Dead Space: L'artefact d'origine
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Publié le 05/02/12 à 19:21:34 par Spyko
L'alarme retentit, me perçant les tympans. J'entendis les échos des panneaux métalliques qui se rabattaient dans toute la base. J'espérais avoir fais le bon choix...
J'ignorais totalement comment et à quelle vitesse ces créatures se multipliaient, alors je ne devais pas trainer. Il fallait que je trouve des gardes, ou n'importe qui d'autre, car ce n'était pas mon Macro-PK qui allait m'aider. Des grincements me firent sursauter. Je vis que les dalles qui constituaient le plafond s'enfonçaient les unes après les autres, comme si quelque chose rampait.
Mes réflexions pouvaient attendre, et je décidai donc de mettre le plus de distance possible entre cette zone et moi. A l'heure qu'il était, tous les spécimens devaient avoir finis de muter et même avoir commencés à se balader dans les conduits. Le problème, c'est que je ne savais même pas où j'étais. Et qu'il n'y avait pas d'autres portes.
Je venais à peine de m'en rendre compte, le couloir était vide, à part la porte d'où je venais. Ce département était décidément bien étrange. A quoi bon faire un couloir vide avec uniquement un bouton de quarantaine? Tout cela continuait encore un peu plus loin, et, même s'il n'y avait pas de sortie apparente, je poursuivis ma route un moment, les plaques au-dessus étant redevenue silencieuses.
Peu de temps après, je trébuchai sur quelque chose avant de m'étaler de tout mon long sur l'acier froid. Je regardai autour de moi, mais tout était désert. De pire en pire, voilà que je trébuchais sur... du vide. Je me relevai prudemment, et commençai à tendre les bras devant moi. Heureusement qu'il n'y avait personne d'autre dans le couloir car je devais avoir l'air complètement stupide à faire ça. Finalement, ma main effleura quelque chose. A un endroit où il n'y avait rien.
C'est là que je me souvins de quelque chose. Les modules de camouflage! Quel imbécile, j'en avais transporté la semaine dernière, ils avaient été fabriqués pour rendre les objets auxquels on les raccordait invisibles. Du temps perdu pour rien. Je continuai cependant à tâtonner, cherchant le carton entier. Une fois celui-ci attrapé, je passai mes doigts sur le côté, jusqu'à trouver le petit dispositif. Enfin, je l'arrachai.
La boite redevint visible, et je constatai qu'elle était déjà ouverte. Je ne me sentis donc par coupable en ouvrant le couvercle à moitié arraché. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis quatre modules de stase et leurs recharges qui reposaient paisiblement au fond! J'en saisis un rapidement que je plaçai sur mon avant-bras, avant d'attraper une recharge au cas où.
Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit. Une explosion pulvérisa le mur d'à côté, avant de m'éjecter quelques mètres plus loin. Ma vision était complètement brouillée, déformant étrangement les murs roussis, et un sifflement aigu me vrillait les tympans. L'air avait une affreuse odeur de brulé et je sentais que j'étais allongé au milieu d'une mare de liquide. Je mis d'abord toutes mes forces pour me redresser légèrement, la douleur me tiraillant le corps entier. Le brouillard qui m'empêchait de voir nettement ne pouvait pourtant pas cacher l'énorme trou qui ornait la façade, et je perçus également une odeur de carburant, surement la substance qui recouvrait le sol.
Au fur et à mesure que le temps passait, le décor m'apparaissait de plus en plus précis et la douleur disparaissait peu à peu. Enfin, elle atteint la limite du supportable, et je pus me relever prudemment, délicatement. Lorsque je fus enfin debout -légèrement titubant- je m'aperçus que l'un de mes bras avait une légère entaille du coude jusqu'à l'épaule et que j'étais entièrement couvert d'égratignures. Tellement de petites douleur que je ne les avait pas remarquées au milieu des autres.
