<h1>Noelfic</h1>

Une Vie Mouvementée


Par : Goloump

Genre : Sentimental , Réaliste

Status : Terminée

Note :


Chapitre 24

Juste Toi et Moi

Publié le 21/07/14 à 11:43:31 par Goloump

Le grand jour est enfin arrivé. Je vérifie que je n’ai rien oublié.
Affaires OK
Maillot de bain OK
Produits OK …
Nous devons prendre le TGV pour Dinan à 12h00. L’arrivée aura lieu à 18h00. J’attendais ces vacances depuis longtemps.
J’ai réussi l’année scolaire en terminant avec une moyenne de 14,02 et je passe en Terminale S. Cher passe aussi mais c’était limite à cause de ses grosses lacunes en français. Enfin, c’est normal, on ne peut pas lui en vouloir. Par contre, elle à terminé avec la meilleure moyenne en Anglais.

Dehors, il fait un temps splendide, plus de 30°C même si ou nous allons, la température devrait sensiblement baissée. Je me suis renseigné, l’eau devrait être à 18°C ce qui est largement supportable.
C’est la mère de Cher qui nous emmène, mon père est parti sur un chantier encore. Nous avons pour budget commun 500€ pour la semaine. De quoi acheter de la qualité à manger, pas de la sous-marque comme Eco+ et de se faire quelques bons restaurants.
Nous arrivons à la gare de la Roche/Yon. C’est la plus grande gare de la région ou fluctuent de nombreux trains. Nous nous dirigeons vers la bonne rame. La mère de Cher nous laisse :

- Bonne vacance dit-elle avec un accent anglais prononcé.
- Bye mamy.
- Au revoir madame.

Le train arrive, nous nous installons à côté de la fenêtre dans des fauteuils rouges très confortables.
Au dehors, la mère de Cher agite la main pour faire un dernier coucou. Quand j’y pense, cela fait bientôt 10 mois que je suis avec cette ravissante anglaise. Que le temps file vite…

En comptant les multiples arrêts que nous devions effectués, nous en aurons pour six heures de route (enfin de rail). Le TGV est peu rempli, nous sommes le premier arrêt, il doit encore passer par Nantes, Rennes et d’autres villes…

. Cher prends un livre « Malorie Blackman – Boy’s Don’t Cry » :

- Ca t’intéresse, dit-elle en me voyant zieuté sur la couverture.
- Pas vraiment si c’est en anglais, je voulais juste voir si je connaissais.
- D’accord me répondit-elle en souriant. :)

Elle était splendide, elle portait une robe noire avec une fine ceinture blanche. Elle avait chaussé d’élégantes ballerines noires à ses pieds.
Je mets mes écouteurs sur les oreilles. Je commence à m’assoupir. Seuls les arrêts ponctués par des gens qui descendent et montent me tirent de ma litanie. Je jetais un coup d’œil au dehors de temps en temps. Nous traversions la verte campagne vendéenne.
Encore quelques heures et nous serons ENFIN seuls. VRAIMENT seuls. Quel bonheur. Cela me réjouissait au plus haut point.

Cependant, la rame était vétuste. Et avec tous ses accidents de train qui avaient lieux en ce moment, je dois avouer que je n’étais pas très tranquille.

Il est 18h00 quand nous arrivons à Dinan. Notre priorité était de prendre possession de nos quartiers. Après une petite demi-heure de marche avec nos valises, nous arrivions devant la maison qui serait notre demeure durant la semaine :

- Elle est vraiment jolie dit Cher en sortant son appareil photo.

Les locataires habitaient une rue en contrebas et nous devions aller les chercher pour qu’ils nous donnent les clefs et nous fassent visiter l’habitat.
Après avoir sonné, une jeune femme vient nous ouvrir. Elle était métisse, des cheveux noirs mi-longs et des yeux marrons :

- Boñour dit-elle maladroitement avec un accent espagnol.
- Bonjour, nous sommes les locataires et nous souhaiterions avoir les clés.
- Ma bien sur. Venez, je va vous faire visiter.
- Merci bien.

Elle prit les clés, mis une paire de tongs nous remontâmes la rue :

- Arrête de regarder son cul me chuchota Cher.
- Je ne regarde rien. En même temps elle est devant moi. Et puis, son cul obstrue mon champ de vision.
- C’que t’es con dit-elle en levant les yeux au ciel.
- Vous disiez nous demanda l’espagnol.
- Rien madame.
- Vous pouvez appeler Clara.

Elle ouvrit le petit portique en bois blanc et nous entrèrent dans la cour. Elle inséra la clé dans la fente prévue à cet effet. La porte s’ouvrit et déboucha sur un ravissant petit salon avec un canapé, un petite TV façon cube. La décoration était très maritime comme l’on pouvait s’en douter :

- Alol, voilà la couisine, el salon, et à l’étage, les chambles et la salle de bain. Je vous laisse vous installer. Si vous avez besoin de quoi qué ce soit, voici mon numélo de poltable. Et sinon, je serais juste en bas.
- Très bien, merci beaucoup pour votre accueil dis-je.
- Oui, je sens que l’on va passer une bonne semaine.
- C’est rare que je vois un couple d’adolescent louer une maison poul les vacances vous savez. Ca ne m’est arrivé qu’une fois et c’était en Espagne.

Elle repartit puis on monta à l’étage. La chambre était bleue avec de ravissants bateaux sur la commode en face de notre lit. Un tableau de poissons sur toile était accroché au dessus du lit.
Cher s’allongea sur le lit en écartant les bras :

- Je sens que l’on va bien s’amuser
- Oui dis-je en la rejoignant. Enfin seuls.

Je commençais à l’embrasser. Nous restions allongés l’un contre l’autre pendant quelques temps. Il fallait désormais songer à s’approvisionner :

- Il y à une supérette pas loin, on y va si on veut manger quelque chose ce soir.
- Oui.

Nous descendîmes la petite ruelle pavée. De chaque côté se succédait des maisons construites dans le plus pur style breton. Arrivé à la supérette, nous prenons de quoi nous ravitailler durant la moitié de la semaine. Après avoir rempli notre panier de gâteaux, pâtes, viandes mais aussi légumes, nous remontions la petite ruelle ne sens inverse :

- Demain, il faudrait que l’on aille vers le port acheter du poisson.
- Ou l’on pourrait carrément aller au restaurent dis-je en la tenant par la taille.
- Oui mais faut faire attention, on n’à pas beaucoup de budget.

Il est déjà 21h00, trop tard pour entreprendre quoi que ce soit. Nous mangeons rapidement notre repas composé de pâte et de steak. La porte-fenêtre laissée ouverte pour faire rentrer la fraîcheur donnait un courant d’air agréable.
Nous regardons la TV, ils diffusent « Fatal », un film bon enfant bien que limité intellectuellement mais qui conviendra parfaitement pour cette soirée.

