Les oubliés de Jabiim.
Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
Les enfants chéris
Publié le 28/06/12 à 12:44:46 par case2000
Il était là devant nous, véritable colosse drapé de sa solide bure rouge. Le tissu était d'assez bonne facture. Il respirait la richesse mais n'affichait pas pour autant un luxe tapageur qui aurait paru déplacé en pareille circonstance. Les mains croisés dans le dos, comme à son habitude. Il était plongé dans la contemplation d'une carte qui était devenue le symbole de mois entiers d'une préparation minutieuse et draconienne. Aujourd'hui il semblait plus exalté que jamais face à ce que nous prévoyions de faire. Il dédaigna le plan qu'il contemplait alors pour nous repasser une fois plus en revue.
Nous étions tous réunis, nous les dix capitaines de l'Armée de Libération Jabiimienne. Cinq hommes et cinq femmes fidèles aux principes d'égalité et de liberté qui caractérisaient notre groupe. Le Commandant nous avait généreusement offert le gîte dans sa demeure familiale. C'était une imposante bâtisse de marbre blanc, haute de trois étages. Elle nous apparaissait comme un véritable refuge, un îlot salvateur qui nous insufflait la vie dans cette mer déchaînée qu'était devenue Jabiim. En pleine perdition, notre planète en était devenue méconnaissable sous bien des aspects. Elle n'était d'ailleurs même plus capable de reconnaître ses propres enfants. Nous étions tous jadis de grands généraux, d'éminents penseurs ou de célèbres poètes. Nous ne sommes maintenant guère plus que des conspirateurs, tels des rats qui se terrent dans la demeure du lion en espérant pouvoir échapper à la fureur des loups.
La plupart des personnes ici présentes étaient activement muselées par le gouvernement. Frappés d'interdits en tous genres. Ils n'avaient par exemple plus le droit de s'exprimer en public ou d'entretenir le moindre contact avec les personnalités de la haute société et celles des milieux mondains. Ils avaient été expropriés de leurs domaines et la majeure partie de leurs biens avait été saisis. Beaucoup connurent la prison et certains d'entre eux auraient même finis sur la chaise électronique si la vindicte populaire ne les avait pas secouru. Dans un passé encore récent ils galvanisaient les foules, suscitaient l'admiration de tous. Ils furent des modèles, maintenant ils étaient des parias. J'étais de ceux-là : autrefois adulé, puis conspué pour être finalement abandonné. Condamné à mort par contumace j'étais pourtant revenu ici au péril de ma vie. Intimement convaincu de l'importance de notre mission. Comme mes frères et sœurs de conviction ici présents, j'avais tout donné pour Jabiim et cette dernière m'avait poignardé dans le dos, reniant toute une vie de bons et loyaux services.
Je ne m'en cache pas avant, cela me semble une éternité, j'étais un fervent partisan de la République. Je croyais en ses idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité entre les peuples et les êtres. Mais très vite, dès que les problèmes surgirent, la réalité s'avéra bien différente de ce que j'avais pu escompté. A l'utopie succéda bientôt une véritable dystopie.
Il y'eu d'abord les esclavagistes Trandoshans. Nous tentâmes bien entendu de leur résister mais ils étaient trop nombreux, beaucoup mieux organisés, trop bien armés. Je me souviens encore des hurlements de joie que ces horribles abominations poussèrent lorsqu'elles percèrent au crépuscule notre dernière ligne de défense. Pendant que Jabiimiara, notre capitale, se consumait dans un brasier infernal que nul volontaire ne souhaitait, ne pouvait, éteindre et que je perdais ma fille unique Lysia. Des millions de mes concitoyens furent réduits en état de servitude.
