vient le dénis. Le refus de croire en ce qu'on vient de nous annoncer. Parfois même au point d'en rigoler. Puis ensuite, on s'énerve. On accuse le coup. Bordel, ça peut pas arriver, c'est pas possible. Et enfin, la résignation. Ça va se passer. C'est comme ça. Pour plus de clarté, un exemple. "Quoi? J'ai le cancer du cerveau, et c'est incurable?.. Mais non voyons, c'est pas possible! J'ai tellement de projets dans ma vie, tout va bientôt se concrétiser en plus! Allons, arrêtons de plaisanter, dites moi la vérité. Dites moi la vérité! PUTAIN! Qu'est-ce que j'ai fais, BORDEL DE MERDE, pour avoir un cancer du cerveau? C'est quoi, c'est génétique? C'est à cause de mon grand-père, mort de cette putain de tumeur à la cervelle, c'est ça? BORDEL! ... Bon, j'ai compris. Il me reste plus beaucoup de temps alors. Je vais vivre le reste de ma vie comme je le peux. C'est comme ça".
C'était le même cas pour le pauvre témoin du meurtre d'un gérant du petit commerce dans lequel il projetait d'acheter ses clopes. Il n'était pas passé par le stade du dénis, ni par le stade de la colère, mais directement par la résignation. Il allait rejoindre la longue liste de ses anciens camarades de rue qui n'ont pas pu tenir le coup.
- Il est là, je l'ai trouvé. J'attends quoi avant de le buter?
- Attends deux secondes. Regarde le.
Hank fixait le bout du canon. Il attendait son heure. La fin du voyage.
- Regarde, regarde ses yeux.
- Ils ont quoi ses yeux?
- Il n'a pas peur de la mort. Il ne ressent aucune crainte.
L'armoire à glace qui braquait le pauvre clochard fixa mieux ses yeux. C'était vrai, il n'y avait pas une seule trace de peur dans le regard de cet homme. C'était impressionnant, mais en même temps.. Terrifiant.
- Allez, assomme le. On l'embarque.
Aucune réponse.
- Tu veux bien me répondre? Allez, quoi.
Toujours pas de réponse.
- Alors ça, c'est le propre des nouveaux clodos. "Je vais pas me rabaisser à parler à des clodos, je passe juste tout au plus une semaine dehors, je trouve un boulot et je me casse de cette merde, blablabla" et toutes les conneries que l'on peut penser à ta place. Mais c'est fini, mon pote, t'es dans la rue. T'es un clodo. Et les personnes qui ont réussi leurs vies et tout ça, ils parlent pas aux clodos. Les patrons, les jeunes qui créent leurs entreprises, là, ils embauchent pas des sans abris, qui dorment dans la rue et cotoîent les rats. Crois moi, ça fait six mois que je suis dans cette merde. Moi aussi, j'ai vu ma vie s'écrouler. On a tous une histoire. Personne n'est né clodo. Les gens nous regardent dans la rue et nous ignorent. Certains nous méprisent. D'autres encore ressentent de la pitié pour nous. La pitié ici c'est notre source de revenu. Faut s'y faire. C'est tout.
- Je m'appelle Hank.
- Eh bien, Hank, bienvenue dans cette vie de merde! Fit Edward en riant.
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- Il est planqué derrière la poubelle, là. Attends, attends avant de tirer.
Hank restait figé, accroupi. Après un certain état de choc, quand on apprend une nouvelle fatale, plusieurs sentiments traversent l'être humain. D'abord vient le choc, composé d'adrénaline, de tétanisation. C'est très rapide, il dure pas plus d'une minute. Ensuite, vient le dénis. Le refus de croire en ce qu'on vient de nous annoncer. Parfois même au point d'en rigoler. Puis ensuite, on s'énerve. On accuse le coup. Bordel, ça peut pas arriver, c'est pas possible. Et enfin, la résignation. Ça va se passer. C'est comme ça. Pour plus de clarté, un exemple. "Quoi? J'ai le cancer du cerveau, et c'est incurable?.. Mais non voyons, c'est pas possible! J'ai tellement de projets dans ma vie, tout va bientôt se concrétiser en plus! Allons, arrêtons de plaisanter, dites moi la vérité. Dites moi la vérité! PUTAIN! Qu'est-ce que j'ai fais, BORDEL DE MERDE, pour avoir un cancer du cerveau? C'est quoi, c'est génétique? C'est à cause de mon grand-père, mort de cette putain de tumeur à la cervelle, c'est ça? BORDEL! ... Bon, j'ai compris. Il me reste plus beaucoup de temps alors. Je vais vivre le reste de ma vie comme je le peux. C'est comme ça".
C'était le même cas pour le pauvre témoin du meurtre d'un gérant du petit commerce dans lequel il projetait d'acheter ses clopes. Il n'était pas passé par le stade du dénis, ni par le stade de la colère, mais directement par la résignation. Il allait rejoindre la longue liste de ses anciens camarades de rue qui n'ont pas pu tenir le coup.
- Il est là, je l'ai trouvé. J'attends quoi avant de le buter?
- Attends deux secondes. Regarde le.
Hank fixait le bout du canon. Il attendait son heure. La fin du voyage.
- Regarde, regarde ses yeux.
- Ils ont quoi ses yeux?
- Il n'a pas peur de la mort. Il ne ressent aucune crainte.
L'armoire à glace qui braquait le pauvre clochard fixa mieux ses yeux. C'était vrai, il n'y avait pas une seule trace de peur dans le regard de cet homme. C'était impressionnant, mais en même temps.. Terrifiant.
- Allez, assomme le. On l'embarque.
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