Puis une autre douleur, bien moins réelle mais tout aussi présente m'envahis lorsque je vis les restes déchiquetés et éparpillés qui gisaient étalés sur les murs ou le sol. Essayant de lutter contre la souffrance pour mettre un pied devant l'autre, je m'approchai, la main posée sur le mur pour me soutenir. Lorsque j'atteins finalement l'ouverture béante, je pus voir ce qui avait provoqué cela. L'une des cuves de carburant qui parsemaient la base en cas de besoin avait visiblement explosé, les débris carbonisés jonchant l'acier noircit brutalement.
Faisant tout mon possible pour ne pas regarder les restes humains encore chauds, je traversai la salle, trébuchant sur le métal, glissant sur le sang. Arrivé à la porte, je tendis une main vers l'interrupteur pour l'ouvrir, avant de m'apercevoir qu'une lame était plantée sur le panneau, l'empêchant de coulisser suffisament pour me laisser passer. N'ayant aucune envie de retourner dans la « salle des spécimens », -principalement pour ne pas voir de mes propres yeux l'étendue de l'infection- je me décidai à empoigner le bras à pleines mains.
Tandis que je tirais de toutes mes forces, je sentis le tranchant m'entailler profondément les paumes, le sang commençant à ruisseler entre mes doigts. Les larmes me montant progressivement aux yeux, je les fermai en m'efforçant de penser uniquement à mon objectif actuel. Lorsque je parvins finalement à arracher la lame de la porte, je ne pus retenir un cri de douleur, le regard tourné vers mes mains ensanglantées et affreusement douloureuses.
Tout en songeant que j'aurais dû prendre un kit de secours, je franchis la porte débarquant dans une cage d'escalier étrangement déformée. L'explosion avait apparemment profondément touchée les murs, qui s'étaient un peu affaissés, laissant la pièce avec un côté arrondi vers l'intérieur. Je ne m'attardai pas à observer les environs, et descendis les marches lentement, les jambes encore tremblantes.
« Eh! Y a quelque chose qui bouge en bas! Balancez-en un autre! »
« T'es sur que c'est une de ces bestioles? »
« Chais pas, y marche pas très vite... vas-y, jettes ces deux là, on aurait du boucher l'escalier plus tôt »
« Ok, c'est parti »
Avant d'avoir pu prononcer quoi que ce soit, une petite explosion retentit un étage au-dessus et me fis tomber contre le mur, tandis qu'une flopée de marches dévalaient les restes de l'escalier. Puis je vis un petit baril rouge passer devant moi pour poursuivre sa chute, avant d'exploser plus bas. Je voulus leur hurler d'arrêter, mais ne parvins qu'à pousser un grognement rendu inintelligible pas la douleur qui continuait de m'assaillir.
« Bon, il doit avoir eu son compte. »
« J'espère que c'était pas un survivant... »
« Qu'importe, de toute manière il doit pas en rester grand-chose. Aller, on y va. »
Attaqué par les créatures, voilà que je subissais les assauts des rescapés!
Mais ils n'étaient plus là et je ne pouvais pas leur adresser autre chose que des gémissements, ce qui aurait eu plus de chance de les inciter à me tirer dessus. Je poursuivis donc ma descente, espérant de tout mon être que le projectile n'avait pas trop endommagé la cage d'escalier. Hélas, mes espoirs étaient vains.
Devant les restes de ce qui avait été un escalier en parfait état, je restai bouche bée. Toute la partie du dessous avait été réduite en pièces, des débris de bois et de métal jonchant le sol deux étages et demi plus bas. Je restai immobile sur la dernière marche, me préparant d'avance à ce qui allait suivre et à la souffrance que je ressentirais à l'atterrissage, celle qui m'envahissait actuellement étant déjà très forte. Je m'assis, les jambes balançant dans le vide, puis me retournai afin de m'accrocher par les mains. En voyant que je n'avais plus aucun moyen de gagner un peu plus de longueur, je lâchai prise.
