Il fallait que je travaille cela : pourquoi pas cette nuit puisque je n'avait plus besoin de dormir??




Je m'entrainai tout le reste de la nuit, ainsi que le jour qui suivait. En fin de journée, j'étais capable de lancer convenablement et quasi-instantanément un sort.


************* Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là *************


- C'est bon Madame, nous avons repéré le Porteur. Il se trouve dans une abbaye renfermant une sorte de secte, dans la banlieue parisienne.

- Très bien Jack, dîtes à vos troupes de se préparer à l'assaut : elles ont permission de tuer, mais je veux le Porteur vivant !

- Bien Madame.

Un téléphone sonna. La madame décrocha :
- Oui?

- Madame, Vladimir veut vous parler.

- Bien, activez le traducteur.


************* Revenons à l'abbaye *************

J'étais resté enfermé toute la journée, sans que personne ne vienne me déranger, et je commençai à ressentir le besoin de manger. Je pris l'initiative d'aller voir Mickael pour lui parler du pouvoir et lui demander comment tester son efficacité.

Je sortis de ma chambre, l'abbaye était très calme. Sur le chemin de la salle à manger collective je ne croisai personne
J'entrai dans la salle : vide
C'est alors que les lumières s'allumèrent, et que tous les moines sortirent de leurs cachettes en chantant :

- Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Pierre, joooooyyyeeeeuuuux annnnnniiiiiiiiivvvvvveeeerrrsdssssaaaaaiiiirrrre !!!!!!
Les événements m'avaient fait oublier mon anniversaire. Je remerciai tout le monde et nous commençâmes à manger le gâteau préparé en mon honneur.



De la musique techno jaillit de je ne sais où ( film américain spotted )
Euh non j'rigowle.

La salle où nous nous trouvions était composée de grandes baies vitrées donnant vue sur les jardins de l'abbaye, plongés dans le noir à cette heure tardive. Une grande table se trouvait au centre, et étaient disposés dessus divers mets et boissons.
Je passai plusieurs heures à discuter avec les moines et à les remercier.
Je me préparais à les quitter pour les laisser dormir ( les pauvres ) quand tout à coup, les baies vitrées volèrent en éclats sous l'effet des mitraillettes. Des hommes armés et recouverts de protections pénétrèrent dans la salle en exterminant les moines un à un.
Je m'étais dissimulé derrière un meuble et je tentais de rejoindre une porte située quelques mètres près de moi. Un des moines tomba juste devant mon nez, le crâne arraché par une rafale de balles .

Un des assaillants m'attrapa par l'épaule et tout en me maitrisant il cria aux autres :

- C'est bon, je l'ai, on y va !

Il me traina alors à travers les débris de verre et les cadavres jusque dans le jardin.
Un hélicoptère apparu dans le ciel, et on m'attacha les poignets avant de me faire monter dans l'appareil.

Le voyage dura quelques minutes. Personne ne parlait, et la seule tentative que j'avais faite pour interroger mes kidnappeurs m'avait valu une gifle.
L'hélicoptère atterrit dans un champ, et je remarquai un gros bâtiment en béton. Il y avait des hommes armés de partout qui patrouillaient surement.

Ils me firent pénétrer dans une sorte de sous-terrain, et on s'arrêta devant une porte. Un des deux gardes m'escortant me retira les liens pendant que l'autre cherchait la bonne clé pour ouvrir la porte.
Une fois la porte déverrouillée, un garde me dit :

- Tu attendras dans cette pièce toute la nuit. Demain, la Maitresse veut te voir. Cela ne sert à rien de tenter de t'évader : du gaz est prêt à être libéré dans la pièce et on te surveille par caméras. C'est compris ?

-

J'entrai dans la salle et j'entendis la serrure se verrouiller.
Bon, je ne pouvais rien faire, à part attendre. A priori mon agresseur ne me voulait pas de mal, puisque la pièce était confortable.
Elle était meublée d'une étagère contenant des films en blue ray, d'un canapé, d'une TV, d'un frigo et de WC. Je commençai par tester ce dernier.
Cela faisait bizarre de savoir que quelqu'un m'observait entrain de chier .
Le travail fait, j'allumai la télé pour passer le temps : j'avais trop peur du gaz pour m'entrainer au sort.
Il y avait une édition de nuit sur Euronews :

-Bonsoir amis de la nuit, voici les grands titres de cette édition :
- un vaccin contre la grippe bovine a été découvert cette après midi par les laboratoires chinois;
- la Russie continue sa production d'armes, les Etats Unis s'inquiètent;
- tennis, Rafael Nadal contrôlé positif à l'EPO

Il n'y avait rien d'intéressant donc j'éteignis la télévision.
Le temps passait tellement lentement que je finis par prendre un des films de l'étagère. Je choisis un vieux film : Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. Depuis sa sortie à mes 9 ans, je l'avais vu une dizaine de fois en version longue ( cinq heures ).

Le film était fini et je regardais les BONUS quand la porte s'ouvrit. Il y avait quatre gardes qui m'attendaient. Un d'eux me lança :

- Suis nous !

Ils m'emmenèrent en silence vers une grande salle, contenant en son centre un trône. Une dame y était assise. Je connaissais son visage, sans me rappeler de son nom.
Mais oui ! C'était ...