L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 57
Quarantaine
Publié le 11/04/12 à 14:40:30 par Spyko
Plusieurs hurlements de douleur continuaient à retentir de là où je m'étais enfui, mais bientôt, le silence se fit, excepté le bruit de mes pas. Je n'étais pas à proximité de la sortie, et je crus pendant un instant que je m'étais perdu dans ce dédale de conteneurs. Je m'arrêtai, afin d'essayer de voir par où je pourrai quitter cette cale. Mes seuls souvenirs de la zone étaient l'élévateur, le couloir qui le suivait, puis les différentes arcades qui menaient à la soute.
Je jetai un rapide coup d'œil autour de moi, et, quand mon regard arriva derrière, je vis qu'une silhouette vaguement humaine venait de surgir à l'extrémité d'une rangée, des dizaines de mètres plus loin. Elle se tourna vers moi, et un rugissement me parvint, avant qu'elle n'entame sa course meurtrière dans ma direction.
Préférant éviter de l'attendre et de risquer d'être pris en embuscade par ses petits copains, je fis demi-tour aussi vite que le permettaient mes jambes, avant de m'engager dans une autre allée, tout en changeant de direction à chaque croisement.
« Désolé pour la réponse tardive, grésilla une voix, ça a du mal à passer. Ici Tony, je parle bien au Alex qu'on a récupéré et stasé y a trois jours? »
« Effectivement, répondis-je entre deux respiratons rapides, tu m'excuses, mais j'ai de sacrés problèmes sur les bras là! »
« Ok. Ecoute, t'es sur un canal fermé, personne à part toi, moi et ceux qui sont autour de moi n'entendront ça, explique un peu plus la situation. »
« Il y avait un nécromorph dans un conteneur, il s'est échappé et a transformé mon chef de groupe. Puis ils ont tués les autres, et il doit donc y en avoir au minimum six qui se baladent. »
« Dans un conteneur...? Attends deux minutes... »
« J'ai pas deux minutes putain! criais-je, alors que la communication se coupait. »
La créature ne semblait pas m'avoir retrouvé, mais j'entendais des grognements proches. Les autres groupes dans cette cale, non informés, étaient peut-être déjà mort à l'heure qu'il était. Je débouchai finalement contre l'un des murs d'enceinte, qui menait à la porte principale. Je me précipitai dans cette direction, fuyant aussi vite que possible.
Les mots qui surgirent du haut-parleur m'indiquèrent que le message était transmis à tous les habitants du vaisseau.
« A tous les survivants. Des nécromorphs se sont introduits dans les cales. Les groupes de combat doivent impérativement rester à leur postes afin de protéger la plus grande surface possible et éviter que des créatures s'échappent. Les soutes vont être mises en quarantaine. »
Mon pied dérapa sur l'acier lorsque le dernier mot fut prononcé, et je posai ma main sur le mur pour reprendre mon équilibre. La porte se dessinait plus loin, et mieux valait l'atteindre le plus vite possible.
« Eh, c'est quoi ces conneries de quarantaine! demandais-je en réactivant la transmission. »
« Ecoute Alex, ce vaisseau est l'unique espoir de survie de milliers de personnes, alors autant essayer d'enfermer ces bestioles là-dedans. »
« Il y a encore des dizaines de groupes qui patrouillent dans les soutes, vous les condamnez! »
« Je sais, mais on ne peut pas courir le risque d'une épidémie. L'enjeu est trop important. Personne ne doit sortir de cette zone, ordre du capitaine. »
« Personne!? Et nous alors? »
« Désolé. »
« TONY! hurlais-je »
L'éclairage vira soudainement au orange clignotant, tandis qu'une sonnerie stridente résonnait dans les salles. L'arcade était très proche maintenant, et je n'aurais aucun mal à la franchir, peu importe ce qui arriverait. Des petits volets métallique glissèrent en haut de l'ouverture, laissant apparaître une rangée de crans. Le sol s'ouvrit pour que ces crans puissent se fixer et se verrouiller. La gigantesque porte de quarantaine entama une descente peu rapide, et je passai en-dessous avec hâte, avant de m'engager dans le couloir.