La douleur fut telle que je tombai évanouis avant d'avoir entièrement heurté le sol.
J'ignorais totalement comment et à quelle vitesse ces créatures se multipliaient, alors je ne devais pas trainer. Il fallait que je trouve des gardes, ou n'importe qui d'autre, car ce n'était pas mon Macro-PK qui allait m'aider. Des grincements me firent sursauter. Je vis que les dalles qui constituaient le plafond s'enfonçaient les unes après les autres, comme si quelque chose rampait.
Mes réflexions pouvaient attendre, et je décidai donc de mettre le plus de distance possible entre cette zone et moi. A l'heure qu'il était, tous les spécimens devaient avoir finis de muter et même avoir commencés à se balader dans les conduits. Le problème, c'est que je ne savais même pas où j'étais. Et qu'il n'y avait pas d'autres portes.
Je venais à peine de m'en rendre compte, le couloir était vide, à part la porte d'où je venais. Ce département était décidément bien étrange. A quoi bon faire un couloir vide avec uniquement un bouton de quarantaine? Tout cela continuait encore un peu plus loin, et, même s'il n'y avait pas de sortie apparente, je poursuivis ma route un moment, les plaques au-dessus étant redevenue silencieuses.
Peu de temps après, je trébuchai sur quelque chose avant de m'étaler de tout mon long sur l'acier froid. Je regardai autour de moi, mais tout était désert. De pire en pire, voilà que je trébuchais sur... du vide. Je me relevai prudemment, et commençai à tendre les bras devant moi. Heureusement qu'il n'y avait personne d'autre dans le couloir car je devais avoir l'air complètement stupide à faire ça. Finalement, ma main effleura quelque chose. A un endroit où il n'y avait rien.
C'est là que je me souvins de quelque chose. Les modules de camouflage! Quel imbécile, j'en avais transporté la semaine dernière, ils avaient été fabriqués pour rendre les objets auxquels on les raccordait invisibles. Du temps perdu pour rien. Je continuai cependant à tâtonner, cherchant le carton entier. Une fois celui-ci attrapé, je passai mes doigts sur le côté, jusqu'à trouver le petit dispositif. Enfin, je l'arrachai.
La boite redevint visible, et je constatai qu'elle était déjà ouverte. Je ne me sentis donc par coupable en ouvrant le couvercle à moitié arraché. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis quatre modules de stase et leurs recharges qui reposaient paisiblement au fond! J'en saisis un rapidement que je plaçai sur mon avant-bras, avant d'attraper une recharge au cas où.
Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit. Une explosion pulvérisa le mur d'à côté, avant de m'éjecter quelques mètres plus loin. Ma vision était complètement brouillée, déformant étrangement les murs roussis, et un sifflement aigu me vrillait les tympans. L'air avait une affreuse odeur de brulé et je sentais que j'étais allongé au milieu d'une mare de liquide. Je mis d'abord toutes mes forces pour me redresser légèrement, la douleur me tiraillant le corps entier. Le brouillard qui m'empêchait de voir nettement ne pouvait pourtant pas cacher l'énorme trou qui ornait la façade, et je perçus également une odeur de carburant, surement la substance qui recouvrait le sol.
Au fur et à mesure que le temps passait, le décor m'apparaissait de plus en plus précis et la douleur disparaissait peu à peu. Enfin, elle atteint la limite du supportable, et je pus me relever prudemment, délicatement. Lorsque je fus enfin debout -légèrement titubant- je m'aperçus que l'un de mes bras avait une légère entaille du coude jusqu'à l'épaule et que j'étais entièrement couvert d'égratignures. Tellement de petites douleur que je ne les avait pas remarquées au milieu des autres.