Durant ce carnage, j'avais perdu trois compagnies entières toutes composées de braves hommes. Les dizaines de récompenses et de médailles en tout genre que je reçus après coup du Congrès pour « avoir vaillamment participé à la défense de Jabiim et combattu avec honneur » m'apparurent bien maigres en comparaison de tous ces soldats que j'avais envoyé inutilement au massacre sur injonction de ce même Congrès. Tablant sur une intervention de la République, les députés avaient refusé de capituler devant les Trandoshans. Le Congrès aurait pu choisir de livrer les prisonniers, les malades mentaux et tous les autres marginaux. Ceci afin de rassasier, même partiellement, le faim toujours plus grande que les Trandoshans éprouvaient dans leur désir d'asservir les populations qu'ils croisaient. Véritable chair à canon destinées à alimenter le commerce très lucratif des esclaves. Mais au lieu de cela le Congrès nous avait intimé de tenir le front coûte que coûte. La bataille des rues qui s'ensuivit dans la capitale de Jabiim fut menée dans les plus horribles conditions qu'il soit permit d'imaginer. Dénué de tout ravitaillement la plupart des hommes n'avaient eu d'autres choix que de manger les rats ainsi que les chats ou chiens errants de la ville pour ne pas mourir de faim. Nous les mangions crus bien sûr : faire un feu eut été comme envoyer une balise de détresse sur nos positions. L'ennemi épiait le moindre de nos déplacements, il n'aurait fait qu'une bouchée de nous à la moindre lueur. Manquant de munitions nous fûmes rapidement obligés de nous battre à la baïonnette contre les raiders Trandoshans. Nous combattions rues par rues, maisons par maisons, pièces par pièces. Et nous nous noyâmes bientôt dans notre propre sang à chacun de ces assauts tous plus imbéciles les uns que les autres mais pourtant orchestrés avec la régularité d'un métronome. Résonant comme le sinistre battement d'un tambour funéraire.
Ceux qui n'étaient pas massacrés par les unités trandoshanes succombaient à la folie de voir tous leurs camarades se faire tailler en pièces juste sous leurs nez. Ces aliénés hautement dangereux étaient exécutés sans sommations. Cela nous déchirait le coeur de voler la vie ainsi à des pères, des fils, des frères mais nous n'avions pas le choix : ils étaient hautement agressifs et ne cessaient de crier. Les Trandoshans nous auraient repérés ! Les ordres du Congrès étaient clairs. Il fallait se battre jusqu'au dernier homme, le temps que des renforts de Coruscant puissent arriver afin d'appuyer nos troupes. A l'époque j'étais encore trop imprégné de l'idéologie républicaine pour oser, ne serait-ce que supposer, désobéir aux directives de nos dirigeants. Mais ce ne fut qu'une perte de temps.
Aucun renfort ne vint. Cette déclaration s'était avéré n'être qu'un mensonge du Congrès pour nous encourager à continuer la lutte. Finalement nous nous rendîmes lorsque qu'il advint très clairement aux yeux du plus simple des soldats ou du plus modeste des citoyens, que la République nous avait abandonné. Cinq cent mille soldats sur les six cent mille mobilisés dans ce secteur avait alors péris dans la bataille de Jabiimiara . La ville était aux deux tiers détruite tandis que les Trandoshans raflaient les milliers de civils qui s'y étaient réfugiés. La concentration de troupes jabiimiennes avait donné à ces pauvres malheureux l'illusion d'une relative sécurité. Elle fut en réalité l'outil qui creusa leur tombe. Durant tout le conflit la République était restée sourde à nos appels à l'aide. Jabiim n'était pas une planète d'une grande importance stratégique juste un cailloux de plus dans l'espace. Une terre abandonnée particulièrement boueuse et pluvieuse perdue au fin fond de la galaxie. Les sénateurs de Coruscant sacrifièrent les jabiimiens au nom de leur intérêt égoïste et de leur cupidité qui leurs criaient tout deux qu'intervenir sur Jabiim serait comme plonger la tête la première dans un gouffre financier pour n'en ressortir avec rien si ce n'est les comptes républicains totalement à sec. Voilà quelle fut la raison à la non-intervention de la grande et vertueuse République.
En raison de l'article 9 de l'accord de capitulation les militaires ayant survécus à cette débâcle ne furent pas livrés en esclavage aux Trandoshans. Les politiques y échappèrent également. Par malheur le Congrès avait été épargné par les destructions. Ces députés n'avaient en fait rien vu des combats. Durant toute l'invasion ils restèrent terrés dans leur bunker souterrain sous le bâtiment de l'assemblée tandis que la planète tombait petit à petit aux mains de l'envahisseur. Jabiimiara ne fut bien sûr pas l'unique bataille livrée mais presque tous nos combats ont en commun le fait qu'ils se déroulèrent aussi mal que celui-ci. Notre armée ne faisait clairement pas le poids et la débâcle fut notre compagne coutumière sur tous les théâtres d'opérations. Si nous avions laissé Stratus réformer nos troupes comme il le voulait le faire depuis des années ; peut-être que les pertes eurent été moins importantes. Peut-être que des succès, même mineurs, auraient pu apparaître et ainsi influer d'une manière positive sur les négociations avec un ennemi qui ne nous tenait pas en très haute estime après sa victoire fulgurante.
Lysia, ma pauvre petite Lysia, tu n'étais encore qu'une enfant quand tu fus égorgé par ce Trandoshan Tu étais ma princesse, mon joyau. La muse de mon esprit. Si la République était venue, si elle avait répondue à nos supplications je pourrais encore entendre ton doux rire de cristal ou contempler tes tendres yeux d'opaline. Ce ne sera plus jamais possible désormais. C'était la République qui avait tué ma petite fille, pas les Trandoshans.
