Paris by Night
Par : Conan
Genre : Polar , Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 5
Publié le 17/09/11 à 17:31:14 par Conan
Nous sommes le 28 novembre 2011 et il est 16h30.
Ulrich est allongé sur son canapé, un joint dans une main et la télécommande dans l'autre. Il s'est payé le câbles il y a quelques mois, mais n'a jamais vraiment pris le temps de regarder les chaines qu'il avait. En zappant, il se demande comment on peut payer aussi cher pour de la merde pareille. Il se décide à sortir malgré sa douleur et l'effet de la morphine et du cannabis sur son système.
Il se redresse, prend son portable et appelle Inès, qui était sa gonzesse officielle mais dont il n'a pas eu de nouvelles depuis son accident. Il tombe sur la messagerie. C'est foutu avec elle.
"Toutes façons c'était qu'une salope" dit-il dans sa barbe.
Il sélectionne un autre nom dans le répertoire : Alice. Une bonne copine à qui il aimerait mettre une bonne cartouche.
Ça sonne. Une fois. Deux fois. Trois fois. Ça décroche.
-Allô, Alice?
-Ulrich, c'est toi?
-Ouais, tu vas bien?
-Écoute j'suis vraiment désolée de pas être venue te voir à l'hôpital, j'avais plein de trucs à faire et puis...
-C'est bon, c'est rien. Ça te dit de sortir ce soir?
-Carrément! Tu veux aller où?
-Au Carpe Diem?
-Non, j'en ai marre de cette boite. Pourquoi pas au Newlight?
-Ok, va pour le Newlight. On dit 23 heures?
-D'accord. Bisou!
-Salut.
Il est 22h50. Ulrich est devant la porte de l'immeuble d'Alice, en train de se maudire d'être sorti alors qu'il arrive à peine à marcher. Mais l'appel de la baise est trop pressant. Il sonne à l'interphone :
-Alice, c'est moi.
-Je t'ouvre!
Il monte à l'appartement d'Alice. Comme d'habitude elle n'est pas prête à l'heure et se promène en soutien-gorge dans l'appartement. Ulrich se dit qu'il va lui en mettre une sévère en rentrant.
-Pourquoi t'enlèves pas ton bonnet? Lui demande Alice en se maquillant.
-J'ai plus un poil sur le caillou et des cicatrices partout.
-T'as du morfler mon pauvre.
-Un peu.
Alice est prête. Ils sont à quelques stations de métro de la boite et discutent de tout et de rien pendant le trajet. Une fois arrivés, Ulrich manque de se faire refouler à cause des marques sur son visage. Quand le videur reconnaît l'habitué qu'il a en face de lui, il s'excuse et le laisse passer. Le Newlight est grand. Très grand. Il y a peut être cinq-cent personnes qui dansent et qui boivent ce soir sous les lumières multicolores et les néons aveuglants.
Alice et Ulrich boivent et dansent aussi jusqu'à quatre heures du mat. Ulrich est obligé d'aller régulièrement se faire des shoots d'héroïne dans les toilettes pour tenir le coup. A quatre heures ils prennent le Noctilien en compagnie de racailles et autres joyeux drilles jusqu'à chez Alice, et Ulrich obtient enfin ce qu'il voulait : le corps d'Alice.
***
Nous sommes le 29 novembre 2011 et il est midi.
Ulrich vient de rentrer chez lui et appelle Anto pour qu'ils aillent se faire une bouffe. Anto est sur messagerie.
***
Anto et Bob marchent en discutant dans la rue du coté de Montmartre. Bob s'arrête devant un kebab et y entre. Il serre la main du moustachu derrière le comptoir et va s'installer à une table au fond tandis qu'un jeune prend sa commande et celle d'Anto.
-Alors comme ça tu bouffes chez les Turcs. Dit Anto quand ils eurent choisi.
-On y bouffe bien, et j'suis en affaires avec le neveux du patron.
-Quand il s'agit de se faire du fric on n'a plus d'idéologie.