Puis une autre douleur, bien moins réelle mais tout aussi présente m'envahis lorsque je vis les restes déchiquetés et éparpillés qui gisaient étalés sur les murs ou le sol. Essayant de lutter contre la souffrance pour mettre un pied devant l'autre, je m'approchai, la main posée sur le mur pour me soutenir. Lorsque j'atteins finalement l'ouverture béante, je pus voir ce qui avait provoqué cela. L'une des cuves de carburant qui parsemaient la base en cas de besoin avait visiblement explosé, les débris carbonisés jonchant l'acier noircit brutalement.
Faisant tout mon possible pour ne pas regarder les restes humains encore chauds, je traversai la salle, trébuchant sur le métal, glissant sur le sang. Arrivé à la porte, je tendis une main vers l'interrupteur pour l'ouvrir, avant de m'apercevoir qu'une lame était plantée sur le panneau, l'empêchant de coulisser suffisament pour me laisser passer. N'ayant aucune envie de retourner dans la « salle des spécimens », -principalement pour ne pas voir de mes propres yeux l'étendue de l'infection- je me décidai à empoigner le bras à pleines mains.
Tandis que je tirais de toutes mes forces, je sentis le tranchant m'entailler profondément les paumes, le sang commençant à ruisseler entre mes doigts. Les larmes me montant progressivement aux yeux, je les fermai en m'efforçant de penser uniquement à mon objectif actuel. Lorsque je parvins finalement à arracher la lame de la porte, je ne pus retenir un cri de douleur, le regard tourné vers mes mains ensanglantées et affreusement douloureuses.
Tout en songeant que j'aurais dû prendre un kit de secours, je franchis la porte débarquant dans une cage d'escalier étrangement déformée. L'explosion avait apparemment profondément touchée les murs, qui s'étaient un peu affaissés, laissant la pièce avec un côté arrondi vers l'intérieur. Je ne m'attardai pas à observer les environs, et descendis les marches lentement, les jambes encore tremblantes.
« Eh! Y a quelque chose qui bouge en bas! Balancez-en un autre! »
« T'es sur que c'est une de ces bestioles? »
« Chais pas, y marche pas très vite... vas-y, jettes ces deux là, on aurait du boucher l'escalier plus tôt »
« Ok, c'est parti »
Avant d'avoir pu prononcer quoi que ce soit, une petite explosion retentit un étage au-dessus et me fis tomber contre le mur, tandis qu'une flopée de marches dévalaient les restes de l'escalier. Puis je vis un petit baril rouge passer devant moi pour poursuivre sa chute, avant d'exploser plus bas. Je voulus leur hurler d'arrêter, mais ne parvins qu'à pousser un grognement rendu inintelligible pas la douleur qui continuait de m'assaillir.
« Bon, il doit avoir eu son compte. »
« J'espère que c'était pas un survivant... »
« Qu'importe, de toute manière il doit pas en rester grand-chose. Aller, on y va. »
Attaqué par les créatures, voilà que je subissais les assauts des rescapés!
Mais ils n'étaient plus là et je ne pouvais pas leur adresser autre chose que des gémissements, ce qui aurait eu plus de chance de les inciter à me tirer dessus. Je poursuivis donc ma descente, espérant de tout mon être que le projectile n'avait pas trop endommagé la cage d'escalier. Hélas, mes espoirs étaient vains.
Devant les restes de ce qui avait été un escalier en parfait état, je restai bouche bée. Toute la partie du dessous avait été réduite en pièces, des débris de bois et de métal jonchant le sol deux étages et demi plus bas. Je restai immobile sur la dernière marche, me préparant d'avance à ce qui allait suivre et à la souffrance que je ressentirais à l'atterrissage, celle qui m'envahissait actuellement étant déjà très forte. Je m'assis, les jambes balançant dans le vide, puis me retournai afin de m'accrocher par les mains. En voyant que je n'avais plus aucun moyen de gagner un peu plus de longueur, je lâchai prise.
La douleur fut telle que je tombai évanouis avant d'avoir entièrement heurté le sol.
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