Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 8


Publié le 06/02/2012 à 20:31:37 par Spyko

Je n'étais plus seul, enfin. Malgré les circonstances de notre rencontre, j'étais soulagé d'avoir des amis pour nous protéger... et une arme. Néanmoins elle ne semblait pas très efficace contre ces choses, comme me l'avaient raconté mes nouveaux compagnons. Et si leur résistance était telle, il faudrait un jour ou l'autre découvrir un point faible exploitable, car nous pourrions ne pas survivre très longtemps à un affrontement face à plusieurs nécromorphs.
Je devais avoir un regard un peu éteint, car Jeff me demanda bientôt:

« Eh, ça va Matt? »
« Hum? Euh... ouais, ça va... Je me demandais juste comment... »
« On allait s'en sortir vivant? Je sais, c'est ce qu'on se demande tous. »

Il avança vers David, qui préférait qu'on l'appelle Dave. Les deux techniciens portaient leurs combinaison légère, ce qui n'aidait pas à se faire une idée de leur physique. Ils n'avaient cependant pas l'air très musclés, et Jeff était même plus petit que moi. Vu que leur boulot consistait entre autres à ramper dans les conduits de ventilation usés, c'était assez logique. Alors que Dave avait des cheveux aussi sombres que ses yeux, Jeff avait une chevelure d'un blond pâle, presque blanc. Complètement opposés, ces deux là, mais ils s'entendaient à merveille.
Quant à Mike et Florian, ils arboraient l'habituelle coupe de la Garde, avec des cheveux coupés assez courts. Flo' avait également une vieille cicatrice qui lui barrait la pomette en un trait fin. Tout comme les techniciens, leur armure de protection empêchait de se faire une idée précise de leur carrure, mais ils étaient sans conteste plus forts que nous trois.
Je soupirai en pensant qu'ils avaient tous des combinaisons qui les protégeaient un minimum, alors que je devais me contenter de mon uniforme d'ouvrier, qui était à peine assez résistant quand on se prenait une pile de cartons vides sur la tête...

Cela faisait maintenant une heure que nous avions abandonné le corps de Deck, et le décor changeait peu à peu.

« On doit pas être loin du poste de communication. Ca doit être... par là »

Mike indiqua une porte sur la gauche. Florian alla l'ouvrir et nous découvrîmes qu'elle donnait sur un escalier. Soucieux de me rendre un peu utile dans le groupe, je m'y engageai en premier, pour «regarder si la voie était libre». Arme levée et prête à tirer, je commencai à monter lentement les marches, les autres juste derrière moi, eux aussi sur le qui-vive. A chaque nouvelle porte ou lorsque nous arrivions à un endroit où on ne voyait pas la suite, nous adoptions cette attitude. Superflue dans la majeure partie des cas, mais on ne savait jamais.
Une fois de plus, nous ne rencontrâmes pas de difficulté. J'ouvris une autre porte, et débouchai dans un couloir en mauvais état. Le plafond laissait sortir des poutres et certaines d'entre elles ne tenaient plus que par quelques boulons rouillés. Je n'aurais pas cru que les fondations étaient aussi mal entretenues dans cette partie là de la base. Bah, après tout, le poste de communication n'était surement pas très utilisé, vu que nous disposions de différents moyen pour transmettre des informations aux autres bases.
Le couloir remontait en pente douce. Nos pas résonnaient aussi fort que si des marteaux frappaient le métal tellement tout était désert, et je craignais que le bruit n'incite une des créatures à apparaître. Un rapide regard en arrière me montra que mes compagnons ne prenaient pas la situation à la légère. Deux marchaient à reculons, prêts à faire feu, tandis que les deux autres braquaient leurs armes sur chaque conduit d'aération. Je n'étais donc pas le seul à penser que ce «boucan» pouvait attirer des complications. Une bonne chose.
Soudain, je me figeai sur place, bientôt imité par les autres.

