L'étoile Filante
Par : MrKat
Genre : Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Les Collaborateurs
Publié le 20/08/13 à 19:21:37 par MrKat
Albert Kevinsky détestait l'avion. Comme tout le monde, il détestait un certain nombre de choses, le café trop chaud, le café trop froid, que quelqu'un qui sorte d'une pièce où il se trouvait ne ferme pas la porte, les betteraves et les comédies romantiques, mais par dessus tout, il détestait l'avion. Non pas que l'idée de voyager à plusieurs kilomètres du sol dans un tube de métal propulsé par une colonne de flamme et stabilisé par deux feuilles d'acier et d'aluminium le dérangeait, ni celle de devoir être entassé pendant plusieurs heures dans le-dit tube. Il n'avait pas non plus le mal de l'air, ou même de vertiges.
En fait ce qui le dérangeait, c'était toute la procédure interminable et fastidieuse qu'il fallait suivre avant de s'embarquer. Il fallait arriver au terminal deux heures avant le départ, enregistrer les bagages, faire vérifier ses papiers, procéder à la fouille, faire vérifier ses papiers, attendre le début de l'embarquement, faire vérifier ses papiers, embarquer, attendre que l'avion soit remplis, attendre que toutes les manœuvres de sécurité soient terminés, et enfin, seulement après avoir passé tout cela l'avion décollait enfin. En réalité, Albert Kevinsky détestait perdre du temps, et pour lui toutes ces consignes ennuyeuses constituaient une énorme perte de temps.
Aussi préférait-il utiliser habituellement le bateau, ou le train, puisqu'il suffisait de se rendre au lieu d'embarquement, de monter dans le moyen de transport, et d'attendre à peine quelques minutes que celui-ci démarre. L'on pourrait argumenter que le voyage en lui même constituait une perte de temps considérable, puisqu'il n'était pas rentabilisé à d'autres activités, comme travailler, lire, dormir, ou même manger, même s'il est parfaitement possible de pratiquer ces activités dans un train, un bateau ou même un avion. Mais Albert Kevinsky n'aimait pas s'occuper durant les voyages, il préférait profiter des paysages. Néanmoins il est difficile de profiter des paysages lorsque l'on prend l'avion de nuit, et encore plus lorsque l'on pas accès à un hublot.
S'il était déjà d'humeur maussade à l'idée de devoir prendre l'avion, de nuit qui plus est et sans même un hublot, Albert l'était d'autant plus qu'on ne lui ait pas précisé la raison de cette urgence pour laquelle on l'avait tiré d'un sommeil qu'il considérait comme bien mérité. Il aurait immédiatement raccroché et serait reparti se coucher, si son interlocuteur ne lui avait pas fortement suggéré que la proposition n'en était pas une, et qu'il avait d'autres moyens de l'amener là où ils le voulaient. S'il ne s'était pas présenté comme étant membre du cabinet ministériel de la Défense, et n'avait pu le prouver en le faisant attendre un quart d'heure avant de lui passer son supérieur, ce qui le constitue le monopole exclusif de toute administration, il aurait probablement appelé la police. Malheureusement, le fait est que demander l'aide de la police lorsque leurs supérieurs vous presse de suivre leurs ordres ne constitue pas une démarche utile et efficace. On l'avait donc invité à se rendre à l'aéroport local, où sa place sur le vol 345 avait déjà été réservée. Il n'aurait besoin que du minimum d'affaires personnelles, et on lui transmettrait le reste plus tard si nécessaire.
Albert n'étant pas le genre d'homme à refuser propositions aussi galamment faite, et surtout pas le genre d'homme à vouloir faire connaissance avec une quelconque cellule de commandos de l'armée, il s'était habillé, avec récupéré quelques affaires propres, ses affaires de toilettes, avait consigné ces travaux de recherche actuels dans l'unique tiroir de son bureau pouvant se fermer à clé, et avait déjà démarré son véhicule, lorsqu'il remonta en panique après s'être rendu compte qu'il avait oublié sa brosse à dent. L'inestimable instrument de toilette en sa possession, il retourna à la voiture, et démarra en direction de l’aéroport, tant il s'en serait voulu de rater le vol qu'on lui avait spontanément offert. Après s'être garé sur le parking de l'aéroport et avoir déboursé une somme astronomique pour pouvoir y laisser sa voiture un mois, il avait foncé dans le bâtiment, s'était soumis à l'abominable perte de temps que représentait la sécurité administrative aérienne, et était enfin à bord de l'avion, grommelant sur l'absurdité de la situation et en route pour une destination dont il n'avait même pas connaissance.
Car s'il savait dans quelle ville il se rendait, on lui avait spécifié de suivre les soldats qui l'attendraient sur place et qui serais charger de son transfert vers il ne savait quelle urgence secrète.
