Vendredi 12 mai

Train – 17:00
Un imprévu encore. Je ne suis plus avec Finn. Quand nous sommes arrivés à Pescara, nous sommes directement allés sur la plage. Là, on s’est baigné. Puis, Finn est sorti de l’eau, s’est rhabillé pour aller acheter des sandwichs. Il a été arrêté par la police. La femme qui nous a pris en stop à Pise avait donné son signalement. J’ai vu tout ça de la plage. Finn a fait attention a ne pas me regarder une seule fois pour ne pas nous trahir. Il a fait comme nous avions décidé si l’un de nous été interrogés par la police. J’ai continué à nager jusqu’au moment où j’ai eu froid. Alors, je suis retournée à la gare immédiatement et j’ai pris le train où je suis maintenant. Je vais à Naples. Je n’arrive pas à comprendre comment la police pouvait se trouver près de la gare d’une toute petite ville d’Italie pour me chercher.

Samedi 13 mai

Colline – 11:45
Je suis arrivé à Naples à sept heures. J’ai pris un petit déjeuner en regardant le port, puis je me suis promenée dans les hauteurs de la ville. Je crois que je suis un peu fatiguée.
Je suis effarée. J’ai enfin compris pourquoi à tous les endroits où j’arrivais, je retrouvais continuellement un certain comité d’accueil. Un petit carré noir est collé au dos de ce journal. A bien l’examiné, j’en suis venue à la conclusion que c’est une puce. Une puce électronique par laquelle on arrive à connaitre tous mes déplacements. Big Brother en personne. Je déteste encore plus mes parents. Ils en avaient été jusqu’à suivre tous mes déplacements avant même ma fugue. C’est la dernière fois que j’écris dans ce journal. Je vais le mettre dans un bateau. De croisière, ça serait le mieux. Pour bien les balader partout. Quand à moi, je vais continuer mon voyage, continuer ma vie. Je sais que je ne pourrai pas fuir éternellement. Mais je vais retarder le plus tard possible l’échéance.

Juste pour être libre.