<h1>Noelfic</h1>

Projet Danavis


Par : GreenStatik

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 9

C45K10

Publié le 01/04/11 à 18:36:55 par GreenStatik

— Le poison. Je commence à en avoir marre de ce fluide bas de gamme...

Whisley ouvrit sa petite mallette, avant de la poser sur le bureau qui lui faisait face. Un homme était assis sur sa chaise, dos au bureau. On pouvait apercevoir la luxure un peu partout dans la pièce, notamment sur les meubles et vitrines prévus pour exhiber toutes sortes de trophées. L’ambiance était de la plus sérieuse, la réunion complètement secrète. Cet homme, le directeur de la Marters Industries, avait au préalable donné une pause d’une heure à ses gardes du corps personnels, afin d’avoir une discussion privée.

— Voici ce que vous avez demandé, Monsieur, répondit Whisley.
— Quel est le nom de cette merveille... ? demanda celui-ci, toujours dos à l’invité.
— C45K10. C’est un agent neurotoxique, à la base. Mais légèrement modifié, si vous voyez où je veux en venir.
— Expliquez...

Whisley déposa sa besace par terre, avant d’en sortir un ordinateur portable. Il le déposa sur le bureau du directeur, avant de le mettre en route. Il lança ensuite un diaporama, et tourna l’écran pour l’intéressé puisse voir.

L’explication était la suivante : à l’origine, le C45K10 était un agent neurotoxique paralysant partiellement les victimes. Certains étaient paraplégiques à vie, d’autres mourraient suite à une paralysie complètement de tous les organes. Et enfin, d’autres se donnaient la mort. Une entreprise classée « noire » avait travaillé sur un projet, pour en tirait quelques choses d’autres de ce produit. Des manipulations ont été faites sur des cobayes, en particulier sur des Hommes.
Après expériences, une alternative avait été trouvée pour l’utilisation de ce poison : démences, contrôle d’implants mentaux, ainsi que d’implants nerveux. Au final, ce produit était interdit à la vente, juste avant ses débuts. Le produit se vend toujours en marché noir, mais à quantité réduite et prix très élevé. Dans le temps, on l’appelait le caviar empoisonné.

Le directeur abaissa finalement l’écran, mettant ainsi l’ordinateur en veille. Il se leva, et posa une de ses mains sur l’épaule de Whisley.

— Vous m’avez convaincu, c’est exactement ce que je recherchais, affirma celui-ci.
— Et vu que je recherchais un gros chèque pour renflouer mon compte personnel, ça va de pair, répondit Whisley en rigolant.
— Oui, bien sûr...

Il prit le liquide dans ses mains, avant de l’examiner avec attention. Le flacon, bien que petit, dégager une forte impression de mort. Il était gris et même phosphorescent.
Whisley commença à ranger tout son matériel, pendant que le directeur alla chercher le chèque dans un des tiroirs de son bureau, pour y inscrire la somme de 10000 euros dessus. Le fournisseur s’en empara, avec un grand sourire, avant de se diriger vers la porte de sortie.

— Hum, Whisley ? Vous n’avez pas oublié quelque chose ?

Celui-ci se retourna, avant que deux balles se logent directement dans son crâne. Son corps tombant en avant, laissant s’échapper une mare de sang sur la moquette décorant le bureau. Le directeur, non content de son travail, appuya sur le bouton de l’interphone.

— Ici Taylor, on pourrait m’envoyer un agent d’entretien ? J’ai une énorme tâche sur ma moquette.



Il faisait très noir, à ce moment-là. Je ne savais plus du tout où j’étais, ni si j’étais réellement réveillé. Je me voyais encore en train de crier, sur ma chaise, mes ravisseurs riant à gorges déployées. Puis, plus rien. Je sentais quelques fois des contacts, mais rien ne pénétrait mon champ de vision. C’était comme si celui-ci était complètement absent à ce moment même. Des milliers de sensations s’emparaient de moi, je ne supportais plus rien. J’aurais voulu crier, mais il ne m’était même pas possible d’ouvrir un seul œil. Des semblants de voix me parvenaient des fois, mais il ne m’était impossible de savoir si celles-ci étaient réelles ou bien une hallucination. Peut-être était-ce un horrible cauchemar...

