Une fois les deux compères installés au mieux, Henri resta d'abord immobile, attendant un commentaire de son maître, puis, voyant que rien n'arrivait, il se décida à briser la glace :
"Monsieur Jean, comment comptez-vous vous soigner ? Si à chaque fois nous avons affaire à de tels adversaires, il nous faudrait un remède toujours efficace. Les hôpitaux se poseront des questions si nous allons toujours les voir."

Jean Quichonche sourit, d'un sourire amusé, de la crédulité de son apprenti, et lui déclara d'un air détendu :
"Mais ne t'en inquiètes pas, fidèle Henri, j'ai exactement le remède qu'il nous faut. La recette était présente dans un grimoire noelliste antique que j'ai pu lire avant que ma bibliothèque ne soit scellée par les vilains happistes.
Les ingrédients sont aisément trouvables, qui plus est. Ne t'inquiètes pas de ça, Henri !".

Le jeune écuyer parut tout excité à l'idée d'avoir découvert un élixir suprême. Jean Quichonche s'en aperçut et rit de l'ignorance de son apprenti. Ensuite, il lui demanda de partir à la recherche d'une bouteille de panachay, essence de Cisla, de cochon grillay, chair de Cisla, d'Orangina, humeur du Hooper, d'une bouteille complète de sperme, fluide de Revol, d'une canette de Red Bull, nectar des mâles alpha, d'une motte de beurre, le corps des vilains arbres, et enfin de feuilles de cannabis, plante des pieds.

Extrêmement enthousiaste, Henri allah allah recherche de tous les composants, qu'il trouva étrangement sans aucun mal. Nous n'avons pas trouvé d'écrits qui relatent sa courte expédition dans le détail, et ignorons encore comment il s'est procuré l'énigmatique bouteille de sperme.
Une fois le tout amené, Jean Quichonche trouva un récipient au hasard dans l'hôtel où il se trouvait (il devait croire que prendre les récipients était autorisé, rappelons qu'il se croyait dans un bunker pour noellistes).

Il mélangea le panachay, le cochon grillay qu'il écrasa en bouillie, fit de même avec le cannabis, incorpora le Red Bull, la motte de beurre qu'il écrasa, l'Orangina, puis la bouteille complète de sperme. Il remua le tout tout en récitant une formule :

"Par le sacray, tout comme le grand Cisla qui, à la piscine, ne savait panachay, tout comme le grand Revol qui buvait la tasse, tout comme le grand Hooper qui ignore si on dit Dreamcast ou Dreamcôst, aide-nous, grand Noel, à combattre les happistes, car c'est l'heure du dududududu duel !
Bénis cette potion et accepte de guérir nos maux. Norsh !"

Ensuite il poursuivit avec des paroles en noelliste antique, dans tous les cas une langue morte et incompréhensible.
Il mit enfin tout son mélange dans différentes fioles et déclara fièrement :
"Maintenant Henri, nous serons à jamais immortels, ce remède est pire que la légendaire potion magique, tous nos maux seront instantanément soignés !"

Désormais, plus rien ne pourrait arrêter Jean Quichonche du Limousin et son fidèle Henri.