-Si, je la met juste de coté. Faut pas mélanger boulot et vie privée. Hein sale métèque?
-T'as bien raison enculé de nazi! Répond le moustachu en riant.
Bob se met à l'aise pour manger et enlève son bombers.
-T'as plus de tatouages qu'avant. Remarque Anto.
-T'as vu ça? Une vraie bédé! Et toi, tu les as gardés les tiens? J'ai vu que t'avais encore "Blood & Honor" sur la nuque.
-Ouais.
-Tous?
-Non. J'ai enlevé les croix gammées et les symboles SS.
-Laser?
-Non, j'ai gratté.
-Je comprends pas comment tu peux renier ce que tu es.
-Je suis pas nazi.
-Pourtant c'est avec nous que t'as révélé ta vraie nature, que t'as montré ce que t'avais dans le ventre.
-Écoute Bob, c'est fini tout ça. Je sais pas ce que tu cherches, moi je suis juste venu bouffer avec un vieux pote, mais si t'essayes de m'enrôler comme à l'époque ou j'étais un jeune con autant que j'me casse tout de suite.
-C'est bon putain fais pas la gueule!
-Si, j'me tire. Salut.
Anto se lève et sort du restaurant. C'est la première fois qu'il tourne le dos à Bob.
***
Ulrich a besoin d'argent. Et la seule chose qu'il sait faire, c'est piloter. Il sort donc un vieux scooter de son box de parking, le T-Max étant à la casse, et essaye de faire un tour. Mais ses côtes lui font encore trop mal quand il se penche dans les virages.
Son téléphone sonne.
-Allô, Kader?
-Ouais Ulrich, j'viens d'apprendre que tu t'es fait niquer par une bagnole, ça va bien?
-Comme un mec qui s'est fait dégommer.
-Mais tu peux encore rouler?
-Oui, ça peut aller. T'as besoin d'un transporteur?
-Bah tu veux pas passer chez moi pour que j'ten parle?
Ulrich regarde sa montre. Il est 14h.
-Je suis chez toi dans une heure.
Ulrich est allongé sur son canapé, un joint dans une main et la télécommande dans l'autre. Il s'est payé le câbles il y a quelques mois, mais n'a jamais vraiment pris le temps de regarder les chaines qu'il avait. En zappant, il se demande comment on peut payer aussi cher pour de la merde pareille. Il se décide à sortir malgré sa douleur et l'effet de la morphine et du cannabis sur son système.
Il se redresse, prend son portable et appelle Inès, qui était sa gonzesse officielle mais dont il n'a pas eu de nouvelles depuis son accident. Il tombe sur la messagerie. C'est foutu avec elle.
"Toutes façons c'était qu'une salope" dit-il dans sa barbe.
Il sélectionne un autre nom dans le répertoire : Alice. Une bonne copine à qui il aimerait mettre une bonne cartouche.
Ça sonne. Une fois. Deux fois. Trois fois. Ça décroche.
-Allô, Alice?
-Ulrich, c'est toi?
-Ouais, tu vas bien?
-Écoute j'suis vraiment désolée de pas être venue te voir à l'hôpital, j'avais plein de trucs à faire et puis...
-C'est bon, c'est rien. Ça te dit de sortir ce soir?
-Carrément! Tu veux aller où?
-Au Carpe Diem?
-Non, j'en ai marre de cette boite. Pourquoi pas au Newlight?
-Ok, va pour le Newlight. On dit 23 heures?
-D'accord. Bisou!
-Salut.
Il est 22h50. Ulrich est devant la porte de l'immeuble d'Alice, en train de se maudire d'être sorti alors qu'il arrive à peine à marcher. Mais l'appel de la baise est trop pressant. Il sonne à l'interphone :
-Alice, c'est moi.
-Je t'ouvre!
Il monte à l'appartement d'Alice. Comme d'habitude elle n'est pas prête à l'heure et se promène en soutien-gorge dans l'appartement. Ulrich se dit qu'il va lui en mettre une sévère en rentrant.