Si toute la zone allait être verrouillée, je n'aurais pas beaucoup de temps. Au bout, je distinguai l'élévateur par lequel nous étions descendus dans la cale. Devant lui, une autre porte venait de faire son apparition, s'apprêtant à condamner cette sortie. La quarantaine ne déclenchait pas toutes les portes en même temps, elle procédait par zone. Ce qui me laissait une chance de m'en tirer.
Je me glissai sous le panneau, déjà rabattu à moitié, et tapotai avec impatience l'hologramme de contrôle. L'affichage resta en bleu pendant quelques secondes, puis passa à l'orangé, tandis que la plate-forme s'élevait lentement vers l'entrée des soutes. Une fois là haut, il me faudrait encore atteindre l'autre ascenseur, puis le tram'. La sortie n'était plus qu'à quelques mètres au-dessus lorsque des échos de voix me parvinrent par mon communicateur encore activé.
« Tony, l'ascenseur de la soute 3 monte, informa une voix éloignée, on dirait que quelqu'un est en train de la quitter. »
« Quoi! s'exclama l'intéressé, beaucoup plus proche. Coupez le courant dans ce conduit, c'est la seule cale qui peut être atteinte avec un élévateur, mais autant ne pas prendre de risques. »
« N'essaies même pas de faire ça! répondis-je sans attendre. »
« Alex, c'est toi? s'étonna le chef de la sécurité. »
« Ouais! Ça fait deux semaines que j'essaie de sauver ma peau, c'est hors de question que je crève à cause de vous! »
« Tu connais les règles Alex! coupa t-il froidement. Coupez le courant! »
« NON! »
Toutes les lumières s'éteignirent et la plate-forme s'immobilisa à seulement trois ou quatre mètres de la sortie. Une nouvelle porte de quarantaine avait entamé sa fermeture, isolant le conduit. Je me saisis d'un rebord pour me hisser un peu plus haut, et posai le pied sur la console de contrôle. En équilibre précaire, je tendis les bras vers le haut, et sautai autant que possible. Mes doigts s'agrippèrent au rebord de la sortie, et je posai mes pieds sur le mur pour tenter de monter.
Une fois enfin à l'abri, à plat ventre je vis que la porte se refermait un peu trop. Je roulai sur le côté pour ne pas finir écrasé, et me relevai. La soute 4 était déjà verrouillée, et je vis que plusieurs soldats martelaient le grillage d'acier, tandis qu'un sas achevait de condamner l'endroit, partant des côtés pour se rejoindre au milieu.
A une dizaine de mètres, l'accès au deuxième élévateur était déjà à moitié clos, et je m'élançai pour ne pas finir enfermé. D'autres soldats arrivaient en sens inverse, eux aussi désireux de fuir le verrouillage imminent. J'arrivai un peu avant eux au niveau de la porte, désormais plus proche du sol que du plafond. Je me mis sans réfléchir à plat ventre pour passer en-dessous, bien que j'aurais pu passer accroupi.
Je me redressai juste à temps pour voir le groupe d'hommes atteindre eux aussi la porte. L'un d'eux s'allongea à son tour pour passer. Ses compagnons plaquèrent leur main devant leur bouche en même temps que je prenait conscience de ce qu'il faisait. Il n'était passé qu'à moitié lorsque l'un des crans le toucha, le prévenant que la fermeture était quasi terminée.
Il paniqua et essaya d'accélérer, mais le morceau métallique l'avait déjà plaqué au sol, lui interdisant tout mouvement. Alors, lentement, le panneau s'enfonça dans sa chair.
Il hurla.
Il hurla plus fort qu'il ne l'aurait fait de toute sa vie, alors que la porte, implacable mâchoire d'acier, le broyait impitoyablement. Il y eut plusieurs craquements humides et répugnants lorsque sa colonne vertébrale et plusieurs côtes se rompirent sous la pression, et il cessa alors de crier.
En touchant le sol, le cran de verrouillage coupa complètement en deux le cadavre du malheureux. Ses compagnons me demandèrent de les aider à ouvrir la porte, alors que le verrou latéral se refermait, mais mes yeux venaient de bifurquer ailleurs. A une vingtaine de mètres, la porte qui donnait sur l'ascenseur était à mi-chemin de sa fermeture définitive. Je courus comme jamais je n'avais couru auparavant, avec l'impression que mon cœur allait exploser.
