Entre_deux_mondes_:_la_quete_d__une_vie
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 13
Publié le 19/08/13 à 01:11:33 par Pseudo supprimé
Une vie-partie 2
_____________
Gabriel...
C'est le prénom qu'ils m'ont donnés. Quel est mon prénom de naissance ? Qui sont mes parents ? Qui suis-je ? D'où est-ce que je viens ?
Je ne m'en souvenais pas et ne m'en souviendrai probablement jamais. J'avais perdu la mémoire et n'existais encore que parce qu'on m'avait donné un prénom par lequel m'appeler. Cela faisait déjà presque cinq ans qu'ils m'avaient récupérés dans les ruines d'une église. On ne m'a dit ni ce que je faisais là-bas ni ce qui m'était arrivé. Tout ce qu'ils ont fait, c'est me soigner, me nourrir, me raser le haut du crâne, et me dire qu'ils étaient ma nouvelle famille car la mienne était morte.
A vrai dire, j'étais content d'être en vie. J'éprouvais une extrême reconnaissance envers eux. De plus, on me portait une attention particulière pour être sûr que je me sente chez moi dans mon nouveau lieu de vie. Cette Abbaye.
C'est une vie morne et difficile qui m'avait accompagnée pendant ces cinq années. Les levers à quatre heures le matin, les lectures, les offices...je supportais tout car je vivais.
A présent, j'avais douze ans, presque treize. Mon anniversaire ayant été décidé comme étant le jour où on m'a retrouvé. Cela ne changeait rien à ma vie, si ce n'est la fin de mon apprentissage dans les domaines comme la lecture, l'écriture, la récitation...
De toute façon, dîtes-vous qu'il faut bien que je choisisse un quelconque moment de ma vie pour commencer mon histoire. Autrement, autant vous en offrir le dénouement puis vous laisser en paix. Ce qui, je vous l'assure, serait vraiment dommage.
C'était un soir, les complies venaient de se terminer, je marchais d'un pas lent dans un couloir pour regagner ma cellule. Fatigué, je poussais une porte et m'approchais d'un lit, sur lequel je me laissais tomber. Moi, jeune garçon au visage fin taillé en avale,je fixait le plafond de mes yeux aux pupilles couleurs marron et...marron. Je passais ma main sur mon crâne, j'aimais bien sentir la différence de toucher entre la partie chevelue et la partie lisse de mon crâne. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque, mais la tonsure ne m'allait pas du tout. Aujourd'hui, j'en rirais.
Ce soir-là, comme tous les soirs, je me vidais la tête. J'essayais de ne plus penser à ce que je lisais le jour, la bible et toute ces choses. Je restais couché de longue minutes sans m'endormir, toujours habillé de ma bure. Je ne parvenais pas à faire le vide dans ma tête, tout se bousculait. Comme souvent, je repensais à ce jour, celui où je m'étais éveillé seul sans que je ne puisse bouger. Parfois, un détail me revenais, un métal froid contre ma main, un objet que je n'avais jamais vu, c'était peut-être important...
Mais mes pensées n'allèrent pas plus loin, la porte fut poussée, quelqu'un pénétra dans la cellule. Instinctivement, je me relevais. Un homme d'une quarantaine d'années, visage rond et au regard cerné, se tenait devant le lit. Rassurez-vous, je sais ce que vous vous dîtes. Un jeune homme seul dans une chambre, un adulte venu lui rendre visite, des choses dégueulasse peuvent se passer. Mais ce n'en était rien, tous les jours depuis...heu...depuis le début, cet homme me rendait visite. Pour discuter, rien de plus.
« Bonsoir Gabriel, me dit-il d'un ton nonchalant.
-Bonsoir.
-Comment s'est passé ta journée ?
-Bien...comme toujours. .
-Je remarque depuis quelques temps un manque d'inattention chez toi. Tu regardes souvent vers les arbres.
-Heu...frère Christian...je...
-Tu souhaiterais nous quitter c'est cela ?