La nuit est tombée dehors. Nous nous douchons. Cher rentre la dernière dans la grande chambre, seulement vêtue d’un caleçon blanc. Je commençais à m’approcher d’elle est à l’enlacer …

Elle éteignit la lumière et je l’emmenai sur le lit. Il avait fait chaud aujourd’hui et dans la chambre aussi régnait une atmosphère … plutôt chaude.
Je continuais de l’embrasser tout en la caressant :

- C’est enfin le grand soir, me chuchota-elle à l’oreille.
- Oui, on à attendu assez longtemps
- Moui.

Je redoutais juste une chose, que ce soit un nouveau rêve. Je me pinçais discrètement, rien ne se passais. Tout était bien réel. Je continuais de l’embrasser langoureusement. Les mains baladeuses de Cher s’aventuraient plus bas que d’habitude. Elle me caressa le torse et descendit jusque dans mon caleçon. L’effet fut immédiat et mon sexe se raidit subitement.
Je palpais ses seins et décrivait de grands cercles avec mes mains autour de ceux-ci. La pression montait. Elle s’accrochait à moi, me griffait le dos. Je descendais lentement vers ses fesses. Elles étaient bien rondes et fermes. Elle continuait à agiter sa main autour de mon pénis. Je lui caressais les cuisses remontant vers son minou.
Au bout d’un moment, je décidais de lui enlever son caleçon après avoir effectué maintes caresses. Je le fis glisser lentement le long de ses jambes sans qu’elle ne rechigne. Elle se trouvait désormais nue devant moi. Elle était splendide. Ses longs cheveux bruns laissés libres pendaient élégamment le long de ses épaules. Je commençais à m’aventurer du côté de son vagin. Je n’étais pas encore très expérimenté et avait un peu peur de mal faire. Elle me guida en prenant mon majeur et en l’insérant à l’intérieur de son sexe. C’était humide, très humide :

- Allez vas-y dit-elle en rigolant.

L’intérieur était chaud et quelque peu spongieux. Je commencer à faire quelques va et viens timides puis à accélérer la cadence. Elle commençait à gémir :

- Hum, oui, plus vite, plus vite !

Je me stoppais, désirant ne pas la faire jouir trop tôt. J’étais encore en caleçon, mais plus pour bien longtemps. Cher le défit et commença à poser ses mains sur mon pénis plus dur que jamais. Elle m’embrassa et commença elle aussi à effectuer des va et viens. Mon corps était en ébullition. Je lui caressais les cheveux. Elle accélérer les va et viens. Je commençais à pousser un râle intempestif :

- Arrête !
- Ca te fait mal dit-elle timidement.
- Non, c’est juste que sinon je vais lâcher.

Elle rigola puis se jeta sur moi telle une tigresse enragée. Ses seins étaient en contact avec mon visage. Quelle magnifique vision…
Je retournais auprès du trou pour ce qui ci m’aventurer du côté du clitoris. Je commençais à le caresser et l’effet fut presque immédiat. Elle poussait de petits gémissements.
Nos deux corps étaient en fusion comme attirés par une force mystérieuse. L’amour sans doute.
Au bout d’un moment, je lui demandai de se retourner. J’insérai mon pénis dans son vagin et commença à effectuer des va et viens. Puis de plus en plus rapide et à nouveau lentement.
Sa respiration s’accélérait. Au comble de l’excitation, elle parlait dans sa langue natale et je ne compris que « Oh, yeah », « faster, faster ! », « Oh my god ».
Puis, dans le silence de la nuit, un cri venait de sortir. Elle venait de jouir.
Elle se retourna vers moi :

- A ton tour me dit-elle.

Elle saisit mon pénis à pleine main et commença à me lécher le gland. Cela me procurer un bien fou. Je n’étais pas loin de la rupture. Elle s’arrêta pour m’embrasser puis repris de plus belle en accélérant les va et viens. Puis, un nouveau cri, beaucoup plus grave ce coup-ci, je venais de libérer ma semence…

La lumière du jour me tire de ma torpeur. Je me retourne, à côté de moi, Cher se tient contre moi, recroquevillée, un sourire angélique aux lèvres. Les rayons du soleil passant à travers la fenêtre illuminent son visage radieux.
Je venais de passer l’une des meilleures soirées de ma vie. Ma première fois. Cela représentait tout et rien à la fois. Ce n’était qu’une fois parmi tant d’autre (ce que j’espère fortement) mais en même temps, c’était particulier, indescriptible. Et franchement, je pense que j’ai assez bien géré :

- Hum t’es réveillé dis Cher qui émergeai de son sommeil.
- Je crois oui.
- Aujourd’hui, c’est mon anniversaire.
- Sérieux ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?
- Je ne sais pas, je n’y pensais pas spécialement…
- Bon anniversaire même si je t’ai offert mon cadeau un peu en avance.
- Oui ça à été super dit-elle en m’embrassant.

Je regardais le réveil électronique situé sur ma table de chevet, il affichait 10h00 :

- Pour fêter ça, on ira manger près du port aujourd’hui.
- Pour fêter quoi ? Hier soir ou mon anniversaire ?
- Les deux.
- Je vais me préparer alors.

Après 30 minutes dans la salle de bain, je commençais à m’impatienter :

- On ne va pas à un mariage non plus tu sais.
- Oui ben quand même, laisse moi le temps.

Ah les femmes pensais-je.
Finalement, il était 11h00 quand Cher sortit enfin de la salle de bain :

- Ouah, ça valait la peine d’attendre dis-je. Tu es splendide.
- Merci dit-elle en esquissant un sourire.

Elle portait un short en jean très court et un débardeur rouge légèrement plongeant qui laissait entrapercevoir sa généreuse poitrine.
Je pris ma douche, me rasai, me coiffai, m’habillai et mit un peu de parfum :

- Tu sais tout les hommes vont tourner les yeux en te voyant.
- Pourquoi, ce n’est pas provoquant ?
- Non pas tellement mais ça suffirait pour les exciter.
- Tu racontes n’importe quoi, les français ne sont pas des pervers.
- Attends de voir…

On sortit dans la rue quand le voisin d’en face nous interpella :

- Excusez moi les jeunes.
- Oui, bonjour monsieur dit Cher.
- Ce que j’ai à vous dire est un peu dérangeant. Mais … si vous pouviez fermer la fenêtre de votre chambre quand vous commencer à vous fricoter, ce serait agréable.

