A librement noué une corde à son col
Après avoir noyé son chagrin dans l'alcool,
Lui qui extrapole ces brûlures internes,
C'est un froid polaire glacial qu'il dégage.  -

Le sanglot de pluie tiraille un cœur aigri,
Glisse sur la toile de l'esprit à l'abri,
Ou qui semble du moins au delà, bien plus loin, 
Brouillé dans des songes différents du crachin.

Étriqué, piégé par un carcan émotif,
Chassant, tel le loup gris surpris par la famine,
La biche est bien morte, mais il n'est point fautif ;
Face au joug des fusils, qui peut payer de mine ?

La Vérité se couvre en toilette de soie,
Et on sent ses songes sanglotants prendre sens
Quand en dépit des lois et mémoires des rois,
Sous un miroir sans teint, la Justice balance. 

Il ne sait même plus ce qu'il doit ressentir,
Tout est devenu flou, sur terre ou dans les airs,
Égaré entre crime, horreur, et repentir,
N'a plus de distinction pour l'Ombre et la Lumière. -
 
Bipolarité d'un pauvre esprit que gangrène 
Le monde, kriss rouillé transperçant par la haine
Un cœur ; un aimant placé sous une boussole,
Qui dépolarise l'âme devenant folle.