Dead Space: L'artefact d'origine
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 04/02/12 à 21:08:41 par Spyko
Je déposai le carton au sol et m'éloignai de l'entrepôt pour rejoindre la salle de repos des ouvriers. Cela faisait maintenant trois jours que j'avais apporté le colis au département des recherches et une rumeur circulait comme quoi les scientifiques étaient en train de reproduire quelque chose.
Etant donné que presque tout le monde savait que j'avais amené le paquet qui permettait cela, j'étais sans cesse assailli de questions sur ce que j'avais vu en haut. Une notoriété dont je me serais passé volontiers.
Et pour couronner le tout, le chef des scientifiques qui y travaillaient m'avait convoqué hier pour savoir ce que j'avais entendu et me faire jurer de garder le silence. Une situation assez compliquée pour tout dire.
Le département en question recevait sans cesse de nouveaux colis, et ils avaient décidé que personne d'autre que ceux qui y avaient déjà accédé n'y entrerait. Et comme j'étais le seul ouvrier dans ce cas là, c'était moi qui m'y collais.
Aujourd'hui encore, un autre paquet allait arriver. Malgré moi, j'essayais toujours de voir quelque chose quand je montais, mais à part la structure et des hommes s'affairant autour de quelques tables, je ne pouvais rien apercevoir d'autre.
Sauf il y a quelques heures, où j'avais entendu un « Plus qu'à l'insérer dans un... » avant que la porte ne se ferme. Et depuis, cette question me tourmentait. Insérer dans un quoi? Si seulement j'avais fermé la porte moins vite...
La réponse m'apparut plus ou moins clairement lorsque le colis arriva. Il était assez long, deux mètres à vu de nez et le dessus du carton était légèrement courbé, comme si ce qu'il y avait à l'intérieur avait un couvercle arrondi. Voyant que le poids du colis était légèrement supérieur à la capacité de mon module Macro-PK-qui pouvait transporter 120 kilos-, je me dirigeai vers l'amplificateur. L'opération accomplie, je pris l'habituel chemin jusqu'au département des recherches.
La salle de décontamination était à peine assez grande pour nous contenir, moi et mon paquet. Le volet se rouvrit et je pénétrai dans la zone illuminée.
Cette fois, trois scientifiques m'attendaient de pied ferme. Il fallait croire que ce carton était plus précieux que je le pensais. Ils l'attrapèrent tous les trois et le portèrent jusqu'à une table d'opération. Alors que je m'apprêtai à ressortir, l'un des scientifiques commença à parler.
« Bien. Lander, enclenchez le verrouillage. Nous ne devons pas prendre de risque. »
« Oui monsieur »
Je tendais encore la main pour saisir la poignée lorsque le volet s'abattit en travers. Etonné, je me retournai vivement et constatai que toutes les voies d'accès, des portes jusqu'aux conduits d'aérations, avaient subi le même sort.
Et voilà, ils m'avaient encore oubliés. Je ne comprenais pas, je n'étais quand même pas invisible! Néanmoins, je ne les prévins pas de ma présence. C'était stupide bien sur, mais bon. L'un des hommes alla vers un placard, l'ouvrit et en sortit un petit bocal. Lorsqu'il revint à la table, son regard s'attarda sur moi, mais il ne broncha pas et regarda attentivement le carton.
Apparemment, ma présence ne les gênait pas plus que ça. Le scientifique se saisit d'un petit couteau, et commença à ouvrir soigneusement le paquet. Lorsque l'emballage tomba au sol, je dus retenir un petit cri d'horreur. Un cercueil!
Les hommes restèrent indifférent et poussèrent le couvercle, avant d'en sortir le corps qu'il contenait. Il poussèrent la boite qui se fracassa sur le sol et allongèrent le cadavre sur la table. Celui qui avait l'air de superviser l'opération attrapa une seringue et retira le couvercle du bocal.
« Il est temps de savoir si nos recherches ont fonctionné ou non. »
Il aspira le contenu du récipient, puis planta la seringue dans le corps, avant d'y injecter son contenu. Enfin, il la retira et la jeta dans un incinérateur proche. Ils trainèrent le cadavre dans un grand cylindre qu'ils emplirent d'un liquide épais. Le corps commença alors à flotter paisiblement, et l'un des scientifiques alla désactiver le verrouillage.