Pris au dépourvus par cette découvert accablante, je ne savais que répondre. En effet, emporté dans notre fougueux élan, il est possible que nous ayons oubliés de fermer la fenêtre :

- Je suis vraiment désolé, cela ne se reproduira plus répondis-je.
- En fait ce n’est pas vraiment vous que l’on à entendu, c’est plutôt la demoiselle qui criait très fort.

Je saluai ce bonhomme qui me paraissait fort sympathique puis nous descendîmes la rue. Cher ne se sentait pas très bien visiblement :

- Qu’est ce qu’il y à chérie ? m’inquiétais-je
- Je suis morte de honte m’avoua-elle. On nous à entendu peut-être dans toute la rue.
- Ca veut dire que j’ai bien fait mon travail. Détends-toi ce n’est pas grave.
- Ouais mais quand même.
- Allez n’y pense plus dis-je en l’embrassant sur la joue.

Nous descendions la rue quand nous croisions deux jeunes qui avaient sensiblement notre âge. L’un d’eux siffla en croisant Cher. Je les entendais murmurait plus loin :

- Matte son uc’
- Canon mec rétorqua son ami.

J’étais fier, des fois, je me demandais pourquoi elle m’avait choisi MOI. Je n’étais pas spécialement beau, je ne m’habillais pas super classe, et pourtant, c’était moi l’élu. Et quand je la vois à côté de moi, elle est resplendissante, c’est une beauté que beaucoup de mecs rêveraient sans doute d’avoir comme en témoigne les deux passants. Mais je redoutais que le pire à venir soit au restaurant…

Nous arrivions « Aux grosses huîtres et moules » :

- Bonjour, souhaitez vous déjeuner en terrasse nous demanda poliment le serveur.
- Oui s’il vous plait.
- Veuillez me suivre.

Le restaurant été bondé, les estivants se pressaient et rapidement, il n’y avait plus de places. On nous apporta la carte des menus qui se révéla appétissante, mais chère aussi… :

- Je me sens un peu observée me chuchota-elle.
- Je te l’avais dit. Que veux-tu, les français sont comme ça.

Elle remonta machinalement le décolleté de son débardeur.
Un groupe d’ami installé devant nous et qui avait sa poitrine en pleine ligne de mire poussa un soupire de tristesse…
Derrière, il y avait un couple de vieux, le vieux bonhomme sans doute en manque d’affection depuis longtemps ne cessait de loucher sur le short en jean de Cher :

- Voyons Hyppolite, un peu de tenu que diable s’esclaffa la femme.
- Excuse moi Ghislaine, je vais au toilette, je reviens.
- Mais tu ne vas jamais aux toilettes au restaurant.

Un autre groupe de jeune assis à côté du vieux couple crut bon d’intervenir :

- Laissez le madame, je pense qu’il doit faire quelque chose que vous n’avez pas du lui satisfaire depuis longtemps…
- Je ne comprends rien à vos simagrées jeune homme.
- Laissez tombez.

Je rigolais devant la cocasserie de la scène. Je pris finalement des moules frites et Cher prit un tourteau.
Le repas fut délicieux. L’addition fut malheureusement très salée mais rien n’était trop beau pour elle.
En sortant, nous eûmes droit à quelque sifflet, Hyppolite agita la main affectueusement en direction de Cher alors que Ghislaine le menaçait avec son sac à main.
Un peu plus loin dans la rue, elle admit :

- T’avais raison, vous êtes vraiment différents d’en Angleterre ici. C’est bizarre.
- Bah, dis-toi qu’ils te trouvent belle, surtout Hyppolite.
- Ah oui il me faisait rire le p’tit vieux.

Nous passâmes le reste de la journée le long du port, à flâner. Les bateaux étaient vieux, des chalutiers allaient et venaient dans le port.
Nous avions oubliés le petit déjeuner, nous devions donc retourner dans le magasin. Passés la porte, une musique nous accueilli :

- Bella !!

Arrivé au rayon des brioches, croissants et autres viennoiseries, un jeun enfant qui ne devait pas avoir plus de cinq ans chantait dans son caddie le très célèbre titre. Le problème est qu’il chantait mal, très mal et sa mère était du genre… inflexible :

- ELLE REPONDAIT AU NOM DE BELLA gueulait le garçon dans le magasin.
- Voyons Jean-Léopold, pourquoi chantes-tu cette affreuse chanson. Nous ne t’avons pas élevé comme ça. Tu ne viens pas de la cité mais d’un quartier chic du 16ème arrondissement de Paris.
- UNE BEAUTE SANS PAREIL.
- Suffit Jean-Léopold, pour te punir, tu écouteras du Mozart quand nous serons de retour à la maison. Cela te détendra. Quel impertinent tu fais.
- Tu as emmené Mozart en vacances !
- Eh oui.
- Pitié, je préférerais écouter Francis Cabrel.
- Silence.

Nous étions collés contre le rayon, nez à nez avec les pains aux chocolats, complètement hilare par la scène à laquelle nous venions d’assister :

- Pff, regarde moi cette traînée en plus se dit la mère à elle-même en regardant Cher.

Personne dans le rayon à part nous quatre, seule Cher pouvait être concernée. Habituée à son comportement agressif, je ne fus pas étonnée de la voir débouler à l’autre bout du rayon, l’air furibard pour se placer à côté de la mère du petit garçon :

- C’est de moi que tu parles demanda-elle.
- Déjà on ne se connaît pas donc, vous me vouvoyez, et oui je parlais de vous, enfin vous vous êtes vus, comment vous êtes habillées. C’est une honte.
- Tais-toi la vieille.
- Mon Dieu, vous m’offusquez, je n’ai que 35 ans…
- On ne dirait pas. Quand à toi petit, continues de chanter, tu as du talent…
- C’est vrai dit le garçon les yeux brillants un large sourire aux lèvres.
- Oui, chante, chante ne t’arrêtes pas !
- CHUIS L’OMBRE DE TON IENCH EH EH. :hap:

La mère, totalement prise au dépourvu, n’esquissa pas le moindre geste et Cher en conclu que la discussion était finie. Elle me rejoignit en éclatant de rire. Après avoir pris tout ce dont l’on avait besoin. Nous nous dirigeâmes vers la caisse. Dans le rayon d’à côté, le gamin continuait de chanter et la pauvre mère faisait tout son possible pour le calmer.