Je me jetai littéralement en avant une fois à proximité du sas, et je glissai lamentablement sur l'acier, ce qui me fit cependant franchir de peu le volet de quarantaine. Je tirai mes jambes du peu d'espace encore libre afin de ne pas les perdre, et m'étalai dans l'ascenseur, le souffle court, mon palpitant battant à m'en rompre les côtes.
« Message à tous les habitants. La quarantaine est achevée dans les cales. Il semblerait qu'aucun nécromorph n'ait pu s'échapper, mais c'est également le cas des nombreux soldats en patrouille sur place. Malheureusement, la quasi-totalité des personnes sur place n'envoient plus le moindre signal vital. Il est probable que très peu soient encore en vie. »
Comment était-ce possible...? La quarantaine aurait du emprisonner les nécromorphs dans la soute n°3, et pourtant il semblait qu'ils avaient pu massacrer les soldats se trouvant dans les autres. Je me rendis alors compte que plusieurs avaient pu fuir par les conduits d'aération avant que ceux-ci ne soient scellés. Au rythme où cela allait, les quelques survivants seraient soit tués, soit finiraient par manquer inexorablement d'air en l'absence de ventilation.
L'ascenseur ne fonctionnait plus à cause d'une coupure de courant probablement provoquée par Tony, Morgan ou le capitaine. Néanmoins, quelques barreaux de service permettaient de monter ou descendre en cas de panne. Ma voix d'accès à la liberté. Le panneaux de quarantaine s'était entièrement verrouillé, ne permettant donc pas de voir de l'autre côté. Cela ne le rendait pas insonorisé pour autant.
Un immense fracas retentit, suivi d'un grognement surpuissant que j'associai sans soucis à une brute. Le sol se mit à trembler au rythme de ses pas, provenant de quelque part derrière la porte d'isolation. Un rugissement se fit une nouvelle fois entendre, beaucoup plus près, et la porte s'incurva brutalement vers l'intérieur.
La quarantaine avait laissé tellement de cadavres disponibles, que la création de cette brute ne m'étonna même pas. Le volet se plia encore un peu plus. Je levai la tête, apercevant un petit point lumineux beaucoup plus haut. Des grognements caractéristiques se faisaient entendre de l'autre côté du panneau.
Quarantaine ou non, les nécromorphs envahiraient le vaisseau. Quoi qu'on fasse.
Je jetai un rapide coup d'œil autour de moi, et, quand mon regard arriva derrière, je vis qu'une silhouette vaguement humaine venait de surgir à l'extrémité d'une rangée, des dizaines de mètres plus loin. Elle se tourna vers moi, et un rugissement me parvint, avant qu'elle n'entame sa course meurtrière dans ma direction.
Préférant éviter de l'attendre et de risquer d'être pris en embuscade par ses petits copains, je fis demi-tour aussi vite que le permettaient mes jambes, avant de m'engager dans une autre allée, tout en changeant de direction à chaque croisement.
« Désolé pour la réponse tardive, grésilla une voix, ça a du mal à passer. Ici Tony, je parle bien au Alex qu'on a récupéré et stasé y a trois jours? »
« Effectivement, répondis-je entre deux respiratons rapides, tu m'excuses, mais j'ai de sacrés problèmes sur les bras là! »
« Ok. Ecoute, t'es sur un canal fermé, personne à part toi, moi et ceux qui sont autour de moi n'entendront ça, explique un peu plus la situation. »
« Il y avait un nécromorph dans un conteneur, il s'est échappé et a transformé mon chef de groupe. Puis ils ont tués les autres, et il doit donc y en avoir au minimum six qui se baladent. »
« Dans un conteneur...? Attends deux minutes... »
« J'ai pas deux minutes putain! criais-je, alors que la communication se coupait. »
La créature ne semblait pas m'avoir retrouvé, mais j'entendais des grognements proches. Les autres groupes dans cette cale, non informés, étaient peut-être déjà mort à l'heure qu'il était. Je débouchai finalement contre l'un des murs d'enceinte, qui menait à la porte principale. Je me précipitai dans cette direction, fuyant aussi vite que possible.