-Pourquoi t'enlèves pas ton bonnet? Lui demande Alice en se maquillant.
-J'ai plus un poil sur le caillou et des cicatrices partout.
-T'as du morfler mon pauvre.
-Un peu.
Alice est prête. Ils sont à quelques stations de métro de la boite et discutent de tout et de rien pendant le trajet. Une fois arrivés, Ulrich manque de se faire refouler à cause des marques sur son visage. Quand le videur reconnaît l'habitué qu'il a en face de lui, il s'excuse et le laisse passer. Le Newlight est grand. Très grand. Il y a peut être cinq-cent personnes qui dansent et qui boivent ce soir sous les lumières multicolores et les néons aveuglants.
Alice et Ulrich boivent et dansent aussi jusqu'à quatre heures du mat. Ulrich est obligé d'aller régulièrement se faire des shoots d'héroïne dans les toilettes pour tenir le coup. A quatre heures ils prennent le Noctilien en compagnie de racailles et autres joyeux drilles jusqu'à chez Alice, et Ulrich obtient enfin ce qu'il voulait : le corps d'Alice.
***
Nous sommes le 29 novembre 2011 et il est midi.
Ulrich vient de rentrer chez lui et appelle Anto pour qu'ils aillent se faire une bouffe. Anto est sur messagerie.
***
Anto et Bob marchent en discutant dans la rue du coté de Montmartre. Bob s'arrête devant un kebab et y entre. Il serre la main du moustachu derrière le comptoir et va s'installer à une table au fond tandis qu'un jeune prend sa commande et celle d'Anto.
-Alors comme ça tu bouffes chez les Turcs. Dit Anto quand ils eurent choisi.
-On y bouffe bien, et j'suis en affaires avec le neveux du patron.
-Quand il s'agit de se faire du fric on n'a plus d'idéologie.
-Si, je la met juste de coté. Faut pas mélanger boulot et vie privée. Hein sale métèque?
-T'as bien raison enculé de nazi! Répond le moustachu en riant.
Bob se met à l'aise pour manger et enlève son bombers.
-T'as plus de tatouages qu'avant. Remarque Anto.
-T'as vu ça? Une vraie bédé! Et toi, tu les as gardés les tiens? J'ai vu que t'avais encore "Blood & Honor" sur la nuque.
-Ouais.
-Tous?
-Non. J'ai enlevé les croix gammées et les symboles SS.
-Laser?
-Non, j'ai gratté.
-Je comprends pas comment tu peux renier ce que tu es.
-Je suis pas nazi.
-Pourtant c'est avec nous que t'as révélé ta vraie nature, que t'as montré ce que t'avais dans le ventre.
-Écoute Bob, c'est fini tout ça. Je sais pas ce que tu cherches, moi je suis juste venu bouffer avec un vieux pote, mais si t'essayes de m'enrôler comme à l'époque ou j'étais un jeune con autant que j'me casse tout de suite.
-C'est bon putain fais pas la gueule!
-Si, j'me tire. Salut.
Anto se lève et sort du restaurant. C'est la première fois qu'il tourne le dos à Bob.
***
Ulrich a besoin d'argent. Et la seule chose qu'il sait faire, c'est piloter. Il sort donc un vieux scooter de son box de parking, le T-Max étant à la casse, et essaye de faire un tour. Mais ses côtes lui font encore trop mal quand il se penche dans les virages.
Son téléphone sonne.
-Allô, Kader?
-Ouais Ulrich, j'viens d'apprendre que tu t'es fait niquer par une bagnole, ça va bien?
-Comme un mec qui s'est fait dégommer.
-Mais tu peux encore rouler?
-Oui, ça peut aller. T'as besoin d'un transporteur?
-Bah tu veux pas passer chez moi pour que j'ten parle?
Ulrich regarde sa montre. Il est 14h.
-Je suis chez toi dans une heure.
17/09/11 à 18:14:45
Oh c'est super !
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