Dans un rayon que nous devions emprunter pour aller à la caisse se tenait un jeune Arabe. Il était très grand, les cheveux noirs assez courts et frisés, il portait des tongs, un short à fleur et un débardeur noir. Nous passions à sa hauteur quand il m’interpella :

- Wesh mon frère.
- Euh salut dis-je un peu pris au dépourvu…
- Eh man tu sors avec un vrai canon, c’est ta meuf.
- Oui dis-je fièrement. Qu’est-ce-que ça peut te faire ?
- Calme mec, c’était juste une question.
- D’où tu viens ?
- Pourquoi tu veux savoir ? demanda-t-il soudain agressif
- Calme mec, c’est juste une question
- Bah disons que mon père est Algérien, ma mère Marocaine mais que je vis içi depuis que j’ai deux ans. Alors tu vois je me sens intégré, je me suis imprégné de la culture du pays qu’est mon pays de cœur et….
- Ouais c’est bon en faîtes j’en ai rien à foutre… :(

On commença à s’éloigner quand l’Arabe me retint par le bras :

- Minute man, on peut discuter. Elle est top ta meuf, tu voudrais pas genre me la prêter juste une nuit steupl.
- Non mais ça vas pas, t’as un problème, on est pas en Algérie ici…
- Attends mec, si tu veux, on fait un échange.
- Un échange dis-je à moitié en m’étranglant.
- Ouais, regarde, elle s’appelle Samia.

Il me tendit une photo, dessus je ne vis qu’une paire d’yeux, le reste du visage était recouvert d’un voile… :

- Alors t’en penses quoi, ça te dit ? s’enquit l’Arabe
- Si on voyait autre chose que les yeux…
- La vraie beauté est intérieure mec.

Voilà qu’il était en train de philosopher maintenant, je suis tombé sur un bon… :

- Allez parce que la tienne, big uc’, big ass.
- What ?! Obsess ! s’écria Cher.
- Elle est anglaise.
- Oui est un conseil cherche toi une autre meuf, vas donc à la plage, ou tente ta chance avec la caissière dis-je sur le ton de l’humour.
- Ok, j’ai compris que j’y arriverais pas mec. Pas grave. Bonne baise avec ta meuf. Au fait, je m’appelle Aboubakr.
- Enchantée et adieu dis-je en lui serrant la main et en m’en allant avant qu’il ne nous reprenne une énième fois.

Dans la rue, Cher me demanda quelle langue parlait l’arabe. Je lui expliquais que c’était un mélange complexe de français, d’anglais et de ‘banlieusards’ :

- Français sont vraiment obsédés et pervers me dit-elle.
- T’exagères, on n’est pas tous comme ça. Lui, c’était vraiment une exception.

Arrivés à la maison, nous dînons, nous lavons. Je suis dans la chambre, en train de lire quand Cher me dit :

- Vu que t’as livré ton cadeau d’anniversaire en avance, on doit le refaire le bon jour.
- Vraiment une coquine.

Je vous épargnerais les détails crus de cette deuxième fois…
Nous n’avions pas fini que Cher avait oublié quelque chose en bas :

- Bouges-pas je reviens.

Elle descendit toute nue.
Puis un cri, un coup de feu :

- Ah cria Cher.

Puis, plus rien …

La panique m’envahit. Qu’est-il donc arrivé, je m’empressais de dévaler les escaliers quatre à quatre me préparant au pire :

- Oh shit dis Cher en se tenant l’épaule.

Dieu merci elle était vivante. Je fus soulagé de l’entendre parler. Elle retira sa main de son épaule, la main était ensanglantée. Je courus chercher un chiffon :

- Reste pas ici, viens dans la chambre dis-je en la prenant la main.
- Aïe ! dit-elle en se tenant l’épaule.
- Ca va aller chérie, ça va aller.

Nous remontions dans la chambre et par précaution, nous fermions la porte à double tour. Je revenais avec un mouchoir humide. La plaie n’était pas profonde et la balle semblait avoir seulement effleurée l’épaule. Une chute sur une pierre pointue aurait eu le même effet :

- Ca va ? demandais-je en lui caressant la joue
- Oui dit-elle encore choquée par la scène. J’ai eu si peur, j’ai vu un fusil de chasse. Et puis, j’ai eu le temps de me baisser, sinon la balle se serait logée directement dans mon front.
- C’est bon, c’est passé …
- Non, il va revenir dit-elle terrifiée.
« Il va revenir ? » Que cela signifiait donc cette phrase. Elle le connaissait ? Elle remit son caleçon puis alla dans la salle de bain se passer de l’eau. Elle revint dans la chambre encore tremblante, une compresse posée sur son épaule. Elle s’assit sur le lit, me prit les mains, me regarda droit dans les yeux et me dit d’une voix grave :

- Je suis quasiment sur de connaître celui qui m’a tiré dessus…

Je la regardais, les yeux sans doutes gros comme des balles de ping-pong, inquiet par ce qu’elle venait de m’apprendre :

- Je le connais, parce-que…, j’ai tué son frère…

La nuit promettait d’être longue, je ne répondais toujours pas, encore plus choqué par cette nouvelle qui me laissait clouée au lit, incapable de proférer la moindre petite parole :

- Attends, laisse moi t’expliquer et tu comprendras tout.

J’acquiesçais pour lui dire qu’elle pouvait commencer son récit :

- Il y à deux ans de cela, quand j’étais encore en Angleterre, mes parents sont partis pour une soirée entre amis. Je devais garder la maison, toute seule. Vers 2h00 du matin, on sonne à porte. Je ne vais pas ouvrir bien sur mais ensuite, la serrure de la porte est crochetée. Je suis morte de peur, alors, je empare du couteau de chasse de mon père et je descends les escaliers à pas de loup. Je vois le voleur de dos, je ne savais pas encore qui c’était. Craignant qu’il est une arme ou quelque chose qui pourrait tuer, je voulais planter la lame dans son bras histoire de faire peur à lui. Mais les choses ont mal tournées, alors qu’il était dans la cuisine, il s’est retourné, m’a vu avec le couteau et s’est emparé d’un autre couteau très pointu. J’ai eu peur, très peur, j’ai cru que moi allais mourir. Alors, j’ai balancé le couteau de toute mes forces… en plein dans le cœur qu’il à atterrit…
- Et après ?
- Après, j’ai pris le corps, et je l’ai mis dans un coffre dans la cave que j’ai lui-même mis sous une grande pile de sable que l’on gardait dans la cave. Mais l’histoire ne pouvait pas s’arrêter là…

Elle marqua un temps d’arrêt, elle inspira profondément puis repris son discours, le regard hagard, dans le vide :

- Quand je suis remontée, j’ai fermée la porte et j’ai vu un bonhomme suspendu au muret qui donnait sur la rue. Il laissa tomber une papier ou il avait griffonner quelques phrases et s’enfuit. Je pris la papier, monta dans ma chambre et le lut. Je m’en souviens par cœur tellement je l’ai lu.