Les mots qui surgirent du haut-parleur m'indiquèrent que le message était transmis à tous les habitants du vaisseau.
« A tous les survivants. Des nécromorphs se sont introduits dans les cales. Les groupes de combat doivent impérativement rester à leur postes afin de protéger la plus grande surface possible et éviter que des créatures s'échappent. Les soutes vont être mises en quarantaine. »
Mon pied dérapa sur l'acier lorsque le dernier mot fut prononcé, et je posai ma main sur le mur pour reprendre mon équilibre. La porte se dessinait plus loin, et mieux valait l'atteindre le plus vite possible.
« Eh, c'est quoi ces conneries de quarantaine! demandais-je en réactivant la transmission. »
« Ecoute Alex, ce vaisseau est l'unique espoir de survie de milliers de personnes, alors autant essayer d'enfermer ces bestioles là-dedans. »
« Il y a encore des dizaines de groupes qui patrouillent dans les soutes, vous les condamnez! »
« Je sais, mais on ne peut pas courir le risque d'une épidémie. L'enjeu est trop important. Personne ne doit sortir de cette zone, ordre du capitaine. »
« Personne!? Et nous alors? »
« Désolé. »
« TONY! hurlais-je »
L'éclairage vira soudainement au orange clignotant, tandis qu'une sonnerie stridente résonnait dans les salles. L'arcade était très proche maintenant, et je n'aurais aucun mal à la franchir, peu importe ce qui arriverait. Des petits volets métallique glissèrent en haut de l'ouverture, laissant apparaître une rangée de crans. Le sol s'ouvrit pour que ces crans puissent se fixer et se verrouiller. La gigantesque porte de quarantaine entama une descente peu rapide, et je passai en-dessous avec hâte, avant de m'engager dans le couloir.
Si toute la zone allait être verrouillée, je n'aurais pas beaucoup de temps. Au bout, je distinguai l'élévateur par lequel nous étions descendus dans la cale. Devant lui, une autre porte venait de faire son apparition, s'apprêtant à condamner cette sortie. La quarantaine ne déclenchait pas toutes les portes en même temps, elle procédait par zone. Ce qui me laissait une chance de m'en tirer.
Je me glissai sous le panneau, déjà rabattu à moitié, et tapotai avec impatience l'hologramme de contrôle. L'affichage resta en bleu pendant quelques secondes, puis passa à l'orangé, tandis que la plate-forme s'élevait lentement vers l'entrée des soutes. Une fois là haut, il me faudrait encore atteindre l'autre ascenseur, puis le tram'. La sortie n'était plus qu'à quelques mètres au-dessus lorsque des échos de voix me parvinrent par mon communicateur encore activé.
« Tony, l'ascenseur de la soute 3 monte, informa une voix éloignée, on dirait que quelqu'un est en train de la quitter. »
« Quoi! s'exclama l'intéressé, beaucoup plus proche. Coupez le courant dans ce conduit, c'est la seule cale qui peut être atteinte avec un élévateur, mais autant ne pas prendre de risques. »
« N'essaies même pas de faire ça! répondis-je sans attendre. »
« Alex, c'est toi? s'étonna le chef de la sécurité. »
« Ouais! Ça fait deux semaines que j'essaie de sauver ma peau, c'est hors de question que je crève à cause de vous! »
« Tu connais les règles Alex! coupa t-il froidement. Coupez le courant! »
« NON! »
Toutes les lumières s'éteignirent et la plate-forme s'immobilisa à seulement trois ou quatre mètres de la sortie. Une nouvelle porte de quarantaine avait entamé sa fermeture, isolant le conduit. Je me saisis d'un rebord pour me hisser un peu plus haut, et posai le pied sur la console de contrôle. En équilibre précaire, je tendis les bras vers le haut, et sautai autant que possible. Mes doigts s'agrippèrent au rebord de la sortie, et je posai mes pieds sur le mur pour tenter de monter.
Une fois enfin à l'abri, à plat ventre je vis que la porte se refermait un peu trop. Je roulai sur le côté pour ne pas finir écrasé, et me relevai. La soute 4 était déjà verrouillée, et je vis que plusieurs soldats martelaient le grillage d'acier, tandis qu'un sas achevait de condamner l'endroit, partant des côtés pour se rejoindre au milieu.