Je regardai bouche bée le spectacle, et le chef s'approcha de moi, avant de dire, d'un ton lourd de sous-entendus:
« Pas un mot... »
C'était une menace à peine voilée, et je n'allais pas me risquer à tester sa réaction en cas de désobéissance. Mais je commençais sérieusement à me demander pourquoi ils me laissaient voir leurs expériences. Elles m'effrayaient, car je me demandais où cela allait mener. Le problème, c'était qu'elles me fascinaient également. Et ça ne m'aidait pas.
Le lendemain, je fus à nouveau convoqué par le chef, mais pour une toute autre raison.
« Hayter. Vous allez venir avec moi, et pas de questions. »
« Mais... »
« Pas de questions! »
Complètement désorienté, je le suivis. Il nous emmena dans le département des recherches, puis dans la salle où j'étais allé si souvent.
A peine arrivé, je m'aperçus que quelque chose n'allait pas. Tout d'abord, l'habituelle décontamination ne se déclencha pas. Et ensuite, le corps de l'homme qui avait subit une injection... ne ressemblait plus à un homme. Il avait visiblement muté considérablement pendant la nuit. Sa peau avait troqué la pâleur de la mort pour des couleurs plus «vivantes», et -à cette vue, je sentis un flot de bile me monter à la gorge- l'abdomen s'était ouvert, laissant flotter les intestins dans le liquide.
« Intéressant n'est-ce pas? »
Je m'aperçus que c'était à moi qu'il parlait.
« Voyez-vous, ceci est le résultat de nos recherches. Nos scientifiques se sont aidés de la bactérie retrouvée sur Clarke et du code génétique inscrit sur le monolithe pour en créer une nouvelle. »
« Une nouvelle quoi? »
« Une nouvelle sorte de la bactérie qui avait été créée il y a plus de 150 ans, celle qui a transformé des humains en monstres, et qui a été retrouvée sur le corps de l'ingénieur. Ce qui laisse deviner que l'Ishimura avait retrouvé les spécimens scellés sur Aegis. »
« Bon sang mais de quoi vous parlez! »
« Regardez-le de plus près. Vous constaterez qu'il a beaucoup plus changé que vous ne le pensez. »
Il me poussa contre le cylindre, appuya sur un bouton et le liquide disparut. A cette distance, et sans la substance qui rendaient les contours flous, les changements m'apparurent plus précis. Les doigts s'étaient collés et étrangement effilés, tandis que l'on distinguait des ébauches de bras au milieu des intestins. Quant à la peau, elle avait d'étranges déformations.
« Vous voyez? Il ne manque plus que la touche finale et notre nécromorph sera parfait. »
« La touche finale? »
« Oui. Admirez notre production. Pour accélérer le processus... »
Horrifié, je le regardai appuyer sur un autre bouton, ce qui remplit le bocal d'un liquide d'une autre couleur. Le cadavre subit alors des mutations plus rapides. Les doigts s'effilèrent davantage pour finir par former une lame à chaque bras. Les petits membres que l'on distinguait auparavant dans les intestins grandirent sufisament pour faire la taille d'un avant-bras. Les pieds se transformèrent pour ressembler aux serres d'un rapace. La tête, elle, s'ouvrait lentement sur le dessus du crane, laissant la cervelle à l'air libre. Et la peau continua de se déteriorer. La chose qui flottait dans le liquide n'avait désormais plus rien d'humain, sauf la taille.
« C'est magnifique n'est-ce pas? »
« Je peux savoir pourquoi vous m'avez fait venir ici pour voir ça? »
« Eh bien, nous avons injectés la bactérie à un cadavre, et nos scientifiques en ont reproduit plusieurs autres exemplaires différents »
« Je ne vois pas toujours pas le rapport... »
« Nous avons un stock de cadavres suffisant pour tester les bactéries, d'ailleurs, ils sont en pleine mutation. Mais nous voulions également en tester une sur un homme... vivant »
Et, alors que je venais à peine de comprendre ce qu'il voulait dire, les volets métalliques s'abattirent en travers de la porte.
