:mac: Chapitre 21 : Apprentissage :mac:



J’y crois pas… Il ne s’est jamais tripoté ? Comment c’est possible à notre époque ?

Je fais glisser ma ceinture dans la boucle et défais petit à petit les différents boutons de mon jean, ce qui laisse apparaître le haut de mon boxer noir, soigneusement choisi ce matin.

De son côté, mon petit ange essaie de faire de même, bien plus maladroitement par contre… A l’image de ses caresses et de ses baisers. Mais je ne lui en veux pas… Je savais qu’il n’avait jamais partagé la moindre intimité avec quelqu’un et, avec sa fougue, il essaye de reproduire au mieux les quelques baisers qu’il a pu voir dans la rue ou à la maison (à la maison ? pas sûr…) mais c’est plus une soupe de langues qu’un véritable baiser…
Mais bon, dès que je le vois, dès que je l’entends, dès que je le touche… je ne suis plus le même… Je n’ai jamais éprouvé une telle sensation dans mes relations précédentes… Non pas que j’ai eu beaucoup de relations avant lui. A peine deux à vrai dire dont une qui se passe de commentaires et où j’ai bien compris que je n’étais qu’un plan cul sans valeur. Pour une première fois, ça n’a pas été une réussite et j’ai mis pas mal de temps à m’en remettre. Puis, j’ai rencontré Jérémy… Le beau Jérémy et ses yeux verts… Mais nous ne recherchions pas la même chose et ça n’a pas duré. Et maintenant, c’est toi… Toi avec qui j’aimerais passer tous les jours de mon existence, toi pour qui j’éprouve une affection sans borne, toi que j’ai constamment envie d’embrasser (malgré ta maladresse), de caresser… et bien plus encore…




Qu’il est beau mon Lucas… Faut qu’je l’embrasse encore une fois pour lui montrer qu’je suis content ? J’ai l’impression d’être constamment en train de faire ça… Et si j’embrassais mal ?

Bon, une chose positive, il s’est pas moqué de moi quand je lui ai dit que je m’étais jamais touché. Il a un peu souri mais bon, rien de bien méchant…

Mais pourquoi j’ai écouté mon père ? J’passe pour quoi maintenant ?
Entre lui et le père Jean qui ne cessaient de me répéter que c’était un péché quand je leur racontais que j’avais une sorte de liquide qui coulait de mon sexe parfois quand je dormais… Enfin... Quand je leur racontais… Plutôt quand ma mère découvrait une tache sur mes draps, qu’elle s’empressait de le dire à mon père et qu'il m’emmenait presque d’urgence me confesser auprès du père Jean… « Le sexe hors mariage est interdit ! », « La masturbation rend sourd. », « Préserve-toi pour ton mariage ! », « La masturbation est un péché. », « Le sexe a pour unique but de procréer. »…


Bon, c’est pas tout ça, mais y a mon rayon de soleil qui est en train de déboutonner son jean et qui m’a dit de faire comme lui…

Je place donc mes mains sur ma ceinture et tire sur celle-ci au niveau de la boucle pour pouvoir la défaire. Puis je me déboutonne petit à petit, tout en observant attentivement ce que fait Lucas… Voir le haut de son boxer noir quand il ouvre son jean tend encore davantage mon sexe dans son enveloppe de tissu.


Il paraît que j’ai un gros sexe. D’où le surnom de « La grosse », trouvé par Étienne et vite adopté par mes camarades alors qu’eux ne m’ont jamais vu nu…
Quel con cet Étienne dans l’fond ! Non, c’est pas vrai, sans son aide, j’aurais pu avoir des soucis…
C'était dans les traditionnelles vestiaires où nous passions avant nos cours d'EPS...
En observant mes camarades se changer, tous plus coincés les uns que les autres, je m’étais bien rendu compte que mon paquet était parmi les plus fournis mais j’avais entendu dire que la taille au repos et celle quand il est dur (je ne me souviens plus du nom) pouvaient être très différentes.
Sauf qu’un jour pas comme un autre, un nouvel élève est arrivé dans ma classe… Yohann…
Et Yohann s’est changé dans les vestiaires…
J’étais en train de baisser mon pantalon quand il a enlevé son T-shirt. J’ai eu envie de le toucher. Je crois que c’est juste après ça que j’ai pris conscience que j’étais attiré par les garçons. Le problème, c’est que mon sexe s’en est rendu compte avant mon cerveau… Car quand Yohann a baissé son pantalon, j’ai eu une érection phénoménale et dont je ne me suis pas rendu compte immédiatement alors que je m’étais assis sur le banc. Heureusement, personne ne l’a remarqué dans le vestiaire. Personne sauf Étienne, qui est venu se placer juste devant moi pour me protéger du regard des autres.
Je me dis que sans lui, les choses auraient pu vraiment très mal se passer. Bander dans les vestiaires devant les copains qui se changent, ça peut être très mal vu. Surtout dans un milieu comme le mien.

E : Eh ben dis donc mon pote, j’sais pas c’qui t’arrive, mais t’as un cirque qui a décidé de s’installer dans ton calbut…

J : Hein ? Oh… putain !

J’ai tout de suite plaqué les mains sur mon sexe avant de regarder Étienne, rouge de honte.

E : T’inquiète. J’reste devant pour pas qu'les autres voient. Enfile ton jogging en attendant qu’ça redescende…

J’ai obéi et nous avons attendu quelques instants, le temps que ça se calme au niveau de mon entrejambe.

En partant vers le gymnase où nous attendaient nos camarades, Étienne s’est tourné vers moi en souriant.

E : J’sais pas c’qui t’a fait cette effet là mais c’était sacrément impressionnant c’que j’ai pu voir… Allez, dépêche-toi « la grosse » avant qu’on soit en retard…

J’ai mis quelques secondes avant de comprendre ce que voulait dire ce surnom mais ça m’a fait sourire. Pour une fois que j’avais quelque chose dans ma vie dont je pouvais être fier…

Yohann est finalement reparti du lycée aussi vite qu’il y était arrivé. Mais il restera pour moi celui qui m’aura fait prendre conscience de mon goût plus que prononcé pour les garçons…