Deux semaines plus tard, je déprime. La fête arrive à grands pas, je devrais être content je vais peut-être pouvoir retoucher à mon but. Sauf que là, ça ne va pas, non, ça n'ira pas, pas tant que j'irais pas me faire pardonner. Oh pardon, j'ai oublié de m'expliquer. Je parlais avec Enola au téléphone, on se racontait des conneries puis, on s'est trouvé un différent, et c'est parti en dispute, ouais, notre première dispute..

Mais c'est pas du genre la petite dispute de Jean-Nicolas et Cindy-Bertrand nah elle m'a carrément raccroché au nez en gueulant ''Tu m'énerves trop là !'' Tout ça parce que j'aime pas Jena Lee et que je trouve ses chansons archis-connes. Putain. Je m'allonge sur mon lit et je réfléchis.. Je réfléchis.. Je réfléchis.. Je voudrais m'excuser mais ma fierté me dit de fermer ma gueule. Et si je ferme ma gueule et qu'elle revient pas ?

Putain.. Ce sentiment d'attendre quelque chose qui ne viendra pas pendant des heures.. Je reste scotché devant mon portable à attendre une réponse, mais rien.. Toujours rien.. Que ça soit 10 minutes, un quart d'heure, une heure voir même trois elle a décidé de me bouder ! Je lâche ma petite larme, j'ai pas envie de la perdre pour si peu, pour une pouffiasse de gros larde aux cheveux bleu m'voyez. Donc je me confie à Jules et tout ce qu'il trouve à me répondre c'est

«Je t'avais dit qu'elle te mettrait une Brochette!»
Merci du soutient bro' franchement ça me remonte le morale ! Je lâche mon portable, je reste dans le noir, j'ai que ça à faire.. J'attends patiemment puis soudain ça frappe à la porte, je demande qui c'est :
«Je suis celle qui frappe à la porte !»
Ah.. Ma mère.. Je lui ouvre, je lui explique un peu tout le problème et elle me rassure, faut croire qu'elle a raison c'est pas comme si ça faisait un an que je sortais avec elle mais ça me tue quand même. Elle me manque horriblement, je peux pas lui parler et en plus de ça je me demande ce qu'elle fait en ce moment, si ça se trouve elle pleure elle aussi dans son coin, si ça se trouve elle me critique derrière mon dos.. Qui sait ?

Je continue d'attendre, allongé sur mon lit puis d'un coup mes yeux se ferment.. Tout doucement.. Je m'endors.. 7 heure 30, le réveil sonne, je me lève lentement, je pose le pied gauche en premier, il paraît que ça porte malheur. Je suis plus à ça près vous savez. Je me lève, je vais chercher un bol de céréales, je mange vite fais, puis je m'habille lentement.. Ma vie est lente..

Dans le bus, je reste assied, le regard dans le vide, j'ai pas envie de me réveiller parce qu'aujourd'hui sera une journée de merde, je le sens et je peux même le voir, d'ailleurs ''C'est aussi visible que les couilles d'un bulldog.'' Bref, je sors, je marche d'un pas peu rythmé, je me fais bousculer par des gens pressés, normal.

Je fais ma journée de cours sans la voir, je ne sais pas où elle est, elle a totalement disparu. Je déprime, je parle à personne, tout le monde le remarque mais personne m'en parle. Je vais voir sa pote, elle me répond qu'elle sait pas où elle est, je trouve ça louche, très louche.. Même à midi je l'ai pas trouvé.. Enfin.. J'aimerais la voir le plus vite possible pour pouvoir m'excuser.. Je finis ma journée péniblement, la tête dans le cul, le visage pâle.

4 heure 35, ça sonne, je sors dehors, je prends une grande bouffée d'air puis je vois deux personnes assises sur un banc, un mec et une meuf, ils se faisaient un câlin, alors je les regarde un instant, je les envie en fait.. Puis là je reconnais les convers' violettes.. Oh putain me dit pas que c'est elle.. Je la vois se détacher de son amoureux.. C'est elle, je viens de croiser son regard.

Quelle vie de merde.