Mushrooms-Cats_Wars
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Chapitre 3
Publié le 19/08/13 à 01:19:44 par Pseudo supprimé
* * *
5 ans plus tôt
* * *
Comme tous les matins, Echat parcourait les rues miteuses de Paris à la recherche de souris ou de rats à déguster en guise de petit déjeuner.
Echat était un chat femelle ( Note de l'auteur : Pour éviter les sous-entendus sexuels et aussi pour éviter d'exciter inutilement les pervers de ce forum, et je sais qu'il y en a , le mot « chat » sera constamment utilisé, même quand je parlerais d'une chatte, on va dire que chat désigne la généralité de la race féline et non son genre ^^ ), c'était un chat européen gris, rayé noir, elle avait également une cicatrice rouge vif qui traversait son œil gauche, du à ses nombreux combats car c'était un chat de gouttière, abandonné alors qu'elle n'était qu'un petit chaton inoffensif, elle s'était familiarisé avec le quotidien dur et crevant des quartiers pauvre parisiens. Et il faut dire que ce n'était pas de tout repos, chercher à se nourrir, chaque jour, en faisant des provisions pour prévenir l'hiver, et également éviter la fourrière.
Avec l'âge, Echat était devenue une véritable combattante, endurante, agile et performante dans tout ce qu'elle entreprenait. Ce qui était plus qu'un avantage quand vous vivez constamment dans la terreur de se faire attraper, ou pire, de mourir. Car elle avait déjà vu la mort en face, en effet, elle reste la seule survivante de son groupe dont elle était devenue la leader, ses compagnons félins étaient morts les uns après les autres. La moitié avait été capturé par Dominique Tueur de Chat, puis, comme l'indique son nom, tué sous ses yeux par celui-ci. Cette scène revenait parfois dans ses cauchemars, elle avait vu partir tellement d'être qui lui étaient cher... Parce que si la plupart des chats errants de nos jours vivent en solo, sa bande avait bien compris que pour survivre dans cet enfer permanent, il fallait se serrer les pattes, ce qu'ils appelaient plus communément la « solidarité féline »
Bref, cela faisait plusieurs mois qu'elle vivait en solo, depuis la mort de son dernier compatriote félin. A vrai dire, elle était lasse de cette vie, faire toujours les même choses, vivre dans la terreur... Pour elle, ça devenait monotone, surtout depuis qu'elle n'avait plus personne à qui parler. Pourtant, elle croisait beaucoup d'autres chats errants dans les rues miteuses de Paris, mais ceux-ci préféraient se la jouer solo, et même, Echat n'avait plus le réflexe de leur adresser la parole, elle s'était peu à peu repliée sur elle-même.
Le fait qu'elle en avait marre de son quotidien entraîna un autre changement dans son caractère : elle était devenue jalouse des chats de salon, des chats de bourge. Ces chats étaient paresseux, avaient l'habitude des croquettes Félix, des souris en plastique, des roues Feu Vert la patte de l'expert, des bons coussins mouelleux, en somme, ils menaient la belle vie. Ce qu'Echat avait du mal à concevoir, elle n'avait jamais connue l'existence d'une vie heureuse et paisible, jamais elle n'avait mangée de bonnes croquettes achetées chez Auchan ou d'un bon matelas moelleux. Elle dormait rarement plus de 6 heures par jour, alors que les chats de salon culminaient à parfois 17 heures. Effrayant.
Alors qu'Echat tournait à un coin de la rue, elle s'arrêta, intriguée, elle avait jurée voir des petites choses bougeaient, pourtant, la rue était vide. Elle plissa les yeux, et vit enfin ce qu'elle avait remarquée.
Chaurel et Chardy avaient enfin trouvé la maison de Francis, le plus gros cultivateur de champignons de Paris. Il y a 5 ans, la société champignesque, tout frais, encore tout jeune, se limitait à tuer les principaux cultivateurs de champignons, qui en ramassait des centaines par jour, avant de les tuer et de les vendre aux restaurants gastronomiques parisiens. D'ailleurs, à cette époque, aucun champignon ne se doutait que 5 ans plus tard, ils étaient en voie de détruire la Tour Eiffel.
