Noeud papillon
Par : Tankyadesputes
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 17
Détresse dans la forêt
Publié le 08/12/13 à 12:08:33 par Tankyadesputes
Dimi et moi marchions depuis maintenant un moment au travers la forêt, dans la même position inconfortable que tout a l'heure. Pendant que je le portais, lui, essayait tant bien que mal de nous guider avec la boussole et la carte. Evidemment, ce n'est pas si facile, retrouver son chemin dans la forêt, même si ce n'est pas la jungle du Bengale, avec une montagne sur l'épaule, surtout une montagne que l'on aime pas. Mais bizarrement, pendant le chemin, on arrive a ne pas se "disputer", même mieux, on arrive a ne pas se parler et se contenter d'avancer.
Après deux heures de marches, arrivé en haut de la fameuse montée, qui était a l'aller une grande descente dans le ravin (merci Captain Obvious), nous décidons de nous arrêter un petit moment, pour se préparer.
Ici il n'était plus question de trouver des balises, mais plutôt de rentrer au point de départ sain et sauf. Dimi a la jambe cassée, inutile de s'emmerder a chercher des balises.
Assis tout les deux sur un rocher, face a face, Dimitri vient a un instant de briser le silence.
-Quoi? Lui demandai-je.
-Tu sais, commence le colosse, en fait, tu m'intrigues vachement comme garçon. Bizarre... Tu te soucies jamais des autres d'habitudes, tu vis que pour toi même.
-Et alors?
-Je vais être franc avec toi. Tu t'amuses sans aucune limite, quitte a blesser les gens. Je pense en fait que... Si tu continues comme ça, tu finiras comme ton frère...
-Et si tu te mêlai de tes affaires un peu? Le méprisai-je en allumant une "cigarette magique"
-Quoi tu fume un pét la? Non, putain pas maintenant!
-Si, juste avant la longue montée qui te sauveras la vie, si j'en ai besoin.
-Ouaiis... Tu crois que c'est facile? Me dit-il d'un ton très sérieux, de fuir tes problèmes, tes sentiments dans les conneries... Tu crois que t'es le seul au monde a souffrir, et tu crois que personne ne le voit?
-Ecoute mon grand, lui répondis-je d'un ton a chercher l'affrontement, j'ai pas de leçon a recevoir d'un mec qui a pas réussi a garder sa meuf, alors tais-toi. Si tu savais toutes les merdes qui me sont tombées dessus dans la vie tu te remettrais vachement plus en question toi aussi, monsieur J'ai-des-principes.
-Puisqu'on est la tout les deux, me propose-t-il, t'as qu'a me les raconter "tes merdes" hein? Pour briser le silence, les merdes qui te sont arrivé, a TOI, sans que tu cherche quoi que ce soit.
Je ne répond rien a sa remarque. Et si je.. Lui racontait ce qu'il m'est arrivé? La vue de mon frère m'a fait remonter tous ces souvenirs a la surface, souvenirs que je croyais avoir définitivement enterré. La mort de Ben y a aussi participer...
-Alors dit moi tout?
Le problème, c'est que je n'ai jamais réussi a extérioriser cette souffrance que j'ai. "Donne leur un seconde chance", c'est peut-être le bon moment...
-Attend, une seconde... Juste que... C'est pas facile, surtout a toi... Mais je t'assure que ce que je vais dire est la pure vérité...
-Prend ton temps, assure-t-il, tu sais, j'ai l'impression que tu as changé. Avant, tu n'étais qu'un gamin arrogant, prétentieux, suicidaire, persuadé qu'on peut vivre sans les autres. Mais je ne sais pas si c'est ton frère ou ton ami Ben, mais je trouve que t'as changé...
-Oui peut-être, alors je vais te raconter, "l'histoire de ma vie"...
Je tire une bonne latte que le pétard, avant de prendre une bouffée d'air, et me prépare enfin a expulser toute cette douleur...
-Quand mon père est mort... Je me sentai... Nul. Nul, comme une grosse merde, j'étais paumé. Un repère en moins, un père en moins, une... Partie de moi qui s'est envolée...
Dimi fronce des sourcils, prend a entendre la suite.
-Quand j'avais dix ans, mon frère Romaric, lui, était déja plus mature que moi. J'ai récemment appris pourquoi... Et puis, je me suis dit... Que je ferais honneur a mon père en remontant la pente comme je le pourrais. En étant... Le meilleur fils qu'un père puisse rêver...
Mais que suis-je en train de faire? Je suis en train de confier la partie de mon âme la plus enfouie au mec qui m'apprécie le moins... Au point ou c'en ai, je dois continuer...
-Ok, continue, suggère-t-il.
-Et j'ai finalement réussi. J'étais un garçon cool, j'avais des notes convenables, je faisais quelques bêtises normales pour un ado, mais comme je dis c'était normal, j'étais populaire dans mon collège. J'avais une copine, des amis, tout ce qu'il fallait. Parfois je me demandais ce qui pourrai entacher ça...