« Je t’ai vu, tu as tué mon frère. Je suis trop lâche pour te tuer mais plus tard, je te retrouverais et je te tuerais à mon tour. Un jour, peut-être tu me croiseras dans la rue en train de demander une pièce, tu ne me reconnaîtras pas mais moi si et je n’hésiterais pas une seconde, toi qui m’à enlevé la seule chose qui me restait.
Cordialement, Armie
»

- Cordialement ? m’interloquais-je.
- Les anglais savent restés polis en toute circonstance…
- Je vois, et après ?
- Rien du tout. Il ne s’est jamais manifesté, je sais juste que c’est un vagabond et je pense que l’on à sensiblement la même âge sachant que son frère était un adolescent.

Je réfléchissais longuement à ce qu’elle venait de dire, analysant profondément la situation sachant pourtant qu’aucune idée ne me viendrait à l’esprit pour résoudre ce problème…
Les yeux de Cher devinrent brillants, elle se mit à pleurer à chaudes larmes :

- J’en peux plus, ça fait deux ans que je vis avec ça sur la conscience et aujourd’hui, il m’à retrouvé. Il va me tuer !
- Allons ne dis pas ça dis-je en la prenant dans mes bras. On n’à qu’à prévenir la police.
- Non !

Elle sursauta et me repoussa avec violence :

- Non surtout pas la police !
- Pourquoi donc ?
- Réfléchis, quand j’ai tué son frère, il ne m’a pas dénoncé. Il veut en faire une affaire personnelle. S’il avait voulu, il aurait prévenu la police et je ne serais pas ici en ce moment…
- Par contre, si on le dénonce, il dira pour son frère…
- Voilà. On est bloqué. Je suis bloquée.
- Tu ne l’à jamais vu en face ?
- Non
- Et son frère, tu l’as laissé dans le sable.
- Je ne pouvais pas le mettre ailleurs. Et sortir du village pour l’enterrer en pleine campagne, c’était impossible.

Elle retourna dans la salle-de-bain pour changer sa compresse qui était ensanglantée.
Elle revint dix minutes plus tard, les yeux rouges et brillants, le visage terne comme tout d’un coup écrasé par le poids d’un secret trop longtemps gardé :

- Tu as pleuré ? demandais-je ne sachant trop quoi dire.
- Oui. Je suis vraiment désolé. Ces vacances tournent au cauchemar.
- Ce n’est pas de ta faute…
- Si, je n’aurais jamais du le tuer. J’aurais du rester dans ma chambre, ils auraient volés à manger et seraient repartis. Je suis une tueuse ! Une tueuse ! Et maintenant, c’est moi la proie…
- Ce n’était peut-être pas lui. Peut-être juste un détraqué psychologique qui tire au hasard comme on l’en voit souvent au info’.
- Non ! C’était lui. J’ai entendu dans la rue, quelqu’un à dit « Shit ». Ca ne peut-être que lui.

Elle prit sa respiration puis me dit :

- J’ai peur, très peur, je t’en prie, reste avec moi, dès que je serais seul, il en profitera et me tuera.
- Je te le promets mais il n’agira plus maintenant qu’il à raté son coup.
- Je n’en suis pas si sur…
- De toute façon s’il s’attaque encore une fois à toi, je le tuerais.

Oui, pour faire en sorte que les personnes à qui l’on tient poursuivent leur vie encore de longues années, il valait mieux en empêcher d’autres de continuer la leur…

Le soleil perce à travers le store, j’émerge doucement de mon sommeil qui fut court, mais revigorant. Je n’ai presque pas dormi de la nuit et Cher s’est réveillée deux fois en criant…
Les jours à venir promettaient d’être compliqués. Cher dormait encore, après la soirée agitée et la nuit qu’elle venait de vivre sans doute peuplée de cauchemar, je préférais la laisser dormir un peu.
Je descendis, pris mon portable et voulu appeler mon père. Mais pas de réseau. Je me fais chauffer un bol de café. Encore fumant, je le pose sur la table de cuisine et vais dans le salon regardais les informations. en attendant qu’il refroidisse.
Cher descendit, à moitié endormi, les yeux gonflés par le manque de sommeil. Des cernes se dessinaient sur son visage :

- Je t’ai entendu crier cette nuit.
- C’est possible. J’ai fais du cauchemars.
- Tu veux que l’on en parle.
- Non je préfère pas.

Elle s’avança vers moi et me prit dans ses bras. On s’allongea sur le canapé et elle resta blottit contre moi pendant de longues minutes comme si elle voyait en moi l’être protecteur. Son visage avait peur, son corps tremblait :

- Allez vient, on va déjeuner dis-je calmement d’une voix qui se voulait réconfortante.

Incroyable, en un jour à peine, la Cher de nature impulsive, agressive et franche c’était transformée en un pauvre petit chaton apeuré. Je ne savais que faire. Désormais, le monde entier lui faisait peur, elle à même sursautée quand le chat de la voisine s’est posé sur notre fenêtre :

- Et si on allait à la plage cet après-midi, ça te fera du bien de te détendre un peu. Et ce matin, on reste ici.
- D’accord.

Elle n’était pas pleinement convaincue mais je voulais lui changer les idées. Vers 14h00, nous partions pour la plage :

- Attends me dit-elle avant que je ne franchisse la porte.
- De quoi ?
- Juste au cas où dit-elle en me tendant un couteau.
- Si ça peut t’aider à te sentir en sécurité dis-je en le mettant dans le sac à dos.

Elle devenait paranoïaque et son comportement m’inquiétait un peu. On prit le bus pour la plage ou on se fit remarquer :

- It’s a beautiful city.
- Ahhhhhhhhh

A côté de nous, des touristes anglais discutaient paisiblement. Cher ne put s’empêcher de lacher un cri d’effroi après avoir entendu sa langue natale qui l’horrifiait désormais :

- Hum… excusez-moi dit-elle confuse.
- She’s crazy.
- Oh shut up ! dit-elle quand même.

Nous arrivions à la plage, très belle et quasiment déserte. Seule quelques enfants et adultes se baignaient les autres préférant bronzer allongés sur leurs nattes ou leurs serviettes :

- Tu veux te mettre ou ?
- Il n’y aurait pas une petite crique derrière les falaises.
- On dirait pourquoi ?
- Je veux que l’on aille là-bas.
- Mais il faut nager…
- Au moins, on sera en sécurité.
- Bon d’accord bougonnais-je.

On nagea pendant un bon quart d’heure avant de franchir la falaise pour arrivée dans la petite crique. Heureusement que le sac à dos était étanche.
Les falaises entouraient la crique et étaient très abruptes, impossible d’arriver par ailleurs que la mer. La plage était faite de sable fin, de galets :

- Ici, personne ne pourra nous voir.
- Tu deviens peut-être un peu parano’ tu ne trouves pas ?
- Je suis désolé mais j’ai trop peur et je ne veux pas prendre risques.

