Ma sœur paniquait légèrement, ça la fout mal de mettre son frère dans cette état. De mon coté, je n'arrivais pas à enlever les liens, il faut dire que Sophie a mis le paquet... Et dire que je dormais sans avoir remarquer ça

Quelques secondes plus tard, ma sœur se décida enfin :

Sophie : Bon, je te libères, et tu vas dans la salle de bain, compris ?

Moi : Ok vas y, fais vite !

Elle prit le ciseau pour couper le super scotch servant à me maintenir dans une position incorfortable, lorsque j'eus une idée... Un peu extreme, certes, mais qui allait me permettre de reprendre un avantage sur ma sœur, en retournant son propre jeu contre elle :

Moi : Non je veux pas ! Laisses moi tranquille, et vas ouvrir la porte !

Sophie : Oui bien sur, tu veux vraiment que quelqu'un te voit dans cette état ?

Moi : Plus tu mets du temps avant d'ouvrir la porte, plus on se doute qu'il se passe quelque chose dans cette maison Et puis, qui a le plus à perdre dans l'histoire ?

Sophie : Comment ça ?

Moi : Et bien... J'aurais qu'à dire aux parents que tu m'as ligoté, me foutant du rouge à lèvres sur le visage, avec cette preuve... Tu seras foutu. Ah oui, je leur parlerai aussi d'Arnaud pendant que j'y suis

Je jouais avec le feu sur ce coup, ma position ne me permettait pas de faire le malin, mais je devais gagner le plus de temps possible, il fallait qu'Emilie se doute de quelque chose pour enfin savoir quelle était la vraie nature de ma sœur

En tant que vers de terre, je me contentais de ramper sur le sol, fuyant à ma sœur, pour aller juste à coté de la porte, et a demandé de l'aide, comme un prisonnier. Sophie commençait à réfléchir, j'avais raison sur toute la ligne... J'etais fier de mon raisonnement digne de Columbo Mon intelligence commençait à emerger, c'est pas pour me déplaire

Mais le moment n'est pas à l'auto-satisfaction, ça doit bien faire 3 minutes qu'Emilie attends devant la porte. Sophie tente de me défaire de mes liens, mais je gigote le plus possible, ça l'enerve encore plus :

Moi : Alors ? Ca te fait chier hein

Sophie : T'inquiètes pas pour moi, je vais improviser quelque chose de bien crédible, j'aurais qu'à dire que ton fantasme d'etre une femme est devenue réalité grace à moi

Moi : Tu manques pas d'air

Sophie partit néanmoins ouvrir la porte, je glissai ma tete un peu devant le mur pour voir de qui il s'agissait... Personne !

Sophie : Fausse alerte On reprend là où on en était ?

Moi : Justement, tu me peux me liberer maintenant, je te faisais marcher

Sophie : En parlant de marcher, je sens que je vais t'ecraser maintenant, ça t'apprendra à defier ta sœur...

Un homme forca la fenetre avant d'entrer dans la maison, pour voir ma sœur posé son pied juste sur mon ventre, s'apprêtant à me faire vivre l'enfer. Je ne l'avais jamais vu, ils nous regardaient sans gène, comme s'il voyait quelque chose de tout a fait banale :

??? : Excusez moi ? Vous etes bien les enfants d'Enzo et de Lucie ?

Sophie : Oui pourquoi Dit-elle en forcant son pied sur ma poitrine.

Moi : Vous etes qui ?

Sam : Je suis Sam, le père d'Emilie !

Sur le coup, je ne savais plus à quoi penser...