Je reste allongé sur mon lit, je repense à ce magnifique après-midi passé avec elle, si j'avais sut, bah je lui aurais proposé plus rapidement. Je sors mon portable, je prends le bout de papier dans ma poche et je clique sur ''Ajouter un nouveau contact'' 06;36;84.. Enola.. C'est son prénom, c'est peut-être pas le plus beau des prénoms au monde, mais moi je le trouve très mignon.

Je suis en train de me dire, ce bisou, qu'est-ce qu'il signifiait finalement ? Et si demain j'étais redevenu l'inconnu du lycée qui lui a foutu un gros vent dans les escaliers ? Non, non ça se peut pas. Je me fais peur moi-même, il faut que je me calme. Elle était si belle aujourd'hui, c'est pas ce genre de meuf à se maquiller autant qu'un clown, un coup de crayon de maquillage et le tour est joué.

Son sourire, il pourrait redonner du punch à n'importe qui, elle est.. Si rayonnante, si belle quand elle sourit.. Ses yeux, si vivants, si pétillants, si beaux, marrons mais c'est pas ça qui me dérangera je peux vous le dire, qu'ils soient bleu, verts, noirs, rouges ou peu importe ils sont si brillants qu'ils la rendent si fragile et si belle en même temps.

Ouais je tombe amoureux, c'est normal non ? C'est la femme parfaite, celle que je trouvais nul part, celle qui va me réveiller pour de bon. Enfin j'espère que ça durera aussi longtemps que possible, je suis bien conscient qu'on est des ado' et qu'elle rompera surement quand elle trouvera mieux, mais en attendant je vais lui montrer que je suis l'homme de sa vie.

J'ouvre la fenêtre, il fait nuit et il pleut dehors, je me pose sur la fenêtre en fixant mon portable d'un regard attendri. Je lui écris simplement un ''Coucou c'est Nathan <3'' Et j'envoie le message sous le bruit doux de la pluie tombant sur le sol. Je trouve ça romantique la pluie.

Lundi 25, il pleut encore, et cette fois je vais la revoir, je sais pas comment elle va réagir face à moi, en tout cas elle avait l'air toujours autant parfaite lors de nos longues conversations au téléphone. Enfin, j'arrive au lycée, il pleut des cordes, mais honnêtement, j'aime la pluie et le seul endroit où on est protégés de la pluie est bombé de monde, je m'assois donc sur un banc dehors sous la pluie.

De toute façon je suis déjà trempé ! J'attends que ça sonne sous la fraîcheur de la pluie puis je ferme les yeux et je pense à elle, je me rappelle de ce baiser magique qu'on a partagé, il m'emenne dans un autre monde, loin de toute cette merde, loin de tout ces cons. Puis soudain je sens que la pluie a arrêté de me tomber dessus, il se serait arrêter de pleuvoir ? Je rouvre les yeux et je la vois devant moi un parapluie en main, en train de nous couvrir tout les deux et se penchant vers moi, elle me fait son sourire qui me fait trop craquer alors je me lève, je lui fais la bise et elle s'assoit à coter de moi pour me parler de tout et rien, tellement mignonne.

Quand je suis avec elle, je me sens bien, je me sens différent des autres, non en fait je suis différent des autres mais je ne serais pas vous dire en quoi je le suis. Puis c'est pas une pouf, a chaque fois que je dis une connerie elle termine en disant quelque chose de poétique, c'est une optimiste, du moins je crois.

Elle m'a montré des photos de son cheval, vous savez l'amitié c'est important, sans un ami on peut pas sortir du trou, on y reste coincés et c'est tant pis pour nous. Eux, ils sont là pour nous, ils le seront toujours, si quelqu'un vous aime il saura vous montrer comment. Bah un cheval c'est pareil, c'est d'abord une confiance mutuelle qui se créée comme avec un ami d'ailleurs et ensuite c'est une histoire, peu importe laquelle, on est tous différents et pourtant on se ressemble tous.

Je suis peut-être pas un cavalier mais je pourrais parler cheval des heures avec elle si ça me permettait d'être avec. Puis là ça sonne.. Fais chier je voulais rester avec Enola encore des heures et des semaines même si je pouvais.. Je me lève à nouveau puis elle me dit :
"Bon, je vois que tu survivras pas en cours sans moi, je vais donc te faire un petit un cadeau !
_Un cadeau ? "
J'ai même pas eut le temps de réagir qu'elle avait déjà posé son parapluie sur le banc, puis elle m'enlaça très fort dans ses bras dans élan amoureux avant de me donner un gros bisou sur la joue comme une enfant de 8 ans et après elle reprit vite son parapluie pour s'enfuir, elle se retourna une dernière fois pour me faire un petit salut et elle n'était déjà plus là.

Je me retrouvais sous la pluie, avec un regard d'abruti amoureux pendant que tout les autres rentraient en classe pour le cours de math'.