Après avoir tué pratiquement tout les cultivateurs de champignons de Paris, Champignon 1er ordonna à Chaurel et Chardy d'infiltrer la maison du dernier encore en vie : Francis.
- Toujours à nous qu'on donne les tâches ingrates, maugréa Chaurel
- Estime-toi heureux qu'on ne soit pas esclaves, cela ne me plairait pas de nettoyer le compartiment du maître toute la journée. Et puis tu sous-estimes notre mission, une fois ce Francis tué, le nombre de champignons tués diminuera de plus de 75%. C'est donc une opération capitale, il ne faudra pas la rater... Sinon, on peut dire adieu à notre poste de champignon d'élite...
Chaurel approuva son ami. Ils continuèrent et s'arrêtèrent devant la porte de Francis, ne faisant pas attention au chat qui les épiait discrètement derrière eux.
- T'as le matos ?
- Oui, attends
Chardy sortit un petit cube en fer, surmonté d'un bouton bleu, quand il appuya dessus, le cube en fer se divisa en différents outils.
- Et vive la technologie champignonienne !, ajouta-t-il en essayant de forcer la porte avec les outils sortis précédemment du cube en fer.
Après plusieurs vaines tentatives, Chardy réussit enfin. Les deux champis d'élites entrèrent dans cette maison, tout en laissant derrière eux la porte ouverte, comme des débutants...
Intriguée par cette étrange vision, Echat, qui n'avait jamais vu des champignons parler et bouger, passa également la porte, laissée entrouverte par l'inexpérience des deux champignons.
A peine avait-elle passée la porte, qu'elle ressentie une vive chaleur l'envahir. Et pour cause, la maison s'était subitement enflammée. Elle entendit des cris atroces qui sortait de la cuisine, vers sa droite. Elle y entra. Et ça ne fit que redoubler son sentiment d'horreur.
Les deux champignons, munis de lance-flammes, enflammaient tout, tout les objets. Y compris les humains. Une femme, sûrement la femme de Francis, avait déjà le visage carbonisé et gisait sur le sol roussi, poussant parfois quelques derniers cris de douleur.
- Mais qu'est-ce que ! AU SECOURS ! DES CHAMPIGNONS VIVANTS !!
Cela venait de la salle à manger, ni une, ni deux, Echat y courut.
Chaurel et Chardy avait cependant déjà commencer à enflammer Francis, qui entre ses mains tenait une petite fille d'environ 2 ans. Les champignons l'enflammèrent également, sans pitié.
Après avoir reçu la certitude que la famille Francis était morte, les deux champignons, satisfaits de leur triple meurtre, se retournèrent pour aller retrouver leur communauté. Quelle ne fut pas leur surprise quand ils se retrouvèrent nez à nez avec un chat qui les fixait méchamment.
- Tout doux, minou, dit négligemment Chaurel, en essayant de continuer son chemin en contournant le chat.
Tchac ! Le champignon Chaurel finit découper en deux.
- Mais... articula avec crainte son compagnon Chardy
Tchac ! Et voilà, Echat venait de venger Francis et sa famille. Tout en se demandant comment se faisait-il que les champignons se mettaient subitement à parler et bouger, et pire, tuer des gents, elle se dirigea vers la porte, et vite si possible, car la maison commençait à prendre feu. Mais elle fut interrompu par un faible miaulement qui provenait d'une pièce adjacente :
- Miiiaou... A l'aide...
Un chat était en train d'appeler au secours. Elle suivit le bruit. C'était sûrement le chat des Francis qui était coincé dans les débris fumants de la maison...
Mais non.
Le chat femmelle qui se présentait sous ses yeux était parfaitement libre de ses gestes, entendez par là qu'il n'était pas forcé à rester immobile ou ralenti. Non. C'est juste que ce chat femelle en question était incroyablement gros. Elle devait être obèse. Echat identifia sa race, c'était un chat européen croisé siamois de couleur blanche.
Le chat obèse lança un regard suppliant à sa congénère. Celle-ci fit mine de ne rien entendre, toujours jaloux des chats de salon, surtout d'un chat paresseux obèse qui a dû bien profiter des raviolis de Mamie. Echat lui tourna le dos et voulut continuer sa route.