Ernest s'était installé à l'un des bureaux qui faisaient face à une des fenêtres de plexiglas du cube. Même si la lumière n'avait toujours pas été apportée dans le bloc de quarantaine, il se sentait déjà fasciné par cet objet qui avait traversé des millions et des millions de kilomètres pour leur parvenir, et ne pouvait se permettre de laisser quoi que ce soit se mettre en travers de sa future contemplation, serait-ce un bureau mal placé. Il avait donc passé plusieurs minutes à déplacer les éléments qui l'assisterait dans son travail afin d'avoir une vue bien dégagée vers la vitrine pour le moment opaque, tout en s'assurant que le tout reste relativement confortable d'utilisation.
L'écran de son ordinateur se trouvait à l'extrême gauche en perpendiculaire du coin de la table à trépieds , son clavier bien en parallèle de la table. Son téléphone se trouvait de l'autre côté avec pour compagnie un pot à crayon rempli de divers stylo en tout genres, dans une symétrie presque parfaite avec le moniteur. Au milieu de ce no man's land informatique survivait comme ils le pouvaient divers formulaires lui offrant ses accréditations de recherche dès qu'il les aurait signés et son imprimante qui lui faisait face, sauvée des extrêmes du bureau par sa hauteur relativement basse n'entravant donc pas la vue sur la fenêtre intérieure.
Malgré la frénésie qui régnait autour de lui et le brouhaha des conversations, Ernest s'ennuyait. Les militaires semblaient affolés, les standardistes débordés, et les quelques agents gouvernementaux en costumes sombres arrivés un peu plus tôt par hélicoptère, impassibles comme toujours. Mais Ernest lui avait l'air de s'ennuyer ferme, et ce simplement parce qu'il n'avait rien à faire. Un peu plus tôt il avait transporté avec ses amicaux gardes, qui eurent tôt fait de disparaître une fois leur dernière tâche accomplie, son matériel qu'il l'avait installé d'une façon, puis d'une autre, et maintenant il attendait qu'on l'autorise enfin à scruter l'objet, et l'observer sous tout les angles, à l'admirer encore et encore.
Il avait pensé outrepasser les consignes du colonel Langroix et essayer de voler une de ces tenues pressurisées qu'on voyait entrer et sortir régulièrement du cube métallique, un soldat prisonnier à l'intérieur. Il avait même envisagé un plan, consistant à assommer l'un des heureux possesseurs de ces combinaisons, le traîner à l'extérieur de la tente, revêtir son apparat, puis se précipiter à l'intérieur de la quarantaine une lampe à la main, avant de se rendre compte qu'il y avait plus de soldats à l'extérieur qu'à l'intérieur, et que les gardes à l'entrée de la zone de confinement se rendrait très probablement compte de la supercherie. N'ayant aucune envie d'être écarté du projet par impatience, il avait donc choisi de s'occuper en faisait une petite sieste sur son fauteuil, malgré le relatif inconfort de celui-ci. Alors qu'il commençait à sombrer dans les affres du sommeil, on vint lui tapoter l'épaule.
En fait ce qui le dérangeait, c'était toute la procédure interminable et fastidieuse qu'il fallait suivre avant de s'embarquer. Il fallait arriver au terminal deux heures avant le départ, enregistrer les bagages, faire vérifier ses papiers, procéder à la fouille, faire vérifier ses papiers, attendre le début de l'embarquement, faire vérifier ses papiers, embarquer, attendre que l'avion soit remplis, attendre que toutes les manœuvres de sécurité soient terminés, et enfin, seulement après avoir passé tout cela l'avion décollait enfin. En réalité, Albert Kevinsky détestait perdre du temps, et pour lui toutes ces consignes ennuyeuses constituaient une énorme perte de temps.
Aussi préférait-il utiliser habituellement le bateau, ou le train, puisqu'il suffisait de se rendre au lieu d'embarquement, de monter dans le moyen de transport, et d'attendre à peine quelques minutes que celui-ci démarre. L'on pourrait argumenter que le voyage en lui même constituait une perte de temps considérable, puisqu'il n'était pas rentabilisé à d'autres activités, comme travailler, lire, dormir, ou même manger, même s'il est parfaitement possible de pratiquer ces activités dans un train, un bateau ou même un avion. Mais Albert Kevinsky n'aimait pas s'occuper durant les voyages, il préférait profiter des paysages. Néanmoins il est difficile de profiter des paysages lorsque l'on prend l'avion de nuit, et encore plus lorsque l'on pas accès à un hublot.
S'il était déjà d'humeur maussade à l'idée de devoir prendre l'avion, de nuit qui plus est et sans même un hublot, Albert l'était d'autant plus qu'on ne lui ait pas précisé la raison de cette urgence pour laquelle on l'avait tiré d'un sommeil qu'il considérait comme bien mérité. Il aurait immédiatement raccroché et serait reparti se coucher, si son interlocuteur ne lui avait pas fortement suggéré que la proposition n'en était pas une, et qu'il avait d'autres moyens de l'amener là où ils le voulaient. S'il ne s'était pas présenté comme étant membre du cabinet ministériel de la Défense, et n'avait pu le prouver en le faisant attendre un quart d'heure avant de lui passer son supérieur, ce qui le constitue le monopole exclusif de toute administration, il aurait probablement appelé la police. Malheureusement, le fait est que demander l'aide de la police lorsque leurs supérieurs vous presse de suivre leurs ordres ne constitue pas une démarche utile et efficace. On l'avait donc invité à se rendre à l'aéroport local, où sa place sur le vol 345 avait déjà été réservée. Il n'aurait besoin que du minimum d'affaires personnelles, et on lui transmettrait le reste plus tard si nécessaire.