— Mais merde, ça se voit qu’il va très mal !
— Je sais , mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? demanda Jean. Il fait sûrement un mauvais rêve, je ne peux pas savoir : je ne suis pas médecin.

— S’il vous plait, faites quelque chose, mais ne le laissez pas comme ça ! s’exclama Seth.
— Encore une chance que vous l’ayez trouvé, dit une voix féminine.
— Ferme-la, mauvaise langue, répondit Seth.

L’intonation des voix... j’avais la nette impression qu’une ambiance électrique s’installait dans cette même salle. Mais je n’arrivais pas à reconnaître les possesseurs de chaque voix. Des techniciens de surface ? Des prisonniers qui essayaient de s’évader ? En tout cas, j’avais l’air très mal en point, d’après ces dires.

— Dégagez, je vais m’occuper de lui, reprit la femme.
— Très bien. Viens avec moi, toi.

Jean attrapa Seth par l’épaule, avant de le sortir avec force de la pièce, pendant que celui-ci se mettait à pousser des injures. Elle s’assit sur le lit et regarda le visage de Bastien. Des gouttes de sueur descendaient tout le long des ses paupières. Ses yeux se desserraient de temps à autre pour mieux se fermer à la suite.
Elle posa une de ses mains sur le front de Bastien : il était brulant, comme quand quelqu’un avait une très forte fièvre. Rapidement, elle alla chercher la trousse de secours présente dans une salle de bain, faisant aussi infirmerie, non loin de ça, avant de la ramener et de mettre une compresse glacée sur le front du blessé. La différence se fit sentir quelques instants plus tard, ses joues étant de moins en moins rouges et les respirations se faisant de plus en plus lentement.

— Tu m’avais demandé mon nom, Bastien... je m’appelle Ellena.

Aucune réponse. Juste des respirations lentes, à la limite du ronflement. Le silence se fit dans la pièce, pendant quelques minutes. Ellena s’appuya sur le lit, pour se pencher sur le visage de Bastien, lui dégageant quelques cheveux qui lui barraient le visage. Elle approcha doucement ses lèvres des siennes, quand soudain celui-ci ouvrit ses yeux. Elle s’arrêta net, à peine 10 centimètres avant. Ses yeux étaient blancs, inexpressifs.

— Je ne vois pas... dites-moi que c’est un cauchemar... soufflais-je, en sentant rouler une larme le long de ma joue.
— Non, Bastien, répondit-elle. Tu...
— Mais... vous êtes l’assistante de Jean. Je reconnais votre voix. Vous mettez du parfum, d’ailleurs ?
— Euh...

Elle se releva doucement du lit, pour se mettre devant celui-ci. Je me levais péniblement, supportant un énorme mal de crâne. Noir, c’était la seule nuance de couleur qui m’était accessible. Je ne pouvais plus qu’entendre et sentir, ainsi que toucher.

— Vous vous appelez Ellena.
— Oui, c’est bien mon nom. Tu te sens bien ?
— Non, j’ai mal à la tête et... je ne vois plus. Je ne vois plus, répétais-je d’une voix grave.



Une semaine dans le noir complet. C’était ce qu’il s’était passé après ce réveil douloureux. J’avais définitivement perdu le pouvoir de voir ce qui m’entourait. Je restais à longueur de journée dans la chambre qui m’avait été offerte pour l’affreux évènement. On m’avait mis au courant que Jean et Seth recherchaient activement une solution à mon problème. J’aurais fait n’importe quoi pour retrouver la vue et pouvoir sortir de cette pièce.
Finalement, je retournais encore une énième fois chez Dave, pour lui demander conseil. Le chemin fut très long, même accompagné de Jean et Seth. Incroyable était sûrement le seul mot capable définir le mal que j’avais à ce moment, pour me repérer. J’entendais encore craquer la neige sous mes lourds pas, mais je ne voyais plus la blancheur éclatante de celle-ci. La solution était la suivante : des implants de perception. C’était ceux qui se faisait le plus à ce moment-là, les lunettes nerveuses, ainsi étaient-elles appelées, n’étant plus disponible sur le marché.
Une demi-heure plus tard, nous fûmes arrivés à bon port. J’entrais en premier, Jean me tenant par les épaules.