- Non... S'il te plaît...
Prise de remords, Echat changea d'avis et aida le chat obèse à se déplacer vers la sortie. Ce ne fut pas chose facile, vu le poids du chat... Une fois dehors, Echat lui adressa la parole :
- On a eu chaud ( gag )...
- Merci... J'ai bien cru que j'allais mourir sous les flammes. Heureusement que ces drôles de bêtes ne nous ont pas vus...
- Drôles de bêtes ? Tu n'as jamais vu de champignons ?
- Non, mais j'en ai déjà mangé en tout cas
Echat maugréa, c'est justement pour ça qu'elle détestait les chats de salon, toujours en train de parler de leur vie douillette et confortable. Elle aurait bien voulu abandonner celle qu'elle avait sauvé de suite. Mais elle ne fera pas long feu dehors... Et quand les pompiers arriveront et la verront, elle sera envoyé à la SPA, ou pire, à la fourrière. Comme si le chat obèse avait lu ses pensées, celle-ci la supplia :
- Ne me laisse pas seul... Je vais faire quoi toute seule ? Je peux t'accompagner, s'il te plaît... ?
- Echat.
- S'il te plaît, Echat.
Echat pesa le pour et le contre dans sa tête. Après tout, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, et puis ce chat inoffensif et inexpérimenté lui inspirait un sentiment de sympathie mélangé à de la pitié. Un sentiment de protection.
- C'est d'accord..., lâcha-t-elle enfin.
- C'est vrai ?! Merchi !
M- ais tu vas devoir maigrir, tu ne pourras pas tenir le rythme si nous sommes poursuivis par la fourrière ou Dominique Tueur de Chat...
Le chat approuva.
- Je suis d'accord, du moment que je ne suis pas seul.
- Tu pèses combien ?
- 42 kilos.
- Tu es sérieuse ? Mais... T'as une maladie c'est ça ? Si oui, je crains que cela soit impossible...
- Non... On me donnait trop à manger, le surpoids est venu tout à coup, sans prévenir, et depuis mes maîtres ont tenté, mais n'ont jamais réussi à me faire maigrir.
- Bon... Mais au fait, comment tu t'appelles ?
- Miaelle.
* * *
De nos jours
* * *
5 ans. 5 ans qu'Echat avait sauvé Miaelle des flammes de l'incendie provoqué par les champignons. Elle avait mis longtemps pour faire maigrir sa nouvelle amie, plus de 3 ans. Mais à force d'efforts, de courses-poursuites avec les gens de la fourrière, de travaux manuels etc... Miaelle était enfin revenue à un poids normal, elle était même devenue plus maigre que sa congénère, du fait que, traumatisée par son passé de chat obèse, elle n'osait presque plus rien manger.
A force de se fréquenter, elles étaient devenues les meilleures chamies du monde, comme on dit.
Après ces 3 ans, elles avaient discuté pour la première fois de l'incendie qui avait provoqué la mort des maîtres de Miaelle, mais aussi leur rencontre. La discution avait évidemment très vite dérivé sur les deux champignons, véritables énigmes. Un champignon, c'est censé rester immobile, pour ensuite être cueilli et vendu aux marchés du coin, pas assassiner des pauvres personnes sans défense. Le pire, c'est qu'en lisant les journaux laissés ça et là par les clodos de Paris, elles avaient très vite vues que les assassinats de ce type, sans qu'on sache l'agresseur, se poursuivait, sans que la police parisienne ne puisse y faire quelque chose. Elles avaient très vite conclues que les champignons cherchaient à conquérir Paris, hypothèse maintenant vérifiée avec les « réelles attentats » des champignons qui ont débuté récemment.
Elles s'étaient mis en quête toutes les deux de récupérer et de s'occuper des chats devenus orphelins suite aux incendies criminelles des champignons. Leur bande progressait, si bien qu'ils étaient plus de 50 à un moment. Echat et Miaelle, leaders de ce groupe, décidèrent de créer une communauté féline, du même type que celle des champignons. Elles appelèrent cela l'OFC, l'Organisation Féline contre les Champignons. Ce genre d'association a pour but de faire tout pour se mettre en travers de la route de conquête des champignons.
