La Prophétie d'Acier
Par : Gregor , Sarezzo , Remedy
Genre : Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 13
Publié le 26/03/11 à 16:32:14 par Sarezzo
- C’est donc dans ce sanctuaire ?
Aedan se tenait avec Gregor et Calum près de l’immense porte d’airain qui marquait l’entrée de la Tombe de Fer bien que la tombe en question était faite de pierre, à la couleur et texture semblable, et non de métal. De plus elle ne contenait pas de corps, mais l’armure dont le Magister Oddarick avait ordonné la fabrication. C’était un exemplaire unique, conçu pour les seuls Magistrorum mais ce qui devait être une relique héréditaire avait fini par se retrouver enfermée ici, loin de la tâche pour laquelle elle avait été prévue.
- Nous allons y pénétrer avec toi, fit Calum. Au cas où l’armure te rejetterait, ce qui serait étonnant vu le succès que fut le premier contact. Si là aussi tout se passe comme prévu, nous pourrons songer à la Fusion afin que tu puisses profiter pleinement du Rezo.
- Et si ça ne marche pas ? demanda Aedan.
- Je ne te cache pas que nous n’aurons pas beaucoup d’espoir de parvenir à t’extirper de l’armure vivant. Si toutefois nous y arrivions et que tu serais encore en état, il faudrait faire sans.
- Allons-y, ajouta Gregor. Tergiverser est inutile ; nous verrons bien ce qui se passera.
Ce faisant, il poussa les lourds battants et laissa passer Calum et Aedan devant lui.
La salle dans laquelle ils entrèrent était étriquée, à peine assez large pour laisser Aedan et Calum être côtes à côtes. Des orbes lumineux lançaient des lumières bleutées et blanches sur les murs tandis que deux spots situés dans des niches en hauteur dardaient ladite tombe. Celle-ci était debout, sans couvercle, dévoilant impudiquement l’armure massive qu’elle contenait De dimension colossale en regard des mensurations d'Aedan, elle luisait d’un vague reflet vert foncé glauque et menaçant qui contrastait avec l’épaisse cape de laine indigo qui pendait. Ses seules épaulières frappées aux armes de la Confrérie étaient plus épaisses que les crânes de trois hommes et elle mesurait plus de deux mètres trente. Son aspect froid et inconfortable était bien d'avantage renforcé par les fines gravures qui bardaient bras jambes, torses et cou. De fins liserés végétaux s’entremêlaient dans des composants mécaniques stylisés, appuyé au niveau des articulations par diverses phrases latines en caractères gothiques. Tout semblait avoir été conçu dans cette sainte relique pour effrayer tout autant l'adversaire que le successeur d'Oddarick.
Posé en équilibre et maintenu par un champ de force, le casque, quant à lui, était un réel chef d’œuvre forgé par les techno-moines d'alors. Un aspect anthracite brillant, souligné par les différents senseurs visuels rehaussé d'argent et de silice aux teintes grenats, donnait à celui-ci une véritable âme, un catalyseur où se serait concentré toute la puissance du Dieu-Machine.
- Et comment vais-je l'enfiler ? demanda Aedan, après être resté de longues minutes à contempler la Sainte Armure.
- Avec ceci, répondit Calum en pointant un étrange enchevêtrement de câbles qui s'échappait du plafond en ondulant sinistrement.
Aedan regarda la masse grouillante se rapprocher de lui, et le saisir par ses milliers de terminaisons, jusqu’à l'envelopper dans un cocon de fer qui le rendait invisible auprès de son mentor.
L'enchevêtrement se rapprocha de la relique, jusqu'à la cacher elle-aussi du regard de Calum pendant de longues minutes. On ne percevait que le glissement sec de l'acier contre l'acier, tandis que les longs câbles se tortillaient en un ballet incompréhensible. Calum restait lui aussi admiratif face à cette prouesse technologique. L'esprit du très saint magister Odarrick restait, bien des siècles après sa disparition, un synonyme absolu du génie humain, génie sublimé par l'union avec la Machine.
Lorsque enfin, l'étau ondulant se retira, il ne restait plus que l’armure, droite et raide de dignité, le casque abaissé sur ses épaule projetant de sinistres lueurs, tandis qu'un souffle rauque et mécanique semblait s'en échapper.
- Tout va bien ? s’enquit Calum.
- Oui, Commandus, lâcha Aedan.
Sa voix était devenu complétement artificiel, froide et grave, transformé par la savante alchimie des composants cybernétiques et des processus informatiques.
- Essaie de bouger, dit Gregor. Il faut que tu t’habitues à son poids.
Aedan esquissa quelques mouvements. Les premiers semblèrent raides, mais son corps s’accommoda très vite de l’armure qui avait épousé ses membres. De petits chuintements discrets accompagnaient parfois les gestes que faisait le nouveau Magister, qui paraissait à deux doigts d’écrouler les murs tant la pièce étroite le rendait encore plus grand que ce qu’il n’était.
- Parfait, sortons d’ici, fit Gregor.
