<h1>Noelfic</h1>

Arcadia : L'Odyssée


Par : Arcanerval

Genre : Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 2

Chapitre 2

Publié le 15/12/11 à 12:34:44 par Arcanerval

J-13
 
 
Après un réveil difficile et forcé, dû à la journée de cours qui m'attendait, je faisais les cent pas dans mon petit appartement de trente mètres carrés, composé d'une chambre-bureau, d'une salle de bain, et d'une cuisine-salle à manger-salon. Je m'arrêtais à la fenêtre de ma chambre, et d'un air rêveur, je songeais aux évènements allant arriver dans les prochains jours. Je pensais à mes amis, à mes études et je constatais avec surprise que la jolie brune que j'avais rencontré un jour plus tôt n'avait toujours pas quitté mes pensées. Je jetais un coup d?½il sur mon Digiphone pour voir combien d'argent il me restait, j'en avais suffisamment pour aller m'acheter quelque chose à grignoter avant d'aller à l'université.
Après m'être habillé de mon magnifique - horrible je dois dire.. - uniforme universitaire et mis ma tablette tactile dans mon sac à dos, je me rendais au rez-de-chaussée avec l?ascenseur et montais sur mon Monodriver en direction de la pâtisserie la plus proche.

En parcourant les rues, je me rendais compte d'un élément plutôt inhabituel, la milice chinoise dans les rues était bien plus importante que les autres jours, mais je n'avais pas la moindre idée de la raison. Il me fallu quelques minutes pour penser au message pirate, tout prenait son sens, il avaient entendu le message et sécurisaient donc les rues en attente du Jour-J.
J'arrivais à la pâtisserie, passais au guichet extérieur sur mon véhicule et demandais deux boules au sésame, une pâtisserie chinoise faite de riz collant frit entouré de graines de sésame et avec différentes garnitures. Je tapais mon code et apposais mon index sur le scanner à empreintes digitales. Je remerciais la vendeuse et appuyais sur l'embrayage lorsqu'un détail étrange attira mon attention : deux militaires me fixaient d'un air agressif. J'avais un peu peur, mais je ne fis pas attention à ces types, je n'avais rien à me reprocher, et donc pas de comptes à leur rendre.
Dix minutes plus tard, j'arrivais à l'université, un peu en avance, et je pris le temps de manger mon petit déjeuner accompagné d'un bon café que j'avais préalablement préparé et mis dans mon sac.


La sonnerie retentit, je me dirigeais donc vers le cours d'astronomie au bout du couloir du rez-de-chaussée, fatigué et repensant à tout ce qui s'était passé jusqu'à présent. Après un cours de quatre heures sur les constellations, l'heure du déjeuner arriva.
Quand je me mis à regarder quel était le menu du jour, je constatait à mon grand étonnement que celui-ci n'était pas chinois. Tandis que je me dirigeais vers le self pour mon seul vrai repas de la journée, quelqu'un me tapa sur l'épaule, amicalement. C'était Wyatt.
- Salut Jason, ça va ?
- On fait aller, et toi ? Répondis-je avec nonchalance.
- Comme d'habitude. Si tu veux on mange ensemble, dit-il en souriant.
- Bonne idée, dis-je en allant prendre un plateau. »
Durant le déjeuner, on parla de tout et de rien, de ragots, de musique, sans évoquer le message radio une seule fois.
Après le repas, je n?eus que peu de répit, étant donné que j'avais cours jusqu'à dix-huit heures.


La journée de cours se termina, j'enfourchais mon Monodriver et je rentrais chez moi doucement, épuisé de mon cours de sport.
Les forces armées étaient toujours présentes.
Arrivé chez moi, je m'étalais sur le canapé en sirotant un soda, me disant que je l'avais bien mérité après cette journée de dur labeur. J'allumais tranquillement ma Smart-TV 4D Panasonic, quand l'image s'assombrit. Je changeais de chaîne rapidement, pensant à un bug de réseau, et quand je vis que l'autre chaîne était aussi sans image, je me mis à zapper frénétiquement, changeant de chaîne à plusieurs reprises jusqu'à tomber sur une chaîne animale où l'image de l'ancien drapeau des États-Unis apparut pendant quelques secondes. Puis les programmes habituels reprirent, comme si de rien n'était.
J'envisageais alors d'appeler Wyatt pour savoir s'il s'était rendu compte de cet événement, mais je changeais rapidement d'avis, je préférais enquêter de mon côté.


J-12

 
Ce matin-là, je me préparais avec enthousiasme, car j'avais reçu un message de Wyatt m'invitant à participer à une manifestation avec quelques-uns de ses amis. Après une brève préparation, je descendis rapidement l'immeuble avec l?ascenseur puis je me dirigeais vers le point de rendez-vous. Je fut surpris d'entendre des cris et des gens chanter dans la direction de la rue parallèle à la mienne alors que mon rendez-vous était au square, beaucoup plus loin. Je n'avais donc qu'à m'y rendre à pied, c'était à quelques dizaines de mètres. J'arrivais derrière la foule, composée de plusieurs centaines de personnes et me faufilais dedans. Je reconnus Wyatt grâce à ses cheveux frisés, qui marchait en tête de son groupe d'amis. Je criais son nom, il se retourna et me fit un signe de la main, et lorsque j'étais arrivé à leur niveau, ils me présenta ses camarades. Il était accompagné de deux garçons qui devaient avoir à peu près notre âge et de deux filles, probablement du même âge aussi.
Tous me regardaient d'un air assez amical, et je ne pensais pas que Wyatt avait de tels amis, étant donné qu'il faisait partie des élèves studieux et appliqués. Il me présenta donc Nathan, un blond aux cheveux longs, assez petit de taille et très souriant, il paraissait heureux ; Zack, un grand brun, qui lui, n'était pas très gai ; Cindy, le parfait exemple de la blonde sur laquelle on racontait des blagues étant plus jeunes, agitée et un peu provocante ; et Alison, brune de taille moyenne, plutôt jolie, qui m'adressa un regard gênant. Mais ces deux filles, aussi plaisantes qu'elle soient, ne me firent pas oublier la fille du Superstore.

 
Nous avancions donc au milieu de la foule, tout semblait normal, quand une voix sortant de la voiture de tête, probablement enregistrée car non naturelle, retentit au milieu de ce tintamarre :
« Votre attention s'il vous plaît mesdames et messieurs, vous êtes tous ici pour une raison, et vous la connaissez déjà, bien entendu. Que la voix du peuple soit entendue ici, et maintenant ! » « OUAIS !!! » cria en c½ur toute la foule. « Vous voulez en finir avec cette situation ? » « OUAIS !!! » « Alors, peuple d'Amérique, soulevons-nous et crions notre mécontente.. »
Une explosion puissante retentit un nuage de fumée s'échappa de ce qui semblait être la voiture de tête, la foule se dispersa en criant, tout alla très vite, la police chinoise intervenait en force, les gens s'enfuyaient et se faisaient frapper. Quelqu'un me bouscula, je tombais en arrière. Je me levais rapidement et criais un « Eh ! » à la personne qui m'avait fait tomber, elle se retourna, et là, le choc..

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