Mais, fautes de preuves et d'indices, l'association fit un petit bide, l'OFC se contentait de recueillir les chats errants voulant coopérer, pour ensuite créer une véritable société.
Cette société, à peu près semblable à celle créé par les champignons de leur côté, avait tout de mêmes des différences par rapport à celle ces champis.
Déjà, la société ne marchait pas vraiment au mérite, chaque chat occupait un poste, certes plus ou moins glorieux, mais chacun avait la même considération au sein de la communauté, chacun avait l'estime et la confiance des deux dirigeantes, Echat et Miaelle.
En gros, tout le monde était à peu près égaux, sauf des exceptions, déjà, les deux dirigeantes, Echat et Miaelle, au-dessus de tout. Sauf que contrairement à Champignon 1er, elles étaient très sympas, autant avec un simple balayeur qu'un scientifique de grande renommée. Elles étaient moins agressives, plus conciliantes, et acceptaient les erreurs. Complètement à l'opposée donc de la tyrannie de Champignon, où une mission ratée équivalait à une mort certaine.
Ensuite, il y avait 4 grands conseillers félins, qui formait avec les deux dirigeantes, la célèbre Litière Ronde, instance où se passait les grandes réunions. Ils avait comme avantage de descendre d'une lignée de chats ayant connu un grand chef français. Les voici : Chatrlemagne, Chatpoléon, Chatrles de Miaulle et Chatrkozy.
D'ailleurs, aujourd'hui se tenait une des plus grandes réunions de la Litière Ronde, en effet, depuis les attentats des champignons, les chats avait retrouvé leur trace et comptait bien empêché les champignons de détruire leur prochaine cible. Surtout qu'ils avaient un avantage : les champignons ignorent l'existence de l'OFC. Ils ne savent pas que les chats sont également une espèce qui a vite évolué, au point de parler la langue des humains et d'inventer d'incroyables technologies, tout comme les champignons. Pour éviter les soupçons, chaque chat avait reçu pour ordre de ne pas attaquer et tuer les champignons, même si ils bougent devant eux. Continuer à passer pour de simples animaux stupides, c'était la solution.
Echat et Miaelle étaient déjà autour de la Litière Ronde et attendait leurs 4 conseillers. Trois d'entre eux arrivèrent enfin, il manquait juste Chatrkozy, pendant que les conseilleurs prirent place au sein de la réunion, Echat questionna :
- Où est Chatrkozy ?
- Chère Echat, vous savez bien qu'il a réussi à se faire adopter par le président de la République en personne, c'est normal s'il ne peut pas se libérer, dit Chatpoléon
- Oui..., soupira Echat, mais si il est absent à chaque importante réunion...
- Il m'a affirmé qu'il serait présent, confirma Chatrlemagne, il a rajouté qu'il serait probablement en retard.
Chatrlemagne avait raison, Chatrkozy apparut cinq minutes plus tard, la mine radieuse, prêt à déballer des informations capitales.
- Tu as l'air content de toi, remarqua Miaelle, qu'est-ce qui s'est passé de si réjouissant ?
Chatrkozy prit place, toujours avec son air triomphant, et commença :
- J'ai pu écouter une conversation entre mon pseudo-maître, le président, et le chef de la police parisienne... Bavelare je crois.
- Ils ont trouvé la prochaine cible des champignons ?, questionna Chatrles de Miaulle.
- OUI ! En fait, les 6 endroits où ont lieu les attentats, sur une carte, forment assemblés une droite parfaite ! Cela démontre que les champignons veulent détruire la Tour Eiffel, mais pour accentuer la terreur des habitants, ils font explosé chaque bâtiment public qui touche la droite Bar Nicosie-Tour Eiffel !
- Nous n'avons pas de carte, fit remarquer Echat, tu sais quel est cette fameuse prochaine cible ?
- Oui, le lycée Jean-Jacques Ricochet ! C'est une extraordinaire nouvelle, enfin les champignons n'ont plus une longueur d'avance sur nous. Enfin nous sortons de l'ignorance. On va pouvoir guetter le lycée et ainsi empêcher les champignons de détruire ce lycée !, conclua Chatrkozy, enthousiaste.