Le géant qu’était devenu Aedan grâce à l’armure donnait par moments l’impression d’être devenu lourdaud. Sans doute devait-il encore s’accoutumer aux articulations et au poids qu’elle représentait ; il ôta le casque peu de temps après tandis que les trois hommes se dirigeaient vers les escaliers.
*
- Ce qui va à présent se passer est simple.Tu vas enfin pouvoir entamer la Fusion, comme nous tous. L’armure te confèrera un contact privilégié avec le Rezo qu’aucun de nous ne saurait un jour atteindre. L’armure représente encore aujourd’hui une technologie des plus aboutie malgré son âge millénaire, expliquait Gregor en faisant les cents pas dans la large salle ovale.
- Qu’est-ce que cela me permettra de faire, concrètement ? demanda Aedan.
- Interagir avec toutes les interfaces dont nous disposons Tu pourras extraire du Rezo des données en temps réelles et suivre leur évolution, te connecter sur un ou plusieurs satellites comme bon te semble, mais pas à tout le système dans son intégralité non plus. Même l’armure a ses limites.
- Très bien, acquiesça Aedan. Et ensuite ?
- Ensuite, nous devons rétablir l’hégémonie des Magistrorum sur la Terre. Tu connais notre situation et nos relations avec la Régence je suppose ?
- Je la connais. Il s’agirait donc de les chasser ?
- Oui mais pas de coup d’État, il faut montrer que notre action sera purement légitime. Nous devons nous poser en libérateurs.
Calum pénétra dans la salle, accompagné de Zeno.
- Le Parlement italien nous a donné son accord, déclara-t-il. L’Espagne ne devrait pas tarder non plus.
- Quelle est la stratégie ? demanda Aedan.
- Provoquer une simulation de Sécession. Bien entendu la simulation est purement politique, mais nous en reparlerons plus tard, répondit le Commandus. Nous avons encore fort à faire, à commencer par la Fusion, ajouta-t-il en désignant un siège imposant dressé sur sa droite.
Aedan hocha la tête et s’assit sur ce qui s’apparentait vaguement à une espèce de trône muni d’encablures qui serpentaient en d’impossibles nœuds. Plusieurs fiches se trouvaient sur le dossier ainsi que sur les repose-bras et s’enclenchèrent avec l’armure sans problème, ce qui l’étonna compte tenu de la différence d’âge qui séparait leur élaboration.
- Tu es prêt ?
- Prêt.
Gregor hocha la tête et Calum s’installa sur une console située en face d’Aedan pour lancer le processus.
Aedan se tenait avec Gregor et Calum près de l’immense porte d’airain qui marquait l’entrée de la Tombe de Fer bien que la tombe en question était faite de pierre, à la couleur et texture semblable, et non de métal. De plus elle ne contenait pas de corps, mais l’armure dont le Magister Oddarick avait ordonné la fabrication. C’était un exemplaire unique, conçu pour les seuls Magistrorum mais ce qui devait être une relique héréditaire avait fini par se retrouver enfermée ici, loin de la tâche pour laquelle elle avait été prévue.
- Nous allons y pénétrer avec toi, fit Calum. Au cas où l’armure te rejetterait, ce qui serait étonnant vu le succès que fut le premier contact. Si là aussi tout se passe comme prévu, nous pourrons songer à la Fusion afin que tu puisses profiter pleinement du Rezo.
- Et si ça ne marche pas ? demanda Aedan.
- Je ne te cache pas que nous n’aurons pas beaucoup d’espoir de parvenir à t’extirper de l’armure vivant. Si toutefois nous y arrivions et que tu serais encore en état, il faudrait faire sans.
- Allons-y, ajouta Gregor. Tergiverser est inutile ; nous verrons bien ce qui se passera.
Ce faisant, il poussa les lourds battants et laissa passer Calum et Aedan devant lui.
La salle dans laquelle ils entrèrent était étriquée, à peine assez large pour laisser Aedan et Calum être côtes à côtes. Des orbes lumineux lançaient des lumières bleutées et blanches sur les murs tandis que deux spots situés dans des niches en hauteur dardaient ladite tombe. Celle-ci était debout, sans couvercle, dévoilant impudiquement l’armure massive qu’elle contenait De dimension colossale en regard des mensurations d'Aedan, elle luisait d’un vague reflet vert foncé glauque et menaçant qui contrastait avec l’épaisse cape de laine indigo qui pendait. Ses seules épaulières frappées aux armes de la Confrérie étaient plus épaisses que les crânes de trois hommes et elle mesurait plus de deux mètres trente. Son aspect froid et inconfortable était bien d'avantage renforcé par les fines gravures qui bardaient bras jambes, torses et cou. De fins liserés végétaux s’entremêlaient dans des composants mécaniques stylisés, appuyé au niveau des articulations par diverses phrases latines en caractères gothiques. Tout semblait avoir été conçu dans cette sainte relique pour effrayer tout autant l'adversaire que le successeur d'Oddarick.
