Je me réveillais dans une salle toute blanche avec un mal de crâne terrible, je tournais la tête à ma gauche, Wyatt se trouvait dans le lit à côté. « Wyatt ? Ça va ? ». Il ne me répondit pas. La porte de la salle s'ouvrit et une dame s'approcha. « Ah vous êtes enfin éveillé. » dit-elle.
- Où suis-je ? 
- A l'hôpital, une jeune fille vous a amené, vous et votre ami. 
- A-t-elle dit son nom ?
- Non, désolé, mais vous pourrez sortir quand votre ami sera réveillé, vous avez juste perdus connaissance.
L'infirmière sortit de la salle pendant que je me levais pour réveiller Wyatt.


On signa les papiers de sortie et chacun rentra chez soi.
Je mis un plat au micro-ondes et pris un cachet contre le mal de tête, puis je mis la netradio en marche.
Mais ce soir-là, rien ne se passa, ni le lendemain, ni les deux jours d'après d'ailleurs..


4 jours plus tard.
J-8


4 jours passèrent, deux jours de cours et un week-end plutôt tranquille où notre bande toute entière s'était retrouvée au monument national de Bandelier, une ancienne cité amérindienne encastrée dans la montagne, transformée en parc touristique, située à cent soixante kilomètres au nord d'Albuquerque. Un week-end de détente amplement mérité comme avait dit Wyatt.
Le samedi on avait visité le parc naturel de fond en comble, s'amusant comme de vrais enfants. Et le dimanche on était allé à la fête foraine du village voisin, multipliant les activités telles que les stands de tir au laser ou les auto-tamponneuses. Zack avait remporté une peluche qu'il avait offert a Cindy et Alison avait également remporté une peluche qu'elle ne cessait de tripoter.
Il était maintenant bientôt neuf heures ce dimanche soir et nous étions tous les 6 dans le minibus de l'équipe de Baseball de l'université que l'entraineur avait prêté à Nathan, ce dernier étant capitaine de l'équipe.
« Il est neuf heures, Nathan allume la radio ! » dit Wyatt.
Mais une sirène retentit derrière nous, une Chevrolet Patriot de la police nous dépassa et se gara, on fit de même. Après un contrôle des papiers routinier et une courte discussion avec le policier, chacun repartait de son côté, puis Nathan alluma rapidement la radio, une musique du groupe Eternity était diffusée. Nous étions tous les six écœurés et pendant près de dix minutes un silence de plomb régna, le seul son ambiant était la musique qui passait à la radio. Mais d'un seul coup, une voix commune commença à parler. « Monte le son monte le son !! » criais-je en cœur avec Wyatt. « Chers amis, excusez nous ce retard non voulu mais les sécurités des fréquences radios ont été renforcées, mais pas assez on dirait – l'homme rit -, ce soir est un soir très important, dites à tout le monde d'écouter sa radio, que vous soyez dans votre voiture, dans le train, chez vous, au travail, chez des amis ou n'importe où, ne coupez pas et écoutez bien ce qui va suivre. Nous avons besoin de vous, de gens spécialisés, alors que vous soyez : des pilotes, des ingénieurs, des physiciens, des astronomes, des mécaniciens, des électriciens, des techniciens, des opérateurs, des informaticiens ou d'autres corps de métiers similaires ou que vous faites des études pour le devenir, vous avez deux jours pour faire vos bagages, votre rendez-vous à vous est fixé au 9 octobre au lieu du 14 pour les autres, toujours à Denver. À bientôt. »
Tout se chamboula dans ma tête, je ne comprenais plus rien, mais je savais que je devais y aller, accompagné de Wyatt, et probablement de centaines d'autres personnes, notre futur était en jeu.