- Parfait..., firent Echat et Miaelle en se regarant, fières d'elles.
5 ans plus tôt
* * *
Comme tous les matins, Echat parcourait les rues miteuses de Paris à la recherche de souris ou de rats à déguster en guise de petit déjeuner.
Echat était un chat femelle ( Note de l'auteur : Pour éviter les sous-entendus sexuels et aussi pour éviter d'exciter inutilement les pervers de ce forum, et je sais qu'il y en a , le mot « chat » sera constamment utilisé, même quand je parlerais d'une chatte, on va dire que chat désigne la généralité de la race féline et non son genre ^^ ), c'était un chat européen gris, rayé noir, elle avait également une cicatrice rouge vif qui traversait son œil gauche, du à ses nombreux combats car c'était un chat de gouttière, abandonné alors qu'elle n'était qu'un petit chaton inoffensif, elle s'était familiarisé avec le quotidien dur et crevant des quartiers pauvre parisiens. Et il faut dire que ce n'était pas de tout repos, chercher à se nourrir, chaque jour, en faisant des provisions pour prévenir l'hiver, et également éviter la fourrière.
Avec l'âge, Echat était devenue une véritable combattante, endurante, agile et performante dans tout ce qu'elle entreprenait. Ce qui était plus qu'un avantage quand vous vivez constamment dans la terreur de se faire attraper, ou pire, de mourir. Car elle avait déjà vu la mort en face, en effet, elle reste la seule survivante de son groupe dont elle était devenue la leader, ses compagnons félins étaient morts les uns après les autres. La moitié avait été capturé par Dominique Tueur de Chat, puis, comme l'indique son nom, tué sous ses yeux par celui-ci. Cette scène revenait parfois dans ses cauchemars, elle avait vu partir tellement d'être qui lui étaient cher... Parce que si la plupart des chats errants de nos jours vivent en solo, sa bande avait bien compris que pour survivre dans cet enfer permanent, il fallait se serrer les pattes, ce qu'ils appelaient plus communément la « solidarité féline »
Bref, cela faisait plusieurs mois qu'elle vivait en solo, depuis la mort de son dernier compatriote félin. A vrai dire, elle était lasse de cette vie, faire toujours les même choses, vivre dans la terreur... Pour elle, ça devenait monotone, surtout depuis qu'elle n'avait plus personne à qui parler. Pourtant, elle croisait beaucoup d'autres chats errants dans les rues miteuses de Paris, mais ceux-ci préféraient se la jouer solo, et même, Echat n'avait plus le réflexe de leur adresser la parole, elle s'était peu à peu repliée sur elle-même.
Le fait qu'elle en avait marre de son quotidien entraîna un autre changement dans son caractère : elle était devenue jalouse des chats de salon, des chats de bourge. Ces chats étaient paresseux, avaient l'habitude des croquettes Félix, des souris en plastique, des roues Feu Vert la patte de l'expert, des bons coussins mouelleux, en somme, ils menaient la belle vie. Ce qu'Echat avait du mal à concevoir, elle n'avait jamais connue l'existence d'une vie heureuse et paisible, jamais elle n'avait mangée de bonnes croquettes achetées chez Auchan ou d'un bon matelas moelleux. Elle dormait rarement plus de 6 heures par jour, alors que les chats de salon culminaient à parfois 17 heures. Effrayant.
Alors qu'Echat tournait à un coin de la rue, elle s'arrêta, intriguée, elle avait jurée voir des petites choses bougeaient, pourtant, la rue était vide. Elle plissa les yeux, et vit enfin ce qu'elle avait remarquée.
Chaurel et Chardy avaient enfin trouvé la maison de Francis, le plus gros cultivateur de champignons de Paris. Il y a 5 ans, la société champignesque, tout frais, encore tout jeune, se limitait à tuer les principaux cultivateurs de champignons, qui en ramassait des centaines par jour, avant de les tuer et de les vendre aux restaurants gastronomiques parisiens. D'ailleurs, à cette époque, aucun champignon ne se doutait que 5 ans plus tard, ils étaient en voie de détruire la Tour Eiffel.