Etant donné que presque tout le monde savait que j'avais amené le paquet qui permettait cela, j'étais sans cesse assailli de questions sur ce que j'avais vu en haut. Une notoriété dont je me serais passé volontiers.
Et pour couronner le tout, le chef des scientifiques qui y travaillaient m'avait convoqué hier pour savoir ce que j'avais entendu et me faire jurer de garder le silence. Une situation assez compliquée pour tout dire.
Le département en question recevait sans cesse de nouveaux colis, et ils avaient décidé que personne d'autre que ceux qui y avaient déjà accédé n'y entrerait. Et comme j'étais le seul ouvrier dans ce cas là, c'était moi qui m'y collais.
Aujourd'hui encore, un autre paquet allait arriver. Malgré moi, j'essayais toujours de voir quelque chose quand je montais, mais à part la structure et des hommes s'affairant autour de quelques tables, je ne pouvais rien apercevoir d'autre.
Sauf il y a quelques heures, où j'avais entendu un « Plus qu'à l'insérer dans un... » avant que la porte ne se ferme. Et depuis, cette question me tourmentait. Insérer dans un quoi? Si seulement j'avais fermé la porte moins vite...
La réponse m'apparut plus ou moins clairement lorsque le colis arriva. Il était assez long, deux mètres à vu de nez et le dessus du carton était légèrement courbé, comme si ce qu'il y avait à l'intérieur avait un couvercle arrondi. Voyant que le poids du colis était légèrement supérieur à la capacité de mon module Macro-PK-qui pouvait transporter 120 kilos-, je me dirigeai vers l'amplificateur. L'opération accomplie, je pris l'habituel chemin jusqu'au département des recherches.
La salle de décontamination était à peine assez grande pour nous contenir, moi et mon paquet. Le volet se rouvrit et je pénétrai dans la zone illuminée.
Cette fois, trois scientifiques m'attendaient de pied ferme. Il fallait croire que ce carton était plus précieux que je le pensais. Ils l'attrapèrent tous les trois et le portèrent jusqu'à une table d'opération. Alors que je m'apprêtai à ressortir, l'un des scientifiques commença à parler.
« Bien. Lander, enclenchez le verrouillage. Nous ne devons pas prendre de risque. »
« Oui monsieur »
Je tendais encore la main pour saisir la poignée lorsque le volet s'abattit en travers. Etonné, je me retournai vivement et constatai que toutes les voies d'accès, des portes jusqu'aux conduits d'aérations, avaient subi le même sort.
Et voilà, ils m'avaient encore oubliés. Je ne comprenais pas, je n'étais quand même pas invisible! Néanmoins, je ne les prévins pas de ma présence. C'était stupide bien sur, mais bon. L'un des hommes alla vers un placard, l'ouvrit et en sortit un petit bocal. Lorsqu'il revint à la table, son regard s'attarda sur moi, mais il ne broncha pas et regarda attentivement le carton.
Apparemment, ma présence ne les gênait pas plus que ça. Le scientifique se saisit d'un petit couteau, et commença à ouvrir soigneusement le paquet. Lorsque l'emballage tomba au sol, je dus retenir un petit cri d'horreur. Un cercueil!
Les hommes restèrent indifférent et poussèrent le couvercle, avant d'en sortir le corps qu'il contenait. Il poussèrent la boite qui se fracassa sur le sol et allongèrent le cadavre sur la table. Celui qui avait l'air de superviser l'opération attrapa une seringue et retira le couvercle du bocal.
« Il est temps de savoir si nos recherches ont fonctionné ou non. »
Il aspira le contenu du récipient, puis planta la seringue dans le corps, avant d'y injecter son contenu. Enfin, il la retira et la jeta dans un incinérateur proche. Ils trainèrent le cadavre dans un grand cylindre qu'ils emplirent d'un liquide épais. Le corps commença alors à flotter paisiblement, et l'un des scientifiques alla désactiver le verrouillage.