Nous étions tous réunis, nous les dix capitaines de l'Armée de Libération Jabiimienne. Cinq hommes et cinq femmes fidèles aux principes d'égalité et de liberté qui caractérisaient notre groupe. Le Commandant nous avait généreusement offert le gîte dans sa demeure familiale. C'était une imposante bâtisse de marbre blanc, haute de trois étages. Elle nous apparaissait comme un véritable refuge, un îlot salvateur qui nous insufflait la vie dans cette mer déchaînée qu'était devenue Jabiim. En pleine perdition, notre planète en était devenue méconnaissable sous bien des aspects. Elle n'était d'ailleurs même plus capable de reconnaître ses propres enfants. Nous étions tous jadis de grands généraux, d'éminents penseurs ou de célèbres poètes. Nous ne sommes maintenant guère plus que des conspirateurs, tels des rats qui se terrent dans la demeure du lion en espérant pouvoir échapper à la fureur des loups.
La plupart des personnes ici présentes étaient activement muselées par le gouvernement. Frappés d'interdits en tous genres. Ils n'avaient par exemple plus le droit de s'exprimer en public ou d'entretenir le moindre contact avec les personnalités de la haute société et celles des milieux mondains. Ils avaient été expropriés de leurs domaines et la majeure partie de leurs biens avait été saisis. Beaucoup connurent la prison et certains d'entre eux auraient même finis sur la chaise électronique si la vindicte populaire ne les avait pas secouru. Dans un passé encore récent ils galvanisaient les foules, suscitaient l'admiration de tous. Ils furent des modèles, maintenant ils étaient des parias. J'étais de ceux-là : autrefois adulé, puis conspué pour être finalement abandonné. Condamné à mort par contumace j'étais pourtant revenu ici au péril de ma vie. Intimement convaincu de l'importance de notre mission. Comme mes frères et sœurs de conviction ici présents, j'avais tout donné pour Jabiim et cette dernière m'avait poignardé dans le dos, reniant toute une vie de bons et loyaux services.
Je ne m'en cache pas avant, cela me semble une éternité, j'étais un fervent partisan de la République. Je croyais en ses idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité entre les peuples et les êtres. Mais très vite, dès que les problèmes surgirent, la réalité s'avéra bien différente de ce que j'avais pu escompté. A l'utopie succéda bientôt une véritable dystopie.
Il y'eu d'abord les esclavagistes Trandoshans. Nous tentâmes bien entendu de leur résister mais ils étaient trop nombreux, beaucoup mieux organisés, trop bien armés. Je me souviens encore des hurlements de joie que ces horribles abominations poussèrent lorsqu'elles percèrent au crépuscule notre dernière ligne de défense. Pendant que Jabiimiara, notre capitale, se consumait dans un brasier infernal que nul volontaire ne souhaitait, ne pouvait, éteindre et que je perdais ma fille unique Lysia. Des millions de mes concitoyens furent réduits en état de servitude.
Durant ce carnage, j'avais perdu trois compagnies entières toutes composées de braves hommes. Les dizaines de récompenses et de médailles en tout genre que je reçus après coup du Congrès pour « avoir vaillamment participé à la défense de Jabiim et combattu avec honneur » m'apparurent bien maigres en comparaison de tous ces soldats que j'avais envoyé inutilement au massacre sur injonction de ce même Congrès. Tablant sur une intervention de la République, les députés avaient refusé de capituler devant les Trandoshans. Le Congrès aurait pu choisir de livrer les prisonniers, les malades mentaux et tous les autres marginaux. Ceci afin de rassasier, même partiellement, le faim toujours plus grande que les Trandoshans éprouvaient dans leur désir d'asservir les populations qu'ils croisaient. Véritable chair à canon destinées à alimenter le commerce très lucratif des esclaves. Mais au lieu de cela le Congrès nous avait intimé de tenir le front coûte que coûte. La bataille des rues qui s'ensuivit dans la capitale de Jabiim fut menée dans les plus horribles conditions qu'il soit permit d'imaginer. Dénué de tout ravitaillement la plupart des hommes n'avaient eu d'autres choix que de manger les rats ainsi que les chats ou chiens errants de la ville pour ne pas mourir de faim. Nous les mangions crus bien sûr : faire un feu eut été comme envoyer une balise de détresse sur nos positions. L'ennemi épiait le moindre de nos déplacements, il n'aurait fait qu'une bouchée de nous à la moindre lueur. Manquant de munitions nous fûmes rapidement obligés de nous battre à la baïonnette contre les raiders Trandoshans. Nous combattions rues par rues, maisons par maisons, pièces par pièces. Et nous nous noyâmes bientôt dans notre propre sang à chacun de ces assauts tous plus imbéciles les uns que les autres mais pourtant orchestrés avec la régularité d'un métronome. Résonant comme le sinistre battement d'un tambour funéraire.