Après avoir tué pratiquement tout les cultivateurs de champignons de Paris, Champignon 1er ordonna à Chaurel et Chardy d'infiltrer la maison du dernier encore en vie : Francis.
- Toujours à nous qu'on donne les tâches ingrates, maugréa Chaurel
- Estime-toi heureux qu'on ne soit pas esclaves, cela ne me plairait pas de nettoyer le compartiment du maître toute la journée. Et puis tu sous-estimes notre mission, une fois ce Francis tué, le nombre de champignons tués diminuera de plus de 75%. C'est donc une opération capitale, il ne faudra pas la rater... Sinon, on peut dire adieu à notre poste de champignon d'élite...
Chaurel approuva son ami. Ils continuèrent et s'arrêtèrent devant la porte de Francis, ne faisant pas attention au chat qui les épiait discrètement derrière eux.
- T'as le matos ?
- Oui, attends
Chardy sortit un petit cube en fer, surmonté d'un bouton bleu, quand il appuya dessus, le cube en fer se divisa en différents outils.
- Et vive la technologie champignonienne !, ajouta-t-il en essayant de forcer la porte avec les outils sortis précédemment du cube en fer.
Après plusieurs vaines tentatives, Chardy réussit enfin. Les deux champis d'élites entrèrent dans cette maison, tout en laissant derrière eux la porte ouverte, comme des débutants...
Intriguée par cette étrange vision, Echat, qui n'avait jamais vu des champignons parler et bouger, passa également la porte, laissée entrouverte par l'inexpérience des deux champignons.
A peine avait-elle passée la porte, qu'elle ressentie une vive chaleur l'envahir. Et pour cause, la maison s'était subitement enflammée. Elle entendit des cris atroces qui sortait de la cuisine, vers sa droite. Elle y entra. Et ça ne fit que redoubler son sentiment d'horreur.
Les deux champignons, munis de lance-flammes, enflammaient tout, tout les objets. Y compris les humains. Une femme, sûrement la femme de Francis, avait déjà le visage carbonisé et gisait sur le sol roussi, poussant parfois quelques derniers cris de douleur.
- Mais qu'est-ce que ! AU SECOURS ! DES CHAMPIGNONS VIVANTS !!
Cela venait de la salle à manger, ni une, ni deux, Echat y courut.
Chaurel et Chardy avait cependant déjà commencer à enflammer Francis, qui entre ses mains tenait une petite fille d'environ 2 ans. Les champignons l'enflammèrent également, sans pitié.
Après avoir reçu la certitude que la famille Francis était morte, les deux champignons, satisfaits de leur triple meurtre, se retournèrent pour aller retrouver leur communauté. Quelle ne fut pas leur surprise quand ils se retrouvèrent nez à nez avec un chat qui les fixait méchamment.
- Tout doux, minou, dit négligemment Chaurel, en essayant de continuer son chemin en contournant le chat.
Tchac ! Le champignon Chaurel finit découper en deux.
- Mais... articula avec crainte son compagnon Chardy
Tchac ! Et voilà, Echat venait de venger Francis et sa famille. Tout en se demandant comment se faisait-il que les champignons se mettaient subitement à parler et bouger, et pire, tuer des gents, elle se dirigea vers la porte, et vite si possible, car la maison commençait à prendre feu. Mais elle fut interrompu par un faible miaulement qui provenait d'une pièce adjacente :
- Miiiaou... A l'aide...
Un chat était en train d'appeler au secours. Elle suivit le bruit. C'était sûrement le chat des Francis qui était coincé dans les débris fumants de la maison...
Mais non.
Le chat femmelle qui se présentait sous ses yeux était parfaitement libre de ses gestes, entendez par là qu'il n'était pas forcé à rester immobile ou ralenti. Non. C'est juste que ce chat femelle en question était incroyablement gros. Elle devait être obèse. Echat identifia sa race, c'était un chat européen croisé siamois de couleur blanche.
Le chat obèse lança un regard suppliant à sa congénère. Celle-ci fit mine de ne rien entendre, toujours jaloux des chats de salon, surtout d'un chat paresseux obèse qui a dû bien profiter des raviolis de Mamie. Echat lui tourna le dos et voulut continuer sa route.
- Non... S'il te plaît...