Je regardai bouche bée le spectacle, et le chef s'approcha de moi, avant de dire, d'un ton lourd de sous-entendus:
« Pas un mot... »
C'était une menace à peine voilée, et je n'allais pas me risquer à tester sa réaction en cas de désobéissance. Mais je commençais sérieusement à me demander pourquoi ils me laissaient voir leurs expériences. Elles m'effrayaient, car je me demandais où cela allait mener. Le problème, c'était qu'elles me fascinaient également. Et ça ne m'aidait pas.
Le lendemain, je fus à nouveau convoqué par le chef, mais pour une toute autre raison.
« Hayter. Vous allez venir avec moi, et pas de questions. »
« Mais... »
« Pas de questions! »
Complètement désorienté, je le suivis. Il nous emmena dans le département des recherches, puis dans la salle où j'étais allé si souvent.
A peine arrivé, je m'aperçus que quelque chose n'allait pas. Tout d'abord, l'habituelle décontamination ne se déclencha pas. Et ensuite, le corps de l'homme qui avait subit une injection... ne ressemblait plus à un homme. Il avait visiblement muté considérablement pendant la nuit. Sa peau avait troqué la pâleur de la mort pour des couleurs plus «vivantes», et -à cette vue, je sentis un flot de bile me monter à la gorge- l'abdomen s'était ouvert, laissant flotter les intestins dans le liquide.
« Intéressant n'est-ce pas? »
Je m'aperçus que c'était à moi qu'il parlait.
« Voyez-vous, ceci est le résultat de nos recherches. Nos scientifiques se sont aidés de la bactérie retrouvée sur Clarke et du code génétique inscrit sur le monolithe pour en créer une nouvelle. »
« Une nouvelle quoi? »
« Une nouvelle sorte de la bactérie qui avait été créée il y a plus de 150 ans, celle qui a transformé des humains en monstres, et qui a été retrouvée sur le corps de l'ingénieur. Ce qui laisse deviner que l'Ishimura avait retrouvé les spécimens scellés sur Aegis. »
« Bon sang mais de quoi vous parlez! »
« Regardez-le de plus près. Vous constaterez qu'il a beaucoup plus changé que vous ne le pensez. »
Il me poussa contre le cylindre, appuya sur un bouton et le liquide disparut. A cette distance, et sans la substance qui rendaient les contours flous, les changements m'apparurent plus précis. Les doigts s'étaient collés et étrangement effilés, tandis que l'on distinguait des ébauches de bras au milieu des intestins. Quant à la peau, elle avait d'étranges déformations.
« Vous voyez? Il ne manque plus que la touche finale et notre nécromorph sera parfait. »
« La touche finale? »
« Oui. Admirez notre production. Pour accélérer le processus... »
Horrifié, je le regardai appuyer sur un autre bouton, ce qui remplit le bocal d'un liquide d'une autre couleur. Le cadavre subit alors des mutations plus rapides. Les doigts s'effilèrent davantage pour finir par former une lame à chaque bras. Les petits membres que l'on distinguait auparavant dans les intestins grandirent sufisament pour faire la taille d'un avant-bras. Les pieds se transformèrent pour ressembler aux serres d'un rapace. La tête, elle, s'ouvrait lentement sur le dessus du crane, laissant la cervelle à l'air libre. Et la peau continua de se déteriorer. La chose qui flottait dans le liquide n'avait désormais plus rien d'humain, sauf la taille.
« C'est magnifique n'est-ce pas? »
« Je peux savoir pourquoi vous m'avez fait venir ici pour voir ça? »
« Eh bien, nous avons injectés la bactérie à un cadavre, et nos scientifiques en ont reproduit plusieurs autres exemplaires différents »
« Je ne vois pas toujours pas le rapport... »
« Nous avons un stock de cadavres suffisant pour tester les bactéries, d'ailleurs, ils sont en pleine mutation. Mais nous voulions également en tester une sur un homme... vivant »
Et, alors que je venais à peine de comprendre ce qu'il voulait dire, les volets métalliques s'abattirent en travers de la porte.
28/03/12 à 01:06:57
C'est devenu un rat de laboratoire
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