Ceux qui n'étaient pas massacrés par les unités trandoshanes succombaient à la folie de voir tous leurs camarades se faire tailler en pièces juste sous leurs nez. Ces aliénés hautement dangereux étaient exécutés sans sommations. Cela nous déchirait le coeur de voler la vie ainsi à des pères, des fils, des frères mais nous n'avions pas le choix : ils étaient hautement agressifs et ne cessaient de crier. Les Trandoshans nous auraient repérés ! Les ordres du Congrès étaient clairs. Il fallait se battre jusqu'au dernier homme, le temps que des renforts de Coruscant puissent arriver afin d'appuyer nos troupes. A l'époque j'étais encore trop imprégné de l'idéologie républicaine pour oser, ne serait-ce que supposer, désobéir aux directives de nos dirigeants. Mais ce ne fut qu'une perte de temps.
Aucun renfort ne vint. Cette déclaration s'était avéré n'être qu'un mensonge du Congrès pour nous encourager à continuer la lutte. Finalement nous nous rendîmes lorsque qu'il advint très clairement aux yeux du plus simple des soldats ou du plus modeste des citoyens, que la République nous avait abandonné. Cinq cent mille soldats sur les six cent mille mobilisés dans ce secteur avait alors péris dans la bataille de Jabiimiara . La ville était aux deux tiers détruite tandis que les Trandoshans raflaient les milliers de civils qui s'y étaient réfugiés. La concentration de troupes jabiimiennes avait donné à ces pauvres malheureux l'illusion d'une relative sécurité. Elle fut en réalité l'outil qui creusa leur tombe. Durant tout le conflit la République était restée sourde à nos appels à l'aide. Jabiim n'était pas une planète d'une grande importance stratégique juste un cailloux de plus dans l'espace. Une terre abandonnée particulièrement boueuse et pluvieuse perdue au fin fond de la galaxie. Les sénateurs de Coruscant sacrifièrent les jabiimiens au nom de leur intérêt égoïste et de leur cupidité qui leurs criaient tout deux qu'intervenir sur Jabiim serait comme plonger la tête la première dans un gouffre financier pour n'en ressortir avec rien si ce n'est les comptes républicains totalement à sec. Voilà quelle fut la raison à la non-intervention de la grande et vertueuse République.
En raison de l'article 9 de l'accord de capitulation les militaires ayant survécus à cette débâcle ne furent pas livrés en esclavage aux Trandoshans. Les politiques y échappèrent également. Par malheur le Congrès avait été épargné par les destructions. Ces députés n'avaient en fait rien vu des combats. Durant toute l'invasion ils restèrent terrés dans leur bunker souterrain sous le bâtiment de l'assemblée tandis que la planète tombait petit à petit aux mains de l'envahisseur. Jabiimiara ne fut bien sûr pas l'unique bataille livrée mais presque tous nos combats ont en commun le fait qu'ils se déroulèrent aussi mal que celui-ci. Notre armée ne faisait clairement pas le poids et la débâcle fut notre compagne coutumière sur tous les théâtres d'opérations. Si nous avions laissé Stratus réformer nos troupes comme il le voulait le faire depuis des années ; peut-être que les pertes eurent été moins importantes. Peut-être que des succès, même mineurs, auraient pu apparaître et ainsi influer d'une manière positive sur les négociations avec un ennemi qui ne nous tenait pas en très haute estime après sa victoire fulgurante.
Lysia, ma pauvre petite Lysia, tu n'étais encore qu'une enfant quand tu fus égorgé par ce Trandoshan Tu étais ma princesse, mon joyau. La muse de mon esprit. Si la République était venue, si elle avait répondue à nos supplications je pourrais encore entendre ton doux rire de cristal ou contempler tes tendres yeux d'opaline. Ce ne sera plus jamais possible désormais. C'était la République qui avait tué ma petite fille, pas les Trandoshans.
29/06/12 à 10:59:15
Pas de soucis. Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde .
28/06/12 à 15:59:16
1er chapitre lent, on explique plein de trucs mais il se passe absolument rien...
ça ne donne pas envie de lire la suite, trop de descriptions tue le texte pour moi.
Navré :)
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