Albert n'étant pas le genre d'homme à refuser propositions aussi galamment faite, et surtout pas le genre d'homme à vouloir faire connaissance avec une quelconque cellule de commandos de l'armée, il s'était habillé, avec récupéré quelques affaires propres, ses affaires de toilettes, avait consigné ces travaux de recherche actuels dans l'unique tiroir de son bureau pouvant se fermer à clé, et avait déjà démarré son véhicule, lorsqu'il remonta en panique après s'être rendu compte qu'il avait oublié sa brosse à dent. L'inestimable instrument de toilette en sa possession, il retourna à la voiture, et démarra en direction de l’aéroport, tant il s'en serait voulu de rater le vol qu'on lui avait spontanément offert. Après s'être garé sur le parking de l'aéroport et avoir déboursé une somme astronomique pour pouvoir y laisser sa voiture un mois, il avait foncé dans le bâtiment, s'était soumis à l'abominable perte de temps que représentait la sécurité administrative aérienne, et était enfin à bord de l'avion, grommelant sur l'absurdité de la situation et en route pour une destination dont il n'avait même pas connaissance.
Car s'il savait dans quelle ville il se rendait, on lui avait spécifié de suivre les soldats qui l'attendraient sur place et qui serais charger de son transfert vers il ne savait quelle urgence secrète.
Ernest s'était installé à l'un des bureaux qui faisaient face à une des fenêtres de plexiglas du cube. Même si la lumière n'avait toujours pas été apportée dans le bloc de quarantaine, il se sentait déjà fasciné par cet objet qui avait traversé des millions et des millions de kilomètres pour leur parvenir, et ne pouvait se permettre de laisser quoi que ce soit se mettre en travers de sa future contemplation, serait-ce un bureau mal placé. Il avait donc passé plusieurs minutes à déplacer les éléments qui l'assisterait dans son travail afin d'avoir une vue bien dégagée vers la vitrine pour le moment opaque, tout en s'assurant que le tout reste relativement confortable d'utilisation.
L'écran de son ordinateur se trouvait à l'extrême gauche en perpendiculaire du coin de la table à trépieds , son clavier bien en parallèle de la table. Son téléphone se trouvait de l'autre côté avec pour compagnie un pot à crayon rempli de divers stylo en tout genres, dans une symétrie presque parfaite avec le moniteur. Au milieu de ce no man's land informatique survivait comme ils le pouvaient divers formulaires lui offrant ses accréditations de recherche dès qu'il les aurait signés et son imprimante qui lui faisait face, sauvée des extrêmes du bureau par sa hauteur relativement basse n'entravant donc pas la vue sur la fenêtre intérieure.
Malgré la frénésie qui régnait autour de lui et le brouhaha des conversations, Ernest s'ennuyait. Les militaires semblaient affolés, les standardistes débordés, et les quelques agents gouvernementaux en costumes sombres arrivés un peu plus tôt par hélicoptère, impassibles comme toujours. Mais Ernest lui avait l'air de s'ennuyer ferme, et ce simplement parce qu'il n'avait rien à faire. Un peu plus tôt il avait transporté avec ses amicaux gardes, qui eurent tôt fait de disparaître une fois leur dernière tâche accomplie, son matériel qu'il l'avait installé d'une façon, puis d'une autre, et maintenant il attendait qu'on l'autorise enfin à scruter l'objet, et l'observer sous tout les angles, à l'admirer encore et encore.
Il avait pensé outrepasser les consignes du colonel Langroix et essayer de voler une de ces tenues pressurisées qu'on voyait entrer et sortir régulièrement du cube métallique, un soldat prisonnier à l'intérieur. Il avait même envisagé un plan, consistant à assommer l'un des heureux possesseurs de ces combinaisons, le traîner à l'extérieur de la tente, revêtir son apparat, puis se précipiter à l'intérieur de la quarantaine une lampe à la main, avant de se rendre compte qu'il y avait plus de soldats à l'extérieur qu'à l'intérieur, et que les gardes à l'entrée de la zone de confinement se rendrait très probablement compte de la supercherie. N'ayant aucune envie d'être écarté du projet par impatience, il avait donc choisi de s'occuper en faisait une petite sieste sur son fauteuil, malgré le relatif inconfort de celui-ci. Alors qu'il commençait à sombrer dans les affres du sommeil, on vint lui tapoter l'épaule.
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