-Et donc? On en vient au vif du sujet la?
-Je méprisais mon frère jumeau. Du dominant, il en était devenu... Le dominé. Jamais je n'ai pris au sérieux ses pensées étranges, ses idées sur la mort, la vie, et tout ce qu'il disait...
Aller Gael, balance tout une bonne fois pour toute... Ma voix devient d'un coup plus sérieuse, plus grave, comme si je racontait un douloureux passé, ce qui est le cas...
-Tout allais bien pour moi. Tout. Mais comme tu le sais, il y a toujours un mais.
Tandis que j'en suis a la moitié de mon pétard, Dimi lui se tait, bouche-bée, sourcils froncés, comme si il s'attendait a quelque chose de fou qui aurait changé ma vie...
-Et ce mais... C'est.. C'est Fabien, annonçai-je d'un ton plus que solennel, et sa petite bande de merde et... Tous les autres. Cette... Cette façon qu'ils avaient de me jalouser c'était insupportable.
Je sens la boule dans la gorge, le visage rougir, et les larmes qui montent. Je continue difficilement mon histoire en me retenant de pleurer...
-Voila quel était mon problème... J'avais trop, je comptais trop sur les autres, tout le monde était beau et gentil... Jusqu'a ce que je me rende compte que beaucoup ne rêvaient que de me voir tomber. Il... Il faut toujours qu'on me traite comme UN PUTAIN DE RIVAL.
Cette fois, je pleure définitivement. Voila ce qu'il m'est arrivé: J'avais tout pour être heureux, j'étais encore naïf, jusqu'a ce que ceux que je pensais être mes amis me bouffent jusqu'au moindre morceau de chair. Chose qui m'a profondément touché...
-Un putain de rival, tous attendaient ma chute pour me prendre ce que j'avais. Ils m'ont trahis. Les gens m'ont trahis et bousillés... J'ai perdu ma copine a cause d'une manigance de Fabien, les gens me regardaient d'un drole d'air, je n'étais plus qu'un souvenir dans l'esprit des gens...
-Tout ça c'est rien, assure le colosse qui sort de son silence, faut relativiser, les jaloux y'en a partout...
-Non Dimi, le coupai-je brutalement, je pouvais pas aller dans un endroit tranquille sans que je croise des gens qui me prennent pour leur ennemi! J'étais devenu le connard de la nation sans rien pouvoir faire!
Je pleure, définitivement. Jamais je n'ai pu m'exprimer sur ce qui m'est arrivé, a qui que ce soit. Ben encore, lui connaissait toute cette histoire, donc je n'ai jamais eu a lui raconter. Et la je... Je suis au point de non-retour, en pleurs face a celui que j'aimais le moins dans ce nouveau lycée... Dans... cette nouvelle vie...
Après deux heures de marches, arrivé en haut de la fameuse montée, qui était a l'aller une grande descente dans le ravin (merci Captain Obvious), nous décidons de nous arrêter un petit moment, pour se préparer.
Ici il n'était plus question de trouver des balises, mais plutôt de rentrer au point de départ sain et sauf. Dimi a la jambe cassée, inutile de s'emmerder a chercher des balises.
Assis tout les deux sur un rocher, face a face, Dimitri vient a un instant de briser le silence.
-Quoi? Lui demandai-je.
-Tu sais, commence le colosse, en fait, tu m'intrigues vachement comme garçon. Bizarre... Tu te soucies jamais des autres d'habitudes, tu vis que pour toi même.
-Et alors?
-Je vais être franc avec toi. Tu t'amuses sans aucune limite, quitte a blesser les gens. Je pense en fait que... Si tu continues comme ça, tu finiras comme ton frère...
-Et si tu te mêlai de tes affaires un peu? Le méprisai-je en allumant une "cigarette magique"
-Quoi tu fume un pét la? Non, putain pas maintenant!
-Si, juste avant la longue montée qui te sauveras la vie, si j'en ai besoin.
-Ouaiis... Tu crois que c'est facile? Me dit-il d'un ton très sérieux, de fuir tes problèmes, tes sentiments dans les conneries... Tu crois que t'es le seul au monde a souffrir, et tu crois que personne ne le voit?
-Ecoute mon grand, lui répondis-je d'un ton a chercher l'affrontement, j'ai pas de leçon a recevoir d'un mec qui a pas réussi a garder sa meuf, alors tais-toi. Si tu savais toutes les merdes qui me sont tombées dessus dans la vie tu te remettrais vachement plus en question toi aussi, monsieur J'ai-des-principes.
-Puisqu'on est la tout les deux, me propose-t-il, t'as qu'a me les raconter "tes merdes" hein? Pour briser le silence, les merdes qui te sont arrivé, a TOI, sans que tu cherche quoi que ce soit.
Je ne répond rien a sa remarque. Et si je.. Lui racontait ce qu'il m'est arrivé? La vue de mon frère m'a fait remonter tous ces souvenirs a la surface, souvenirs que je croyais avoir définitivement enterré. La mort de Ben y a aussi participer...