Prise de remords, Echat changea d'avis et aida le chat obèse à se déplacer vers la sortie. Ce ne fut pas chose facile, vu le poids du chat... Une fois dehors, Echat lui adressa la parole :
- On a eu chaud ( gag )...
- Merci... J'ai bien cru que j'allais mourir sous les flammes. Heureusement que ces drôles de bêtes ne nous ont pas vus...
- Drôles de bêtes ? Tu n'as jamais vu de champignons ?
- Non, mais j'en ai déjà mangé en tout cas
Echat maugréa, c'est justement pour ça qu'elle détestait les chats de salon, toujours en train de parler de leur vie douillette et confortable. Elle aurait bien voulu abandonner celle qu'elle avait sauvé de suite. Mais elle ne fera pas long feu dehors... Et quand les pompiers arriveront et la verront, elle sera envoyé à la SPA, ou pire, à la fourrière. Comme si le chat obèse avait lu ses pensées, celle-ci la supplia :
- Ne me laisse pas seul... Je vais faire quoi toute seule ? Je peux t'accompagner, s'il te plaît... ?
- Echat.
- S'il te plaît, Echat.
Echat pesa le pour et le contre dans sa tête. Après tout, un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, et puis ce chat inoffensif et inexpérimenté lui inspirait un sentiment de sympathie mélangé à de la pitié. Un sentiment de protection.
- C'est d'accord..., lâcha-t-elle enfin.
- C'est vrai ?! Merchi !
M- ais tu vas devoir maigrir, tu ne pourras pas tenir le rythme si nous sommes poursuivis par la fourrière ou Dominique Tueur de Chat...
Le chat approuva.
- Je suis d'accord, du moment que je ne suis pas seul.
- Tu pèses combien ?
- 42 kilos.
- Tu es sérieuse ? Mais... T'as une maladie c'est ça ? Si oui, je crains que cela soit impossible...
- Non... On me donnait trop à manger, le surpoids est venu tout à coup, sans prévenir, et depuis mes maîtres ont tenté, mais n'ont jamais réussi à me faire maigrir.
- Bon... Mais au fait, comment tu t'appelles ?
- Miaelle.
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De nos jours
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5 ans. 5 ans qu'Echat avait sauvé Miaelle des flammes de l'incendie provoqué par les champignons. Elle avait mis longtemps pour faire maigrir sa nouvelle amie, plus de 3 ans. Mais à force d'efforts, de courses-poursuites avec les gens de la fourrière, de travaux manuels etc... Miaelle était enfin revenue à un poids normal, elle était même devenue plus maigre que sa congénère, du fait que, traumatisée par son passé de chat obèse, elle n'osait presque plus rien manger.
A force de se fréquenter, elles étaient devenues les meilleures chamies du monde, comme on dit.
Après ces 3 ans, elles avaient discuté pour la première fois de l'incendie qui avait provoqué la mort des maîtres de Miaelle, mais aussi leur rencontre. La discution avait évidemment très vite dérivé sur les deux champignons, véritables énigmes. Un champignon, c'est censé rester immobile, pour ensuite être cueilli et vendu aux marchés du coin, pas assassiner des pauvres personnes sans défense. Le pire, c'est qu'en lisant les journaux laissés ça et là par les clodos de Paris, elles avaient très vite vues que les assassinats de ce type, sans qu'on sache l'agresseur, se poursuivait, sans que la police parisienne ne puisse y faire quelque chose. Elles avaient très vite conclues que les champignons cherchaient à conquérir Paris, hypothèse maintenant vérifiée avec les « réelles attentats » des champignons qui ont débuté récemment.
Elles s'étaient mis en quête toutes les deux de récupérer et de s'occuper des chats devenus orphelins suite aux incendies criminelles des champignons. Leur bande progressait, si bien qu'ils étaient plus de 50 à un moment. Echat et Miaelle, leaders de ce groupe, décidèrent de créer une communauté féline, du même type que celle des champignons. Elles appelèrent cela l'OFC, l'Organisation Féline contre les Champignons. Ce genre d'association a pour but de faire tout pour se mettre en travers de la route de conquête des champignons.