Je m’allonge sur la natte, Cher se met à côté de moi et pose une main sur mon torse. Je commence à somnoler, bercé par le doux bruit des vagues.

Puis, un cri, à nouveau, je me réveille en sursaut. Serais-ce lui ?!

Je me lève, le soleil brouille un peu ma vue. Cher est sans doute partie se baigner, ce n’était qu’un rêve. Puis je regarde en direction de la mer.
Un homme se tient debout, il maintient Cher à la tête dans l’eau :

- Armie dis-je ne m’approchant de lui.
- Ta gueule, n’approche pas dit-il en brandissant un flingue dans ma direction.

Il avait un accent anglais, après toutes ces années, il était revenu se venger. Cher ne délirait donc pas. Je ne pouvais pas rester inactif, elle était en train de se noyer. Je n’avais nullement peur de lui, désormais, seul l’amour guidait mes pas :

- Je t’en prie relâche-là. Je sais pour ton frère mais c’était un accident ! Et tu parles français ?
- Oui et ce n’était pas un accident. Elle l’à tué volontairement. Nous voulions juste de la nourriture et elle l’à tué. Elle doit payer pour ce qu’elle à fait !
- Mais elle à eu peur. Et si ton frère avait la même tête que toi, ça pouvait être compréhensible…
- Ne joue pas au plus malin avec moi.


Je continuais de m’approcher, il ne tirait pas. Je ne me tenais plus qu’à quelque centimètre de lui quand je m’approchais pour le saisir à la gorge. Il ne tirait pas mais un coup de crosse m’envoya valdinguer en arrière. Ma lèvre saignait et Cher était toujours la tête dans l’eau, à essayer de se débattre avec peine.
Armie était grand, les cheveux blonds et musclé. Il portait des vêtements à moitié déchirés dont un short deux fois trop grand pour lui.

Je n’hésitai pas une seconde et revint à l’assaut. Je parvins à esquiver son coup de crosse et à le saisir par le col. Mon coup de poing lui fit relâcher Cher. Je m’emparais du revolver et l’amena sur le sable. Elle respirait toujours après trois minutes sous l’eau.
Je l’allongeais sur la natte. Elle recrachait de l’eau en respirant de grands coups par intermittence. Désarmé, Armie n’osait plus s’approcher. Il se caressait la joue qui avait souffert de mon coup.
Je saignais toujours de la lèvre mais désormais, seul l’état physique de Cher me préoccupait :

- Je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien. Elle doit mourir et je la tuerais.
Je sentis soudain une douleur dans la nuque. Il était venu dans mon dos et m’avait saisi au cou. Je ne parvenais pas à me séparer de lui. Cher revenait à elle lentement :

- Oh my god ! Non !

Je donnais un coup de coude violent et il lâcha prise, j’enchainais par un uppercut qui lui fracassa le menton.
Je me précipitais vers Cher :

- Dieu merci tu vas bien. dis-je en la serrant dans mes bras.
- Il-il est revenu.
- Oui et je laverais l’honneur d’Ethan.

Il s’approchait à nouveau de moi, il était déterminé comme jamais. Je m’emparais du revolver. Je donnai un coup de crosse malheureusement dans le vide. Le coup de poing qui suivit fut encore plus douloureux que le précédent. Il m’en donna un autre dans le ventre et je m’effondrais de douleur sur le sol. Il saisit Cher à la gorge et commença à l’étrangler :

- Non ! Non ! dis-je impuissant.
- Le cou- le cou- parvins-t-elle à articuler.

Le COUTEAU ! J’avais complètement oublié. Je parvins à me relever, farfouilla dans mon sac et saisi le couteau. Je ne voulais pas le tuer et donna un premier coup à la jambe. Il hurla de douleur, se tint la cuisse et relâcha Cher qui s’effondra à nouveau.

Il fallait en finir :

- Je suis content que tu tiennes tant à elle. Cela te fera vraiment du mal quand elle ne sera plus. Tu ne seras pas avec elle éternellement et un jour, j’accomplirais ce qui est juste.
- Je l’aime tellement que je serais prêt à tuer pour elle.
- Non non, tu n’as pas assez de cran.

Je m’approchais de lui, incapable de marcher, il n’opposa aucune résistance. J’enfonçais alors le couteau profondément dans sa poitrine. Je le retirais ensanglanté.

Les yeux dans le vide, Armie regarda le ciel et ses dernières paroles furent :

- I join you Ethan.

Désormais, Cher et moi avions un point en commun. Nous avions tout les deux tués.

Je restais là, hagard, l’air abruti par ce que je venais de commettre, le couteau rouge de sang dans mes mains. Je le laissais tomber et il atterrit lourdement sur le sable. Armie avait rendu son dernier souffle. Il saignait abondamment au niveau de la poitrine et de la cuisse.
Cher était allongée sur le sable, à reprendre tant bien que mal son souffle. Je m’assis en tailleur, la tête entre les mains, à méditer sur mon acte. Désormais, plus rien ne serais jamais comme avant.
Le soleil ne brillera plus de la même façon, les oiseaux ne gazouilleront plus pareil… Non, rien ne sera plus jamais comme avant.
Ma conscience serait entachée pour l’éternité. Pourtant, je devais le faire. Si je n’avais rien fait, il aurait tué Cher, et peut-être moi aussi…

Je sentis une main réconfortante se poser sur mon épaule. Cher s’était traîner jusqu’à moi :

- Je suis désolée de t’avoir mêlée à tout ça.
- Ce n’est pas de ta faute. Maintenant, tu n’auras plus à avoir peur… dis-je
- Oui, que va-on faire du corps ?

Puisque je l’avais tué, il fallait maintenant l’enterrer, j’allais poursuivre mon horrible acte criminel jusqu’au bout. Autour de nous, une étendue de sable, cela paraissait tellement évident :

- On va creuser le sable avec des galets et l’enterrer.
- Accord.

Je cachais le corps derrière des roches en attendant que l’on creuse. Armie était lourd. Sur le sable, une tâche de sang symbole du lieu ou l’acte avait été commit.

Nous creusions un trou profond. Après plus d’une heure de travail, nous emmenions Armie dans sa dernière demeure. Le corps posait, il nous fallait à présent reboucher :

- Attends me dit Cher, il faut aussi poser le couteau avec.
- Oui tu as raison, et le revolver.

