« Putain il fait froid !

_ Tu vas fermer ta gueule oui !

_ WTF le vieux qui me parle mal là.  »

Ça faisait à cette époque maintenant deux mois que j'étais tout les soirs dehors à me les gelées, au poste de garde.

« Heureusement que c'est bien payé » Songeais-je.

Avec la prime pour les dix monstres tués et le fait que les gardes étaient peu nombreux, on ramenait pas mal d'argent. En plus on était payé à l'heure et Jérémy, il les enchaînent, les heures.

On faisait encore plus d'heures que d'habitude, on racontait que le nombre de monstre avait augmenté dans la région et que plusieurs voyageurs n'étaient pas revenus.

J'étais adossé à la palissade quand Serges, un autre garde, est arrivé en courant, complètement paniqué.

« Matthieu ! Jérémy s'est fait tuer !

_ Quoi ?!

_ Viens avec moi ! »

Je courais derrière mon collègue, je pouvais pas croire que Jérémy se soit fait tuer.

Une fois devant la porte nord, là il était stationné, je vis sont corps, inerte sur le sol.
Beaucoup de sang coulait des trous creusés dans sa poitrine.

Soudain, un hurlement se fit entendre au loin. Puis plusieurs, les cris se rapprochaient de plus en plus.

À l'horizon, des formes apparaissaient, éclairées par la lumière de la lune. Ils étaient nombreux, plus d'une centaine et il en arrivait toujours plus.

« Oh putain … dit l'un des garde.

_ Repliez vous derrière les palissades ! Cria le capitaine de la garde. »

Nous nous sommes dépêché de rentrer et de fermer la lourde porte.
Le bruit de cette armée de monstres était insupportable et effrayant. L'alerte fut sonnée dans le village et le peu de garde qui étaient en réserve nous rejoignis devant la porte qui subissait des coups de plus en plus violents.

Au bout d'un moment, nous nous sommes rendus compte qu'elle ne tiendrait pas, pointant nos piques en direction de l'entrée, une dizaine de personne devait arrêter une armée tout droit sortie des enfers.

La finie par tombée, une masse de monstres commença à entrer puis à s'empaler sur nos armes mais ils étaient trop nombreux, petit à petit, nous étions contraints de perdre du terrain à leurs profit.
Un draugr, énorme, chargea le centre de notre formation faisant tomber les hommes. La garde était coupée en deux, les hommes tombés par terre se faisaient massacrer par les draugr, des flèches commençaient à pleuvoir sur nous, des squelettes arrivaient derrière les draugr et des araignées grimpaient sur les murs.

La ligne flancha, nous nous sommes mis à courir pour sauver notre vie.