La Chimère
Par : Sagedish
Genre : Action , Polar
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Marie ~ 4
Publié le 14/01/13 à 03:16:27 par Sagedish
Marie cherchait désespérément un mouchoir dans son sac à main, en vain.
Comme tout les consommateurs de cocaïne, elle avait la cloison nasale fragile. Et de ce fait, son nez pouvait saigner à tout moment.
Rien dans son sac à main. Tant pis, elle prit sa couverture en soie, et le plaqua sur son nez en attendant que ça passe ; elle ferait croire à la gouvernante que c'était ses règles, bien que la servante n'était pas dupe, et se doutait bien qu'un lit imbibé de sang un jour sur trois cachait quelque chose.
Car oui, tout le monde n'était pas égale face à la cocaïne. Mais au-delà de l'aspect purement corporel, Marie soupçonnait Gérard -son fournisseur- de couper son « Pepsi » (Référence au Coca cola, feuille de cola, cocaïne...) avec des bouts de verres.
Après chaque saignement, elle se promettait d'arrêter. Puis, elle se ravisait, mais se jurait de changer au moins de vendeur. Mais elle parvenait toujours à croiser Gérard à une soirée, et celui-ci ne manquait pas d'exposer ses marchandises sur les tables, à la vue de tous, et là, Marie ne pouvait résister.
Elle était assez gâtée ; en réalité, elle se savait extrêmement privilégié. Elle pouvait obtenir ce qu'elle voulait de ses parents trop laxiste et absent durant son enfance pour avoir eu ne serait-ce que l'occasion d'exercer une forme basique d'autorité sur elle. Elle vivait dans un milieu assez fermé, à Neuilly. À chaque sortie, soirée mondaine ou plus « branché », à chaque concert, à chaque coin de rue, elle croisait constamment les mêmes personnes : Ça la rendait malade, mais ça lui procurait un sentiment de sécurité. Néanmoins, cette impression de sécurité laissa de jour en jour place à une irrésistible envie de fuir, de tout plaquer, et de partir à l'aventure. Elle avait assez d'économie pour se le permettre ; son compte courant affiché la coquette somme de 8000€, généreusement alimenté mensuellement par son père pour couvrir ses dépenses shopping.
Néanmoins, Marie n'avait que faire de ce genre de stupidités. Bien sûr, elle tâchait de faire semblant, de dilapider à tout va son argent et de faire chauffer sa carte bleu en bouteille de champagne, vêtement de couturier (qu'elle trouvait extrêmement laid, au passage) et autre, cela dans le but de se fondre dans la jeunesse pourri-gâté parisienne qui faisait tant rêver les banlieusards. Mas au fond d'elle, elle s'en fichait.
La seule chose retenant Marie à sa prison dorée, c'était son addiction à la drogue. Et ça, aucune volonté de liberté ne pouvait rien n'y faire.
Comme tout les consommateurs de cocaïne, elle avait la cloison nasale fragile. Et de ce fait, son nez pouvait saigner à tout moment.
Rien dans son sac à main. Tant pis, elle prit sa couverture en soie, et le plaqua sur son nez en attendant que ça passe ; elle ferait croire à la gouvernante que c'était ses règles, bien que la servante n'était pas dupe, et se doutait bien qu'un lit imbibé de sang un jour sur trois cachait quelque chose.
Car oui, tout le monde n'était pas égale face à la cocaïne. Mais au-delà de l'aspect purement corporel, Marie soupçonnait Gérard -son fournisseur- de couper son « Pepsi » (Référence au Coca cola, feuille de cola, cocaïne...) avec des bouts de verres.
Après chaque saignement, elle se promettait d'arrêter. Puis, elle se ravisait, mais se jurait de changer au moins de vendeur. Mais elle parvenait toujours à croiser Gérard à une soirée, et celui-ci ne manquait pas d'exposer ses marchandises sur les tables, à la vue de tous, et là, Marie ne pouvait résister.
Elle était assez gâtée ; en réalité, elle se savait extrêmement privilégié. Elle pouvait obtenir ce qu'elle voulait de ses parents trop laxiste et absent durant son enfance pour avoir eu ne serait-ce que l'occasion d'exercer une forme basique d'autorité sur elle. Elle vivait dans un milieu assez fermé, à Neuilly. À chaque sortie, soirée mondaine ou plus « branché », à chaque concert, à chaque coin de rue, elle croisait constamment les mêmes personnes : Ça la rendait malade, mais ça lui procurait un sentiment de sécurité. Néanmoins, cette impression de sécurité laissa de jour en jour place à une irrésistible envie de fuir, de tout plaquer, et de partir à l'aventure. Elle avait assez d'économie pour se le permettre ; son compte courant affiché la coquette somme de 8000€, généreusement alimenté mensuellement par son père pour couvrir ses dépenses shopping.
Néanmoins, Marie n'avait que faire de ce genre de stupidités. Bien sûr, elle tâchait de faire semblant, de dilapider à tout va son argent et de faire chauffer sa carte bleu en bouteille de champagne, vêtement de couturier (qu'elle trouvait extrêmement laid, au passage) et autre, cela dans le but de se fondre dans la jeunesse pourri-gâté parisienne qui faisait tant rêver les banlieusards. Mas au fond d'elle, elle s'en fichait.
La seule chose retenant Marie à sa prison dorée, c'était son addiction à la drogue. Et ça, aucune volonté de liberté ne pouvait rien n'y faire.
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