Je prenais le couteau, le revoler et les balancèrent dans le trou. Ils tombèrent sur le ventre d’Armie. Vers 16h00, il ne subsistait plus aucune trace de mon méfait. Le trou rebouchait, je retournais m’allonger sur la natte :

- Je serais avec toi. Je sais que la jours à venir seront très durs pour toi. Mais tu m’as sauvé la vie, je na l’oublierais jamais me dit-elle ne me prenant la main.
- Merci dis-je simplement.

Je me posais juste une question, comment avait-il fait pour arriver ici sans que l’on ne le voie. S’il était passé par la mer, on l’aurait forcément vu. Tout du moins, Cher l’aurait vu. Je commençais à m’aventurer près des falaises puis j’aperçus un enfoncement dans la roche. Une corde était pendue sans doute accrochée à un rocher là-haut. Il était donc descendu par la falaise de façon à ne pas être vu…

Je retournais auprès de Cher :

- Viens on rentre dis-je.
- Comme tu veux.

Je ne m’étais jamais senti aussi mal de toute ma vie. J’avais envie de vomir mais rien ne venait, j’avais envie de hurler, de me retirer de ce monde. Cette action aura à coup sur des conséquences inattendues …

Nous rentrions à la maison. Vers le meuble de TV, un objet brillant retint mon attention. Je m’approchais pour m’en saisir. Il était petit et couvert de sang. C’était la balle qui avait effleurée Cher :

- Ca aussi il faudra s’en débarrasser lui dis-je
- Oui.
- Je vais me coucher tout de suite, je suis crevé. Demain, s’il fait beau, on retournera à la plage pour vraiment se baigner.
- D’accord. Je vais me laver et je te rejoins.

Il n’était même pas 21h00 mais la fatigue s’était emparée de moi. La fatigue et peut-être la peur aussi. Peur de quoi ? De l’inconnu. Peur de l’avenir. Peur des conséquences qu’aura cette mort sur moi, sur mon entourage. Je priais (bien que je ne sois pas croyant) au plus profond de mon être pour que cela ne ce sache jamais.

Je transpirais énormément. Finalement, je jugeais qu’il était d’avis que je prenne une douche et me rendis à la salle de bain. Cher sortit à l’instant même de la douche, une serviette nouée autour de sa taille.

Elle était splendide avec son petit ventre bien plat et ses pommettes qui ressortaient sur son visage. L’eau ruisselait sur ses longs cheveux bruns. Mais aujourd’hui, je n’avais pas pris le temps de m’émerveiller comme d’habitude à sa beauté.

Je pris ma douche en vitesse, et alla me coucher. Cher monta aux alentours de minuit après avoir regardée la TV en bas. Elle portait le même caleçon blanc que lors de notre première nuit…
Elle se glissa sous la couette, se blottit contre moi et me dit :

- Je sais que c’est encore tôt mais il va falloir apprendre à vivre avec. J’ai vécu ça moi aussi et je ferais tout mon possible pour t’aider. Ne t’en fais pas, t’es une mec bien.
- Je commence à me le demander justement dis-je d’un ton las. :-(
- Ne dis pas de bêtise, tu m’as sauvé la vie et ça, je ne l’oublierai jamais.
- Je ferais n’importe quoi pour toi…
- Dors, ça ira mieux demain dit-elle en posant sa main sur ma joue.

Ma nuit se résuma à deux phases de sommeils de trente minutes entrecoupées de nombreuses réflexions et interrogations.
Ce n’est que vers le petit matin que le sommeil me gagna enfin.

- Debout, il est déjà 14h00 chéri.

J’ai du mal à me lever, j’ai l’impression d’être paralysé, les membres ankylosés par un trop long sommeil :

- Hum. Oh salut Cher, il est quelle heure.
- 14h00.
- Déjà ! Fallait me réveiller avant.
- Tu n’as pas dormi de la nuit et t’avais besoin de récupérer. Ne t’en fais pas ça ne ma dérange pas du tout

Je me levais tant bien que mal et pris une douche pour me rafraîchir. J’essayais de ne plus penser à hier mais c’était dur, très dur. Pourtant, je ne voulais pas gâcher ma semaine de vacances avec Cher qui était sensés être un des meilleurs moments de l’année.

Je sortis de la salle de bain, Cher était en maillot de bain, un deux pièces aux tons rouges-orange. Un nouveau visiblement :

- Ca te plait ? Je l’ai acheté ce matin à la boutique en centre-ville.
- Tu es ravissante
- On va à la plage. Il fait chaud dehors, ça te remontera le moral dit-elle souriante.
- Allons y.

Dehors, le sourire de Cher contrastait avec mon désarroi. Elle, venait de s’enlever une peur qui l’habitait depuis deux ans, la peur d’être tuée.
Moi, j’avais désormais peur d’être retrouvé, être retrouvé pour avoir tué un homme.

La plage est bondée. Le soleil est au rendez-vous. Nous nous allongeons dans un coin tranquille :

- Ce soir, on s’amusera un peu si tu veux. Si cela ne te remontera pas le moral, rien ne pourra te faire aller mieux me chuchota-elle à l’oreille en s’allongeant sur moi

La journée fut agréable je dois bien l’admettre même si j’avais toujours le moral au plus bas. Cher m’avais prévenu qu’elle me ferait une surprise ce soir :

- Ou plutôt deux surprises mais il y en à une qui n’est est plus une… me dit-elle à l’instant alors que nous sommes dans l’eau.
- Ta phrase est assez incompréhensible tu sais…
- Désolé, le français est dur est parler.
- Pas grave. T’es encore plus mignonne quand tu parles comme ça répondais-je en lui caressant le visage.

Le soir arrivait. On retourna à la maison. Je me lavais et me préparais. Cher sortit dans sa magnifique robe noire qu’elle avait mise le premier jour, les cheveux en chignons. Je ne l’avais jamais vu comme ça mais ça lui allait plutôt bien :

- Allez viens, tu vas adorer tu vas voir…

Je doutais franchement qu’elle réussisse à me surprendre. On irait se faire un petit restaurant et galipettes sous la couette.

Le bus nous emmena en centre-ville. Cher semblait parfaitement connaître le chemin et déambulait dans les ruelles. Je la suivis quand l’on atterrit devant un petit restaurant. Comme je le pensais… :

- Il n’y à pas un peu trop d’étoiles à ton restaurant dis-je sur le ton de la plaisanterie en voyant les trois étoiles.
- Te préoccupes pas de ça et détends toi.

On entra dans le restaurant et un serveur nous invita à nous installer. Les couleurs étaient chaleureuses. Les murs étaient peints en rouges et les tables étaient ornées de nappes orange. Il y avait des lampes de part et d’autres de la salle :

- J’étais allé voir ce matin quand tu dormais encore, ça à l’air très bon. Ca te plait ?
- Oui, c’est vraiment gentil de ta part.