Mais, fautes de preuves et d'indices, l'association fit un petit bide, l'OFC se contentait de recueillir les chats errants voulant coopérer, pour ensuite créer une véritable société.
Cette société, à peu près semblable à celle créé par les champignons de leur côté, avait tout de mêmes des différences par rapport à celle ces champis.
Déjà, la société ne marchait pas vraiment au mérite, chaque chat occupait un poste, certes plus ou moins glorieux, mais chacun avait la même considération au sein de la communauté, chacun avait l'estime et la confiance des deux dirigeantes, Echat et Miaelle.
En gros, tout le monde était à peu près égaux, sauf des exceptions, déjà, les deux dirigeantes, Echat et Miaelle, au-dessus de tout. Sauf que contrairement à Champignon 1er, elles étaient très sympas, autant avec un simple balayeur qu'un scientifique de grande renommée. Elles étaient moins agressives, plus conciliantes, et acceptaient les erreurs. Complètement à l'opposée donc de la tyrannie de Champignon, où une mission ratée équivalait à une mort certaine.
Ensuite, il y avait 4 grands conseillers félins, qui formait avec les deux dirigeantes, la célèbre Litière Ronde, instance où se passait les grandes réunions. Ils avait comme avantage de descendre d'une lignée de chats ayant connu un grand chef français. Les voici : Chatrlemagne, Chatpoléon, Chatrles de Miaulle et Chatrkozy.
D'ailleurs, aujourd'hui se tenait une des plus grandes réunions de la Litière Ronde, en effet, depuis les attentats des champignons, les chats avait retrouvé leur trace et comptait bien empêché les champignons de détruire leur prochaine cible. Surtout qu'ils avaient un avantage : les champignons ignorent l'existence de l'OFC. Ils ne savent pas que les chats sont également une espèce qui a vite évolué, au point de parler la langue des humains et d'inventer d'incroyables technologies, tout comme les champignons. Pour éviter les soupçons, chaque chat avait reçu pour ordre de ne pas attaquer et tuer les champignons, même si ils bougent devant eux. Continuer à passer pour de simples animaux stupides, c'était la solution.
Echat et Miaelle étaient déjà autour de la Litière Ronde et attendait leurs 4 conseillers. Trois d'entre eux arrivèrent enfin, il manquait juste Chatrkozy, pendant que les conseilleurs prirent place au sein de la réunion, Echat questionna :
- Où est Chatrkozy ?
- Chère Echat, vous savez bien qu'il a réussi à se faire adopter par le président de la République en personne, c'est normal s'il ne peut pas se libérer, dit Chatpoléon
- Oui..., soupira Echat, mais si il est absent à chaque importante réunion...
- Il m'a affirmé qu'il serait présent, confirma Chatrlemagne, il a rajouté qu'il serait probablement en retard.
Chatrlemagne avait raison, Chatrkozy apparut cinq minutes plus tard, la mine radieuse, prêt à déballer des informations capitales.
- Tu as l'air content de toi, remarqua Miaelle, qu'est-ce qui s'est passé de si réjouissant ?
Chatrkozy prit place, toujours avec son air triomphant, et commença :
- J'ai pu écouter une conversation entre mon pseudo-maître, le président, et le chef de la police parisienne... Bavelare je crois.
- Ils ont trouvé la prochaine cible des champignons ?, questionna Chatrles de Miaulle.
- OUI ! En fait, les 6 endroits où ont lieu les attentats, sur une carte, forment assemblés une droite parfaite ! Cela démontre que les champignons veulent détruire la Tour Eiffel, mais pour accentuer la terreur des habitants, ils font explosé chaque bâtiment public qui touche la droite Bar Nicosie-Tour Eiffel !
- Nous n'avons pas de carte, fit remarquer Echat, tu sais quel est cette fameuse prochaine cible ?
- Oui, le lycée Jean-Jacques Ricochet ! C'est une extraordinaire nouvelle, enfin les champignons n'ont plus une longueur d'avance sur nous. Enfin nous sortons de l'ignorance. On va pouvoir guetter le lycée et ainsi empêcher les champignons de détruire ce lycée !, conclua Chatrkozy, enthousiaste.
- Parfait..., firent Echat et Miaelle en se regarant, fières d'elles.
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