« Qu'est-ce qu'il y a? »
« Je crois avoir entendu... Attends »

En effet, le silence était rompu par des grattements, et également par des coups sourds, comme si quelqu'un essayait de frapper du métal à quelque distance.
Tout se passa en un éclair.
Deux des poutres se détachèrent du plafond et commençèrent à rouler en s'entrechoquant vers nous, aidées du couloir en pente. Avant d'avoir pris conscience de ce que je faisais, j'avais déjà envoyé une décharge de stase vers les deux projectiles qui menaçaient de nous écraser, ralentissant considérablement leur «charge» meurtrière. Puis Jeff ouvrit une porte au hasard et nous nous précipitâmes à l'intérieur. La stase cessa, et les chocs continuèrent un moment avant de s'éteindre définitivement dans un grondement trop proche.

« T'as un module de stase? Pourquoi tu nous l'a pas dit? »
« Désolé, j'avais oublié. J'ai ça aussi »
« Un Macro-PK? Eh ben, t'es mieux armé que je le pensais... »
« Dites, c'est pas que votre conversation m'ennuie, mais on va avoir du mal à faire demi-tour »

Dave avait dit ça tout en appuyant avec acharnement sur le bouton d'ouverture.

« Complètement explosé, faut croire que les poutres ont heurté un peu trop violemment la porte... »
« Tu peux pas réparer ça?, l'interrogea Florian »
« Non, et de toute manière, je te parie qu'elles se sont arrêtées juste devant, avec notre chance... »
« Bon bah, on a pas d'autres moyen, on va passer par là, ce sera plus long, mais au moins on atteindra peut-être le poste sans finir écrasé par des poutres folles »
« Elle sont pas tombées toute seules, vous avez entendu aussi bien que moi »
« T'es en train de nous dire que ces bestioles sont assez intelligentes pour nous tendre un piège? Tu divague Mike, ricana Jeff »
« Je te dis ce que je pense... peu importe »

Finalement, nous arrivâmes tant bien que mal au poste de communication... qui était verrouillé. Un léger panneau métallique empêchait le passage, et seule la vitre blindée nous permettait de voir à l'intérieur. Un homme était penché sur le micro, et à en juger par son expression, le sujet devait être sérieux. Florian nous fis signe.

« Eh, je crois qu'on peut entendre par là... »

Il nous montra un conduit d'aération au-dessus de nous. Mike détacha son récepteur et le jeta à l'intérieur, aussi loin que possible. Puis il monta le son au maximum.

« … a mal tourné. Ecoutez-moi! Je vous dis que les spécimens se sont échappés, ils rôdent dans la base et... Mais je ne sais pas comment! Une chose est sûre, ils sont en liberté et le monolithe n'est plus en sécurité ici. Oui, envoyez un vaisseau pour le transférer, on ne peut pas prendre de risques. Attendez.... Bon sang! Qu'est-ce que c'est que ce... »

La fin de la transmission fut brouillée par un hurlement et des grognements. Je me précipitai vers la vitre blindée juste à temps pour voir un magnifique morceau de cervelle s'écraser dessus. L'homme n'était plus qu'un horrible mélange de torse et de membres dispersés au quatre coins de la pièce par l'une des créatures que j'avais eu le temps d'analyser légèrement quelques heures avant. Sa mâchoire inférieure était tombée, montrant des dents plutôt bien aiguisées. Les jambes arrière ne formaient plus qu'une queue terminée par une sorte de lame. Elle se jeta dans un autre conduit d'aération, mais avant de disparaître, je pus apercevoir comme une ébauche d'une seconde queue qui poussait à côté de la première.
Elle mutait déjà...
En me retournant, je vis que trois des autres avaient le teint légèrement verdâtre, pendant que Mike fixai toujours d'un regard vide son micro-récepteur, comme s'il n'arrivait pas à emmagasiner ce qu'il venait d'entendre.

« Il a parlé d'un vaisseau de transport pour évacuer quelque chose... »

Un vaisseau...
Une issue à ce cauchemar.


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