— Bonjour, que puis-je pour... ah, mais c’est toi Bastien.
— Sympa de nous ignorer, grogna Seth de son côté.
— Je vais finir par croire que tu n’aimes plus les femmes, reprit-il en riant à gorge déployée.
— Va te faire voir, Dave... répondis-je.

Je pris appui contre le mur le plus proche, essayant de trouver le banc qui ne devait pas se trouver si loin que ça. Seth m’aida à m’asseoir, voyant que j’avais quelques difficultés.
La télé était allumée, je l’entendais par le son environnant. Ce n’était pas les informations, mais bel et bien le discours de propagande de tout les jours. Ainsi qu’un autre discours bien plus personnel.

— Nous avons pu remarquer la présence de quelques perturbations dans la ville, ces derniers temps, que ce soit au niveau informatique ou social. Des nombreux groupes de malfaiteurs se mettent en place, au moment même où je vous parle. C’est pourquoi nous avons mis en place une opération pour mettre fin à tout ces problèmes. De son nom, Danavis.

Un blanc s’installa dans la pièce, quelques raclements de gorge se firent entendre. Dave tapa du poing sur son bureau, pour briser ce silence.

— Bon, qu’est-ce qu’il veut le bonhomme ? demanda-t-il.
— Des yeux, expliqua Jean.
— Pardon ?
— On m’a rendu aveugle, crachais-je.
— Nom de merde... attends, ne bouge pas.

Il détacha une des clefs de sa ceinture, avant de se diriger vers une porte, tout près de son bureau. Il l’ouvrit en hâte, avant d’en ressortir avec un carton dans les mains. D’après les écritures, ce carton était rempli d’implants spécifiques à la vision.
Après fouille, Dave cracha un juron. Il se dirigea près de moi, avant de mettre une main sur mon épaule.

— Bon, je suis désolé, je n’ai plus que du mieux matos. Tu sais, les lunettes noires un peu à la Néo...
— Je prends, acceptais-je sans broncher.
— Je vais t’emmener dans la salle de derrière avec tout ça. Vous deux, restez là pour faire rentrer les clients et...

La porte s’ouvrit tout doucement, laissant place à une grande femme blonde. Celle-ci tomba sur le sol, se tenant la tête entre les mains. Elle cria, d’une horrible façon. Des mots incompréhensibles sortaient de sa bouche. Je restais sur place, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait. Puis, au bout de quelques secondes, les cris se turent, laissant place à de lentes paroles peu audibles.

— Retirez... moi cette... chose... s’il vous... plait...
— Madame, qu’avez-vous ? demanda Dave en l’aidant à se relever.
— Par pitié...
— Elle est folle ! s’exclama Seth.

Du sang coulait le long de ses lèvres. Ses yeux convulsaient, du sang s’échappait de sa gorge par des toux grasses et irrégulières. Puis, soudain, le silence. Elle était morte.

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Les lunettes de Néo... en fait, j'écoutais Rage Against The Machine à ce moment-là, c'était Wake-Up. Et bah, j'ai eu l'idée comme ça. Cool, non ? ... Non ? :hap:

http://www.deezer.com/listen-615081

Sinon... que dire d'autre... que je vous aime ? :coeur: :hap:

Commentaires

Cartman

18/04/11 à 21:35:50

Owi, fais nous une suite avec les deux salopes :bave:

Pseudo supprimé

17/04/11 à 23:18:00

Raah l'enculé. :noel:


Putain, fais-nous une suite. :noel:

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