On nous amena la carte, que des plats à plus de 30€.
Je vous épargnerais les détails du repas qui n’étaient pas forcément intéressant :

- On rentre à la maison maintenant ?
- Il n’est que 23h00. Viens, je t’emmène au cinéma.
- Si tu veux mais c’est moi qui paye ce coup-ci
- Rohh c’est bon on n’en est plus à natre premier rendez-vous.

Nous arrivâmes devant la salle de cinéma. Une bonne dizaine de films nous étaient proposés comme « Paris à tout prix » ; « Monstres Academy » ; « The Lone Ranger » ; « Pacific Rim »… :

- Lone Ranger proposa-t-elle ?
- Lone Ranger affirmais-je.

J’avais déjà vu Paris à tout prix qui était pas mal et les trois autres films, on ne va pas dire que c’est franchement …
Le film est long, 2h30. Nous ressortons vers 1h30 et la fraîcheur de la nuit nous surprend. Cher me regarde et s’apprête à me parler :

- Tu ne vas pas encore m’emmener quelque part demandais-je.
- Et si, viens !

On prit un taxi qui nous déposa devant un hôtel, trois étoiles ! :

- Mais on à pas les moyens l’exclamais-je
- T’inquiète, j’ai toujours du liquide sur moi.
- Je ne sais pas d’où tu les sors tes billets mais tu vas en avoir pour une fortune.
- Je me suis arrangé avec le patron de l’hôtel, je le connais…

La femme de l’accueil s’était effondrée de sommeil sur son livre et elle se réveilla avec quelques peu de difficultés.
Nous arrivions à la chambre 13. Cher entra la première referma la porte derrière moi et m’enlaça :

- Maintenant, détends toi et ne pense plus à rien me dit-elle.

Le papier peint était jaune avec des motifs orientaux. Le lit était grand. Une couverture blanche reposait dessus.
J’entraînais Cher sur le lit et l’allongeais. Je la caressais tout en l’embrassant. Elle semblait encore plus excitée que la première fois.
Pour la première fois depuis hier et le terrible drame, j’oubliais tout vivant pleinement l’instant présent.
La lumière de la lampe de chevet se voulait réconfortante et éclairait légèrement la pièce.

Je voulais essayer de tenter de nouveaux trucs, pour lui faire un peu plus plaisir mais je n’étais pas très inspiré.
Je commençais à lui enlever sa robe noire tout en remontant le long de ses cuisses avec ma main :

- Tu ne portes rien en dessous dis-je en rigolant.
- Non, il faisait chaud ce soir, répondit-elle.

Elle n’était plus qu’en soutien-gorge. Je continuais de l’embrasser en retirant l’élastique pour libérer ses cheveux.
Elle s’allongea sur moi, me retira mon bermuda et me caressais au niveau de mon caleçon. La sensation était très agréable.
Elle enleva mon T-shirt en me mordillant le cou de plaisir. Je continuais à la caresser au niveau du ventre notamment :

- Merci pour cette soirée. C’est gentil d’avoir fait tout ça rien que pour moi.
- De rien. Ja ferais n’importe quoi pour toi.

Une énorme bosse se profilait dans mon caleçon. Je retirais finalement son soutien-gorge et continuait de l’embrasser. Elle se glissa sous la couette et m’invita à faire de même. C’était agréable, la couette était très douce. Une main chaude s’empara de mon sexe et commença à le caresser. Je sursautai de plaisir et m’approchais de son vagin. Je n’avais pas léché la première fois mais pourquoi pas ?

Je tentais le coup et elle apprécia énormément. Je jouais en même temps avec son clitoris. Elle mouillait de plus en plus. Je décidais de gouter ce nectar mais je dois avouer que cela avait un gout plutôt, particulier.
Cher était vraiment excitée. Elle s’empara de mon sexe avec ardeur et le guida jusqu’au trou. Elle lâcha un cri quand celui-ci pénétra dans ce lieu.
Je réitérais ce que j’avais fait lors de notre première fois. J’enchaînais coup rapides et lents. Les va et vient se succédaient et Cher était au bord de la jouissance.
Je m’arrêtais juste avant. Nous étions en sueur et nous remontions à la surface car la couette donnait vraiment très chaud.

Elle mit mon sexe dans sa bouche et sa langue jouait avec mon gland. J’appréciais fortement cet instant. Au bout de quelques minutes, je ne pus plus me retenir et je lâchais tout à même la couette.
Après deux trois mouchoirs pour enlever le plus gros de la semence, je retournais près de Cher et continuais de la caresser en m’approchant à nouveau de son vagin. Je voulais faire durer son plaisir.
J’insérais un doigt, puis deux. J’aurais bien aimé trouvé le point G mais cela n’était pas aussi facile que ça. Après moult va et viens, un cri prononcé aux tendances aigus eut lieu dans la pièce.
Cher reprit son souffle et me dit :

- C’était trop bon !

La nuit fut très courte et je me réveillais difficilement. Je me levais en titubant, marchant par inadvertance sur mon caleçon et la robe de Cher. Je pris une douche et m’habilla en vitesse. Cher se réveilla à son tour et fit de même.

Les jours passent vite. Je fais de mon mieux pour oublier l’incident même si cela est extrêmement difficile.

Mercredi

Nous nous sommes rendus à St-Malo. Nous avons passés notre temps à flâner près du port et à visiter les magnifiques remparts de la ville. Le centre avec les rues pavées était magnifique. Cher à rencontré par le plus grand des hasards des anglais de son village en vacances en Bretagne :

- Incroyable toi. T’arrives à retrouver des gens que tu connais même ici.
- Le monde est petit…

Jeudi

Quoi de mieux pour occuper sa journée que d’aller au parc aquatique ? Une superbe journée à dévaler les toboggans aquatiques et s’amuser sur d’autres structures gonflables.
Le soir venu, nous avons entendu la femme du voisin. Visiblement, ce dernier cherchait à nous concurrencer et avait malencontreusement laissé aussi sa fenêtre ouverte :

- Ils font chier ont peut pas regarder la TV tranquille dis-je
- On à qu’à faire autre chose me répondit-elle

La suite se passe de commentaire histoire de ne pas être trop lourd… :hap:

Vendredi

Déjà le dernier jour. Nous nous rendons dans divers boutiques pour effectuer les achats de cadeaux pour la famille et pour nous-mêmes. Nous nous permettons un dernier restaurant avec le peu d’argent qu’il nous reste.
Dans un mois jour pour jour, j’aurais 17 ans. Vivement la majorité !

Commentaires

Vous devez être connecté pour poster un commentaire