A une dizaine de mètres, l'accès au deuxième élévateur était déjà à moitié clos, et je m'élançai pour ne pas finir enfermé. D'autres soldats arrivaient en sens inverse, eux aussi désireux de fuir le verrouillage imminent. J'arrivai un peu avant eux au niveau de la porte, désormais plus proche du sol que du plafond. Je me mis sans réfléchir à plat ventre pour passer en-dessous, bien que j'aurais pu passer accroupi.
Je me redressai juste à temps pour voir le groupe d'hommes atteindre eux aussi la porte. L'un d'eux s'allongea à son tour pour passer. Ses compagnons plaquèrent leur main devant leur bouche en même temps que je prenait conscience de ce qu'il faisait. Il n'était passé qu'à moitié lorsque l'un des crans le toucha, le prévenant que la fermeture était quasi terminée.
Il paniqua et essaya d'accélérer, mais le morceau métallique l'avait déjà plaqué au sol, lui interdisant tout mouvement. Alors, lentement, le panneau s'enfonça dans sa chair.
Il hurla.
Il hurla plus fort qu'il ne l'aurait fait de toute sa vie, alors que la porte, implacable mâchoire d'acier, le broyait impitoyablement. Il y eut plusieurs craquements humides et répugnants lorsque sa colonne vertébrale et plusieurs côtes se rompirent sous la pression, et il cessa alors de crier.
En touchant le sol, le cran de verrouillage coupa complètement en deux le cadavre du malheureux. Ses compagnons me demandèrent de les aider à ouvrir la porte, alors que le verrou latéral se refermait, mais mes yeux venaient de bifurquer ailleurs. A une vingtaine de mètres, la porte qui donnait sur l'ascenseur était à mi-chemin de sa fermeture définitive. Je courus comme jamais je n'avais couru auparavant, avec l'impression que mon cœur allait exploser.
Je me jetai littéralement en avant une fois à proximité du sas, et je glissai lamentablement sur l'acier, ce qui me fit cependant franchir de peu le volet de quarantaine. Je tirai mes jambes du peu d'espace encore libre afin de ne pas les perdre, et m'étalai dans l'ascenseur, le souffle court, mon palpitant battant à m'en rompre les côtes.
« Message à tous les habitants. La quarantaine est achevée dans les cales. Il semblerait qu'aucun nécromorph n'ait pu s'échapper, mais c'est également le cas des nombreux soldats en patrouille sur place. Malheureusement, la quasi-totalité des personnes sur place n'envoient plus le moindre signal vital. Il est probable que très peu soient encore en vie. »
Comment était-ce possible...? La quarantaine aurait du emprisonner les nécromorphs dans la soute n°3, et pourtant il semblait qu'ils avaient pu massacrer les soldats se trouvant dans les autres. Je me rendis alors compte que plusieurs avaient pu fuir par les conduits d'aération avant que ceux-ci ne soient scellés. Au rythme où cela allait, les quelques survivants seraient soit tués, soit finiraient par manquer inexorablement d'air en l'absence de ventilation.
L'ascenseur ne fonctionnait plus à cause d'une coupure de courant probablement provoquée par Tony, Morgan ou le capitaine. Néanmoins, quelques barreaux de service permettaient de monter ou descendre en cas de panne. Ma voix d'accès à la liberté. Le panneaux de quarantaine s'était entièrement verrouillé, ne permettant donc pas de voir de l'autre côté. Cela ne le rendait pas insonorisé pour autant.
Un immense fracas retentit, suivi d'un grognement surpuissant que j'associai sans soucis à une brute. Le sol se mit à trembler au rythme de ses pas, provenant de quelque part derrière la porte d'isolation. Un rugissement se fit une nouvelle fois entendre, beaucoup plus près, et la porte s'incurva brutalement vers l'intérieur.
La quarantaine avait laissé tellement de cadavres disponibles, que la création de cette brute ne m'étonna même pas. Le volet se plia encore un peu plus. Je levai la tête, apercevant un petit point lumineux beaucoup plus haut. Des grognements caractéristiques se faisaient entendre de l'autre côté du panneau.
Quarantaine ou non, les nécromorphs envahiraient le vaisseau. Quoi qu'on fasse.
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