-Non. Je suis toujours resté ici. Je n'ai jamais souhaité sortir de ces murs.
-Et si tu en avais l'occasion, tu le ferais ?
-NON ! »
J'avais crié. Je me sentais fautif, il avait raison. Je me demandais de plus en plus souvent ce qu'il y avait à l'extérieur, la ville, les autres personnes...Et pourtant, même lorsque l'opportunité s'offrait à moi, je refusais de quitter ce lieu dans lequel je me sentais en sécurité. L'abbaye était un vrai cocon pour moi.
« Vraiment ? Me demanda-t-il.
-Oui...enfin...je...
-Tu n'as aucune honte à me le dire.
-J'avoue...il m'arrive d'y penser.
-Gabriel, j'ai une chose à t'annoncer, me dit-il en baissant la voix.
-Laquelle est-ce ?
-Tu sais que ton anniversaire approche.
-Oui.
-Tu sais que dans quelques jours, l'abbé sera convié pour le sacrement d'un nouveau roi.
-Non.
-Vraiment ? Insista-t-il.
-Oui, je ne vois pas de quoi tu parles.
-Ce n'est pas grave. La chose à savoir, c'est qu'il a remarqué ta baisse d'engouement pour l'abbaye et souhaite t'emmener avec lui.
-Vraiment ? Demandais-je, en me surprenant moi-même à sourire.
-Et je serais du voyage.
-Quand débutera-t-il ?
-Dans deux semaines, merveilleux n'est-ce pas ?
-C'est peu de le dire...je n'imagine même pas tout ce qu'il y a à l'extérieur.
-Cela serait trop long à t'expliquer, tu devrais dormir maintenant. »
Il me laissa, je m'allongeai aussitôt. Je ne savais pas quoi rajouter, j'avais répondu positivement si facilement. Y penser plus ne m'aurait servi à rien, un longue journée m'attendait le lendemain. Je me relevais et enfilais une robe de chambre, puis me couchais sur mon lit de bois.
Sortir de l'abbaye était une idée saugrenue. Pourquoi avais-je accepté ?
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Gabriel...
C'est le prénom qu'ils m'ont donnés. Quel est mon prénom de naissance ? Qui sont mes parents ? Qui suis-je ? D'où est-ce que je viens ?
Je ne m'en souvenais pas et ne m'en souviendrai probablement jamais. J'avais perdu la mémoire et n'existais encore que parce qu'on m'avait donné un prénom par lequel m'appeler. Cela faisait déjà presque cinq ans qu'ils m'avaient récupérés dans les ruines d'une église. On ne m'a dit ni ce que je faisais là-bas ni ce qui m'était arrivé. Tout ce qu'ils ont fait, c'est me soigner, me nourrir, me raser le haut du crâne, et me dire qu'ils étaient ma nouvelle famille car la mienne était morte.
A vrai dire, j'étais content d'être en vie. J'éprouvais une extrême reconnaissance envers eux. De plus, on me portait une attention particulière pour être sûr que je me sente chez moi dans mon nouveau lieu de vie. Cette Abbaye.
C'est une vie morne et difficile qui m'avait accompagnée pendant ces cinq années. Les levers à quatre heures le matin, les lectures, les offices...je supportais tout car je vivais.
A présent, j'avais douze ans, presque treize. Mon anniversaire ayant été décidé comme étant le jour où on m'a retrouvé. Cela ne changeait rien à ma vie, si ce n'est la fin de mon apprentissage dans les domaines comme la lecture, l'écriture, la récitation...
De toute façon, dîtes-vous qu'il faut bien que je choisisse un quelconque moment de ma vie pour commencer mon histoire. Autrement, autant vous en offrir le dénouement puis vous laisser en paix. Ce qui, je vous l'assure, serait vraiment dommage.
