(premier jet sans relecture & écrit sous la fatigue )



Ayant peur de sa réaction, si elle refusait de me parler, plusieurs fois durant le trajet j’ai hésité à rentrer chez moi. Mais maintenant que je suis déjà sa porte, ce serait stupide de repartir, je sonne. Personne n’ouvre la porte alors j’attends, au moment où j’allais partir, sa mère m’ouvre la porte.

Mère – Bonsoir Edouard !
Moi – Bonsoir…
Mère – Tu sais… On ne t’en veut pas pour ce que tu as fais. Juliette est même soulagée même si elle a du mal à encaisser ce qu’il s’est passé… Tu veux la voir ?
Moi – Si elle veut bien, oui, j’voudrais pas m’imposer…
Mère – Au contraire ! Je pense que ça lui ferait du bien que vous vous parliez !
Mère (à Juliette) – Juliette ! Y a Edouard qui veut te voir !
Mère – Je ne sais pas si elle va venir, y a eut deux autres amis qui sont venus, elle m’avait prévenu pour que je dise qu’elle n’était pas là…

Juliette est en pyjama, au haut des escaliers, à me regarder sans rien dire pendant quelques secondes.

Juliette – Salut Edouard, tu peux venir…

Je suis soulagé qu’elle accepte de me voir. Sa mère me fait signe de rentrer. Je rejoins Juliette et je la suis dans sa chambre. Encore une fois, aucun de nous ose briser la glace et parler, je n’ose pas aborder le sujet alors je décide de parler d’autre chose.

Moi – A ce qu’il parait, t’es pas allée en cours aujourd’hui ? Je me suis inquiété vu qu’en plus tu ne répondais pas aux messages…
Juliette – J’ai voulu te répondre mais j’ai pas osé…

Elle arrête de parler puis me prend dans ses bras.

Juliette – Merci…

Je suis stupéfait de ce « merci », je ne comprends pas, mais je la prends dans mes bras en retour.

Moi – Pourquoi merci ?
Juliette – De m’avoir sauvée... de nous avoir sauvées… J’ai cru qu’il allait te tuer, j’ai eut vraiment très peur…Merci d’avoir mis fin à ce calvaire qu’il faisait endurer à moi et ma mère !

Sa voix est frêle, j’en conclue qu’elle est au bord des larmes, sa tête posée contre mon épaule.

Juliette – Tu vois, ça fait longtemps que j’attendais que quelque chose se passe mais je n’osais rien faire, j’étais terrifiée. Et quand tu as parlé de mon père à la sortie du lycée l’autre jour, j’avais peur des représailles de mon père, que tu fasses quelque chose d’insensé… Et quand je suis rentrée, je me suis dit que j’allais peut-être enfin voir la fin de cette souffrance grâce à toi… C’est pour ça que j’ai filmé ce qu’il me faisait… Je voulais que ça change. Quand je l’ai vu te menacer, je me suis sentie responsable, j’avais l’impression de t’avoir piégé…
Moi – C’est moi qui suis désolé, j’voulais pas le tuer…
Juliette – Arrête ! Tout ça c’est sa faute !
Juliette – Ca te dit qu’on aille se promener dehors ?
Moi – Ouais carrément !
Juliette – Faut que je m’habille alors !
Juliette – Sors de ma chambre !
Moi – Je suis déçu de pas pouvoir te regarder nue…
Juliette *rire* – Espèce de pervers.
Moi – Tu sais que t’es magnifique quand tu souris ? Faudrait que tu sourisses plus souvent !
Juliette – J’espère que t’essaies pas de me draguer pour me voir nue. Allez, file j’te dis !
*Quelques instants plus tard*
Juliette – Voilà j’suis prête !

J’la vois sortir de sa chambre, habillée simplement avec un jean bleu et un haut rouge parfaitement assortie à sa longue chevelure blonde. Elle est tellement belle dans cette tenue ! Elle sourit en voyant mon regard rivé sur elle.

Juliette – Pourquoi tu me fixes comme ça ? Ca me gêne !
Moi – Désolé j’réfléchissais.
Juliette – A quoi ?
Moi – Rien d’important ! Bon on y va ?
Juliette – Ouiii !


En descendant, Juliette demande à sa mère pour sortir, sa mère accepte mais elle doit rentrer pour 22h. On s’en va après les négociations faites. On décide d’aller au parc. Allongés dans le parc encore éclairé par les lampadaires, on regarde nos messages respectifs de Jack et Marine, on parle ensuite de tout et de rien, de notre passé, du futur, et bien sûr du présent. Sa personnalité m’intrigue au fur et à mesure de nos échanges, j’étais en train de découvrir une fille extraordinaire, drôle et intelligente. Elle se dévoilait de plus en plus à moi.

Je me sens bien avec elle, elle se confie beaucoup à moi durant notre soirée, ça lui fait du bien de pouvoir dire des choses qu’elle n’avait jamais dites auparavant. Je pense que je suis en train de tomber amoureux de cette fille, je ne me suis jamais senti aussi bien avec une fille.

Juliette – Tu parles pas beaucoup de toi Edouard, je fais que de parler de moi mais je suis sûre que t’as plein de choses à dire !
Moi – J’ai pas grand-chose à dire d’intéressant !
Juliette – Parle ! Ca m’intéresse…
Moi – J’ai pas l’habitude de parler de moi, je suis pas à l’aise.
Juliette – Je reviendrai à la charge une autre fois alors, compte sur moi !

Après m’avoir dit ça, elle se rapproche de moi, se colle contre moi.

Juliette – Je me sens si bien avec toi, Edouard…

J’ai le cœur qui battait à un rythme fou.

Juliette – Oh non ! Il est 22h10, ma mère va s’inquiéter ! Je serais bien restée plus longtemps !

On se lève et on se dirige vers chez Juliette. Sur le trajet, elle me dit que notre petite soirée lui a fait beaucoup de bien et qu’elle aimerait beaucoup qu’on remette ça. Arrivés chez elle, sa mère était en train de nous attendre. Au début, elle commence à reprocher à Juliette d’avoir une demi-heure de retard mais elle finit par lui dire qu’elle est contente de la voir avec le sourire. Je dis au revoir à Juliette et à sa mère et je repars chez moi.

Je ne peux de m’empêcher d’avoir le sourire, cette soirée m’a aussi fait beaucoup de bien, j’ai hâte de revoir Juliette. Je regarde mon portable, je suis un peu déçu de ne pas voir de messages de Juliette quand j’en reçois un : « On se refait ça demain ? bisous ». Il n’en faut pas plus pour que je sois regonflé à bloc !