Chronique Première, Chapitre 1 :

Ce matin, je me suis réveillé dans le module principal de Alpha-1, une fois de plus. Je me lève, me dirige vers la petite salle de bain, proche de ma chambre. Le sol tremble d'un coup, une explosion de plus, ça ne finira jamais... Les meubles sont fixés, aucun objet ne se trouve dessus, ils sont tous rangés dans les tiroirs, fermés à clés. Je me tiens au lavabo pour ne pas tomber,et lorsque la secousse s'arrête, je me déshabille pour prendre ma douche.

La salle de bain est le seul endroit où je peux encore me sentir humain. J'enfile mes sous-vêtements, et je sors ma tenue de combat pour la poser sur mon lit. Léa est assise sur le lit, elle a sûrement été réveillée par le tremblement. Je m'approche d'elle, et je remarque qu'elle pleure. Je lui demande ce qui ne va pas. Elle me répond qu'elle a marre, de ce monde, de cette guerre incéssante. Je ne sais que lui répondre, je la prend dans mes bras et lui dit des mots doux à l'oreille, pour la réconforter.

Au bout de quelques minutes, elle se calme, je relâche mon étreinte et me lève. Il est 6:50, je dois être à 7:00 dans la salle de réunion. J'enfile mon équipement, vérifie les modules de sécurité de la chambre, et embrasse Léa sur le front, elle s'est rendormie. Je sors de la chambre, et me rend vers la salle de réunion.

J'arrive à 6:58 précise dans celle-ci et m'installe. La réunion va bientôt commencer.Je m'installe à mon siège, tous les participants arrivent. Comme d'habitude, à 7:00, la réunion commence. C'est le commandant de la base qui entame :

- Nous ne pouvons plus tolérer cette situation. Les ennemis sont sur tous les fronts ! A l'est, leur vaisseau amiral, à l'ouest, un camp de détenus humains, au Sud, un champ de bataille qui attaque les bases 2 et 3 sans arrêt et finalement au Nord, le cratère. Nous devons faire quelque chose !

Ben se leva et dit :

- Alors allez-y ! Vous croyez que c'est facile ? Allez vous battre et vous verrez. Tous les jours, je me bat et tous les jours, je vois mes amis mourir. Allez-y, vous !

Et il sortit de la pièce. Etant son supérieur hiérarchique, je sortis de la pièce en l'excusant, et le rattrapa.

- Ben, calme-toi. Je comprend ce que tu ressens, et je sais que le commandant ne devrait pas parler comme ça. Nous faisons tout ce que nous pouvons, mais il ne comprend pas à quel point c'est dur. C'est un tacticien, pas un combattant.

- Je sais, mais ce con m'énerve. Capitaine, le temps n'est pas à la parole, nous devons nous battre !

- Oui, je sais. Retournons en salle de réunion, nous verrons cela après.