C'était un soir, les complies venaient de se terminer, je marchais d'un pas lent dans un couloir pour regagner ma cellule. Fatigué, je poussais une porte et m'approchais d'un lit, sur lequel je me laissais tomber. Moi, jeune garçon au visage fin taillé en avale,je fixait le plafond de mes yeux aux pupilles couleurs marron et...marron. Je passais ma main sur mon crâne, j'aimais bien sentir la différence de toucher entre la partie chevelue et la partie lisse de mon crâne. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque, mais la tonsure ne m'allait pas du tout. Aujourd'hui, j'en rirais.
Ce soir-là, comme tous les soirs, je me vidais la tête. J'essayais de ne plus penser à ce que je lisais le jour, la bible et toute ces choses. Je restais couché de longue minutes sans m'endormir, toujours habillé de ma bure. Je ne parvenais pas à faire le vide dans ma tête, tout se bousculait. Comme souvent, je repensais à ce jour, celui où je m'étais éveillé seul sans que je ne puisse bouger. Parfois, un détail me revenais, un métal froid contre ma main, un objet que je n'avais jamais vu, c'était peut-être important...
Mais mes pensées n'allèrent pas plus loin, la porte fut poussée, quelqu'un pénétra dans la cellule. Instinctivement, je me relevais. Un homme d'une quarantaine d'années, visage rond et au regard cerné, se tenait devant le lit. Rassurez-vous, je sais ce que vous vous dîtes. Un jeune homme seul dans une chambre, un adulte venu lui rendre visite, des choses dégueulasse peuvent se passer. Mais ce n'en était rien, tous les jours depuis...heu...depuis le début, cet homme me rendait visite. Pour discuter, rien de plus.
« Bonsoir Gabriel, me dit-il d'un ton nonchalant.
-Bonsoir.
-Comment s'est passé ta journée ?
-Bien...comme toujours. .
-Je remarque depuis quelques temps un manque d'inattention chez toi. Tu regardes souvent vers les arbres.
-Heu...frère Christian...je...
-Tu souhaiterais nous quitter c'est cela ?
-Non. Je suis toujours resté ici. Je n'ai jamais souhaité sortir de ces murs.
-Et si tu en avais l'occasion, tu le ferais ?
-NON ! »
J'avais crié. Je me sentais fautif, il avait raison. Je me demandais de plus en plus souvent ce qu'il y avait à l'extérieur, la ville, les autres personnes...Et pourtant, même lorsque l'opportunité s'offrait à moi, je refusais de quitter ce lieu dans lequel je me sentais en sécurité. L'abbaye était un vrai cocon pour moi.
« Vraiment ? Me demanda-t-il.
-Oui...enfin...je...
-Tu n'as aucune honte à me le dire.
-J'avoue...il m'arrive d'y penser.
-Gabriel, j'ai une chose à t'annoncer, me dit-il en baissant la voix.
-Laquelle est-ce ?
-Tu sais que ton anniversaire approche.
-Oui.
-Tu sais que dans quelques jours, l'abbé sera convié pour le sacrement d'un nouveau roi.
-Non.
-Vraiment ? Insista-t-il.
-Oui, je ne vois pas de quoi tu parles.
-Ce n'est pas grave. La chose à savoir, c'est qu'il a remarqué ta baisse d'engouement pour l'abbaye et souhaite t'emmener avec lui.
-Vraiment ? Demandais-je, en me surprenant moi-même à sourire.
-Et je serais du voyage.
-Quand débutera-t-il ?
-Dans deux semaines, merveilleux n'est-ce pas ?
-C'est peu de le dire...je n'imagine même pas tout ce qu'il y a à l'extérieur.
-Cela serait trop long à t'expliquer, tu devrais dormir maintenant. »
Il me laissa, je m'allongeai aussitôt. Je ne savais pas quoi rajouter, j'avais répondu positivement si facilement. Y penser plus ne m'aurait servi à rien, un longue journée m'attendait le lendemain. Je me relevais et enfilais une robe de chambre, puis me couchais sur mon lit de bois.
Sortir de l'abbaye était une idée saugrenue. Pourquoi avais-je accepté ?
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