<h1>Noelfic</h1>

Quelques fabuleux contes...


Par : naon

Genre : Nawak

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 9

...

Publié le 03/07/10 à 11:06:31 par naon

Accolé à un champs de maïs, un pré, dans lequel broutaient deux vaches... Pas de vulgaires vaches, non! Ces vaches broutaient du blé. Et pas n'importe quel blé, celui-ci poussait sur ce petit champs depuis des siècles, malgré l'urbanisation croissante et le confinement de l'espace cultivable... Quelle coquines ces vaches :hap: En plein centre de Tokyo, elles regardaient divers véhicules déambuler dans l'artère qui leur faisaient face. Paysage bien différent du regard de leurs lointains ancêtres...

Sur le champs d'une ancienne bataille, pas si vieille que ça, les cadavres étaient presque chaud... Deux veaux, orphelins, regardaient distraitement les monceaux de corps qui s'empilaient devant leurs yeux de merlan frit... Des corps en lambeaux, des corps calcinés, des corps entrelac... Les deux bovins, s'enfuyaient, pas si indifférent que ça à leur environnement... Un monstre informe sortait de la masse. Il se mit à pousser des jurons:
"T'as failli nous tuer :-((
-Que racontes-tu, c'est toi avec qui m'a donné un coup avec ton étui, j'aurais pu mourir par ta faute... :-(("
Qu'était-ce cette chose, deux marins dans un énorme poulpe? Une amibe passablement schizophrène?Et bien non, c'était juste deux jeunes hommes...
Tous deux frères.
"Si seulement tu avais trépassé... Pourquoi l'ai-je sauver... J'aurais du l'achever de ma lame au lieu de lui porter secours..."
Tous deux Ronins.
"L'occire n'aurait servit à rien... il aurait fallu le porter jusqu'au dojo... Pour la séparation..."
Tous deux siamois.

Les disputes étaient fréquentes dans ce "couple", tellement fréquentes qu'ils avaient décidé de se séparer. L'opération ne pouvait se faire que dans le dojo Tesshin, réputé pour son savoir faire en matière de maitrise de la lame. Mais ses services coutaient cher, trop cher pour de simples civils... Ils avaient donc dû, tout en inventant des techniques utilisant leur petit problème à la côte, vendre leur corps au seigneur le plus offrant... Une fois pour Ieyasu Tokugawa, une autre pour Mitsunari Ishida, ils avaient terminé la bataille dans le camp des vainqueurs, leur prime fut conséquente et les finances devinrent suffisantes. Plus que quelques jours avant de réaliser le seul rêve en commun. Globo et Rinri, car c'est ainsi qu'ils se nommaient, prirent donc la route d'Edo. Quelques jours plus tard, ils découvrirent avec étonnement que le Dojo était fermé pour rénovation...Qu'à cela ne tienne, ils se rendraient chez son frère, le brave Kesshin. Celui-ci s'entrainait seul dans une sombre grotte dans les alpes Japonaises.
La route était semée d'embûches, surtout pour deux siamois. Ils se disputaient chaque prise. Globo était d'une maladresse rare, son frère devait le porter à bout de côte. Enfin, ils pénétrèrent dans le lieu de méditation suprême. Un vieil homme s'entrainait à tourner sur lui-même et à envoyer des rayons lasers avec son épée. Il s'arrêta juste avant de les séparer dans le mauvais sens et leur dit:
"Salut les jeunots :) , vous venez faire quoi par ici, vous voulez que je vous apprenne le rayon de la dernière chance? Ou la tornade infernale. Je les connais toutes de toute façon...
-...Nous cherchions un chirurgien... :snif:
-La honte de la famille :-(( Le seul à avoir utilisé nos techniques ancestrales pour autre chose que blesser. Cette sous-loque doit toujours se terrer dans les marais de Nagashima. Il l'empoisonne avec ses potions dites "miracle". Vous devriez plutôt apprendre les arcanes de... Où qu'ils sont passés?
Quelques mois plus tard, nous retrouvons nos deux héros empêtrés jusqu'à la taille dans ces horribles marais brunâtres. Enfin, ils atteignirent une petite bicoque en bois. Posée sur un sol bien dur.
Le médecin était avec son patient précédent, du sang gicla par les fenêtres ouvertes. Un miaulement, puis deux chats apparurent sur le palier, les têtes en sang, les corps enroulés dans des draps. Ils se dirigèrent en titubant vers les hautes herbes.
Sans perdre un instant, ils déposèrent un sac rempli de piécettes sonnantes et trébuchantes et s'installèrent.
"Plus que quelques minutes... J'attend ce moment depuis que tu es né, sakamaildu!
-Moi aussi je t'aurais tué facudupe, si je ne devais pas trainer ton énorme carcasse pour le restant de mes jours..."
Hasshin s'approcha d'eux lentement, armé de son scalpel, il taillada d'un coup sec et précis la protubérance qui les reliait l'un l'autre. Ils étaient séparés!

[Quelques jours plus tard]
Rinri s'ennuyait sans son frère pour se disputer. Il se sentait si seul...Tellement seul qu'aucune femme ne parvenait le réconforter. Le Bushido ne l'intéressait plus.
Du coté de Globo, c'était la même chose... Il défia Rinri, mais leurs mouvements étaient opposés... Il n'arrivaient qu'à une égalité au mieux.Puis un beau jour, ne tenant plus, ils décidèrent de renier cette effrayante liberté à laquelle ils n'arrivaient pas à s'adapter.
Ils prirent donc une mixture inventée par le célébrissime Jihao Tuluvutu et se l'étalèrent sur les côtes. En cette nuit du 5 Mai, ils retrouveraient leur corps.
Des gamins mal élevés passant par là, firent explosé des pétards dans le dos de Globo. De peur, Rinri appuya trop fort sur le tube de colle, des éclaboussures pénétrèrent dans la bouche béante de Globo.Il mourut de d'engluement des poumons quelques instants plus tard...
Fou de douleur, Rinri tenta de se suicider à sa suite mais la glu était comestible. En larme, il rejoignit un monastère et tenta de se suicider à la tâche.Au lieu de ça, le chef des bonzes le promut... Plus il travaillait, plus il était reconnu, plus il était promu et plus il s'en voulait... En quelques mois, il devint un dieux vivant pour tous les shintoïstes de l'île, le fils divin d'Amaterasu. Malgré sa tristesse inconsolable, il put en assumer les fonctions quelques temps. Jusqu'à ce que l'empereur, soucieux de son autorité, le condamne à mort pour dérive sectaire. Enfin, il sourit, il savait que son frère l'attendait avec de la glu de meilleure qualité au Yomi...

Les veaux, maintenant taurillons, jouaient à saute-mouton lorsque l'impensable se produit, un éclair illumina le ciel. Reprenant rapidement leurs esprits, ils découvrirent avec stupéfaction que leurs corps s'étaient soudés, non mécontents de leur nouvelle situation, ils purent grâce à cela avoir une descendance fertile.


Comme quoi, l'adaptation n'est pas si facile...

Commentaires

Vous devez être connecté pour poster un commentaire