Posé en équilibre et maintenu par un champ de force, le casque, quant à lui, était un réel chef d’œuvre forgé par les techno-moines d'alors. Un aspect anthracite brillant, souligné par les différents senseurs visuels rehaussé d'argent et de silice aux teintes grenats, donnait à celui-ci une véritable âme, un catalyseur où se serait concentré toute la puissance du Dieu-Machine.
- Et comment vais-je l'enfiler ? demanda Aedan, après être resté de longues minutes à contempler la Sainte Armure.
- Avec ceci, répondit Calum en pointant un étrange enchevêtrement de câbles qui s'échappait du plafond en ondulant sinistrement.
Aedan regarda la masse grouillante se rapprocher de lui, et le saisir par ses milliers de terminaisons, jusqu’à l'envelopper dans un cocon de fer qui le rendait invisible auprès de son mentor.
L'enchevêtrement se rapprocha de la relique, jusqu'à la cacher elle-aussi du regard de Calum pendant de longues minutes. On ne percevait que le glissement sec de l'acier contre l'acier, tandis que les longs câbles se tortillaient en un ballet incompréhensible. Calum restait lui aussi admiratif face à cette prouesse technologique. L'esprit du très saint magister Odarrick restait, bien des siècles après sa disparition, un synonyme absolu du génie humain, génie sublimé par l'union avec la Machine.
Lorsque enfin, l'étau ondulant se retira, il ne restait plus que l’armure, droite et raide de dignité, le casque abaissé sur ses épaule projetant de sinistres lueurs, tandis qu'un souffle rauque et mécanique semblait s'en échapper.
- Tout va bien ? s’enquit Calum.
- Oui, Commandus, lâcha Aedan.
Sa voix était devenu complétement artificiel, froide et grave, transformé par la savante alchimie des composants cybernétiques et des processus informatiques.
- Essaie de bouger, dit Gregor. Il faut que tu t’habitues à son poids.
Aedan esquissa quelques mouvements. Les premiers semblèrent raides, mais son corps s’accommoda très vite de l’armure qui avait épousé ses membres. De petits chuintements discrets accompagnaient parfois les gestes que faisait le nouveau Magister, qui paraissait à deux doigts d’écrouler les murs tant la pièce étroite le rendait encore plus grand que ce qu’il n’était.
- Parfait, sortons d’ici, fit Gregor.
Le géant qu’était devenu Aedan grâce à l’armure donnait par moments l’impression d’être devenu lourdaud. Sans doute devait-il encore s’accoutumer aux articulations et au poids qu’elle représentait ; il ôta le casque peu de temps après tandis que les trois hommes se dirigeaient vers les escaliers.
*
- Ce qui va à présent se passer est simple.Tu vas enfin pouvoir entamer la Fusion, comme nous tous. L’armure te confèrera un contact privilégié avec le Rezo qu’aucun de nous ne saurait un jour atteindre. L’armure représente encore aujourd’hui une technologie des plus aboutie malgré son âge millénaire, expliquait Gregor en faisant les cents pas dans la large salle ovale.
- Qu’est-ce que cela me permettra de faire, concrètement ? demanda Aedan.
- Interagir avec toutes les interfaces dont nous disposons Tu pourras extraire du Rezo des données en temps réelles et suivre leur évolution, te connecter sur un ou plusieurs satellites comme bon te semble, mais pas à tout le système dans son intégralité non plus. Même l’armure a ses limites.
- Très bien, acquiesça Aedan. Et ensuite ?
- Ensuite, nous devons rétablir l’hégémonie des Magistrorum sur la Terre. Tu connais notre situation et nos relations avec la Régence je suppose ?
- Je la connais. Il s’agirait donc de les chasser ?
- Oui mais pas de coup d’État, il faut montrer que notre action sera purement légitime. Nous devons nous poser en libérateurs.
Calum pénétra dans la salle, accompagné de Zeno.
- Le Parlement italien nous a donné son accord, déclara-t-il. L’Espagne ne devrait pas tarder non plus.
- Quelle est la stratégie ? demanda Aedan.
- Provoquer une simulation de Sécession. Bien entendu la simulation est purement politique, mais nous en reparlerons plus tard, répondit le Commandus. Nous avons encore fort à faire, à commencer par la Fusion, ajouta-t-il en désignant un siège imposant dressé sur sa droite.
Aedan hocha la tête et s’assit sur ce qui s’apparentait vaguement à une espèce de trône muni d’encablures qui serpentaient en d’impossibles nœuds. Plusieurs fiches se trouvaient sur le dossier ainsi que sur les repose-bras et s’enclenchèrent avec l’armure sans problème, ce qui l’étonna compte tenu de la différence d’âge qui séparait leur élaboration.
- Tu es prêt ?
- Prêt.
Gregor hocha la tête et Calum s’installa sur une console située en face d’Aedan pour lancer le processus.
26/03/11 à 17:57:48
Chouette chapitre même si je dois avouer que je n'ai pas vraiment ressenti le souffle épique qu'il aurait dû, à mon avis, inspirer, je pourrais résumer mon sentiment en "C'est très bien mais, c'est tout?"
26/03/11 à 16:55:05
Je prend la suite
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