Sur cet instant très genant, mon cerveau carburait pour sortir de cette situation encombrante. Tandis qu'Helène présentai sa main devant mes yeux en tortillant ces doigts dans l'espoir d'un baiser, un garçon s'approcha vers nous. Au premier abord, il avait l'air d'un mec banal, une barbe de 3 jours, une legère moustache complétant une coupe de cheveux moderne, avec une crete et les cotés rasés :

Gabriel : Hey, vous savez pas c'est où les toilettes ?

Moi : C'est juste ici... Devant.

Helène : Oui là-bas là, dit-elle pour se débarasser de ce lycéen voulant soulager une envie pressante.

Après lui avoir indiqué qu'il était juste devant, il partit assez maladroitement, manquant de tomber en tentant de nous saluer. Helène me regardait toujours avec son sourire hautain, je voulais lui enlever sa joie ! Bientôt, bientôt... Repetai-je dans ma tete.

Moi : Bon, ecoutes... Ici, c'est assez genant, mais tout à l'heure, on ira chez toi... Dis-je en chuchotant, tout en m'approchant de son oreille. Je ferais tout ce que tu veux, d'accord ?

Helène : Ca me plait bien ça, dit-elle en haussant les sourcils en se mordillant la lèvre supérieure. J'en profiterai pour te dire ce que j'attends de toi, pour Sophie...

La réaction que je voulais. Parfait. La chute n'en sera que plus terrible pour elle. Après cette après midi fort ennuyeuse, seul le cours d'anglais fut quelque peu intéressant, où la prof nous questionna sur notre avenir. Je ne manquai pas de répondre, en jetant de bref regard à Helène :

Moi : I'm not going to be the person i'm expected to be anymore ( )

Maxime : Yoann, tu me surprendras toujours... Balancer cette phrase en cours d'anglais ! Cria t-il en plein milieu du cours, sous le regard malveillant de ma professeur.

Mon intervention n'ayant pas beaucoup de rapport avec le cours, notre enseignante m'a cordialement invité à quitter mes camarades un petit peu plus tot que prévue. Dix minutes après, j'échangeai quelques messages avec Thomas, et il sera prêt à 17h à l'endroit convenu, à l'arret de bus d'Helène.

Helène sortit finalement des cours ravie que cela se termine. On descendit les escaliers ensemble, avant que Mélanie ne vienne nous rejoindre, comme prévue, prétextant une urgence pour attirer Helène, assez contrariée sur ce coup :

Moi : Dis moi ton adresse, je t'y attendrais, juste devant chez toi.

Helène : Tu apprends vraiment vite, me lança t-elle avec entrain en me caressant le visage comme un jouet. Alors, tu prends le bus, ensuite...

En 15 minutes de bus, j'arrivai donc près de chez elle. Aucune méfiance de sa part, surprenant. Je me hatai pour retrouver Thomas qui m'attendait déjà :

Thomas : T'es toujours sur de toi ?

Moi : Oui... Nous irons chez Helène, tu supprimera les photos sur son ordi, pendant que je lui reprendrai le collier de ma sœur.

Pas le droit à l'erreur. Sur ce coup, j'ai besoin de chance, beaucoup de chance.