-Alors dit moi tout?
Le problème, c'est que je n'ai jamais réussi a extérioriser cette souffrance que j'ai. "Donne leur un seconde chance", c'est peut-être le bon moment...
-Attend, une seconde... Juste que... C'est pas facile, surtout a toi... Mais je t'assure que ce que je vais dire est la pure vérité...
-Prend ton temps, assure-t-il, tu sais, j'ai l'impression que tu as changé. Avant, tu n'étais qu'un gamin arrogant, prétentieux, suicidaire, persuadé qu'on peut vivre sans les autres. Mais je ne sais pas si c'est ton frère ou ton ami Ben, mais je trouve que t'as changé...
-Oui peut-être, alors je vais te raconter, "l'histoire de ma vie"...
Je tire une bonne latte que le pétard, avant de prendre une bouffée d'air, et me prépare enfin a expulser toute cette douleur...
-Quand mon père est mort... Je me sentai... Nul. Nul, comme une grosse merde, j'étais paumé. Un repère en moins, un père en moins, une... Partie de moi qui s'est envolée...
Dimi fronce des sourcils, prend a entendre la suite.
-Quand j'avais dix ans, mon frère Romaric, lui, était déja plus mature que moi. J'ai récemment appris pourquoi... Et puis, je me suis dit... Que je ferais honneur a mon père en remontant la pente comme je le pourrais. En étant... Le meilleur fils qu'un père puisse rêver...
Mais que suis-je en train de faire? Je suis en train de confier la partie de mon âme la plus enfouie au mec qui m'apprécie le moins... Au point ou c'en ai, je dois continuer...
-Ok, continue, suggère-t-il.
-Et j'ai finalement réussi. J'étais un garçon cool, j'avais des notes convenables, je faisais quelques bêtises normales pour un ado, mais comme je dis c'était normal, j'étais populaire dans mon collège. J'avais une copine, des amis, tout ce qu'il fallait. Parfois je me demandais ce qui pourrai entacher ça...
-Et donc? On en vient au vif du sujet la?
-Je méprisais mon frère jumeau. Du dominant, il en était devenu... Le dominé. Jamais je n'ai pris au sérieux ses pensées étranges, ses idées sur la mort, la vie, et tout ce qu'il disait...
Aller Gael, balance tout une bonne fois pour toute... Ma voix devient d'un coup plus sérieuse, plus grave, comme si je racontait un douloureux passé, ce qui est le cas...
-Tout allais bien pour moi. Tout. Mais comme tu le sais, il y a toujours un mais.
Tandis que j'en suis a la moitié de mon pétard, Dimi lui se tait, bouche-bée, sourcils froncés, comme si il s'attendait a quelque chose de fou qui aurait changé ma vie...
-Et ce mais... C'est.. C'est Fabien, annonçai-je d'un ton plus que solennel, et sa petite bande de merde et... Tous les autres. Cette... Cette façon qu'ils avaient de me jalouser c'était insupportable.
Je sens la boule dans la gorge, le visage rougir, et les larmes qui montent. Je continue difficilement mon histoire en me retenant de pleurer...
-Voila quel était mon problème... J'avais trop, je comptais trop sur les autres, tout le monde était beau et gentil... Jusqu'a ce que je me rende compte que beaucoup ne rêvaient que de me voir tomber. Il... Il faut toujours qu'on me traite comme UN PUTAIN DE RIVAL.
Cette fois, je pleure définitivement. Voila ce qu'il m'est arrivé: J'avais tout pour être heureux, j'étais encore naïf, jusqu'a ce que ceux que je pensais être mes amis me bouffent jusqu'au moindre morceau de chair. Chose qui m'a profondément touché...
-Un putain de rival, tous attendaient ma chute pour me prendre ce que j'avais. Ils m'ont trahis. Les gens m'ont trahis et bousillés... J'ai perdu ma copine a cause d'une manigance de Fabien, les gens me regardaient d'un drole d'air, je n'étais plus qu'un souvenir dans l'esprit des gens...
-Tout ça c'est rien, assure le colosse qui sort de son silence, faut relativiser, les jaloux y'en a partout...
-Non Dimi, le coupai-je brutalement, je pouvais pas aller dans un endroit tranquille sans que je croise des gens qui me prennent pour leur ennemi! J'étais devenu le connard de la nation sans rien pouvoir faire!
Je pleure, définitivement. Jamais je n'ai pu m'exprimer sur ce qui m'est arrivé, a qui que ce soit. Ben encore, lui connaissait toute cette histoire, donc je n'ai jamais eu a lui raconter. Et la je... Je suis au point de non-retour, en pleurs face a celui que j'aimais le moins dans ce nouveau lycée... Dans... cette nouvelle vie...
14/12/13 à 12:48:55
Je viens de remarquer que tu t'es inspiré de Rudy pour le coup des deux jumeaux. J'aime bien.
14/12/13 à 09:54:42
Allay l'auteur sweet!!
09/12/13 à 00:43:16
Sweet ! :D
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